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Les élections municipales de 2020 pour le PRG

Forum de discussion consacré aux élections municipales qui seront organisées en France en mars 2020.

Re: Les élections municipales de 2020 pour le PRG

Messagede Eco92 » Mer 1 Juil 2020 21:31

A Laval Michel Neveu, président du PRG local et candidat à de nombreuses élections, obtient son premier mandat.

C'est le retour du PRG au conseil après la défaite de 2014, sa représente Florence Fabre avait quitté la ville et n'a donc pas siégé quand les démissions sont arrivées à elle.
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Re: Les élections municipales pour le PRG en PACA

Messagede Marcy » Sam 4 Juil 2020 23:25

Marcy a écrit:Enfin, de nombreux médias ont présenté le PRG comme soutenant la liste du Printemps marseillais : c'est de toute évidence une erreur provenant d'une confusion avec la scission du PRG menée par Virginie Rozière et Stéphane Saint-André, appelée Les Radicaux de gauche (LRDG, il y a d'ailleurs un contentieux sur ce point avec le PRG) : Ahmed Heddadi a rejoint le Printemps marseillais en tant que président de la fédération départementale LRDG.

Dans le 2e secteur remporté par la gauche, Lisette Narducci a terminé à la troisième place (19,85 %), ce qui lui assure toutefois une place au conseil municipal où sa voix pèsera lourd. Dans ce même secteur, Ahmed Heddadi (LRDG) est élu au conseil municipal.


Ahmed Heddadi a été élu 25e adjoint au maire de Marseille, et Lisette Narducci (bientôt de retour au PRG ?) 26e adjoint.
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Re: Les élections municipales pour le PRG en Poitou-Charentes

Messagede Marcy » Sam 25 Juil 2020 19:14

Marcy a écrit:Je termine la région Nouvelle-Aquitaine avec les quatre départements de Poitou-Charentes.

En Charente, le site national du PRG indique Nathalie Lacroix, adjointe au maire de Cognac, comme présidente de fédération départementale, mais le MRSL la liste aussi parmi ses élus. Quoi qu'il en soit, Nathalie Lacroix a manifestement passé la main à l'occasion de ces élections municipales, étant avant-dernière de la liste du dauphin du maire socialiste, lui-même en ballotage difficile à l'issue du premier tour (25,2 % contre 29% et 23,2% à deux listes de droite, sans aucune réserve de voix).


A Cognac la liste de droite de Morgan Berger l'a largement emporté en quadrangulaire au 2e tour (41,45 %), son plus proche adversaire, Jonathan Munoz (gauche) obtenant 26,35 %.

Marcy a écrit:La Charente-Maritime est l'un des bastions du PRG. Le président du groupe radical de gauche au conseil régional, l'agriculteur bio Benoît Biteau, a été élu député européen en 2019 - mais sur la liste EELV.

De même qu'en Haute-Corse, autre place forte du radicalisme de gauche, il faut distinguer entre la situation de la ville-préfecture (avec, comme à Bastia, une division de la famille radicale) et le reste du département.

A La Rochelle (75 000 habitants), dont l'ancien député et ancien candidat radical de gauche à l'élection présidentielle de 1981 Michel Crépeau a été maire de 1971 à 1999, un duel serré oppose le député Olivier Falorni (33,26% au premier tour) et le maire sortant (DVG) Jean-François Fountaine (32,61%). Divers gauche, Olivier Falorni apparaît politiquement proche du PRG, alors que Jean-François Fountaine est aujourd'hui sans étiquette après avoir été membre du PRG puis du PS. La fédération départementale du PRG, anciennement dirigée par le conseiller départemental de La Rochelle Pierre Malbosc (toujours indiqué comme président départemental sur le site non mis à jour du PRG national...), a soutenu Olivier Falorni (étant lui-même en 35e position sur sa liste), de même qu'une autre conseillère départementale PRG de La Rochelle : Nadège Désir, 4e sur la liste Falorni, elle avait été candidate - non élue - en 10e place sur la liste PS-PP-PRG aux européennes de 2019), actuelle présidente départementale du PRG. A noter que le président départemental du MRSL, Frédéric Milhiet, occupe la dernière place (non éligible) sur la liste d'Olivier Falorni. De son côté, Jean-François Fountaine accueille sur sa liste deux autres conseillers départementaux élus sous l'étiquette PRG à La Rochelle en 2015 : Dominique Guégo (13e) et Marylise Fleuret-Pagnoux (16e). Le dernier conseiller départemental PRG à La Rochelle, Pierre Robin, ne figurait sur aucune des deux listes.

