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Les élections municipales de 2020 pour le PRG

Forum de discussion consacré aux élections municipales qui seront organisées en France en mars 2020.

Re: Les élections municipales de 2020 pour le PRG

Messagede Marcy » Sam 16 Mai 2020 11:22

alamo a écrit:A Aulnay il n'y a pas de deuxième tour, B. Beschizza (LR) a été largement (59%) réélu. La liste de gauche qui a fait 18,3% a obtenu cinq élus.


Tout à fait. En 2014, le maire sortant socialiste avait été nettement battu au deuxième tour (39,3% contre 60,7%), mais le scrutin a ici été plié dès le 15 mars. Parmi les 5 élus de gauche, Alain Amédro est membre de EELV, ancien vice-président du conseil régional, et était pressenti comme maire en cas de victoire de la liste ; la tête de liste Fleury Drieu, ancien président du Centre gay et lesbien de Paris (actuel centre LGBT), est à ma connaissance DVG ; Anne-Sophie Carton se présente aussi comme militante associative, a priori non encartée ; Sylvie Billard anime le Centre Amical Démocratique Aulnaysien (DVG) ; Oussouf Siby est socialiste. Le PRG ne siègera donc plus au conseil municipal. Tous les élus de gauche n'étaient pas sortants.
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Les élections municipales 2020 pour le PRG en Picardie

Messagede Marcy » Sam 16 Mai 2020 19:25

Je poursuis mon tour de France du radicalisme de gauche 2020 par les Hauts-de-France, en commençant par les trois départements de l'ancienne région Picardie.

Dans l'Aisne, le PRG détenait la mairie de Château-Thierry (15 100 habitants) avec Jacques Krabal, réélu député en 2017 sous l'étiquette LREM. Il a passé la main à la mairie à un ancien collaborateur du groupe radical de gauche à l'Assemblée nationale, Sébastien Eugène, PRG ensuite resté au MRSL - ce qui est logique au vu de son parcours antérieur car il faisait partie de l'aile ouvertement libérale du PRG (il avait même proposé sans succès dans un congrès d'abandonner le nom "radical", qui selon lui faisait trop écho au radicalisme islamique).

Dans la commune de Blérancourt (1 300 habitants), où la maison de l'ancien Conventionnel Saint-Just est devenue un musée, le maire Patrick Laplace - réélu cette année sans opposition - a été candidat PRG aux départementales et se définit toujours comme radical de gauche. Mais encore faudrait-il qu'il y ait un PRG digne de ce nom dans le département.

En effet la situation de l'Aisne est à cet égard caricaturale des "fédérations" unipersonnelles du PRG : la page Facebook évoque un seul nom d'adhérent (et donc de responsable), Cédric Le Dars, PRG passé à LREM en 2017 mais revenu dans son parti politique d'origine. Par ailleurs, Cédric Le Dars a été candidat en 2020 à Paris, sur la liste menée par Cédric Villani dans le 14e arrondissement, sans espoir de siéger - comme il avait déjà été candidat PRG dans la capitale, mais dans le 6e arrondissement, en 2014. La seule présence officielle du PRG aux municipales dans l'Aisne est Soissons, dont le responsable local est un certain... Cédric Le Dars, à l'origine manifestement du soutien du PRG à la liste PCF-PS-EELV-PRG qui n'a obtenu que 7,45 % (et un seul siège).

Dans l'Oise, à la différence de l'Aisne où il reposait sur des individualités, le PRG avait une vraie implantation en 2017, malgré la perte de ses trois sièges de conseiller général en 2015. Il s'agissait de :
- Thibault Delavenne, maire de Guiscard (1 800 habitants) depuis 2010, réélu à nouveau cette année, sans opposition. Il semble être resté dans une mouvance PRG / DVG ;
- Joël Patin, qui comme Thibault Delavenne ne s'était pas représenté aux départementales de 2015, conseiller municipal d'opposition à Grandvilliers au cours de la mandature 2014-2020, et qui ne se représentait pas le 15 mars 2020 ;
- Roselyne Pinel, dans le canton de Songeons, battue aux départementales de 2015 ; signataire de la pétition pour que vivent les radicaux de gauche (à l'origine de la création du mouvement Les Radicaux de Gauche, LRDG, dissident du PRG, refusant l'unification avec les radicaux de la rue de Valois), elle n'a plus de mandat et est restée membre sinon proche de LRDG, dont elle a présidé la cérémonie de voeux de la fédération départementale en 2019.

Autre signataire de la pétition pour que vivent les radicaux de gauche, Patrick Périmony était le maire sortant de Blargies (500 habitants) depuis 2008, ainsi qu'un vice-président de la communauté de communes de la Picardie verte. Mais il a été battu le 15 mars : bien qu'ayant recueilli 51,6% des suffrages exprimés, il a été distancé par les candidats élus.

Toujours signataire de la fameuse pétition, Christiane Borderias Soler était conseillère municipale sortante de Clermont, mais elle ne s'est pas représentée.

