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Les élections municipales de 2020 pour le PRG

Forum de discussion consacré aux élections municipales qui seront organisées en France en mars 2020.

Re: Les élections municipales de 2020 pour le PRG

Messagede anjou49 » Dim 28 Juin 2020 22:45

Marcy a écrit:
anjou49 a écrit:Chers Marcy et PMF,
Pensez-vous que les défaites du MRSL aux municipales vont-elle accélérer le retour des anciens radicaux de gauche vers le PRG et mettre à terme à la parenthèse de la réunification des radicaux ?.


Il y a aura des retours au PRG... suivant les intérêts des uns et des autres. Par exemple à Nogent-le-Rotrou, Harold Huwart, actuel numéro 2 du MRSL, a été élu maire ce dimanche dans le fief familial : il ne reviendra à gauche que si cela lui assure sa réélection comme conseiller régional... et surtout au regard de ses chances de devenir député, après ses échecs de 2012 et 2017. A mon avis, il attendra de voir où le vent tourne : tant qu'Emmanuel Macron restera un candidat sérieux pour la présidentielle de 2022, comme les législatives seront dans la foulée, il restera dans la roue d'Emmanuel Macron... d'autant plus qu'il est plus libéral (économiquement) que le chef de l'Etat.

Autres exemples :
- Jean Zuccarelli, qui ne semble pas avoir adhéré à un autre parti national que le MRSL depuis la réunification des radicaux et est donc pour moi toujours au MRSL. Il visait l'intercommunalité de Bastia mais a échoué, les nationalistes étant réélus. S'il veut avoir une place aux élections territoriales en Corse il devrait se rapprocher de la gauche (il a fait liste commune avec le PCF à Bastia au 1er tour, mais au 2e tour le PCF a désavoué l'alliance locale avec les droite contre les nationalistes). Mais en Corse l'opposition aux territoriales sera entre nationalistes et non-nationalistes, et le PRG de Haute-Corse fait bande à part par rapport à la famille Zuccarelli... bref je le vois plus rester fondamentalement dans un mouvement radical local (et accessoirement au MRSL au plan national) ;
- Monique Boulestin, sénatrice suppléante d'un parlementaire MRSL, éliminée dès le premier tour à Limoges à la tête d'une liste LREM : elle n'a nulle part où aller à part au MRSL ;
- Annick Girardin, dont le fief à Saint-Pierre-et-Miquelon est sorti renforcé le 15 mars ; annoncée partante du Gouvernement, elle redeviendra députée (MRSL) et restera à mon sens au MRSL (c'est-à-dire dans la majorité) tant qu'Emmanuel Macron sera un candidat sérieux à sa réélection, sachant qu'elle peut être réélue députée sur son seul nom en 2022.

Les ex-PRG élus députés sous l'étiquette LREM sont restés à ce jour dans le groupe LREM majoritaire ; on ne les retrouve ni dans les "frondeurs" ni dans les nouveaux groupes issus de la majorité à l'Assemblée : le même réflexe devrait jouer pour la plupart des ex-PRG restés au MRSL qui est de fait un parti satellite de LREM - étant entendu par ailleurs qu'il n'y a pas de réflexe de groupe structuré des ex-PRG membres du MRSL.

Ce qui changerait la donne pourrait être une crise interne au MRSL, précipitée par la défaite de Laurent Hénart. Les ex-PRG toujours au MRSL ne seront pas en mesure d'être majoritaires au MRSL, mais dans la bataille qui s'annonce ils seront courtisés par les uns et les autres qui n'auront pas intérêt à voir éclater le MRSL mais de se répartir les places dans des instances nationales renouvelées.


Merci pour cette réponse franche et précise. La réunification des radicaux est un échec avec la coexistence de deux formations, toutes les deux, satellites du PS ou de LREM. Au vu des messages sur les réseaux sociaux, il y a bien un divorce chez les ex-PRG (Jean-Michel Baylet et Françoise Laborde sur l'élection municipale de Nancy).
anjou49
 
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Re: Le PRG aux municipales 2020 : Auvergne - Rhône-Alpes (suite)

Messagede Marcy » Lun 29 Juin 2020 00:33

Marcy a écrit:
Dans le Cantal, le PRG a souffert du ralliement de Jacques Mézard, qui présidait le groupe RDSE à dominante radical du Sénat avant d'entrer au gouvernement en 2017, à Emmanuel Macron et au LREM, et le site national du PRG n'indique pas de président-e de fédération départementale. Toutefois, le PRG était présent sur la liste de gauche à Aurillac, en tête du premier tour (48%) face à une liste de droite (42%) et à une liste conduite par la MRSL (ex-PRG) Catherine Amalric, légèrement en-dessous de la barre des 10% pour se maintenir au deuxième tour.

Dans l'Isère, le PRG devrait siéger au conseil municipal d'Echirolles en ayant à nouveau soutenu la liste PCF, bien placée pour le deuxième tour, mais a choisi à Grenoble de soutenir la liste PS, largement distancée (13%) par le maire EELV. A Saint-Martin-d'Hères, le PRG, qui soutenait en 2014 la gauche dans cette ville communiste, a fait en 2020 le choix de rallier le candidat UDE soutenu par LREM, qui a été largement battu dès le premier tour (15,2%).

Dans le Puy-de-Dôme, le président du conseil départemental Jean-Yves Gouttebel, qui était membre du PRG, est resté au MRSL, comme plusieurs de ses vice-présidents. Le nouveau président départemental du PRG, Roger-Jean Méallet, a été réélu comme tête de liste à Champeix (1400 habitants). Le PRG soutenait la gauche dans d'autres villes, notamment à Clermont-Ferrand où le PS est bien placé pour conserver la ville-préfecture.