Dans le reste du département, selon l'encyclopédie en ligne Wikipédia, le PRG comptait 5 maires sortants de communes de plus de 3 500 habitants - ce qui constitue un record en France.
Trois maires ne se représentaient pas :
- Henri Lambert à Nieul-sur-Mer (5 800 habitants) ; la gauche conduite par Marc Maigné l'a emporté dès le premier tour, en duel, avec Marc Maigné (74,9%) ;
- Christian Grimpret à Sainte-Soulle (4 400 habitants) ; la gauche l'a emporté avec Bernard Ayral (53,6 % en duel) ;
- en revanche, à Sainte-Xandre (4 700 habitants), la droite est favorite pour remporter cette commune qui était dirigée par Christian Perez.
Deux autres maires se représentaient : Pascal Ferchaud, par ailleurs conseiller départemental, est facilement réélu à Saujon (7 200 habitants) avec 79,6% des voix. En revanche, Guy Denier à Périgny (8 300 habitants) est légèrement devancé au premier tour (44,98 % contre 45,14 % à une liste de droite) et devra mobiliser les abstentionnistes et les électeurs de la liste LFI (9,87 %) pour être réélu.

Dans les communes de plus petite taille, notons que le conseiller départemental à Marans Denis Petit ne se représentait pas à Saint-Jean-de-Liversay (2 900 habitants). Mais cette commune reste à gauche avec la victoire de son ancienne colistière Sylvie Gatineau (54,3%).

On peut penser qu'un certain nombre de maires DVG sont proches du PRG ou pourraient le rejoindre à l'issue des élections municipales ou lors de la prochaine séquence électorale (sénatoriales, départementales, régionales)... si les divisions à La Rochelle ne créent pas un trop fort effet répulsif.


A La Rochelle Jean-François Fountaine l'a emporté au 2e tour d'une courte tête sur Olivier Falorni (41,96 % contre 41,10 %), la liste EELV obtenant 16,92 %. Elue sur la liste d'Olivier Falorni, la PRG Nadège Désir siège dans l'opposition au conseil municipal et est également membre du conseil communautaire. Siègent dans la majorité et au conseil communautaire les PRG (ou du moins élus sous cette étiquette) Dominique Guégo et Marylise Fleuret-Pagnoux, le premier étant 6e adjoint.

La droite a conquis Saint-Xandre sur le PRG.

Guy Denier a été battu en duel au deuxième tour à Périgny (43,73 %), soit une seconde perte pour le PRG à l'issue du deuxième tour.

Marcy a écrit:Dans les Deux-Sèvres, le PRG était dirigé par Olivier Poussard, qui ne semble pas avoir rejoint le PRG (ancien président de fédération départementale, il n'est plus mentionné comme tel sur le site national du PRG). Tête de liste à Aiffres (5 500 habitants) où il avait recueilli 15,5 % des voix, il a été le premier non élu de la liste de gauche qui, en 2020, n'a obtenu que 32,3 % des voix et 4 sièges face à la liste du maire Jacques Billy (MRSL).

Dans le chef-lieu du département, Niort, un premier rassemblement à gauche s'était constitué, où Patrick Delaunay (Les Radicaux de Gauche, formation essentiellement issue d'une scission du PRG) figurait en bonne place. Cette liste en a rejoint une autre et Patrick Delaunay a disparu de la nouvelle liste, qui n'a par ailleurs obtenu que 18,7% face au maire (MRSL soutenu par LR et LREM) Jérôme Baloge (68%).

