Stéphane a écrit:Corondar a écrit:3) je rappelle qu'il existe bien à l'heure actuelle une liste de vaccins obligatoires chez l'enfant en France (11 vaccins depuis 2017 : diphtérie, poliomélite, tétanos, hemophilius influenza B, coqueluche, hépatite B, rougeole, oreillons, rubéole, méningocoque C et pneumocoque). Rappelons que certains de ces vaccins ont permis l'éradication de fléaux mortels, certaines maladies ont été tellement éradiquées qu'on ne pratique même plus la vaccination (c'est notamment le cas de la rage et de la variole chez nous).
Il y a je crois une grosse différence avec les vaccins anti Covid, c'est que ces vaccins obligatoires sont des vaccins éprouvés.
Or
1/ Les vaccins anti Covid bénéficient d'une autorisation de mise sur le marché (AMM)
provisoire, dans la mesure où toutes les données scientifiques n'ont pu encore être fournies :
https://www.futura-sciences.com/sante/q ... nce-15308/2/ La plupart de ces vaccins reposent sur la technologie de l'ARN messager, et c'est la première fois qu'on met sur le marché des vaccins reposant sur cette technologie
C'est pourquoi je pense que rendre la vaccination anti Covid obligatoire reposerait sur des bases scientifiques insuffisantes à ce jour.
Certes, mais même les vaccins éprouvés par le recul des années présentent tous, sans exception, des risques d'effets secondaires potentiels, plus ou moins graves, et plus ou moins fréquents.
Il en va du vaccin anti Covid comme de tous les autres vaccins : un calcul entre l'avantage et le risque. Il est acquis que les vaccins anti Covid offrent une excellente protection contre les formes graves du virus et qu'ils limitent la contagiosité des malades. En France, les non vaccinés représentent désormais environ 95% des nouveaux cas, ce qui tend à démontrer l'efficacité des vaccins. Bien sur que ces vaccins peuvent avoir des effets de long terme indésirables (ce qui pouvait aussi être le cas des vaccins pré-cités) qui n'apparaitront que plus tard. Mais, si on s'en tient au calcul avantage/risque que j'évoquais, le virus fait peser plus de risques que le vaccin.
Quant à la technologie de l'ARN messager, si c'est ce qui freine réellement les personnes réticentes, il existe des vaccins classiques n'utilisant pas cette technologie, notamment AstraZeneca (qui a été retiré de certains pays justement par application stricte du principe de précaution) et Janssen. Une personne qui ne veut pas de l'ARN Messager a donc encore des options à sa disposition pour être vaccinée.
Enfin, je rappelle que ce genre de débat sur les vaccins (coût avantage/risque) n'est pas nouveau, à chaque nouveau vaccin (ou médicament) on y a droit. Ou à chaque nouvelle avancée technologique d'ailleurs : pendant longtemps, certains (y compris des médecins) ont cru que l'usage répété sur de longues périodes du train entrainerait des lésions pulmonaires et musculaires irréversibles.
Libre à chacun de se faire son appréciation personnelle, mais au vu des données dont nous disposons à l'heure actuelle, il me semble que le virus présente beaucoup plus de risques que le vaccin. Mais peut-être que dans 10 ans, si l'on découvre que la technologie de l'ARN Messager entraine des cas de sclérose en plaques (ou autre chose) on en viendra à une autre conclusion.
Et c'est en effet parce que le gouvernement a pris en compte ces éléments qu'il a refusé de sauter le pas du vaccin obligatoire. Et qu'on se retrouve avec cette situation bâtarde du pass sanitaire.
Mais sur cette question des vaccins on est pas loin de la question philosophique : on doit mettre en balance un risque connu et réel (le virus) face à un risque potentiel moins connu et plus hypothétique (le vaccin). Si vous êtes un adepte de la probabilité et de la logique, alors il n'y a pas photo. Mais il arrive parfois à la logique et à la probabilité d'être démenties par les faits. Seul le temps long nous donnera la réponse.