Car dans l'OIse LRDG est devenu beaucoup plus visible que le PRG, dont nous reparlerons ensuite s'agissant de son actuel représentant pour le département au sein des nouvelles instances nationales. LRDG s'organise notamment autour du cercle de Beauvais et du conseiller municipal sortant d'opposition de Beauvais, Grégory Narzis, réélu (il était 6e de liste) derrière Roxane Lundy (G.s) le 15 mars : la liste de gauche, à nouveau battue, a remporté 31,72 % et 7 sièges. Une autre figure de LRDG, Robert Bloin, ancien collaborateur de groupe au conseil régional de Picardie, était 34e de la liste Lundy.

De fait, l'ancienne conseillère régionale PRG (2010-2015) Josiane Baeckelandt était aussi signataire de la pétition "pour que vivent les radicaux de gauche", sans que je ne sache si elle a adhéré à LRDG. Sage-femme libérale, elle a été maire de Froissy (900 habitants) de 2008 à 2013, date à laquelle les dissensions au sein du conseil municipal l'avaient amenée à perdre son mandat. Elle avait été candidate PRG-PS aux législatives en 2017, obtenant 3,64 % sur la première circonscription.

Aux précédentes législatives, en 2012, un autre élu PRG avait obtenu le soutien du PS : Fabrice Dalongeville, également conseiller régional PRG de 2010 à 2015, maire d'Auger-Saint-Vincent (500 habitants) depuis 2004, réélu dès le 15 mars (84,37%, tous les sièges ont été pourvus) et vice-président de communauté de communes, avait obtenu dans la 5e circonscription 22,73% au premier tour et 42,15% au deuxième tour. Il n'affiche plus d'étiquette politique sur son compte Twitter, mais apparaît plus proche du PRG que de LRDG - parti dont il n'a pas soutenu les initiatives.

Enfin, le PRG dans l'Oise, outre un groupe actif à Beauvais et ses implantations dans de petites communes, était aussi traditionnellement présent à Creil, autour de la figure du truculent Eric Montès, conseiller régional PRG (2004-2010) et président de la fédération régionale de Picardie jusqu'à son départ du PRG en 2014. Eric Montès, qui a été maire adjoint de Creil et siégeait également dans l'intercommunalité, ne s'est pas représenté en 2020. En 2017, il avait rejoint En Marche et avait voté à nouveau LREM aux européennes. Mais ces derniers temps il s'est surtout impliqué dans les compétitions locales de Miss Excellence, le concours concurrent de Miss France créé par Geneviève de Fontenay. A la veille des élections municipales, le PRG comptait toutefois encore une adjointe au maire de Creil, Aïcha Guendouze, par ailleurs membre du comité exécutif du PRG (Comex) reconstitué en 2019. Comme d'autres membres du "Comex", elle a choisi un renversement d'alliances à ces municipales, en étant 4e de la liste menée par Brahim Belmhand (ex-Modem) qui n'a recueilli que 6,11 % des voix, loin derrière la liste de gauche menée par Jean-Claude Villemain (37,19 %) et celle officiellement estampillée LREM (30,20 %). Il faudra un concours de circonstances extraordinaire - à savoir une fusion avec une liste victorieuse, et une place éligible après fusion - pour que le PRG continue d'être représenté au conseil municipal de Creil.

Dans la Somme, le dernier président de la fédération départementale avant l'unification des radicaux en 2017 (et dont le nom figure toujours comme responsable sur le site national du PRG), Arnaud Weber, ancien président du PRG dans le Bas-Rhin et alors basé à Amiens, était signataire de la pétition pour que vivent les radicaux de gauche, tout comme la vice-présidente de la fédération Audrey Lefebvre Weber et un ancien président de la fédération départementale, Guillaume Bonnet, qui a également été adjoint au maire d'Amiens pendant la mandature 2008-2014 (13e de liste en 2014, il n'avait pas été réélu, alors que le conseil municipal comportait 3 élus PRG depuis 2008). Arnaud Weber et Audrey Lefebvre Weber ne semblent plus actifs politiquement. Pour sa part, Guillaume Bonnet avait été soutenir à ce scrutin la liste de... Roxane Lundy, à Beauvais, qui avait l'appui de l'actif cercle LRDG du Beauvaisis. Cette disparation du radicalisme à gauche à Amiens lors des dernières municipales est d'autant plus marquante que la liste conduite par Julien Pradat (Picardie debout) avait reçu le soutien de nombreuses organisations de gauche, y compris du PS, et a réalisé le score honorable de 25,50 % - ce qui ne ferme pas la porte à une possible victoire au deuxième tour.

Le PRG était également implanté à Abbeville, où la majorité PS-PCF-PRG a été ébranlée lorsque le maire Nicolas Dumont est passé à LREM. Le 15 mars, il a été devancé par la liste de droite (25,5 % contre 31,2 %), mais devant la liste de gauche d'Angelo Tonolli (20,05 %) qui avait le soutien de LRDG - et non du PRG, décidément très affaibli par la création de LRDG en Picardie.

Dans le reste du département, des élus de petites communes, candidats PRG à d'autres scrutins, restent toutefois dans la mouvance du PRG et pas de LRDG. Pierre Brissy, ancien candidat PRG aux législatives et ancien vice-président de la fédération départementale, était élu sortant à Bellancourt (500 habitants). Un siège reste à pourvoir au deuxième tour, alors qu'il a fini premier non élu (ex aequo en voix) avec 42,90 %. Le ballotage est on ne peut plus serré.