Dans la Vienne, le site national du PRG indique comme président de fédération le magistrat tourangeau Gilles Michaud, qui avait conduit une liste DVG à Châtellerault en 2008 (17,3% des voix) puis été réélu conseiller municipal d'opposition dans la même ville sur une liste d'union de gauche en 2014. Il semble s'être retiré de la politique (lors de la réunification des radicaux il était devenu président d'honneur de la nouvelle fédération MRSL), n'ayant pas été colistier à Châtellerault lors du dernier scrutin.

Mise à jour 7 mai 2020 : correction sur la présidence actuelle du PRG en Charente-Maritime.


Dans les deux autres départements de la région, les autres communes mentionnées où figuraient des PRG ou ex-PRG avaient été pourvues dès le 15 mars.
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Re: Les élections municipales pour le PRG en Bretagne

Messagede Marcy » Sam 25 Juil 2020 19:43

Marcy a écrit:En poursuivant dans l'ouest tout en remontant vers le nord, j'arrive en Bretagne.

La situation du PRG doit tenir compte de deux éléments : dans une région marquée par la présence du ministre Jean-Yves Le Drian, les élus PRG au conseil régional sont passés (et restés) au MRSL. En réaction, cette situation a favorisé localement la scission de gauche du PRG, ayant refusé la fusion des radicaux en décembre 2017, que sont Les Radicaux de Gauche (LRDG), qui ici n'ont pas rejoint le PRG lorqu'il s'est reconstitué. La secrétaire générale nationale de LRDG, Géraldine Guilpain, et son conjoint, Yvonnick Le Ny, également trésorier national de LRDG, représentent aussi leur formation en Bretagne, dans le Finistère et à Rennes (après avoir milité au PRG à Paris, la première ayant été présidente des Jeunes radicaux de gauche et collaboratrice de Jean-Bernard Bros, adjoint au maire de Paris puis président de groupe au conseil de Paris, le second animateur du cercle PRG Paris 18e dont le même Jean-Bernard Bros a été l'élu à partir de 2014).

Dans les Côtes d'Armor, le PRG était organisé autour de François Bouriot, maire de Tréléven (1 250 habitants) depuis 2001, et de la conseillère régionale Sylvie Argat-Bouriot (preuve que la politique en famille n'est pas localement l'apanage de LRDG). Toujours indiqué à tort comme président de fédération sur le site national du PRG, François Bouriot a en fait rallié Emmanuel Macron dès le début de l'année 2017 et est bien au MRSL, tout comme Sylvie Argat-Bouriot. Ayant annoncé son intention de ne pas être à nouveau maire de Tréléven, il figurait néanmoins en troisième position sur l'unique liste en lice dans cette commune et a donc été réélu.

Dans le Finistère, une rivalité personnelle oppose de longue date deux adjoints PRG au maire PS François Cuillandre : Fortuné Pellicano, ancien du RPR qui avait rejoint la majorité municipales peu avant le scrutin municipal de 2014, et Christiane Migot, qui a ensuite rejoint LRDG. Fortuné Pellicano est devenu le nouveau président départemental du PRG lors de sa reconstitution au début de l'année 2019 et figurait en neivième place sur la liste de François Cuillandre, coupant ainsi l'herbe sous le pied à Christiane Migot qui rejoignait, elle, à la huitième position la liste EELV - arrivée assez loin (15,73%) derrière le maire sortant socialiste (26,54%), favori du deuxième tour.

Dans la deuxième ville du département, à Quimper, où LRDG compte un conseiller départemental (Thierry Biger) qui n'était pas auparavant encarté dans un parti politique, LRDG a soutenu la liste de gauche unie (en l'absence locale du PRG), son responsable local (Philippe Broudeur) figurant en sixième place. La gauche est arrivée en tête avec 32,1% et pourrait faire basculer cette commune de droite. Dans tous les cas, le représentant local de LRDG siègera au conseil municipal.


A Brest, Fortuné Pellicano (PRG) et Christiane Migot (LRDG) étaient respectivement 9e et 13e de la liste fusionnée PS-EELV menée par François Cuillandre qui l'a emporté facilement au deuxième tour (49,69 % contre 36,41 % à la droite et 13,89 % au centre) : F. Pellicano et C. Migot siègent tous les deux au conseil municipal et au conseil communautaire, le premier étant par ailleurs adjoint au maire de Brest et la seconde conseillère municipale déléguée.

