Les élections municipales de 2020 pour le PRG

[pmf]

Ami Marcy, vous devez errer comme une âme en peine, votre très cher PRG ne daignant pas s'intéresser à ses valeureux militants.

Mais je ne doute pas que vous ayez installé vos pénates dans une Fédération de Province en vous souvenant que, en tout Parisien, un Provincial somnole.

[Marcy]

Ami Marcy, vous devez errer comme une âme en peine, votre très cher PRG ne daignant pas s'intéresser à ses valeureux militants.

Mais je ne doute pas que vous ayez installé vos pénates dans une Fédération de Province en vous souvenant que, en tout Parisien, un Provincial somnole.

Toutes les fédérations PRG ne sont pas des fédérations dites "bloquées" - même si celle de Paris est une illustration, parmi d'autres, de ces fédérations "bloquées" - c'est-à-dire des fédérations où l'on refuse les adhésions, de peur - pour ceux déjà présents - de devoir partager avec les nouveaux venus les places que vous laissent vos partenaires... ou pire, d'être mis en minorité et de perdre le pouvoir d'être le chef local et la place de négociateur.

Je crains malheureusement que ce genre de pratiques ne concerne pas que le PRG - mais nous nous éloignons du sujet des municipales. Nous pourrions en faire un sujet du forum, qui s'intitulerait "les formations politiques, leurs moeurs, leurs pratiques".

En attendant, je souhaite évidemment bonne chance à Florent Giry, pour porter haut à Paris les valeurs du radicalisme de gauche en étant l'aiguillon qui favorisera le rassemblement des électeurs de gauche, progressistes et humanistes derrière Ariel Weil.

[Marcy]

Même si cette élection ne faisait guère de doutes après les résultats du scrutin, le 23 mai 2020 l'ancien président du PRG Jean-Michel Baylet a retrouvé le fauteuil de maire de Valence d'Agen, qu'il avait déjà occupé de 1977 à 2001 (https://www.ladepeche.fr/2020/05/24/jea ... 900540.php).

Celui qui est toujours conseiller général peut se projeter vers les autres scrutins, notamment les départementales aujourd'hui prévues en 2021.

[Marcy]

Je termine les Hauts-de-France (et l'ancienne région Nord-Pas-de-Calais) par le Pas-de-Calais.

(...) LRDG a aussi des positions dans le Lensois, autour du conseiller municipal d'opposition, venu du PCF (il était chef de section), et qui avait rejoint le PRG en 2015 : Pascal Leleux, déjà tête de liste à Annay (4 300 habitants) en 2014 (43,44%). En 2020, la liste qu'il a menée a recueilli 41,4%, derrière la liste d'Yves Terlat (50%) qui a raté l'élection au premier tour pour une voix.

La Voix du Nord a publié un article ce jour qui considère que Pascal Leleux pourrait peut-être l'emporter à Annay-sous-Lens en comptant sur les voix du 3e candidat (liste DVG de l'ancien adjoint aux travaux Lucien Chatelain, 8,59%, qui ne figure sur aucune liste au 2e tour) et en mobilisant les abstentionnistes : https://www.lavoixdunord.fr/767719/arti ... re-sortant.
Ce serait alors la première (et sans doute la seule) mairie du mouvement Les Radicaux de Gauche de Stéphane Saint-André, qui a pour sa part lourdement échoué au premier tour à reconquérir Béthune.

[SALVAT]

fais-je erreur ? je crois qu'il y a deux PRG réélus le 15 mars dernier dans le Pas-de-Calais :
Claude DEVAUX réélu à Framecourt
Gérard FOUCAULT réélu à Haillicourt (contiguë à Bruay-Labuissiére)

Bertrand SALVAT

[Marcy]

fais-je erreur ? je crois qu'il y a deux PRG réélus le 15 mars dernier dans le Pas-de-Calais :
Claude DEVAUX réélu à Framecourt
Gérard FOUCAULT réélu à Haillicourt (contiguë à Bruay-Labuissiére)

Bertrand SALVAT

Je parlais des maires membres du mouvement Les Radicaux de Gauche (LRDG) et pas des maires membres du Parti radical de gauche (PRG), LRDG et le PRG étant deux partis différents (je sais, on s'y perd, et c'est d'ailleurs l'une des causes du procès fait par le PRG à LRDG que d'entretenir la confusion).
Claude Devaux, ancien PRG, semble resté au MRSL - qui le revendique en tout cas (https://lemouvementradical.fr/elu/claude-devaux/). Il me semble très improbable qu'au regard de ce parcours il puisse à un moment être passé par LRDG.
Gérard Foucault, élu comme PRG en 2008 et réélu en 2014, semble avoir pris ses distances avec les partis politiques. A ma connaissance il n'a pas a fortiori pris de carte à LRDG, et je le classerais plutôt "apparenté PRG" ou "divers gauche", mais pas LRDG.

[anjou49]

Chers Marcy et PMF,
Pensez-vous que les défaites du MRSL aux municipales vont-elle accélérer le retour des anciens radicaux de gauche vers le PRG et mettre à terme à la parenthèse de la réunification des radicaux ?.

[Marcy]

Dans l'Ain, le maire sortant PRG Hubert Bertrand est bien placé pour conserver Saint-Genis-Pouilly (12 500 habitants), après avoir obtenu plus de 47% en triangulaire à l'issue du premier tour.