Enfin, le maire de Briquemesnil-Floxicourt (300 habitants), Jean-Jacques Stoter, maire depuis 2001 et réélu le 15 mars avec 82,55% (10 des 11 sièges ont été pourvus), est conseiller général puis départemental depuis 2004. Le MRSL comme le PRG le revendiquent comme un de leurs élus (sur des pages de leurs sites qui ne sont pas à jour...), mais de sensibilité de gauche il me semble plus pencher vers le PRG.
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Re: Les élections municipales 2020 pour le PRG en Seine-Saint-De

Messagede ploumploum » Dim 17 Mai 2020 09:42

Marcy a écrit:Je termine l'Ile-de-France avec la Seine-Saint-Denis.


A Drancy, l'élu PRG Hanane Faouzi - il avait rejoint ce parti en 2013 - a été réélu (il était 21e sur la liste UDI d'Anne Lagarde, qui a recueilli plus de 65%). Il est resté au MRSL.

A Epinay-sur-Seine, le PRG soutenait la liste EELV, qui n'a obtenu que 8,01% (1 siège) dans ce qui est désormais un bastion de l'UDI (67,27%).



Drancy : Hanane Faouzi est une femme et était effectivement sortante, issue de la liste PS de 2014. ET fait partie de ce contingent de plus en plus large des fans de J.Dutronc. Il faut dire qu'il y a un spécialiste du Retournement en tête de liste.

Figurait un autre ex-élu de gauche sur la liste du couple Lagarde : Gilles Saulière, ancien élu municipal PS, qui est également tombé sous le charme du "en même temps".


Quant à Epinay, c'est plus le fief Chevreau qu'un bastion UDI. En témoigne l'indépendance du binôme d'élus départementaux d'Epinay-Saint-Ouen (dont H.Chevreau lui ) au Conseil départemental : ils ont fait leur propre groupe pour éviter de s'afficher aux côtés du groupe UDI-Drancy

et rappelons que Chevreau s'était présenté contre le binôme officiel UDI incarné par W.Delannoy, le grand ami d'Alamo ;-)
..
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Re: Les élections municipales 2020 pour le PRG en Seine-Saint-De

Messagede Marcy » Dim 17 Mai 2020 10:06

ploumploum a écrit:
Marcy a écrit:Je termine l'Ile-de-France avec la Seine-Saint-Denis.


A Drancy, l'élu PRG Hanane Faouzi - il avait rejoint ce parti en 2013 - a été réélu (il était 21e sur la liste UDI d'Anne Lagarde, qui a recueilli plus de 65%). Il est resté au MRSL.

A Epinay-sur-Seine, le PRG soutenait la liste EELV, qui n'a obtenu que 8,01% (1 siège) dans ce qui est désormais un bastion de l'UDI (67,27%).



Drancy : Hanane Faouzi est une femme et était effectivement sortante, issue de la liste PS de 2014. ET fait partie de ce contingent de plus en plus large des fans de J.Dutronc. Il faut dire qu'il y a un spécialiste du Retournement en tête de liste.

Figurait un autre ex-élu de gauche sur la liste du couple Lagarde : Gilles Saulière, ancien élu municipal PS, qui est également tombé sous le charme du "en même temps".


Quant à Epinay, c'est plus le fief Chevreau qu'un bastion UDI. En témoigne l'indépendance du binôme d'élus départementaux d'Epinay-Saint-Ouen (dont H.Chevreau lui ) au Conseil départemental : ils ont fait leur propre groupe pour éviter de s'afficher aux côtés du groupe UDI-Drancy

et rappelons que Chevreau s'était présenté contre le binôme officiel UDI incarné par W.Delannoy, le grand ami d'Alamo ;-)
..


Celles et ceux qui ont changé de camp ont sans doute été admiratifs d'une gestion certainement exemplaire : le projet, toujours le projet.

Plus sérieusement, le choix de Mme Hanane Faouzi signale sinon les liens entre le MRSL et l'UDI : les radicaux valoisiens ont beau avoir quitté l'UDI pour officiellement reprendre leur indépendance, dans certains endroits - ici, mais aussi dans l'Essonne - le MRSL apparaît comme un parti satellite de l'UDI.
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Re: Les élections municipales de 2020 pour le PRG

Messagede Marcy » Lun 18 Mai 2020 14:07

J'ai procédé aux différentes rectifications d'erreurs dans mes messages sur le PRG aux municipales (et procédé aussi à une modification sur le PRG dans les Bouches-du-Rhône, que j'avais indiquée dans un de mes propres messages). Merci aux autres contributeurs pour leur vigilance.

Pour information, à Saumur, Sophie Tubiana est au MRSL.
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Les élections municipales 2020 pour le PRG dans le Nord

Messagede Marcy » Lun 18 Mai 2020 23:23

Je poursuis dans les Hauts-de-France avec le Nord, département le plus peuplé de France (2,6 millions d'habitants).