Dans le Rhône, le PRG a opté pour deux stratégies différentes :
- à Lyon (élections municipales et métropolitaines), soutien aux LREM diss. Georges Képénékian et David Kimelfeld ; le président départemental du PRG, Jean-François Auzal, adjoint à la mairie du 8e arrondissement, est mal placé pour être réélu au conseil d'arrondissement (il n'était que 4e d'une liste qui a plafonné à 10,86%) ;
- soutien à gauche à Vénissieux (maire PCF favorite) et Villeurbanne (liste PS en tête avec 33% contre plus de 27% pour EELV : l'adjoint PRG au maire Jonathan Bocquet était 9e sur la liste PS), ou encore Villefranche-sur-Saône (gauche, dans l'opposition municipale, qui n'obtient que 19,5% au premier tour).


La liste de gauche soutenue par le PRG l'emporte à Aurillac avec 59,24% - tandis que Catherine Amalric, passée au MRSL, a fusionné avec la liste de droite qu'elle a rejointe à la 2e place, et siègera donc dans l'opposition (et siègera aussi au conseil communautaire).

A Echirolles, victoire de la liste communiste soutenue par le PRG mais échec à Grenoble de la liste socialiste également soutenue par le PRG, qui termine dernière de la quadrangulaire (10,92 %).

Le PRG a pris part à la victoire de la gauche (menée par le PS) à Clermont-Ferrand.

A Lyon, Jean-François Auzal est finalement réélu au conseil d'arrondissement du 8e secteur, grâce à la nette progression de la liste LREM diss. entre les deux tours (de 10,86% à 21,75%), mais il ne sera plus adjoint au maire d'arrondissement - et ne siègera pas non plus au conseil municipal.

Comme prévu, les listes soutenues par le PRG sont victorieuses à Vénissieux (40,02 % pour la maire communiste Michèle Picard) et à Villeurbanne (70,37% pour la liste d'union de la gauche du socialiste Cédric Van Styvendael ; Jonathan Bocquet y est réélu à la 11e place et sera d'ailleurs l'un des peu nombreux élus du PRG dans les villes de plus de 100 000 habitants).
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Re: Le PRG aux municipales 2020 en Occitanie (1/3)

Messagede Marcy » Lun 29 Juin 2020 16:40

Marcy a écrit:Je passe à l'Occitanie, traditionnellement la principale place forte du PRG en France (avec la Corse), toujours en suivant l'ordre alphabétique des départements (...)

Dans l'Aude, (...) à Carcassonne, la liste PS-PRG est en ballotage difficile à l'issue du premier tour.


La gauche a été défaite à Carcassonne.

Marcy a écrit:A Rodez un désaccord entre le maire (passé à LREM, en passe d'être réélu) avait conduit au départ de l'exécutif municipal en 2016 de Daniel Rozoy, actuel président de la fédération départementale PRG, et de Muriel Combettes (secrétaire de la la fédération).


La gauche a été battue par le maire LREM à Rodez, sur la liste duquel figure Bernard Ferrand, ex-PRG passé au MRSL, qui a été conseiller régional de l'Aveyron, secrétaire national du PRG et président de la fédération PRG de l'Essonne. Il siègera également au conseil communautaire.

Marcy a écrit:Dans le Gard, (...)
- à Nîmes, le PRG a rejoint la liste EELV-PS-LFI, distancée (12,2%) non seulement par le maire sortant mais aussi par la liste PCF (15,7%) sur laquelle figuraient des dissidents du PRG ;
- à Bagnols-sur-Cèze, le PRG Christian Roux conduisait une liste DVG largement distancée (11,6%) par la liste PS-LREM (39,7%).


Ce sont les dissidents PRG qui ont fait le meilleur choix à Nîmes (et avec eux le PRG en tant que tel au deuxième tour), la liste menée par le communisté Vincent Bourget arrivant seconde de la quadrangulaire (26,47%), mais à plus de 15 points du maire LR.
A Bagnols-sur-Cèze, Christian Roux s'est retiré entre les deux tours et ne siègera donc pas au conseil municipal.

Marcy a écrit:En Haute-Garonne, (...) à Frouzins, commune socialiste de 9000 habitants, le PRG peut nourrir quelques espoirs de conquête : la liste conduite par Antoine Bonilla (PRG) a obtenu 34,65%, si elle s'allie avec la liste DVG de Luc Novales (22,65%) contre la liste étiquetée union de la gauche de Jérôme Laffon (42,68%).

Le président de la fédération départementale, Pierre-Nicolas Bapt, était 10e à Toulouse (sur une liste comportant 71 noms), aux côtés d'autres militants PRG, sur une liste PS-PCF-PRG qui a recueilli 18,5% et est susceptible de l'emporter au deuxième tour si elle fusionne avec la liste EELV, arrivée en tête de la gauche.


A Frouzins, le PRG Antoine Bonilla a bien fusionné avec Luc Novales, mais s'est incliné (46,90 % contre 53,09 %). Il siègera toutefois au conseil municipal et au conseil communautaire.

A Toulouse, l'insuccès de la liste de gauche ne permet pas à Pierre-Nicolas Bapt d'entrer au conseil municipal.
Dernière édition par Marcy le Lun 29 Juin 2020 23:13, édité 1 fois.
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Re: Le PRG aux municipales 2020 en Occitanie (3/3)

Messagede Marcy » Lun 29 Juin 2020 16:53

Marcy a écrit:Je termine avec l'Occitanie.

