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Etats-Unis : Les Midterm elections de 2018

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Re: Etats-Unis : Les Midterm elections de 2018

Messagede jean24 » Jeu 16 Aoû 2018 09:22

A noter, que pour le Vermont, le républicain nommé au sénat l'est aussi pour cinq autres postes !

Petite nouvelle de Gary Johnson, candidat libertarien en 2012 et en 2016. Il sera candidat au sénat au Nouveau-Mexique. En effet le libertarien Aubrey Dunn qui candidatait pour ce poste s'est retiré mentionnant les bons sondages pour Johnson. Le parti a nommé l'ancien gouverneur et ce dernier a accepté la nomination.
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Re: Etats-Unis : Les Midterm elections de 2018

Messagede Tirnam » Jeu 16 Aoû 2018 19:38

Un sondage pour l'élection sénatoriale dans l'Indiana (des sondages qui sont très rares dans cet Etat en raison d'une loi qui interdit les appels automatisés).
Le démocrate sortant, Joe Donnelly, est crédité d'une confortable avance de 12 points. Il obtient 51% des intentions de votes contre 39% pour le républicain Mike Braun. Alors prudence, c'est un sondage de l'institut Trafalgar qui n'est pas un institut trés réputé et qui a un biais pour les républicains (enfin visiblement pas pour ce cas là).
L'Indiana était quand même l'une des opportunités les plus évidentes pour les républicains, et finalement ça s'annonce très compliqué pour eux.
Malgré une carte électorale qui leur est très favorable j'ai l'impression qu'il n'y a pas un seul siège démocrate où les républicains sont aujourd'hui favoris.
La possibilité que les républicains en novembre ne fasse aucun gain au Sénat me semble assez réelle.
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Re: Etats-Unis : Les Midterm elections de 2018

Messagede manudu83 » Ven 17 Aoû 2018 00:43

Il y a tout de même le Dakota du Nord qui sera très compliqué pour les démocrates, le missouri et le Floride ça va être tendu.

Et puis les grands lacs semblaient acquis à Clinton en 2016 et on sait ce qu'il est advenu...

Je continue à voir les républicains conserver leur majorité avec un statu quo (ND contre NEV).
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Re: Etats-Unis : Les Midterm elections de 2018

Messagede Corondar » Ven 17 Aoû 2018 01:32

Tirnam a écrit:Malgré une carte électorale qui leur est très favorable j'ai l'impression qu'il n'y a pas un seul siège démocrate où les républicains sont aujourd'hui favoris.


Cela dépend de ce que vous appelez favori je dirais...On ne rappellera jamais assez comment il est difficile de battre un sortant aux USA, surtout un sénateur...Donc oui, les républicains qui veulent battre un sénateur sortant ont forcément un handicap de poids. Maintenant, les républicains ont tout de même quelques opportunités : dans le Dakota du Nord, le Missouri, l'Indiana et la Floride. Mais je ne vois pas les démocrates perdre les 4 en même temps. Et je ne vois pas les démocrates n'en gagner aucun parmi ceux là : Arizona, Nevada, peut-être Tennessee, voire Texas en cas de grosse vague. Le maintien du statu quo (ou presque) est le plus probable. Chaque parti devrait rester entre 48 et 52 sièges à l'issue de cette élection. Mais il est certain qu'être à 51/49 pour le GOP ou 51/49 pour les démocrates ce ne serait pas la même chose. Le maintien du statu quo (ou à peu près) représentait déjà une grosse performance pour les démocrates vue la carte...
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Re: Etats-Unis : Les Midterm elections de 2018

Messagede Tirnam » Ven 17 Aoû 2018 10:33

manudu83 a écrit:Il y a tout de même le Dakota du Nord qui sera très compliqué pour les démocrates, le missouri et le Floride ça va être tendu.

Et puis les grands lacs semblaient acquis à Clinton en 2016 et on sait ce qu'il est advenu...

Je continue à voir les républicains conserver leur majorité avec un statu quo (ND contre NEV).

Très compliqué le Dakota du Nord ? Je ne suis pas forcément d'accord. Il est clair que la démocrate n'aura jamais 10 points d'avance dans cet Etat mais à l'heure actuelle je pense que dans cet Etat (comme dans tous ceux que vous citez) c'est plus du 50-50. La victoire républicaine est certainement possible en novembre, mais pas plus probable qu'une réélection de la démocrate.