Malgré la proximité du Pas-de-Calais, où est élu l'ancien député Stéphane Saint-André et qui est l'un des co-présidents nationaux de la scission du PRG Les radicaux de gauche (LRDG), LRDG est ici essentiellement limité à la région de Dunkerque. LRDG a été rejoint par Frédérique Plaisant, ancienne déléguée générale du PRG et adjointe au maire sortante de Gravelines, qui fait partie de la communauté urbaine de Dunkerque, Michel Labaeye (battu en 2014 sur la liste de Michel Delebarre à Dunkerque, il était en 35e position), animateur du cercle de Dunkerque du PRG jusqu'en 2017, et le cercle de Dunkerque lui-même. La fédération LRDG a été constituée (ce qui suppose statutairement de disposer de 15 membres) autour des militants du Dunkerquois, avec comme président Michel Labaeye, qui avait été secrétaire de la fédération départementale du PRG. Le 15 mars, Frédérique Plaisant s'est représentée non pas à Gravelines mais à Dunkerque : elle a été élue (à la 30e place, elle siègera ainsi au conseil municipal mais pas au conseil communautaire) sur la liste du maire (DVG) Patrice Vergriete, celui-là même qui avait battu Michel Delebarre. Patrice Vergriete a été réélu facilement dès le premier tour, en ayant recueilli 64 % des voix.

Une ancienne conseillère régionale PRG de la mandature 2010-2015, Rachida Sahraoui, est ensuite passée à l'UDI.

Le militant PRG David Weksteen a rejoint pour sa part Génération Ecologie, dont il est le coordinateur régional dans les Hauts-de-France. Il était candidat (à la 25e place, sur 35 noms) sur la liste de François-Xavier Cadart (DVD) à Seclin, arrivée en tête (40,58 %) d'un premier tour incertain face au maire sortant communiste Bernard Debreu (40,18 %), devant une liste DVG (10,16 %) et une autre écologiste (9,06 %).

S'agissant du Parti radical de gauche reconstitué, son président départemental (et membre du Comité exécutif national) Jérôme Matuszewski avait l'ambition, après ses précédentes candidatures de 2001 et 2008, de faire tomber un autre bastion communiste, celui de Somain (12 200 habitants). Tête d'une liste comprenant (aux 5e et 9e places) deux des conseillers municipaux sortants élus sur une liste étiquetée UDI en 2014, il a réalisé 26,41 % des voix, contre 43,90 % à la maire Julie Quennesson (qui conduisait une liste PC-PS), 23,42 % au Rassemblement national et 6,25 % à une liste LFI. Pour le deuxième tour, Jérôme Matuszewski a peu de réserves de voix : il peut escompter dans les 30 %, soit 5 sièges au conseil municipal (et 1 siège au conseil communautaire), où il serait rejoint par un autre de ses colistiers PRG, Hervé Raout (3e de liste et conseiller municipal d'opposition sortant), mais pas par les PRG Rachid Sede (7e) et Marie Bonnafil (10e).

Dans le reste du département, le PRG avait investi à Auby (7 300 habitants) Christophe Charles, tête de liste et qui formait un groupe radical d'opposition avec Patrick Rivière - ce dernier ne se représentait pas. Tous deux avaient été élus sur la liste du maire communiste, Christophe Charles devenant adjoint au maire, avant de basculer dans l'opposition (et de perdre le poste d'adjoint). Cette commune a basculé au PRG avec la victoire en duel de Christophe Charles (55,25 %) contre la liste menée par le maire sortant Freddy Kaczmarek (PCF).

A Lille, le PRG soutenait Martine Aubry, arrivée en tête du premier tour (29,8 %) devant EELV (24,5 %) et LREM (17,5 %). Si cette avance se confirme au deuxième tour, le PRG Arnaud Taisne (18e de liste) devrait entrer au conseil municipal (61 sièges) et au conseil communautaire (33 sièges). A noter qu'à Lille, en 2014, l'adjoint au maire sortant PRG, Jacques Mutez, alors président de la fédération départementale du PRG, avait constitué une liste autonome (ce qui lui avait valu un départ du PRG, lequel avait continué de soutenir Martine Aubry) qui avait réalisé 1,88 %. S'étant ensuite retiré de la scène politique, Jacques Mutez avait fait un come back en 2019 sous les couleurs... de LRDG. Mais il n'était pas lui-même candidat en 2020 à Lille.

Conseiller municipal délégué sortant, le PRG Jean-Christophe Lampe a été réélu (en tant que 17e de liste) à Mons-en-Baroeul sur la liste de Rudy Elegeest, qui conduisait une liste d'union de la gauche en 2014 avant d'être soutenu par LREM en 2020.

A Douai, le PRG soutenait la liste de François Guiffard (DVG), 4e du premier tour avec 16,24 %. Le PRG Cyril Cambray (11e) ne sera probablement pas élu.