Dans les Hautes-Pyrénées, où le PRG compte toujours une députée (Jeanine Dubié) et une sénatrice (Maryse Carrère) mais a subi des départs vers le MRSL (notamment de Michel Pélieu, président du conseil départemental devenu sénateur en 2017 après la disparition de François Fortassin), il comptait quatre mairies de plus de 1 000 habitants à la veille du scrutin. Trois sortants ont été réélus sans liste d'opposition : Jean-Christian Pédeboy à Barbazan-Debat (3 500 habitants), Noël Pereira à Pierrefitte-Nestalas (1 100 habitants) et Jean-Claude Beaucoueste à Saint-Pé-de-Bigorre (1 100 habitants). En revanche, la maire sortante de Lourdes (13 400 habitants), Josette Bourdeu, est en ballotage défavorable à l'issue du premier tour, après n'avoir terminé que troisième avec 15,16 %, malgré le soutien du MRSL.

Le président départemental du PRG, Laurent Lages, a été battu dans son duel à Lannemezan (5 800 habitants) pour conquérir une nouvelle fois cette commune socialiste, n'ayant recueilli que 39,1 %.

Un des vice-présidents départementaux du PRG, Patrick Heyraud, était tête de liste à Vic-en-Bigorre, mais n'a terminé que troisième (22,3 %), loin derrière le sortant de droite.


Lourdes est l'une des pertes importantes du PRG à l'issue de ces municipales. Josette Bourdeu s'est retirée entre les deux tours.

Patrick Heyraud s'est aussi retiré à Vic-en-Bigorre, où la droite l'a nettement emporté (60,71 % pour Clément Menet, en duel avec une liste de gauche).

Marcy a écrit:Le PRG soutenait la liste EELV-PS à Perpignan, qui a terminé troisième avec 14,5%.


Le front républicain n'aura pas empêché la victoire du candidat RN Louis Aliot.

Marcy a écrit:Dans le Tarn, le président départemental du PRG Vincent Garel a été réélu maire d'Aiguefonde (2 500 habitants) avec une courte avance (51,7 % en duel).

A Giroussens (1 500 habitants), le sortant Gilles Turlan, par ailleurs conseiller départemental, a été réélu sans opposition.

Le PRG soutenait la liste de gauche conduite par le PS à Albi, en ballotage défavorable à l'issue du premier tour.


La gauche s'est bien inclinée à Albi (39,88 %, contre 49,94 % à la droite, le solde revenant au RN).

Marcy a écrit:Dans le Tarn-et-Garonne, le principal enjeu pour le PRG était la candidature en tête de liste de son président d'honneur et ancien ministre Jean-Michel Baylet à Valence d'Agen, plus importante commune PRG du département (5 200 habitants) et fief familial : Jean-Baptiste Chaumeil a été maire de 1904 à 1930, avant que ne lui succèdent son neveu Jean Baylet (de 1930 à 1959, avec une interruption pendant la Seconde guerre mondiale entre 1940 et 1945), son épouse Evelyne Baylet (1959-1977) et enfin leur fils Jean-Michel Baylet (1977-2001). Il est redevenu maire après l'avoir nettement emporté dans son duel avec la droite (54,5%), et d'aucuns lui prêtent l'intention de vouloir reconquérir son siège de sénateur (perdu en 2014), puis le département de Tarn-et-Garonne en mars prochain (il retrouverait ainsi une présidence perdue en 2015, des divisions à gauche étant responsables de ce résultat, comme auparavant aux sénatoriales de septembre 2014 : la droite avait soutenu le sénateur ex-PRG Yvon Collin contre Jean-Michel Baylet, mais Yvon Collin ne devrait pas se représenter après une condamnation).

A Beaumont-de-Lomagne (3 800 habitants), le maire PRG Jean-Luc Deprince a été réélu au premier tour (51 %).

Cinq autres maires PRG de communes de plus de 1 000 habitants, qui n'avaient pas d'opposant face à eux, ont aussi été réélus dès le 15 mars : Marie-Claude Nègre à Campsas (1 400 habitants), Jean-Paul Terrenne à Donzac (1 000 habitants), Alain Alary à Dunes (1 200 habitants), Michel Weill à Montbeton (4 200 habitants) et Alain Belloc à Pompignan (1 500 habitants). En revanche, le PRG a perdu Saint-Nicolas-de-la-Grave (2 200 habitants), où le sortant Joël Capayrou n'a obtenu que 43,7 % face à une autre liste.

Dans le reste du département, le PRG soutenait la gauche à Montauban, très largement devancée par la maire sortante LR (28 % contre 46 %).

A Moissac (13 000 habitants), commune PRG jusqu'en 1986 puis socialiste jusqu'en 2014, la division PS/PRG en 2014 avait entraîné un basculement à droite. Cette année, la gauche s'était rassemblée derrière une tête de liste DVG, mais qui arrive loin derrière le RN qui a failli l'emporter dès le premier tour mais devrait avoir un front républicain face à elle au deuxième tour.


A Montauban, la liste de gauche menée par Arnaud Hilion s'est inclinée sur le score honorable de 45,54 %.

A Moissac, la défaite de la liste de gauche menée par Estelle Hemmami face au RN Romain Lopez est nette (37,54 % contre 62,45 %), la gauche gagnant 841 voix entre les deux tours et l'extrême-droite 1 042 voix, alors que le deuxième tour a attiré 748 électeurs supplémentaires.
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Re: Les élections municipales pour le PRG en PACA

Messagede Marcy » Lun 29 Juin 2020 19:31

Marcy a écrit:Poursuivons avec Provence-Alpes-Côte-d'Azur.