La gauche l'a emporté en triangulaire à Quimper avec 51,24 %. Philippe Broudeur (LRDG) est 13e adjoint au maire et siège comme simple conseiller au conseil communautaire.

Marcy a écrit:L'Ille-et-Vilaine a la plus forte tradition radicale de gauche en Bretagne. Toutefois, aux élections départementales de 2015, le PRG qui avait cinq sortants à la veille du scrutin n'en avait plus qu'un seul après les élections : Christophe Martins, vice-président du conseil départemental et président de communauté de communes, qui a été réélu maire d'Iffendic (4 500 habitants), en l'absence d'opposition. Il se revendique ouvertement du PRG sur son compte Twitter et est aujourd'hui membre d'un groupe radical de gauche de trois élus au conseil départemental, également formé de :
- Béatrice Duguépéroux, qui avait rejoint le PRG et a dû logiquement y retourner ou en être proche après 2019 ; elle a échoué à être réélue maire de Lourmais (300 habitants), étant battue avec moins de 45% au premier tour ; ce conseil municipal a été intégralement pourvu dès le premier tour (il y avait 22 candidats pour 11 sièges) ;
- André Lefeuvre, binôme de Béatrice Duguépéroux, qui avait aussi rejoint le PRG après son élection et est président de la communauté de communes de la Bretagne romantique ; conseiller municipal sortant de Pleugueneuc (1 900 habitants), il ne s'est pas représenté.

Le dernier conseiller général PRG non réélu en 2015 est Michel Penhouët à Saint-Lunaire (2 400 habitants) : maire depuis 1995, ancien président de la communauté de communes, il a été réélu le 15 mars 2020.

Jusqu'en 2014, il y avait une autre mairie PRG dans le département : Saint-Aubin-du-Cormier (3 500 habitants). Mais la maire sortante, Marie-Thérèse Auneau, ne s'était pas représentée, et l'étiquette du nouveau maire élu était alors DVG.

A Rennes, l'élu sortant et vice-président du conseil métropolitain Honoré Puil a laissé les médias le présenter comme PRG, d'autant plus qu'il figurait à nouveau (à la douzième place) sur la liste de la maire sortante Nathalie Appéré. Mais il semble bien toujours être membre du MRSL. Dans la grande ville de l'ouest breton, Nathalie Appéré a viré en tête du premier tour (32,8%), devant la liste EELV (25,4%) soutenue, elle, par LRDG, sans que Yvonnick Le Ny (trésorier national de LRDG) ni sa conjointe Géraldine Guilpain (secrétaire général de LRDG) ne figurent sur la liste. Dans le couple, c'est Yvonnick Le Ny qui est présenté comme le référent local à Rennes.

Enfin, à Saint-Malo le conseiller régional Stéphane Perrin, élu sous l'étiquette PRG mais resté au MRSL comme les autres élus radicaux de gauche de la majorité de Jean-Yves Le Drian, avait réalisé un score intéressant en 2014 à la tête d'une liste d'union de la gauche (25,6 % au premier tour et 30,6 % au deuxième tour en triangulaire). Cette fois, il était à nouveau tête de liste, mais l'étiquette majorité présidentielle ne lui a pas porté chance : avec 9,98% il ne s'est pas qualifié pour le deuxième tour, sauf à rallier l'un des deux candidats restant en lice (l'un LR et l'autre UDI), alors que le maire sortant ne se représentait pas.


A Rennes Honoré Puil (MRSL) a été réélu (à la 22e place, après fusion des listes de gauche) après la victoire de Nathalie Appéré (65,35 %, face à deux listes de droite et du centre). Il est vice-président du conseil métropolitain.

A Saint-Malo, Stéphane Perrin (MRSL) n'a pas fusionné avec les listes en lice au deuxième tour et ne siège donc plus au conseil municipal.