Corondar a écrit:
Tirnam a écrit:Malgré une carte électorale qui leur est très favorable j'ai l'impression qu'il n'y a pas un seul siège démocrate où les républicains sont aujourd'hui favoris.


Cela dépend de ce que vous appelez favori je dirais...On ne rappellera jamais assez comment il est difficile de battre un sortant aux USA, surtout un sénateur...Donc oui, les républicains qui veulent battre un sénateur sortant ont forcément un handicap de poids. Maintenant, les républicains ont tout de même quelques opportunités : dans le Dakota du Nord, le Missouri, l'Indiana et la Floride. Mais je ne vois pas les démocrates perdre les 4 en même temps. Et je ne vois pas les démocrates n'en gagner aucun parmi ceux là : Arizona, Nevada, peut-être Tennessee, voire Texas en cas de grosse vague. Le maintien du statu quo (ou presque) est le plus probable. Chaque parti devrait rester entre 48 et 52 sièges à l'issue de cette élection. Mais il est certain qu'être à 51/49 pour le GOP ou 51/49 pour les démocrates ce ne serait pas la même chose. Le maintien du statu quo (ou à peu près) représentait déjà une grosse performance pour les démocrates vue la carte...


Favori dans le sens où on pourrait considérer qu'à l'heure actuelle le candidat républicain a plus de chance de gagner que le candidat démocrate. Aujourd'hui tous ces Etats (Floride, Missouri, Dakota du Nord, Indiana) on est clairement dans les "toss-up". Et quand on voit la liste des sièges démocrates en jeu je trouve ça assez inquiétant pour les républicains de ne pas avoir réussi à faire émerger ne serait-ce qu'un seul favori dans leur propres bastions.
Mais bon, la campagne va vraiment commencer en septembre, on commencera à y voir plus clair.
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Re: Etats-Unis : Les Midterm elections de 2018

Messagede Jean-Philippe » Ven 17 Aoû 2018 21:33

Cet article de fivethirtyeight.com revient sur la place différentes des femmes dans les deux grands partis. Parmi les chiffres à retenir et qui explique en grande partie le déficit des femmes parmi les républicains, surtout comparé à celui observé chez les démocrates, il y a celui-là : 25% des législateurs des États sont des femmes : 36% des législateurs locaux démocrates sont des femmes, contre 17% des législateurs républicains. Cela fait donc moins de candidates potentielles, d'autant plus que le tropisme vers les démocrates s'accentue avec les diplômes, autre atout pour être candidate et surtout nominée et élue.

Autre différence : un sondage de CNN datant de la fin de 2017 demandait si le pays serait «mieux gouverné si davantage de femmes occupaient un poste politique». 83% des démocrates ont dit mieux contre seulement 36% des républicains - 21% des républicains ont dit "pire".

Autre explication : le groupe libéral Emily's List (créé en 1985), qui vise à faire élire des femmes à tous les niveaux du gouvernement, en encourageant les femmes à se porter candidates, en leur offrant une formation et en les aidant à collecter des fonds, a dépensé près de 45 millions de dollars pour les élections de 2014 et 2016. Le parallèle avec l'alternative conservatrice Maggie’s List, créée en 2010, et qui a recueilli et dépensé moins de 210 000 dollars en 2014 et en 2016, est saisissant.

Côté républicain, les femmes sont désavantagées à cause du fait que les électeurs considèrent souvent que les femmes sont plus libérales. Or, pour beaucoup d'électeurs, le conservatisme des candidats est un critère très important.

En plus, les femmes républicaines ont moins tendance à rester élues au Congrès que les démocrates. En 2009, 21 femmes républicaines siégeaient au Congrès, mais il n'en reste que 9, alors que la majorité (43 sur 75) des démocrates est toujours là. Quand on regarde les postes à responsabilité au sein des groupes au Congrès, on compte une femme sur 11 chez les républicains contre 6 sur 15 chez les démocrates.
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Re: Etats-Unis : Les Midterm elections de 2018