Dans les Alpes de Haute-Provence, (...) le maire de Château-Arnoux-Saint-Aubin (5 100 habitants) Patrick Martinelli, élu sous l'étiquette PRG en 2014, ne se représentait pas. Une liste PCF devrait ici l'emporter, après avoir obtenu plus de 47% au premier tour.


Comme prévu après les résultats du premier tour, Château-Arnoux-Saint-Aubin est conquise par le PC : la liste menée par René Villard a obtenu 50,15 %, contre 39,19 % à Philippe Bertrand (centriste) et 10,64 % à la liste de gauche de Lisa Giachino.

Marcy a écrit:Dans les Hautes-Alpes, le député LREM Joël Giraud, qui vient du PRG, se présente volontiers comme "PRG-LREM" mais est bien LREM, le PRG ne prévoyant pas la double adhésion. Ancien maire de L'Argentière-la-Bessée (2 300 habitants), Joël Giraud a laissé la place à son premier adjoint Patrick Vigne en raison des règles de non-cumul des mandats. Patrick Vigne est en situation délicate à l'issue du premier tour, ayant été devancé de 4 voix par une liste DVD, alors qu'une triangulaire donnent des scores proches pour les trois listes, dont deux d'opposition.


Patrick Vigne a finalement réussi à l'emporter (40,11 %), devançant nettement ses deux challengers (qui ont réalisé respectivement 30,74 % et 29,13 %), du fait notamment d'un surcroît de participation (de 58,4 % à 66,2 %), soit une nouvelle victoire pour LREM.

Marcy a écrit:Dans les Alpes-Maritimes, le (toujours) président de la fédération départementale PRG, Patrick Mottard, ancien conseiller général et tête de liste de la gauche en 2001 (il avait alors échoué de seulement 3 500 voix face à Jacques Peyrat), a créé la surprise en rejoignant la liste de Christian Estrosi (à la 43e place sur 70), ce qui devrait assurer son élection. Il a justifié son choix par la division de la gauche qui, elle, a crié à la trahison.


L'ex-PRG Patrick Mottard a été élu au conseil municipal et au conseil communautaire après la nette victoire de Christian Estrosi en triangulaire (59,3 %). Comme il a été exclu du PRG, c'est sa femme qui a pris les rênes de la fédération PRG.

Marcy a écrit:Le site Wikipédia indique comme PRG deux maires sortants : Yves Vidal à Grans (5 100 habitants), réélu dès le premier tour (73,7%), et l'ancien député Jean-Pierre Maggi à Velaux (8 700 habitants), qui ne se représentait pas après 43 ans de mandat. En fait, ces deux maires sont d'abord des proches de Jean-Noël Guérini, et il est d'autant plus douteux qu'ils soient encore au PRG que la principale figure "radicale" des guérinistes, Lisette Narducci, maire sortante du 2e secteur de Marseille (qui avait rejoint Bruno Gilles à ce scrutin), a fait le choix du MRSL (dont il n'est pas sûr qu'elle soit encore membre, compte tenu d'un différent local l'opposant à Arlette Fructus, se revendiquant également du MRSL). En tout cas, Lisette Narducci, en ballotage difficile à l'issue du premier tour pour garder sa mairie de secteur face à la gauche, n'est plus au PRG, pas davantage semble-t-il que l'un de ses proches, Christian Maraninchi, présenté comme président départemental sur le site national (non mis à jour du PRG) et qui était basé à Aix-en-Provence. Je parle au passé car Christian Maraninchi ne semble pas avoir pris part à la campagne des élections municipales de 2020.

Enfin, de nombreux médias ont présenté le PRG comme soutenant la liste du Printemps marseillais : c'est de toute évidence une erreur provenant d'une confusion avec la scission du PRG menée par Virginie Rozière et Stéphane Saint-André, appelée Les Radicaux de gauche (LRDG, il y a d'ailleurs un contentieux sur ce point avec le PRG) : Ahmed Heddadi a rejoint le Printemps marseillais en tant que président de la fédération départementale LRDG.


Dans le 2e secteur remporté par la gauche, Lisette Narducci a terminé à la troisième place (19,85 %), ce qui lui assure toutefois une place au conseil municipal où sa voix pèsera lourd. Dans ce même secteur, Ahmed Heddadi (LRDG) est élu au conseil municipal.

Marcy a écrit:Dans le Var, le site national du PRG présente comme président de fédération départementale l'avocat Nicolas Massuco. Mais ce dernier figurait en cinquième position sur la liste LREM à Hyères, distancée (4e place avec 13% des voix), et pas sur la liste de gauche (qui s'est classée 5e avec moins de 7%).

Les militants PRG de La Seyne-sur-Mer, principal bastion de gauche du département, sont restés au MRSL et ont soutenu le maire Marc Vuillemot (GRS), en tête au premier tour. Il s'agit sans doute de la seule ville en France où le MRSL soutient un maire proche de la FI.


A Hyères, la liste LREM (13,22 %) a fusionné avec la liste DVD de Jacques Politi (19,66 %), ce qui sur le papier en faisait un concurrent sérieux pour le maire LR Jean-Pierre Giran (33,46 %). Mais au deuxième tour ce dernier l'a nettement emporté (48,20 % contre 39,16 % à la liste Politi et 12,63 % à la liste RN). Nicolas Massuco siègera comme conseiller municipal d'opposition.

