Ambiance, ambiance à Aubervilliers où l'UDI est arrivé en tête suite aux divisions ubuesques de la gauche
Lors d'une réunion des forces de gauche dans le local de Jean-Jacques Karman, il a demandé à Meriem Derkaoui, qui conduisait au premier tour une liste d'union de la gauche (PCF, LFI, EELV, un PS), de partir. « Les résultats du premier tour ont révélé un phénomène de rejet. Si elle part, il sera possible de discuter avec sa liste », pose en préambule le fondateur de la gauche communiste. Il a même un candidat : « J'ai proposé Anthony Daguet comme tête de liste. » (le N°2 de la liste PCF-LFI-EELV)
Meriem Derkaoui quitte la salle sans claquer la porte, elle ne s'exprime pas pour l'instant. Ses partisans parlent, en off. « Leur seul programme, c'est de déglinguer Meriem Derkaoui. Guerrien est prêt à s'allier avec Karroumi ! », s'étrangle l'un de ses fidèles qui refait la genèse de ce désamour qui n'a cessé de croître depuis 2014 lorsqu'elle a remplacé Pascal Beaudet, maire PCF démissionnaire. Elle était sa première adjointe. « Il y avait déjà une cabale contre elle et pendant tout son mandat un travail de sape s'est mis en place. » Ce proche de la maire sortante vise en premier lieu la section locale du PCF. « Meriem Derkaoui ne faisait pas partie du clan. Elle était issue du PCF algérien, elle n'était pas d'Aubervilliers. Il y avait aussi des relents de racisme, on disait c'est couscous party à la mairie, la maire n'embauche que les siens, sous-entendu des collaborateurs d'origine algérienne », dénonce son entourage.
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