Messagede Jean-Philippe » Sam 18 Aoû 2018 22:16

La BBC fait un article sur les midterm et les facteurs de succès à ces élections, l'occasion de faire un retour sur les mid-term précédentes, notamment grâce à ce site nous donne les évolutions en sièges depuis 1934 :
il y a évidemment la popularité présidentielle, mais aussi le bulletin de vote générique (le rapport de force entre les deux grands partis), l'état de l'économie, les retraits de sortants (certains prennent de l'avance pour mieux préparer la suite de leur carrière) et la collecte de fonds.
Sur ce dernier point, les chiffres donnés sont particulièrement parlants : les candidats démocrates établissent des records en amassant plus de 419 millions de dollars à ce jour, les républicains étant loin derrière avec 227 millions de dollars. 56 challengers démocrates ont battu leurs opposants républicains sur ce plan (le graphique en fin d'article est impressionnant quant à l'évolution du rapport de force, sachant qu'en 1994, les républicains menaient approximativement par 150 à 120 millions.

Sur les retraits de sortants, en 2006, 2010 et 2014, aucune tendance ne se dégageait contrairement à 1994 (25 sortants démocrates se retirant contre 9 républicains) et 2018 (34/11).

Sur les midterm précédentes :
- en 1958, malgré la popularité d'Eisenhower, les républicains perdirent 48 sièges à la Chambre et le nombre impressionnant de 13 sénateurs.
en 1974, suite à sa grâce controversée à Richard Nixon en septembre, Gerald Ford a vu sa cote d'approbation chuter de 15 points en 3 mois (alors qu'elle avait un solde positif de 24 points avant). Les élections qui ont suivi ont vu les démocrates remporter 48 sièges à la Chambre et cinq au Sénat.
- En 1982, alors que l'économie était également en récession (comme en 1958 et 1974), les républicains perdent 26 sièges à la Chambre, mais en gagnent un au Sénat.
- En 1994, la vague est rouge : les démocrates perdent 52 sièges à la Chambre et 8 au Sénat, malgré une conjoncture économique favorable. Comme quoi, les bons chiffres économiques actuels ne peuvent être une garantie pour échapper à une éventuelle vague bleue en 2018.
- En 2006, les républicains perdent 30 sièges à la Chambre, et 6 au Sénat, plombés par Bush et la guerre en Irak.
- En 2010, ils prennent leur revanche, gagnant 63 sièges à la Chambre, et 6 au Sénat.
- En 2014, ils accentuent leur avance avec 13 sièges et surtout 9 au Sénat.
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Re: Etats-Unis : Les Midterm elections de 2018

Messagede Corondar » Dim 19 Aoû 2018 01:24

Jean-Philippe a écrit:Cet article de fivethirtyeight.com revient sur la place différentes des femmes dans les deux grands partis. Parmi les chiffres à retenir et qui explique en grande partie le déficit des femmes parmi les républicains, surtout comparé à celui observé chez les démocrates, il y a celui-là : 25% des législateurs des États sont des femmes : 36% des législateurs locaux démocrates sont des femmes, contre 17% des législateurs républicains. Cela fait donc moins de candidates potentielles, d'autant plus que le tropisme vers les démocrates s'accentue avec les diplômes, autre atout pour être candidate et surtout nominée et élue.

Autre différence : un sondage de CNN datant de la fin de 2017 demandait si le pays serait «mieux gouverné si davantage de femmes occupaient un poste politique». 83% des démocrates ont dit mieux contre seulement 36% des républicains - 21% des républicains ont dit "pire".

Autre explication : le groupe libéral Emily's List (créé en 1985), qui vise à faire élire des femmes à tous les niveaux du gouvernement, en encourageant les femmes à se porter candidates, en leur offrant une formation et en les aidant à collecter des fonds, a dépensé près de 45 millions de dollars pour les élections de 2014 et 2016. Le parallèle avec l'alternative conservatrice Maggie’s List, créée en 2010, et qui a recueilli et dépensé moins de 210 000 dollars en 2014 et en 2016, est saisissant.

Côté républicain, les femmes sont désavantagées à cause du fait que les électeurs considèrent souvent que les femmes sont plus libérales. Or, pour beaucoup d'électeurs, le conservatisme des candidats est un critère très important.

En plus, les femmes républicaines ont moins tendance à rester élues au Congrès que les démocrates. En 2009, 21 femmes républicaines siégeaient au Congrès, mais il n'en reste que 9, alors que la majorité (43 sur 75) des démocrates est toujours là. Quand on regarde les postes à responsabilité au sein des groupes au Congrès, on compte une femme sur 11 chez les républicains contre 6 sur 15 chez les démocrates.