A La Seyne-sur-Mer, le soutien du MRSL n'aura pas suffi à empêcher le basculement à droite (44,12 % contre 33,43 %, une liste DVD et une liste RN se partageant le reste).

Marcy a écrit:Dans le Vaucluse, les anciens militants PRG semblent restés au MRSL : c'est le cas d'Alain Gabert, maire de Monieux (300 habitants, réélu au premier tour avec 61%), présenté par le PRG national comme président de fédération départementale (mais le site n'est pas à jour), de Luc Reynard, maire de Bédouin (3 100 habitants) ou des militants ex-PRG d'Avignon, qui ont apporté leur soutien à la maire PS sortante Cécile Helle, bien placée à l'issue du premier tour. L'avocat Paul-Roger Gontard (MRSL) est d'ailleurs en sixième place sur la liste de Cécile Helle.


Cécile Helle l'a emporté sans coup férir à Avignon (45,62 %, contre 30,06 % à son plus proche concurrent, RN). Paul-Roger Gontard (MRSL) est bien élu au conseil municipal et au conseil communautaire.
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Re: Les élections municipales de 2020 pour le PRG

Messagede franck95210 » Mer 1 Juil 2020 08:12

En bref, il ne reste plus grand chose du radicalisme.
Le dernier étant peut être Macron ! :) et de gauche, et de droite ...
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Re: Les élections municipales pour le PRG en Aquitaine

Messagede Marcy » Mer 1 Juil 2020 14:31

Marcy a écrit:Je finis le sud-ouest avec les départements de l'ancienne région Aquitaine.

En Dordogne, la présidente de la fédération départementale, Jacqueline Simonnet, est conseillère municipale d'opposition sortante à Bergerac. Elle était quatrième sur la liste d'union de la gauche (24,74% contre 25,85% à la liste de droite). En cas de victoire au second tour, elle peut prétendre à un poste d'adjoint au maire.


Au 2e tour à Bergerac, la liste de Fabien Ruet sur laquelle figurait Jacqueline Simonnet a été battue en quadrangulaire (34,67% contre 39,06 % à la liste de droite menée par Jonathan Prioleaud). La présidente départementale du PRG siègera au conseil municipal (dans l'opposition) et au consil communautaire.

Marcy a écrit:L'un des deux vice-présidents départementaux, Lionel Pascal, était 19e (sur 37 noms) sur la liste conduite par EELV à Périgueux, qui n'a obtenu que 7,37%, loin derrière deux autres listes de gauche : une liste unie pourrait l'emporter, mais trop loin sur la liste le représentant PRG local ne devrait pas siéger au conseil municipal.


Lionel Pascal ne figurait plus au 2e tour sur la liste de gauche fusionnée qui l'a emporté en triangulaire à Périgueux.

Marcy a écrit:En Gironde, Yannick Boutot est devenu président en 2019 d'une fédération qui avait été longtemps présidée (depuis 1996) par Régine Marchand. Yannick Boutot était sixième sur la liste de gauche de Villenave-d'Ornon, en ballotage défavorable pour faire basculer cette commune.


La gauche a bien progressé entre les deux tours à Villenave d'Ornon, mais s'incline néanmoins avec 48,24 % en duel. Yannick Boutot (PRG) est élu au conseil municipal (à la 8e place).

Marcy a écrit:Conseillère régionale, présidente du comité régional du tourisme, Régine Marchand s'était un temps rapprochée de Virginie Rozière, co-présidente du mouvement Les Radicaux de Gauche (LRDG), scission du PRG ayant refusé la fusion du PRG avec les radicaux valoisiens au sein du MRSL. Depuis, Régine Marchand, par ailleurs adjointe au maire de Mérignac, est revenue au PRG, mais ne se représentait pas à ce scrutin. Emilie Marchès, restée elle à LRDG dont elle est la représentante régionale, et par ailleurs conseillère départementale suppléante, figurait en 14e position (éligible) sur la liste socialiste, bien placée pour l'emporter de nouveau au prochain tour de scrutin. L'inimitié est ancienne entre Régine Marchand et Emilie Marchès (ce qui est une des raisons de l'adhésion de cette dernière à LRDG), et la première n'a rien fait pour aider la seconde...


La liste d'Alain Anziani l'a largement emporté en triangulaire au 2e tour, avec près de 65% des voix. Emilie Marchès (LRDG), qui figurait à la 16e place sur la liste Anziani, est élue à Mérignac.

Marcy a écrit:Le PRG a soutenu la liste menée par le PS à Pessac, en ballotage défavorable à l'issue du premier tour pour reprendre cette commune à la droite, et la liste menée par EELV à Bordeaux qui est, elle, susceptible de l'emporter.


A Pessac la gauche s'est inclinée de peu (49,42 %). Le PRG a participé à la victoire de la gauche à Bordeaux.

Marcy a écrit:Le Lot-et-Garonne est une terre d'ancienne implantation radicale de gauche où le PRG est aujourd'hui affaibli. Le site national du PRG n'indique d'ailleurs plus de président de fédération départementale. Le précédent titulaire du poste, Jean-Louis Matéos, ancien conseiller général, avait toutefois soutenu l'une des deux listes de gauche à Bon-Encontre, commune de plus de 6 000 habitants, dont le radical René Lajunie a été maire pendant 30 ans (1953-1983). Mais la liste soutenue par Jean-Louis Matéos, et un autre ancien membre du bureau fédéral du PRG, Gérard Fauve, n'a obtenu que 21%, loin derrière une autre liste de gauche qui a viré en tête à plus de 38%.