Marcy a écrit:Dans le Morbihan, Patrice Le Borgnic est toujours présenté comme le président départemental du PRG sur le site national du PRG. De fait, cet ancien de l'U2R (Union des républicains radicaux, formée de radicaux ayant soutenu la candidature de Jean-Pierre Chevènement à l'élection présidentielle de 2002) et ancien secrétaire national du PRG ne figure plus parmi les dirigeants du MRSL et il revendique l'étiquette PRG sur sa page Twitter - qui n'est toutefois pas à jour. Candidat aux municipales à Auray en 2014, il ne semble pas avoir participé à la campagne électorale cette année.

Toujours dans le Morbihan, LRDG a apporté son soutien à la liste de gauche à Vannes, battue dès le premier tour, mais cette organisation ne semble pas avoir de militants locaux ni même départementaux, puisque le communiqué était signé des seuls responsables nationaux et régionaux, notamment l'incontournable Yvonnick Le Ny.


RAS pour le Morbihan : Vannes a été pourvue au premier tour.
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Re: Les municipales pour le PRG dans les Pays de la Loire

Messagede Marcy » Jeu 6 Aoû 2020 18:51

Marcy a écrit:Je poursuis avec les Pays de la Loire.

En Loire-Atlantique, une fédération s'est reconstituée peu après que PRG a repris son autonomie vis-à-vis du MRSL avec pour présidente Jeanne Sotter, également élue à la métropole de Nantes. La fédération a reconfirmé l'ancrage à gauche du PRG.

A Nantes, Jeanne Sotter figurait à la 15e place sur la liste de la maire sortante Johanna Rolland (PS), en bonne position pour l'emporter à nouveau.


Jeanne Sotter a été réélue à Nantes et à Nantes métropole, où elle a conservé la délégation au commerce.

Marcy a écrit:A Saint-Nazaire, l'adjoint au maire sortant Patrice Bulting, élu municipal depuis 1989, raccrochait. L'autre élue PRG sortante, Béatrice Priou, figurait à la 8e place sur une liste de 49 noms, et le secrétaire départemental de la fédération Dennis Octor était 19e. La gauche devrait l'emporter au deuxième tour et le PRG conserver deux sièges au conseil municipal, dont vraisemblablement un poste d'adjoint. A noter que le trésorier de la fédération, Régis Mornet, est également implanté à Saint-Nazaire ; il n'était pas candidat.


Béatrice Priou a été réélue : elle est désormais adjointe au maire et siège également au conseil communautaire. Dennis Octor est conseiller municipal et conseiller communautaire.

Marcy a écrit:En Mayenne, le délégué départemental du PRG, Michel Neveu, par ailleurs délégué national de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), figurait en dixième place sur la liste EELV-PCF-G.s-PRG à Laval : si cette ville apparaît susceptible de basculer à gauche, il n'est pas sûr que Michel Neveu figure sur la liste fusionnée, au regard des rapports de force du premier tour et de son positionnement sur la liste EELV-PCF (33,8 % pour la liste PS et 17,6 % pour la liste conduite par EELV).


Comme cela a été dit par ailleurs sur ce fil de discussion, la victoire de la gauche à Laval a entraîné le retour du PRG Michel Neveu au conseil municipal, avec Michel Neveu en qualité de conseiller municipal délégué (au handicap, à la défense et aux actions patriotiques).
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Re: Les élections municipales pour le PRG en Basse-Normandie

Messagede Marcy » Jeu 6 Aoû 2020 19:12

Marcy a écrit:Je réponds donc à la demande unanime pour poursuivre en Normandie le tour de France du PRG au premier tour des municipales, en me permettant quelques incursions chez les ex-PRG, qu'ils soient chez Les Radicaux de Gauche (LRDG) - qui apparaissent effectivement dans les médias locaux comme les héritiers du PRG en Haute-Normandie - à LREM, au MRSL ou (mais ce n'est pas le cas ici) à Génération Ecologie. Comme ce n'est pas à Pmf de parler de celui qui a donné son nom de contributeur à ce forum, précisons, pour les lecteurs qui l'ignoreraient, que Pierre Mendès France (1907-1982), ancien président du Conseil, était basé à Louviers, dans l'Eure, et avait été député radical de 1932 à 1942 puis de 1946 à 1958. Passé ensuite au Parti socialiste autonome (il faut parfois quitter son parti pour rester fidèle à ses idées), devenu une des composantes fondatrices du Parti socialiste unifié (PSU), c'est sous l'étiquette PSU qu'il a été député de l'Isère entre 1967 et 1968.