Dans le Dunkerquois, la commune de Loon-Plage (6 200 habitants) a pour maire depuis 2001 Eric Rommel, qui a été conseiller régional (PRG) jusqu'en 2015 et est l'un des vice-présidents sortants de la communauté urbaine de Dunkerque. Réélu en 2014 avec 81,4 % des voix, il a obtenu 100 % des voix cette année, n'ayant pas eu d'adversaire face à lui. Une ambiguïté demeure sur l'appartenance politique ou non au PRG d'Eric Rommel, étiqueté "divers". Sa première adjointe, qui était n° 2 de sa liste, Isabelle Fernandez avait quant à elle été élue conseillère départementale de Grande-Synthe en 2015, sous les couleurs du PRG. Autant le site national du PRG ne liste pas Eric Rommel parmi ses élus (mais le site est loin d'être à jour), le nom d'Isabelle Fernandez y figure bien... mais en oubliant son mandat d'adjointe à Loon-Plage.

Un autre maire élu sous l'étiquette PRG en 2014, Francis Bassemon à Bourbourg (7 100 habitants), est pour sa part resté au MRSL. Le premier tour l'a placé en ballotage défavorable (40,77 % contre 42,54 % à une liste menée par l'un de ses anciens adjoints).

Pour sa part, le maire (PRG) de Condé-sur-l'Escaut (9 200 habitants), Daniel Bois, avait passé la main en 2014 : sa commune était alors passée à l'UDI. En 2020, le match retour entre le maire UDI Grégory Lelong et la tête de liste socialiste de 2014 Joël Bois a tourné à l'avantage du premier le 15 mars (38,85 % contre 23,16 %).

Enfin, il est symptomatique d'un affaiblissement organisationnel du PRG depuis 2014 (et pas seulement dans le Nord) que le sigle PRG avait disparu cette année - et pas en 2014 du bulletin de vote de la liste menée par Gérard Caudron, maire sortant de Villeneuve d'Ascq, bien placé pour sa réélection. Aucun des colistiers n'est donc présenté cette année comme appartenant au PRG.
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Les élections municipales 2020 pour le PRG dans le Pas-de-Ca

Messagede Marcy » Mar 19 Mai 2020 21:51

Je termine les Hauts-de-France (et l'ancienne région Nord-Pas-de-Calais) par le Pas-de-Calais.

Dans un département longtemps marqué à gauche par la rivalité PS/PC, le PRG a traditionnellement des positions dans l'Artois : l'ancien député PRG Jean-Pierre Defontaine a siégé à l'Assemblée nationale presque sans interruption (sauf de 1986 à 1988) pendant près de trois décennies, de 1978 à 2007. Il a été maire d'Hénin-sur-Cojeul de 1983 à 1995. Il a aussi siégé à l'assemblée départementale (en étant élu à Avesnes-le-Comte) jusqu'en 2015 - en ne se représentant alors pas, étant âgé de 78 ans.

Lors de la réunification des radicaux, fin 2017, l'ex-député PRG Stéphane-Saint-André, ancien maire de Béthune, était devenu l'un des co-présidents nationaux de la formation Les Radicaux de Gauche (LRDG), en maintenant l'ancrage à gauche avec notamment pour objectif de reconquérir la mairie de Béthune (24 900 habitants). Aux législatives de 2017, il avait publiquement refusé l'investiture LREM - et avait été battu dès le premier tour. Béthune constituait ainsi l'enjeu majeur de ces municipales en France pour LRDG.

Rappelons qu'en 2014 le deuxième tour des municipales à Béthune avait vu la victoire de l'UDI Olivier Gacquerre (33,60%), après une fusion avec une liste UMP du premier tour (15,53%, contre 18,23% à l'UDI), devant (1) la liste d'union de la gauche de Stéphane Saint-André (28,41%), maire sortant ayant obtenu 20,62% au premier tour (et 9,36% à une liste DVG avec laquelle il avait fusionné au deuxième tour), (2) l'ancien maire (2002-2008) Jacques Mellick (28,09%, après avoir été en tête du premier tour avec 22,57%) et (3) la liste FN de Ludovic Pajot (12,27% au premier tour, 9,89% au deuxième tour), qui se présentait en 2020 dans la commune plus favorable au FN de Bruay-la-Buissière (dont nous reparlerons ensuite).

Au premier tour des législatives de 2017, Stéphane Saint-André avait obtenu 19,17% dans la commune de Béthune, arrivant en deuxième position derrière le Modem (23,26%), et devant les candidatures LR (17,04%), FN (15,95%) et LFI (12,48%).

Le 15 mars, Olivier Gacquerre a été réélu dès le premier tour (62,46%). En deuxième place, à nouveau concurrencé à gauche, Stéphane Saint-André a dû se contenter de 14,04%, obtenant deux sièges au conseil municipal et 1 siège au conseil communautaire.

L'ancien directeur de cabinet de Stéphane Saint-André - et ancien sécrétaire national du PRG - Christophe Laperre, avait été battu aux municipales en 2014 dans la petite commune de Houchin. Il ne s'y représentait pas cette année.