La liste de Christophe Vidal soutenue par le PRG s'est inclinée au 2e tour (19,92 %), dans une quadrangulaire remportée par la liste de Laurence Lamy (DVG), qui a obtenu près de 40 % des voix.

Marcy a écrit:Au Mas-d'Agenais (1 500 habitants), le maire sortant PRG Francis Duthil ne se représentait pas. Une liste d'opposition l'a emporté d'une voix sur la liste de gauche qu'il soutenait (et sur laquelle il figurait en deuxième place), ouvrant la voie à un possible recours en annulation alors qu'on a compté une différence d'une unité entre le nombre des émargements et celui des enveloppes.


La nouvelle équipe municipale a été installée, dans l'attente que le recours déposé soit examiné par le tribunal administratif.

Marcy a écrit:A Pau, le PRG soutenait la liste PS, qui l'a emporté sur la liste EELV (22% contre 14,6%), mais n'apparaît pas en mesure de battre François Bayrou (45,8%) au deuxième tour.


François Bayrou a été réélu à Pau (55 %).
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Re: Les élections municipales pour le PRG en Limousin

Messagede Marcy » Mer 1 Juil 2020 14:37

Marcy a écrit:En Haute-Vienne, Monique Boulestin avait justement relancé la fédération PRG en 2012, après avoir été candidate malheureuse sous cette étiquette aux législatives. Elue sous l'étiquette PS en 2007, elle avait été victime du redécoupage des circonscriptions.

Par la suite, Monique Boulestin, devenue suppléante du sénateur Jean-Marc Gabouty (radical valoisien passé au MRSL) aux sénatoriales de 2014 (c'était la première fois sous la Cinquième République que la droite obtenait un siège de sénateur en Haute-Vienne), a logiquement rejoint le MRSL en 2017 et y est restée après la reconstitution du PRG en début d'année 2019. Elle a été tête de liste (MRSL-LREM) à Limoges, où elle n'a obtenu que 7,65% au premier tour. Le PRG reconstitué soutenait, pour sa part, la liste PS-PC-ADS, qui avec 21,58% ne reconquerra pas une ville où le maire sortant LR Emile Roger Lombertie (soutenu par l'UDI et le Modem) a réuni 46,20% des voix au premier tour.


Emile-Roger Lombertie (LR) a été réélu au 2 tour en duel avec 58,96%, la gauche unie (dont le PRG) ne reconquérant pas cet ancien bastion socialiste.

La liste de Monique Boulestin (MRSL) n'a pas été en mesure de fusionner au 2e tour.
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Re: Ls radicaux aux municipales 2020 en Corse

Messagede Marcy » Mer 1 Juil 2020 14:49

Marcy a écrit:Je poursuis avec la Corse, où les analyses sont d'autant plus difficiles que le PRG n'a pas, à ma connaissance, d'outils de communication où il listerait quels sont ses élus.

En Haute-Corse, la bataille fait à nouveau rage à Bastia au sein de la famille radicale de gauche : après son échec de 2014 (32,5% au premier tour, 44,6% en duel au deuxième tour contre 55,4% pour les nationalistes), Jean Zuccarelli tentait à nouveau de l'emporter dans ce bastion familial, fort de 46 000 habitants - son grand-père, aussi prénommé Jean, ayant été maire de 1968 à 1989, puis son père Emile de 1989 à 2014 (avec une interruption entre 1997 et 2000, quand il était ministre). Jean Zuccarelli était à nouveau soutenu par le PCF (qui conserve un certain poids à Bastia) et se revendiquait du soutien du groupe radical au conseil municipal de Bastia, quand la fédération PRG de Haute-Corse soutenait la liste DVG menée par Jean-Sébastien de Casalta (non encarté), également soutenu par François Tatti (suspendu du PRG après avoir mené une liste autonome aux municipales de 2014, puis rejoint la liste nationaliste, et devenu président de la communauté d'agglomération de Bastia ; François Tatti a créé son propre mouvement, le Mouvement corse démocrate). La liste Casalta accueillait en cinquième position José Martelli, président délégué du PRG de Haute-Corse.

Au final, comme ailleurs en Corse, les nationalistes n'ont pas percé : le maire sortant Pierre Savelli a recueilli 30,43%, devant Jean-Sébastien de Casalta (20,02%), Jean Zuccarelli (13,83%) et une troisième liste de gauche, soutenue par LREM, menée par Julien Morganti (12,42%). Si elle s'unit, la gauche peut l'emporter.


... sauf qu'au final les listes de Casalta et Zuccarelli ont fusionné non pas avec la liste Morganti, qui s'est maintenue, mais avec la liste de droite de Jean-Martin Mondoloni (8,96 %), entraînant du coup le retrait des communistes de la liste fusionnée - alors qu'ils ont traditionnellement d'excellentes relations avec la famille Zuccarelli. Le verdict dans les urnes de cet assemblage de bric et de broc a été sans appel : réélection de Pierre Savelli (49,37 %), loin devant Jean-Sébastien de Casalta (39,73 %) et Julien Morganti (10,89 %). Parmi les conseillers municipaux d'opposition élus sur la liste de Jean-Sébastien de Casalta figurent à la fois Jean Zuccarelli (3e) et son "frère ennemi" ex-PRG François Tatti (7e). Si Jean Zuccarelli siègera aussi au conseil communautaire (tout comme sa colistière du premier tour Hélène Salge), ses espoirs de présider la communauté d'agglomération - si la liste de Casalta l'avait emporté - appartiennent désormais au passé. Rétrogradé à la 11e place sur la liste fusionnée, le président délégué du PRG de Haute-Corse, José Martelli, ne siègera pas au conseil municipal de Bastia.
Marcy
 
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Re: Les élections municipales de 2020 pour le PRG à Paris

Messagede Marcy » Mer 1 Juil 2020 18:52

Marcy a écrit:Je poursuis la présentation des résultats du PRG le 15 mars dernier avec l'Ile-de-France, en commençant par Paris (ce qui correspond à l'ordre des départements, à défaut de l'ordre alphabétique) (...)