Commençons, par souci de continuité géographique, par les trois départements qui formaient la Basse-Normandie.

Dans la Manche, la vie politique radicale de gauche est aujourd'hui dominée par la figure de Muriel Jouzeau-Marigné, conseillère régionale, maire adjointe de Cherbourg-Octeville. Elle est la petite-fille par alliance de Léon Jouzeau-Marigné (1909-2003), ancien sénateur (1948-1983) et ancien président du conseil général (jusqu'à sa défaite en 1988), alors qu'il était élu du canton d'Avranches depuis 1951. Muriel Jozeau-Marigné a aussi commencé sa carrière politique au centre-droit, plus précisément à l'UDF qu'elle a quittée en 2003, avant d'adhérer au PRG en 2005 et de devenir l'adjointe de Bernard Cazeneuve en 2008 (qui a, lui, commencé sa carrière politique chez les radicaux de gauche). Devenue référente départementale du PRG lors de sa remise sur pied en 2019, elle devrait être réélue à Cherbourg, alors qu'elle figurait à la 24e place (sur une liste de 55 noms) de la liste conduite par le maire sortant Benoît Arrivé, favori du scrutin après avoir obtenu 42,1% au premier tour.


A Cherbourg, après la victoire au deuxième tour du socialiste Benoît Arrivé en quadrangulaire (46,14 %), Muriel Jozeau-Marigné (PRG) a été réélue et reconduite dans ses fonctions d'adjointe.

Marcy a écrit:Le PRG de l'Orne repose aujourd'hui sur ce qui ressemble à un imbroglio : son président départemental Thierry Jeantet continue de se présenter comme représentant le PRG dans le département (s'exprimant à ce titre dans la presse, y compris pour louer la politique selon lui favorable à la croissance d'Emmanuel Macron), alors que le site Internet de la "fédération" arbore les deux logos PRG et MRSL et que Thierry Jeantet ne figure pas dans les instances du PRG reconstitué en 2019. Dès 2017, le PRG de l'Orne avait soutenu les candidats LREM aux législatives, et non ceux du PS comme l'accord national PS-PRG le prévoyait. Intellectuel de grande culture, Thierry Jeantet était pourtant un membre historique, depuis des décennies, de la direction des radicaux de gauche (sur le site de sa fédération, il se présente d'ailleurs toujours comme vice-président national du PRG), où il a notamment plaidé la cause de l'économie sociale et solidaire et joué un rôle important au plan programmatique.

Observons néanmoins le sort des élus revendiqués par ceux qui se présentent comme la fédération PRG de l'Orne. A tout seigneur tout honneur, commençons par Thierry Jeantet : conseiller municipal et conseiller communautaire sortant de Mortagne-au-Perche, il avait conduit la liste de gauche aux municipales de 2014, qui n'avait réalisé que le maigre score de 24,75%. Il ne s'est pas représenté en 2020, alors que la seule liste en lice était celle du maire sortant. Un autre membre de la fédération dirigée par Thierry Jeantet, Léon Guerrini, est un ancien conseiller municipal de Mortagne-au-Perche.

Argentan a été une place forte du PRG, dont le maire a été François Doubin entre 1988 et 2001. Ancien président des radicaux de gauche (qui à l'époque s'appelaient encore le MRG), ancien ministre, ancien conseiller général et ancien conseiller régional, François Doubin nous a quittés en 2019. A Argentan, Marie-Joseph Pierre avait été élue adjointe au maire PRG après le scrutin de 2014. Elle avait cette fois-ci choisi de prendre du recul, en figurant à l'avant-dernière place (non éligible) de la liste d'union de gauche, favorite du deuxième tour, sur laquelle le conseiller départemental remplaçant Christophe Lecat ("PRG de l'Orne") était cinquième et est susceptible de devenir adjoint.


La victoire à Argentan de la liste de gauche menée par Frédéric Leveillé, en triangulaire (48,96 %), a permis la réélection de Christophe Lecat, qui a été désigné comme conseiller municipal délégué.

