de vudeloin » Dim 14 Aoû 2011 20:27
A ce stade de la confrontation des opinions et contributions de chacun, il convient sans doute de revenir à quelques faits de base.
Le site du Conseil Général du Puy de Dôme permet notamment de mesurer l'influence potentielle des uns et des autres.
Prenons les cantons de droite.
Le groupe d'Union des Républicains ( c'est le nom du groupe réunissant élus UMP, Nouveau centre et divers droite au Conseil général ) comprend les élus des cantons d'Aigueperse, Chamalières ( un canton recoupant exclusivement les limites de la ville d'élection des Giscard d'Estaing ), Jumeaux, La Tour d'Auvergne, Maringues, Pontgibaud, Rochefort Montagne, Royat, Saint Amant Tallende et Tauves.
Que cela représente t il ?
La droite n'a plus de conseiller général dans l'arrondissement d'Ambert ( qui fut pourtant longtemps une terre démocrate chrétienne ), a été exclue de Clermont Ferrand et se limite, dans l'agglomération clermontoise, au seul mandat de Chamalières.
Pour le reste, comme tous les Auvergnats le verront immédiatement, le dernier point fort de la droite puydômoise demeure la montagne auvergnate.
En termes de votes sénatoriaux, les 10 cantons UR rassemblent, réunis, 230 électeurs.
Encore faut il indiquer qu'Aigueperse est un chef lieu de gauche, que la principale commune du canton de Jumeaux est de gauche ( il s'agit de Brassac les Mines ), que Maringues a un maire de gauche, et que la gauche gère aussi, par exemple, Rochefort Montagne.
Prenons maintenant les élus des deux groupes constitués autour du Front de Gauche, qu'il s'agisse de la Gauche solidaire comme de l'Humain avant tout.
Cela concerne les cantons d'Ambert, Billom, Châteldon, Clermont Ferrand Centre, Clermont Ferrand Sud, Combronde, Courpière, Cunlhat, Menat, Saint Gervais d'Auvergne et Thiers.
Ces 11 cantons, dans l'absolu, réunissent 204 électeurs même si, comme on peut le souligner, tous les électeurs concernés ne sont pas acquis aux candidats du Front de Gauche.
Ainsi, pour ne donner qu'un exemple, Jean Pierre Buche, conseiller général de Billom depuis mars dernier, a été élu face au maire socialiste du chef lieu, bien que pourvu du soutien de 4 des 9 autres maires du canton.
De même, Courpière conserve un élu apparenté communiste qui a perdu la mairie du chef lieu en mars 2008 ou Thiers dispose d'une conseillère générale PG, Annie Chevaldonné, qui siège dans l'opposition au maire DVG de la ville, Thierry Deglon.
Si l'on prend maintenant le Groupe socialiste et républicain, c'est à dire fidèle à la direction fédérale, nous avons des élus dans les cantons d'Ardes sur Couze, Aubière ( le chef lieu est géré par un maire PCF ), Beaumont ( le maire de Beaumont est DVG et le PS est dans l'opposition municipale ), Bourg Lastic, Champeix ( le maire de Champeix fut candidat en mars contre le conseiller général PS), Clermont Ferrand Nord ( c'est le siège d'Alexandre Pourchon ), Clermont Ferrand Nord Ouest ( c'est celui de Michèle André ), Clermont Ferrand Sud Est, Clermont Ferrand Sud Ouest, Cournon d'Auvergne, Gerzat, Lezoux, Montferrand, Olliergues, Pionsat, Pont du Château ( le maire du chef lieu n'est toutefois pas membre du PS ), Riom Est, Riom Ouest, Saint Rémy sur Durolle, Vertaizon et Vic le Comte.
Ces 21 cantons, nettement concentrés sur Clermont Ferrand et son agglomération réunissent, hors le cas particulier de la capitale arverne, 604 grands électeurs sénatoriaux.
Comme je l'ai indiqué, un certain nombre d'élus de ces cantons ne sont pas socialistes « solfériniens « …
Passons maintenant aux 19 cantons du groupe socialiste majoritaire, c'est à dire des élus Gouttebeliens.
Ceux ci concernent les cantons d'Arlanc, de Besse et Sainte Anastaise, Clermont Ferrand Est, Clermont Ferrand Ouest ( le siège de Jean Yves Gouttebel ), Ennezat, Herment, Issoire, Manzat, Montaigut en Combrailles, Pontaumur, Randan, Saint Amant Roche Savine, Saint Anthème, Saint Dier d'Auvergne, Saint Germain l'Herm, Saint Germain Lembron, Sauxillanges, Veyre Monton et Viverols.
Ces 19 cantons, plutôt ruraux en général, et plus répartis sur l'ensemble du département, regroupent 386 électeurs sénatoriaux.
Le poids des élus PS « fédéraux « semble, à vue d'oeil, réel mais pour le moins plus faible que celui des élus communistes, Front de Gauche, et DVG, notamment ceux soutenant les conseillers généraux GSM...
Pas sûr en effet que tous les élus de gauche d'Issoire soient portés à voter pour la liste PS officielle, puisque le conseiler général GSM est le premier adjoint au Maire...
Et le canton de Veyre Monton, l'un des plus partagés de l'aire urbaine de Clermont Ferrand, connaît une certaine influence de la droite.
En tout état de cause, la répartition des forces de gauche entre les différentes listes présentes risque fort de contraindre à quelques arrangements.
Passons maintenant sur le cas des élus et délégués Clermontois.
Parce que bon, la cité du pneu, c'est tout de même 164 votes au total...
Alors, il semblerait que Serge Godard ait fait les efforts nécessaires pour assurer une bonne représentation des électeurs socialistes fidèles à la Côte Blatin...
Seulement, voilà , les chiffres sont là ...
Il faut d'abord défalquer les voix de la droite, du Modem et de la LCR, qui font tout de même un petit ensemble de 36 votes...
Vers qui iront ils ?
Les voix UMP sur l'UMP, celles du Modem sur la liste Modem, sans doute, mais celles de la LCR ?
Ensuite, il faut aussi retirer les voix découlant de la présence des élus communistes au sein du Conseil municipal ( on peut les estimer à 15 votes ) et se demander ce qu'il adviendra des voix des Verts ( même niveau ).
En tout cas, cela situe, au mieux, aux alentours de 100 voix le potentiel de votes des listes socialistes...
Quelle ventilation de cet ensemble est l'une des questions posées, même si cela montre que la situation locale de Clermont Ferrand ne signifie aucunement que les voix y sont acquises à la liste solférinienne...