Les élections municipales de 2014 ont marqué un net reflux du PRG à Paris, qui n'a plus obtenu que 8 élus (- 4, ou - 3 si l'on se réfère aux élus sortants - compte tenu du départ du PRG d'Eric Algrain, par ailleurs réélu sous l'étiquette PS) dont 2 conseillers de Paris (- 1). Un jeu de chaises musicales fait passer Jean-Bernard Bros du 13e au 18e et Laurence Goldgrab du 18e au 3e. Le PRG parvient toutefois à former un groupe de 5 membres au conseil de Paris, avec l'apport d'élus DVG ou DIV, dont Jean-Bernard Bros prend la direction (ce qui permet d'avoir aussi les moyens en personnel d'un groupe politique), l'autre conseillère PRG réélue, Laurence Goldgrab, devenant conseillère municipale déléguée à la ville de Paris. En 2017, avec l'élargissement à nouveau de l'exécutif parisien, Jean-Bernard Bros est redevenu adjoint à la maire de Paris, Laurence Goldgrab devenant pour sa part présidente du groupe politique au conseil de Paris.

Le siège de conseiller de Paris perdu a été celui de Gilles Alayrac, compte tenu du score trop faible de la liste de gauche dans le 15e arrondissement pourtant conduite par Anne Hidalgo. Une nouvelle fois candidat malheureux aux législatives de 2017 dans le 15e, Gilles Alayrac devait ensuite se retirer de la vie politique - du moins en tant qu'élu - pour occuper un poste de chef de service à la ville de Paris et être à nouveau membre de cabinet ministériel (il avait déjà été directeur de cabinet d'Emile Zuccarelli sous le gouvernement Jospin). En démissionnant du conseil d'arrondissement du 15e, il permettait à une PRG d'y faire son entrée, Françoise Dorocq (Marie-Hélène Pietranico ayant été en place non éligible sur la liste, et donc non réélue).

Dans le reste de la capitale, un seul siège était conquis : Olivier Maillebuau, ancien président des Jeunes radicaux de gauche dans le 2e. Le maintien à droite du 5e ne permettait pas au PRG d'y décrocher un siège supplémentaire.

Les sortants PRG étaient réélus dans le 11e, le 12e et le 20e. Dans le 14e, Cyril Mourin succédait à Marthe Padovani.

Le basculement à droite du 9e faisait perdre au PRG le siège de conseiller d'arrondissement (ainsi que d'adjoint au maire) de Xavier Laugaudin. Dans le 13e, le départ de Jean-Bernard Bros n'était pas compensé par le maintien d'un siège au conseil d'arrondissement. Le siège du 17e de Muriel Guénoux, qui était en position charnière, était aussi perdu, compte tenu d'un score insuffisant de la liste de gauche. Dans le 19e, le même scénario faisait sortir le PRG du conseil d'arrondissement. Avec la perte déjà signalée d'un siège dans le 15e, le bilan net global de - 4 élus correspondait au gain d'un siège et à la perte de 5 sièges.

Un neuvième élu devait toutefois s'ajouter en fin de mandature, avec l'entrée au conseil d'arrondissement du 19e de Julie Hollard. Aux élus de la fédération départementale il fallait par ailleurs ajouter Muriel Guénoux, conseillère régionale réélue en 2015, alors présidente de groupe au conseil régional.

A noter que l'ancienne secrétaire générale nationale du PRG (elle avait quitté le PRG en 2011), Elisabeth Boyer, plusieurs fois candidate malheureuse aux élections sous l'étiquette PRG, avait été élue en 2014 sur une liste de droite dans le 18e, comme conseillère d'arrondissement.

A la veille des municipales de 2020, le PRG ne comptait toutefois plus 9, mais 5 élus dans la capitale : trois d'entre eux avaient rejoint LREM (Fabrice Moulin dans le 12e, Cyril Mourin dans le 14e et Thierry Blandin dans le 20e). Un dernier était resté au MRSL : Olivier Maillebuau (2e).

Pour les dernières municipales, Jean-Bernard Bros, pourtant toujours délégué général du PRG national (en charge des finances, de la trésorerie et de l'administration générale) avait décidé de ne pas se représenter, tout comme Laurence Goldgrab. Jean-Bernard Bros avait aussi quitté la présidence de la fédération départementale, incombant désormais à Jean-Christophe Mikhaïloff, adjoint au maire du 11e arrondissement, qui engageait les négociations avec le PS. Ce dernier ne proposait toutefois que de reconduire un poste de conseiller de Paris sur les deux jusqu'alors détenus par le PRG, plus une tête de liste d'arrondissement (Assiah Meddah, nouvelle venue au PRG), sans perspective toutefois pour cette dernière de siéger au conseil de Paris.

Dans ce contexte, les militants de la fédération PRG de Paris ont majoritairement choisi, sur la proposition de leur nouveau président, de rejoindre les listes de Cédric Villani, avec la perspective de former un groupe au conseil de Paris en cas de succès. Non candidate à sa réélection, Laurence Goldgrab a alors fait savoir publiquement qu'elle soutiendrait les listes d'Anne Hidalgo, tout comme un autre militant PRG parisien, Florent Giry, qui figurait en 13e position sur la liste de gauche du maire du 4e arrondissement, Ariel Weil. Si cette liste - plutôt bien placée - l'emporte, il siègera désormais comme élu d'arrondissement.