Marcy a écrit:Le dernier élu de la "fédération PRG de l'Orne" est Thierry Pinot, conseiller municipal d'opposition à L'Aigle (8 000 habitants), où il conduisait la liste de gauche en 2014, battue en duel par la députée UMP (46,5% contre 53,5%). Cette fois, il était cinquième de la liste de gauche, en ballotage défavorable lors du premier tour (38,7% contre 46,5%, et 14,8% à une liste RN).


Le deuxième tour n'a pas bouleversé les équilibres du premier tour : la droite l'a emporté avec 47,07 % contre 41,84 % à la liste de gauche, sur laquelle Thierry Pinot est réélu, et 11,09 % à la liste RN.

Marcy a écrit:Dans le Calvados, où le PRG a revendiqué jusqu'à 200 membres (avec de fait un cercle assez important à Caen, animé par Jean-Michel Julienne), la reconstitution s'est opérée début 2019 autour de Jean-Michel Julienne, nouveau président de fédération départementale, et de Franck Guéguéniat, devenu l'un des dix vice-présidents nationaux du PRG, conseiller régional et président de la fédération régionale du PRG (poste toujours intéressant à la veille des négociations avec le PS pour les élections régionales). Franck Guéguéniat a été réélu maire d'Epron (1 600 habitants), alors qu'il conduisait la seule liste qui concourait à ce scrutin.

Dans ce département, l'une des figures historiques des radicaux de gauche - l'avocat et ancien maire de Moult (2 600 habitants) Alain Tourret, qui dirigeait la fédération départementale depuis 1974 - a été suspendu de ses fonctions au PRG dès le début de l'année 2017, en raison de son soutien à Emmanuel Macron. Elu député en 2012, il a été réélu à l'Assemblée nationale sous l'étiquette LREM et est désormais membre de la formation présidentielle. Un autre élu du PRG a rejoint LREM : le maire de Vire (17 200 habitants) Marc-Andreu Sabater, parfois présenté à tort comme ayant la double appartenance PRG-LREM, qui devrait l'emporter au deuxième tour après avoir recueilli 45% des voix au premier tour (sauf si ses adversaires s'entendent contre lui).


Marc-Andreu Sabater a été réélu au deuxième tour en triangulaire, avec 51,35 % des voix.

Marcy a écrit:Le PRG a cependant pris sa revanche dans la commune nouvelle de Moult-Chicheboville (3 100 habitants), avec la victoire de Coralie Arruego (app. PRG) et de ses colistiers sur la liste LREM de Matthieu Pichon (56,80 % contre 43,19 %). J'écris bien "apparentée PRG" car lors de la présentation de sa liste Coralie Arruego a été décrite comme ex-PRG par la presse locale.

A Caen, comme dans plusieurs autres communes du département, la nouvelle fédération départementale du PRG avait dénoncé la trop grande proximité du PS local avec LREM pour annoncer qu'elle soutenait la liste EELV-PCF de Rudy L'Orphelin, certes battue au premier tour (25,56 %) mais qui a terminé loin devant la liste PS-G.s menée par Gilles Deterville (9,29 %). Toutefois, le PRG n'a pas pu empêcher son ancienne conseillère régionale, Annie Anne, qui faisait partie des PRG ayant relancé la fédération en 2019 de rejoindre le candidat socialiste... à la deuxième place. Elle siègera donc comme conseillère municipale d'opposition.

A Ifs (12 000 habitants) la liste DVG-EELV-PCF de Jean-Paul Gauchard pourrait faire basculer cette commune de droite... mais à condition de s'entendre avec la liste PS d'André Fontaine (18,23%), alors que la gauche était une nouvelle fois divisée et que la droite a obtenu 48,80% au premier tour. La conseillère municipale sortante d'opposition (PRG) Noémie Véraquin ne figurait qu'à la huitième place sur la liste d'André Fontaine, ce qui hypothèque sa réélection (en cas de défaite) ou un poste d'adjointe (en cas de victoire).


La liste de gauche a été battue en duel au deuxième tour à Ifs, avec 40,13 %. Noémie Véraquin n'était pas candidate (sur la liste fusionnée) au deuxième tour.
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