Hubert Bertrand a été réélu au 2e tour, en triangulaire, avec 46,1%, devançant une liste de droite (39%) et une autre écologiste (14,8%).

[Marcy]

Je poursuis pour l'Occitanie.

Dans le Gers, le principal enjeu pour le PRG était la mairie de Fleurance (6 200 habitants), dont le premier édile a longtemps été l'actuel sénateur PRG Raymond Vall : le maire sortant, le conseiller régional Ronny Guardia-Mazzoléni, n'est arrivé que de justesse en tête à l'issue du premier tour (35,4%), devant une liste DVD (34,5%) et une autre classée DVC (30,1%).

Ronny Guardia-Mazzoléni a été réélu en triangulaire (40,17%, face à 35,26% à la liste de droite et 24,55% à la liste centriste).

Le PRG dans l'Hérault a été affaibli par la dissidence de l'ancienne députée européenne Virginie Rozière, actuelle co-présidente des Radicaux de gauche, qui a emmené avec elle le président de la fédération départementale Philippe Thinès, toujours présenté comme le président départemental du PRG sur le site national du PRG (...)

Le secrétaire général de la fédération, Michel Aslanian, était 13e sur la liste PS-PCF à Montpellier, qui apparaît comme un concurrent sérieux au maire sortant (DVG) Philippe Saurel après être arrivée deuxième à l'issue du premier tour (16,7%). Virginie Rozière figurait, elle, sur la liste de l'écologiste Clothilde Ollier, qui n'atteint pas la barre des 10% et est devancée par la liste soutenue par la direction nationale d'EELV.

Au vu du sondage sorti des urnes, Michel Aslanian (toujours 13e) est élu sur la liste victorieuse consuite par Michaël Delafosse (PS), alors que Virginie Rozière - 20e sur le liste de M. Altrad - ne siègera pas dans le futur conseil municipal.

[Marcy]

Chers Marcy et PMF,
Pensez-vous que les défaites du MRSL aux municipales vont-elle accélérer le retour des anciens radicaux de gauche vers le PRG et mettre à terme à la parenthèse de la réunification des radicaux ?.

Il y a aura des retours au PRG... suivant les intérêts des uns et des autres. Par exemple à Nogent-le-Rotrou, Harold Huwart, actuel numéro 2 du MRSL, a été élu maire ce dimanche dans le fief familial : il ne reviendra à gauche que si cela lui assure sa réélection comme conseiller régional... et surtout au regard de ses chances de devenir député, après ses échecs de 2012 et 2017. A mon avis, il attendra de voir où le vent tourne : tant qu'Emmanuel Macron restera un candidat sérieux pour la présidentielle de 2022, comme les législatives seront dans la foulée, il restera dans la roue d'Emmanuel Macron... d'autant plus qu'il est plus libéral (économiquement) que le chef de l'Etat.

Autres exemples :
- Jean Zuccarelli, qui ne semble pas avoir adhéré à un autre parti national que le MRSL depuis la réunification des radicaux et est donc pour moi toujours au MRSL. Il visait l'intercommunalité de Bastia mais a échoué, les nationalistes étant réélus. S'il veut avoir une place aux élections territoriales en Corse il devrait se rapprocher de la gauche (il a fait liste commune avec le PCF à Bastia au 1er tour, mais au 2e tour le PCF a désavoué l'alliance locale avec les droite contre les nationalistes). Mais en Corse l'opposition aux territoriales sera entre nationalistes et non-nationalistes, et le PRG de Haute-Corse fait bande à part par rapport à la famille Zuccarelli... bref je le vois plus rester fondamentalement dans un mouvement radical local (et accessoirement au MRSL au plan national) ;
- Monique Boulestin, sénatrice suppléante d'un parlementaire MRSL, éliminée dès le premier tour à Limoges à la tête d'une liste LREM : elle n'a nulle part où aller à part au MRSL ;
- Annick Girardin, dont le fief à Saint-Pierre-et-Miquelon est sorti renforcé le 15 mars ; annoncée partante du Gouvernement, elle redeviendra députée (MRSL) et restera à mon sens au MRSL (c'est-à-dire dans la majorité) tant qu'Emmanuel Macron sera un candidat sérieux à sa réélection, sachant qu'elle peut être réélue députée sur son seul nom en 2022.

Les ex-PRG élus députés sous l'étiquette LREM sont restés à ce jour dans le groupe LREM majoritaire ; on ne les retrouve ni dans les "frondeurs" ni dans les nouveaux groupes issus de la majorité à l'Assemblée : le même réflexe devrait jouer pour la plupart des ex-PRG restés au MRSL qui est de fait un parti satellite de LREM - étant entendu par ailleurs qu'il n'y a pas de réflexe de groupe structuré des ex-PRG membres du MRSL.

Ce qui changerait la donne pourrait être une crise interne au MRSL, précipitée par la défaite de Laurent Hénart. Les ex-PRG toujours au MRSL ne seront pas en mesure d'être majoritaires au MRSL, mais dans la bataille qui s'annonce ils seront courtisés par les uns et les autres qui n'auront pas intérêt à voir éclater le MRSL mais de se répartir les places dans des instances nationales renouvelées.