A Calais, où le PRG avait connu une crise interne en 2013 - entre les partisans de l'union à gauche derrière le PC et ceux de l'union à gauche derrière le PS, sur fond de ralliement au PRG d'élus sortant de droite a priori plus proches du PS - c'est la ligne d'union avec le PS qui l'avait emporté - mais le PC avait devancé la liste PS-PRG au premier tour, et la gauche rassemblée avait été battue au deuxième tour, sans que les principaux protagonistes de la bataille du cercle PRG du Calaisis n'accèdent au conseil municipal (qu'il s'agisse des élus PRG venus de la droite Antoine Deguines et Marcel Pidou, de l'animateur du cercle Alain Mascret ou de l'animateur adjoint Laurent Laidez, le premier favorable à rejoindre le PC et le second le PS). Le PRG avait toutefois ensuite été renforcé par l'adhésion de Philippe Blet, ancien premier adjoint de la maire UMP Natacha Bouchart, président de l'agglomération du Calaisis de 2008 à 2015. Passé naguère par le PS puis par le MRC, le PRG Philippe Blet, siégeant désormais dans l'opposition, a rejoint LRDG début 2019, devenant délégué national de cette organisation en charge des élus. Il ne s'est pas représenté aux municipales de 2020, où la gauche - cette fois unie derrière la candidate PC Virginie Quenez - a été battue dès le premier tour (23,85%), malgré le soutien de Philippe Blet. Cinq composantes de la liste étaient rassemblées selon la presse : PC, PS, EELV, G.s, LFI. Ni le PRG, ni LRDG ne figurent dans cette liste - les logos ayant, eux, disparu du matériel de campagne d'une liste se voulant de rassemblement citoyen et écologiste.

LRDG a aussi des positions dans le Lensois, autour du conseiller municipal d'opposition, venu du PCF (il était chef de section), et qui avait rejoint le PRG en 2015 : Pascal Leleux, déjà tête de liste à Annay (4 300 habitants) en 2014 (43,44%). En 2020, la liste qu'il a menée a recueilli 41,4%, derrière la liste d'Yves Terlat (50%) qui a raté l'élection au premier tour pour une voix.

La situation de Bruay-en-Buissière permet de faire la transition entre LRDG et le PRG dans le Pas-de-Calais : dans cette ville, le conseiller municipal LRDG Joël Boineau a rejoint (sans se représenter) la liste du maire sortant Olivier Switaj (22,10%), tandis que le conseiller municipal sortant PRG Guy Gilbert figurait (à la 15e place) la liste de Bernard Cailliau (34,48%). Tous devront toutefois se réconcilier s'ils veulent empêcher la victoire du candidat RN Ludovic Pajot, arrivé en tête avec 38,56%.

Le PRG, reconstitué autour de l'ancien conseiller de Manuel Valls Guillaume Lacroix, parie ici sur un autre ancien proche de Manuel Valls (qu'il continue de soutenir), Frédéric Gautrin, membre du comité exécutif national du PRG. Conseiller municipal délégué aux sports, Frédéric Gautrin a été réélu (au conseil municipal au conseil communautaire) à Saint-Martin-lez-Tatinghem (5 900 habitants), figurant à la 9e place de la liste menée par le socialiste Bertrand Petit (67,79%).

Dans l'Arrageois, Pierre Georget, maire de Vitry-en-Artois (4 700 habitants) depuis 1995, a été réélu sans opposition le 15 mars, tout comme en 2014. Ancien conseiller régional PRG (2010-2015), conseiller départemental depuis 2015, Pierre Georget a présidé la fédération départementale du PRG et semble toujours membre, sinon proche, du PRG qui le compte au nombre de ses élus.

Dans la ville-préfecture, le PRG soutenait la liste d'union de la gauche (PS-PCF-PRG-ND-MDC) menée par Thierry Occre qui n'a recueilli que 9,57% (2 sièges, dont 1 au conseil communautaire), devancée par la liste EELV-G.s (16,64%).
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Elections municipales 2020 pour le PRG en Champagne-Ardenne

Messagede Marcy » Mer 20 Mai 2020 00:45

Dans la région Grand Est - ALCA, qui n'est pas une place forte du PRG malgré quelques bases locales, je commence par l'ancienne région Champagne-Ardenne.

Dans les Ardennes, le PRG était surtout organisé à Charleville-Mézières, où Saïd Zaïm dirigeait le PRG et était élu sortant lors de la défaite du PS aux municipales de 2014. Egalement non élu, alors qu'il étaitcolistier du maire sortant Philippe Pailla, Marc Attafi a présidé la fédération départementale. En 2020, l'un et l'autre s'étaient retirés politiquement et il ne semble plus exister de fédération départementale du PRG.

Dans l'Aube, le PRG a dirigé pendant près de 20 ans Romilly-sur-Seine (14 500 habitants), lorsque l'adjoint au maire Michel Cartelet a rompu l'union de la gauche et pris la ville au PCF en 1989. En 2008, il a passé la main à sa première adjointe et présidente de la communauté de communes, Sarah Auzols, qui n'a toutefois terminé que troisième du premier tour (26,48%), étant devancée par le candidat PC (39,9%) et le candidat de droite Eric Vuillemin (33,7%) qui l'a emporté en duel au second tour face à la gauche. S'étant alors retirée politiquement, Sarah Auzols a rejoint la liste d'opposition de gauche en 2014, étant élue dans l'opposition. En 2017, elle a démissionné du conseil municipal et quitté la vie politique, s'impliquant désormais dans les MJC.

