guillaume44 a écrit:Effectivement il n'y a guère de signaux positifs pour une éventuelle reconquête de la chambre pour les républicains.
Selon Mark Meadows, membre du Freedom Caucus (Le Freedom Caucus rassemble les élus de la droite du parti républicain), les républicains devront conquérir à minima 6 sièges en Californie pour reprendre la chambre.
Durant les mid-terms de 2018, il m'avait semblé que les républicains avaient surmonté la "Jungle Primary "en réussissant à placer un candidat dans la plupart des circonscriptions mais ils avaient tous été écrasés in fine… En 2014, les républicains avaient réussi à placer 14 élus dans cet état en retournant dans certains cas le piège des démocrates contre eux (un trop grand nombre de candidats démocrates permettant à 2 candidats républicains de se présenter)… Il leur faudra donc énormément de chances et un gros concours de circonstances pour aller chercher ces 6 sièges dans cet état.
https://www.politico.com/story/2019/09/ ... ns-1491188
Concernant les villes, c'est un désastre absolu pour les républicains…. En me baladant, un peu sur Wikipédia les seules villes d'importance qu'une personne peu intéressée par la géographie américaine pourrait connaitre sont Miami et San Diego….
La quasi-totalité des autres sont détenues par des démocrates : NYC, Chicago, New-York, Houston, Phoenix, San Francisco, Seattle, Denver, Detroit, Nashville, Minneapolis, Atlanta…..
https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_m ... ted_States
Que ce soit les républicains qui gèrent mal les villes ou les démocrates qui les gèrent mieux… Les républicains doivent trouver à terme un message pour conquérir ces villes…
Tous miser sur les comtés ruraux me semblent une stratégie extrêmement risquée ou à minima bien plus risquée que celles des démocrates pouvant toujours se reposer sur les villes...
Je rajouterais que les maires républicains en question sont la plupart des centristes (ou "modérés" comme on dit aux Etats-Unis), libéral sur les questions sociétales et conservateur (libéral au sens européen) sur les questions économiques, un peu comme les gouverneurs républicains de Nouvelle Angleterre. Kevin Faulconer, maire de San Diego par exemple est pro-choix, pro-LGBT et a mis en place des mesures pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre.
Je rajouterais également que leur marge de manoeuvre est généralement plutôt limitée par des Conseils municipaux très majoritairement démocrates, et qu'il est probable que leurs électeurs qui votent démocrate lors des élections générales aient conscience de ça et que cela joue sur leur vote.
Je ne pense pas que ce soit la gestion des villes par les Républicains ou les Démocrates qui posent problème pour les Républicains, c'est avant tout la sociologie des villes. Les citadins américains sont en général beaucoup plus libéraux sur les questions sociétales que le Parti républicain, or ce dernier a comme stratégie (sous l'impulsion certes de la droite chrétienne...) depuis au moins les années 90 de mettre en avant ses positions conservatrices sur ces questions.
Le problème ne va pas aller en s'arrangeant à mon avis.
Concernant l'efficacité d'une telle stratégie électorale qui abandonnerait totalement les villes au profit des campagnes, cela permet au moins au Parti républicain de conserver le Sénat ou les états ruraux sont sureprésentés. Pour la Chambre des représentants, cela sera plus compliqué en particulier s'il perd aussi les suburbs.