pba a écrit:
Avec tout le respect que l'on doit au président de l'AMF, son point de vue ne tient pas la route :
1-juridiquement,il contrevient à ce qu'a précisé le Conseil d'Etat qui n'est pas prêt à accepter tout et n'importe quoi (quelle conception des institutions !!)
2-ce n'est pas un "arrangement entre amis "qui fait la loi !
3-d'une manière pratique, quand a lieu le décret de convocation des électeurs selon F.Baroin ?? Le dépôt des listes et quelles listes ? etc..
4-bien sûr que politiquement, un 2ème tour à l'automne n'est pas en continuité du 1 er tour.... il ne ce sera passé que le Covid-19 depuis le 1 er tour . Excusez du peu ....
J'entends vos arguments; cependant,nous sommes durablement (18 mois ?) dans une situation d'urgence sanitaire qui fait que le gouvernement (et le pays) n'aura le choix qu'entre quatre " mauvaises" solutions:
- fin juin;
- septembre (2ème tour seulement);
- septembre (2 tours);
- largement au delà .
Baroin,quelles que soient ses arrières-pensées, avance deux arguments qui méritent d'être considérés au regard de ces solutions:
1 - Report sine die - la gestion aussi bien de la crise sanitaire que de la crise économique et sociale nécessite une forte coopération Etat - communes; gérer ces crises avec des exécutifs locaux à faible légitimité et/ou en campagne électorale larvée n'est pas dans l'intérêt du pays, ni de l'Etat, comme le montrent les "guéguerres" actuelles sur le confinement, sur les masques (course à la fourniture, arrêtés les rendant obligatoires) et demain sur les tests;cela milite pour éviter un report trop lointain (au delà de septembre); en outre, compliqué pour Macron d'appeler à l'union nationale face à la crise et, en même temps, de reporter très loin les élections.
2 - Juin -Toute la classe politique (le Président, le gouvernement,les oppositions, le président de l'AMF,..) porte le poids politique du maintien du 1er tour, lequel est à 80 % considéré comme avoir été une sottise; elle n'aura donc pas envie d'être accusée de recommencer la même erreur;l'argument avancé par Baroin,plein de bon sens chiraquien "si l'on peut voter, on peut aller au bistrot et, inversement, si l'on ne peut pas aller au bistrot, alors on ne peut pas voter", cela vaut bien un argument juridique;certes, le fameux Conseil scientifique,dans l'avis qu'il doit rendre vers le 20 mai,peut refaire le sketch de son avis du 14 mars et nous dire qu'en juin les élections sont possibles mais que les bistrots restent fermés;Baroin n'a pas tort de dégager sa responsabilité (chat échaudé...), mais le gouvernement ferait bien d'y réfléchir lui aussi...d'autant qu'au moment de la prise de décision le Pr Salomon chaque soir nous annoncera 100 à 150 décès (10 000 à 15 000 cas par jour).
3 -Septembre,si les bistrots sont enfin ouverts - mais les rassemblements continueront à être très limités; cela milite pour une campagne courte, donc plutôt un seul tour; devant la crise sanitaire, les juristes et les juges ne sont pas à l'abri du bon sens !
4 - Reste un joker: ouvrir les bistrots en juin !
En tous cas, Ã suivre...