Le PRG compte aussi des élus de longue date à La Chapelle Saint-Luc : Monique Roussel a siégé au conseil municipal, tout comme Eliane Charpentier, adjointe au maire pendant 13 ans et membre du conseil municipal pendant 19 ans, décédée en 2017. Adjoint sortant, Jean Jouanet a été réélu le 15 mars, figurant à la 9e place de la liste de gauche qui l'a emporté dès le premier tour (68,7%). Il a été le dernier président de fédération départementale du PRG et semble toujours appartenir à la mouvance du PRG.

Après avoir été maire de Buchères (1 700 habitants) depuis 2001, vice-président du Grand Troyes et conseiller général de l'Aube (2004-2011), Daniel Lebeau, ancien socialiste passé au PRG, a démissionné de ses fonctions de maire en 2018 et quitté la vie politique.

Alors président de la fédération départementale PRG, Marc Bauland, élu d'opposition à Troyes, avait soutenu la candidature d'Arnaud Montebourg (et non celle de Jean-Michel Baylet) aux primaires PS-PRG de 2011. Il avait ensuite rejoint le PS.

Dans la Marne, le président de la fédération départementale, Frédéric Bardoux, élu en 2014 à Reims (dans l'opposition), a ensuite rejoint LREM. Ayant déménagé à Cognac, il a démissionné du conseil municipal en janvier 2019.

A Epernay, l'ancien socialiste Jean-Paul Angers a rejoint le PRG en 2009. Conduisant une liste d'union avec le PCF aux municipales de 2014, il avait obtenu 12,3% au premier tour, devançant une liste PS-EELV (légèrement au-dessus de 10%) et une liste MRC (à un peu moins de 8%). Les négociations d'entre-deux-tours n'aboutissant pas, sa liste recueillit 17,11% au deuxième tour, devant la liste PS-EELV. En binôme avec le PS aux départementales de 2015 sur Epernay-2, Jean-Paul Angers a été éliminé dès le premier tour (18,15%). Il a ensuite rejoint LRDG et était en mars 2020 à la tête d'une liste d'union de la gauche (incluant LFI), qui a obtenu 21,71 % le 15 mars (contre 61,02% au maire centriste).

Vérifiant l'adage selon lequel lorsque le PRG est absent (en l'occurrence ici, de la campagne des municipales à Reims) LRDG prend sa place, LRDG avait apporté son soutien à la liste de Hadhoum Belaredj-Tunc (Gauche Républicaine et Socialiste) à Reims (2,11%, contre 12,31% à la liste PS-PCF-PP-G.s et 5,64% à la liste EELV) et à la liste d'union de la gauche menée par le socialiste Rudy Namur à Châlons-en-Champagne, lequel a obtenu 25,55%, mettant en ballotage Benoist Apparu (46,03%).

En Haute-Marne, le PRG départemental a été dirigé par Christophe Minoux-Fèvre, candidat malheureux à Langres sur la liste d'union de la gauche en 2014 (il était 13e d'une liste qui a obtenu 7 sièges en recueillant le score de 47,54% dans cette commune ayant basculé à droite en 2008). Il a ensuite rejoint LREM et était candidat aux municipales, à la 5e place, sur la liste conduite par Benjamin Morel (10,60%), étiquetée DIV mais qui - sauf erreur de ma part - est connu comme une (ancienne ?) tête d'affiche locale de la France insoumise en 2017.

Le maire du Val-d'Esnoms (400 habitants) depuis 2013, Philippe Rachet, a été candidat PRG aux élections départementales en 2011 et est aujourd'hui généralement classé DVG. Il a été réélu le 15 mars, en obtenant 84,37% des suffrages exprimés.

Enfin, le premier adjoint au maire d'Arc-en-Barrois (700 habitants), Gérard Petit, également ancien candidat PRG à des élections autres que municipales, ne se représentait pas cette année.
Dernière édition par Marcy le Mer 20 Mai 2020 14:58, édité 1 fois.
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Re: Les élections municipales de 2020 pour le PRG

Messagede pmf » Mer 20 Mai 2020 09:13

Aprés ce Tour de France très détaillé, passionnant pour un Radical de Gauche d'Esprit, parfois pittoresque et très bucolique, que deviendra ce cher Radicalisme de Gauche.

Le PRG, un nom qui résonne plus que bien à mes oreilles de Mendèsiste, parviendra-t-il a attirer ses Amis de LRDG ?

Je poserai la question à Paul Dhaille ou à Olivier Taconnet si j'ai le plaisir de les rencontrer et pour Olivier nos militantismes respectifs devraient nous permettre une telle opportunité. Allez Louviers ! J'en oubliais Diego.
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Re: Elections municipales 2020 pour le PRG en Champagne-Ardenne

Messagede pierrep » Mer 20 Mai 2020 10:34

Marcy a écrit:Dans la région Grand Est - ALCA, qui n'est pas une place forte du PRG malgré quelques bases locales, je commence par l'ancienne région Champagne-Ardenne.

