Aurélien59 a écrit:Le NY Times et Siena ont publié comme prévu leur sondage concernant les 6 principaux swing states, tous remportés par Trump en 2016 (Floride, Caroline du Nord, Arizona, Wisconsin, Michigan, Pennsylvanie) et les résultats sont sans appel, Biden y possède un avantage de +6 (Floride) à +11 (Michigan, Wisconsin). Ces sondages sont confirmés par d'autre (je ne connais pas les sondeurs et fivethirtyeight ne leur attribue pas de "note" où les écarts sont parfois encore plus conséquents.
https://projects.fivethirtyeight.com/polls/
Les sondages n'ont jamais été aussi favorables pour Clinton en 2016, comme fivethirtyeight nous le rappelle, cette dernière a culminé à +7,5 au niveau national, alors que Biden est à +9,5/10 actuellement.
https://fivethirtyeight.com/features/bi ... disappear/
Les sondages sénatoriaux continuent à être désastreux pour les républicains, particulièrement en Arizona, voire en Caroline du Nord. Pensez-vous que certains candidats pourraient "lâcher", voire au moins se distancier de Trump au fur et à mesure que la campagne avance si la situation ne se redresse pas pour le GOP ? Sachant que la base, c'est à dire les électeurs loyalistes ne leur pardonneraient pas cela me semble compliqué, honnêtement je trouve la situation actuelle semble assez inextricable pour ces élus républicains de ces swing states.
Les sondages valent ce qu'ils valent. Pour moi le gros problème pour Trump ne réside pas dans les mauvais sondages qui s'enchaînent désormais, mais bien dans sa stratégie de campagne. Il mène l'exacte même campagne qu'il y a 4 ans, en faisant complètement l'impasse sur deux éléments fondamentaux qui ont changé : il n'affronte plus Hillary Clinton, et il est le sortant. Je ne suis pas certain que la recette qui a fonctionné en 2016 pourra fonctionner à l'identique dans le contexte de 2020.
Si il continue sur cette même lancée, cela va être très compliqué pour lui de rebondir je pense. Mais le personnage a de la ressource, on verra bien à la fin de l'été.
Quant aux conséquences possibles sur les élus du GOP, c'est un peu tôt pour envisager des mouvements de fonds. Si Trump semble toujours dans une mauvaise passe à l'approche de l'automne, certains envisageront peut-être de prendre leurs distances ?
De manière subliminale cela a déjà commencé : il est très symptomatique de constater que Trump a désormais disparu de presque tous les spots de campagnes des candidats républicains.
https://www.thedailybeast.com/gop-senat ... m-2020-ads
De même, Lindsey Graham, dans les retombées du renvoi de l'attorney de Manhattan par Barr a opéré, en tant que président du comité judiciaire du Sénat un mouvement qu'il ne se serait pas permis si il n'avait pas déjà récupéré l'investiture républicaine : il a réintroduit la règle dite du blue slip (dont McConnell s'était plus ou moins affranchi ces dernières années) pour permettre aux démocrates de garder la main sur la nomination d'un remplaçant.
Mais je pense que le GOP est désormais complètement le parti de Donald Trump, et qu'il n'y aura pas vraiment de marche arrière dans les mois à venir : peu importe le destin électoral de Trump en novembre, le GOP sera lié à lui.
Si Trump devait perdre, le temps de l'inventaire viendrait à ce moment là , mais pas avant.