L'insuccès des listes de Cédric Villani laisse peu de perpectives pour les militants du PRG de siéger à nouveau au conseil de Paris ou même dans les conseils d'arrondissement en l'absence d'alliances, la seule tête de liste à pouvoir se maintenir au deuxième tour (Cédric Villani lui-même) ayant des militants PRG placés trop loin sur sa liste.

Plus précisément, Jean-Christophe Mikhaïloff était deuxième de la liste Villani menée par Douchra Nazzal dans le 11e arrondissement, qui a recueilli 6,16 % des voix.

Conseillère municipale sortante, Françoise Dorocq n'était que 16e sur la liste Villani du 15e arrondissement.

Dans le 16e, l'ancien grand-maître du Grand Orient Philippe Foussier (2017-2018) était candidat du PRG à la cinquième place de la liste menée par Anne-Sophie Coppin, qui a recueilli 5,56 % des voix.

La tête de liste PRG dans le 17e arrondissement, Assia Meddah, qui avait déjà été désignée comme tête de liste de la gauche (PS-PC) dans le 8e arrondissement et avait commencé à faire campagne lorsqu'elle est passée chez Cédric Villani, y a obtenu 5,93 %.

Dans le 18e, la conseillère régionale Muriel Guénoux était n° 2 de la liste menée par Lucas Elalouf (6,12 %).

Dans le 19e, la conseillère municipale sortante Julie Hollard était n° 5 de la liste conduite par Paula Forteza (5,82 %).

Egalement promis à un poste de conseiller de Paris en cas de succès (avec les candidats PRG en haut de liste des 11e, 17e et 18e arrondissements), Romain Guillonnet était n° 3 de la liste de Rayan Nezzar dans le 20e (6,90 %, soit un score sensiblement plus élevé que dans les autres arrondissements du nord de Paris).

Parmi les ex-PRG ayant fait d'autres choix politiques, plus à droite, Olivier Maillebuau (MRSL, 2e), Cyril Mourin (LREM, 14e) et Thierry Blandin (LREM, 20e) ne se représentaient pas. Thierry Blandin a déménagé à Créteil. La maire sortante ex-PS ayant rallié LREM, Frédérique Calandra, que Thierry Blandin soutenait, n'a réalisé que 12,52 %.

C'était d'ailleurs derrière une autre ex-PS ralliée à LREM que Fabrice Moulin (LREM) se représentait, en tant que deuxième de liste, dans le 12e. L'ancienne députée Sandrine Mazetier a été nettement battue (16,54 %) mais pourra se maintenir. S'il ne siègera pas au conseil de Paris, Fabrice Moulin devrait toutefois rester membre du conseil d'arrondissement - mais sans délégation d'adjoint au maire cette fois.

L'ancien PRG passé au PS Eric Algrain devrait être réélu dans le 10e. Il était 6e de la liste PS-PC-G.s.

Enfin, parmi les anciens PRG passés au MRSL, Benjamin Satgé clôturait la liste LREM dans le 14e, menée par la maire sortante (ex-LR) favorite du deuxième tour, Delphine Bürkli. Compte tenu de sa position sur la liste, Benjamin Satgé ne devrait toutefois pas entrer au conseil d'arrondissement, sauf démissions en cours de mandat.

Ce bilan prévisible du PRG à Paris à l'issue du scrutin - c'est-à-dire un bilan nul en termes d'élus - le ramène vingt ans en arrière, alors que le PS est pourtant bien placé pour toujours diriger la capitale. Avec l'aval de la direction nationale du PRG, un pari a été fait à Paris, à contre-courant de la tendance très nette du PRG à revenir à gauche ailleurs en France (avec les exceptions notables de Lyon ou encore de Nice et de Blois) : ce pari a été perdu.


L'élection de Florent Giry dans le premier secteur, sur la liste d'Ariel Weil, fera de lui l'unique élu (d'arrondissement) PRG sur Paris - car il n'aura pas suivi la consigne du parti de rejoindre les listes menées par Cédric Villani. C'est donc l'année zéro pour le PRG à Paris... qui avait appelé à voter pour Anne Hidalgo entre les deux tours.

Dans le 10e, l'ex-PRG (et désormais PS) Eric Algrain est réélu au conseil d'arrondissement - il est le premier non-élu de sa liste au conseil de Paris.

Dans le 12e, la fusion des listes LREM et LREM diss. a fait chuter l'ex-PRG (et désormais LREM) Fabrice Moulin sur la liste (il est passé à la 6e place). Mais même sans cela il ne serait pas resté membre du conseil d'arrondissement : l'ancienne députée socialiste (et - jusqu'à son ralliement à LREM en début d'année - contemptrice de la politique d'Emmanuel Macron) Sandrine Mazetier n'a obtenu que 12,22 % au deuxième tour, et est la seule de sa liste à siéger au conseil d'arrondissement - et pas au conseil de Paris. Avoir rejoint LREM faute de place sur la liste d'Anne Hidalgo n'a donc guère payé ; au premier tour la liste LREM avait obtenu 16,54 % et la liste Villani 7,90 %, le recul est donc particulièrement important entre les deux tours, alors qu'il aurait fallu que Sandrine Mazetier obtienne 16,41 % (soit peu ou prou son score du premier tour) pour siéger au conseil de Paris.
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