Dans les Ardennes, le PRG était surtout organisé à Charleville-Mézières, où Saïd Zaïm dirigeait le PRG et était élu sortant lors de la défaite du PS aux municipales de 2014. Egalement non élu, alors qu'il étaitcolistier du maire sortant Philippe Pailla, Marc Attafi a présidé la fédération départementale. En 2020, l'un et l'autre s'étaient retirés politiquement et il ne semble plus exister de fédération départementale du PRG.

Dans l'Aube, le PRG a dirigé pendant près de 20 ans Romilly-sur-Seine (14 500 habitants), lorsque l'adjoint au maire Michel Cartelet a rompu l'union de la gauche et pris la ville au PCF en 1989. En 2008, il a passé la main à sa première adjointe et présidente de la communauté de communes, Sarah Auzols, qui n'a toutefois terminé que troisième du premier tour (26,48%), étant devancée par le candidat PC (39,9%) et le candidat de droite Eric Vuillemin (33,7%) qui l'a emporté en duel au second tour face à la gauche. S'étant alors retirée politiquement, Sarah Auzols a rejoint la liste d'opposition de gauche en 2014, étant élue dans l'opposition. En 2017, elle a démissionné du conseil municipal et quitté la vie politique, s'impliquant désormais dans les MJC.

Le PRG compte aussi des élus de longue date à La Chapelle Saint-Luc : Monique Roussel a siégé au conseil municipal, tout comme Eliane Charpentier, adjointe au maire pendant 13 ans et membre du conseil municipal pendant 19 ans, décédée en 2017. Adjoint sortant, Jean Jouanet a été réélu le 15 mars, figurant à la 9e place de la liste de gauche qui l'a emporté dès le premier tour (68,7%). Il a été le dernier président de fédération départementale du PRG et semble toujours appartenir à la mouvance du PRG.

Après avoir été maire de Buchères (1 700 habitants) depuis 2001, vice-président du Grand Troyes et conseiller général de l'Aube (2004-2011), Daniel Lebeau, ancien socialiste passé au PRG, a démissionné de ses fonctions de maire en 2018 et quitté la vie politique.

Alors président de la fédération départementale PRG, Marc Bauland, élu d'opposition à Troyes, avait soutenu la candidature d'Arnaud Montebourg (et non celle de Jean-Michel Baylet) aux primaires PS-PRG de 2011. Il avait ensuite rejoint le PS.

Dans la Marne, le président de la fédération départementale, Frédéric Bardoux, élu en 2014 à Reims (dans l'opposition), a ensuite rejoint LREM. Ayant déménagé à Cognac, il a démissionné du conseil municipal en janvier 2019.

A Epernay, l'ancien socialiste Jean-Paul Angers a rejoint le PRG en 2009. Conduisant une liste d'union avec le PCF aux municipales de 2014, il avait obtenu 12,3% au premier tour, devançant une liste PS-EELV (légèrement au-dessus de 10%) et une liste MRC (à un peu moins de 8%). Les négociations d'entre-deux-tours n'aboutissant pas, sa liste recueillit 17,11% au deuxième tour, devant la liste PS-EELV. En binôme avec le PS aux départementales de 2015 sur Epernay-2, Jean-Paul Angers a été éliminé dès le premier tour (18,15%). Il a ensuite rejoint LRDG et était en mars 2020 à la tête d'une liste d'union de la gauche (incluant LFI), qui a obtenu 21,71 % le 15 mars (contre 61,02% au maire centriste).

Vérifiant l'adage selon lequel lorsque le PRG est absent (en l'occurrence ici, de la campagne des municipales à Reims) LRDG prend sa place, LRDG avait apporté son soutien à la liste de Hadhoum Belaredj-Tunc (Gauche Républicaine et Socialiste) à Reims (2,11%, contre 12,31% à la liste PS-PCF-PP-G.s et 5,64% à la liste EELV) et à la liste d'union de la gauche menée par le socialiste Rudy Namur à Châlons-en-Champagne, lequel a obtenu 25,55%, mettant en ballotage Benoist Apparu (46,03%).

En Haute-Marne, le PRG départemental a été dirigé par Christophe Minoux-Fèvre, candidat malheureux à Langres sur la liste d'union de la gauche en 2014 (il était 13e d'une liste qui a obtenu 7 sièges en recueillant le score intéressant de 47,54% dans cette commune marquée à droite). Il a ensuite rejoint LREM et était candidat aux municipales, à la 5e place, sur la liste conduite par Benjamin Morel (10,60%), étiquetée DIV mais qui - sauf erreur de ma part - est connu comme une (ancienne ?) tête d'affiche locale de la France insoumise en 2017.

Le maire du Val-d'Esnoms (400 habitants) depuis 2013, Philippe Rachet, a été candidat PRG aux élections départementales en 2011 et est aujourd'hui généralement classé DVG. Il a été réélu le 15 mars, en obtenant 84,37% des suffrages exprimés.

Enfin, le premier adjoint au maire d'Arc-en-Barrois (700 habitants), Gérard Petit, également ancien candidat PRG à des élections autres que municipales, ne se représentait pas cette année.

Au sujet de Langres : il ne me semble pas que l'on puisse écrire que cette commune est marquée à droite, certes elle a un maire de cette tendance depuis 2008, mais a quand même eu des maires PS ou Divers gauche de 1977 à 2008...
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