Ce qui est très frappant, c'est comment en quelques années les deux grands partis ont en fait aligné très fortement leurs représentants politiques avec leur cœur de cible électoral. Il parait évident que les partis américains sont désormais des entreprises sectorielles qui s'adressent prioritairement à leurs "parts de marché" principales. Les démocrates visant désormais prioritairement les femmes et les minorités, leurs candidats recrutent de plus en plus dans ces catégories. Le GOP visant principalement un électorat blanc et masculin, lui recrute plutôt dans cette catégorie.
Ce qui est assez fascinant, c'est que cette évolution était très loin d'être marquée dans le marbre à l'aube des années 2000. Sous Bush, le GOP a tenté de mettre en avant quelques membres emblématiques chez les femmes et les minorités (on se souvient tous de Condoleeza Rice par exemple), et le parti démocrate présentait encore de nombreux blue dogs qui aujourd'hui nous paraîtraient très GOP-compatible. De même, l'adhésion du parti démocrate aux thématiques LGBT en à peine une décennie, est assez surprenante par la rapidité et l'ampleur du phénomène (là aussi, imaginer autant de candidats assumant aussi ouvertement leur homosexualité, leur bisexualité ou leur transidentité et remporter des élections, à l'aube des années 2000, dans l'ambiance puritaine des USA, c'était loin d'être évident pour dans 15 ans plus tard...).
Et, à cet égard, le trumpisme semble accélérer grandement le phénomène de sectorisation électorale. Tout cela ne devrait faire qu'empirer l'extrême division électorale et sociologique du pays. Les partis vont continuer à attiser les divisions et les haines pour conserver leurs prés carrés respectifs (parfois de façon très artificielle et idéologique). La conséquence c'est que chaque parti percevra de plus en plus le simple fait de considérer le camp "adverse", ou même simplement de lui parler, comme une perte de temps.
Et dans les programmes c'est très clair : chaque parti met en avant les seuls éléments qui complaisent à leur base respective. Tout le reste est relégué aux oubliettes. Le mot "bipartisan" devenant presque une insulte dans le contexte.
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Re: Etats-Unis : Les Midterm elections de 2018

Messagede Jean-Philippe » Mar 21 Aoû 2018 12:27

Toujours un lien vers https://fivethirtyeight.com/features/the-big-picture-in-the-race-for-the-house/ qui fait un calcul pour évaluer les chances de succès de chaque parti sur chaque siège à l'aide de plusieurs critères déjà évoqués.

Voici les 32 sièges où d'après le modèle de ce site, le pourcentage de chance pour qu'un démocrate emporte la victoire est entre 20 et 40% :
(NB : quand rien n'est précisé, le sortant républicain se représente. A titre d'indication, je mets l'indice partisan.)

Alaska (24,31%, R+9)
Arkansas 2 (22,65, R+7)
Arizona 8 (21,54, R+13), le sortant républicain n'est élu que depuis avril 2018.
Californie 39 (34,57, =), le sortant républicain se retire
Floride 6 (28,17, R+7), le sortant républicain se retire
Floride 15 (27,57, R+6), le sortant républicain se retire
Floride 25 (28,18, R+4)
Floride 26 (37,89, D+6)
Géorgie 7 (29,4, R+9)
Illinois 6 (25,34, R+2)
Illinois 12 (38,37, R+5)
Illinois 13 (32,5, R+3)
Illinois 14 (35,98, R+5)
Indiana 9 (23,53, R+13)
Kansas 2 (39, R+10), le sortant républicain se retire
Kansas 3 (21,21, R+4)
Michigan 7 (38,06, R+7)
Minnesota 8 (35,44, R+4), le sortant démocrate se retire, ayant été battu (en binôme) pour devenir lieutenant gouverneur
Caroline du Nord 6 (21,51, R+9)
Caroline du Nord 13 (37,21, R+6)
Nouveau-Mexique 2 (24,28, R+6), le sortant républicain se retire pour se présenter au poste de gouverneur
New-York 11 (24,32, R+3)
New-York 24 (36,66, D+3)
New-York 27 (24,5, R+11), le sortant républicain vient de se retirer en août après son arrestation
Oklahoma 5 (23,67, R+10)
Pennsylvanie 1 (21,52, R+1)
Pennsylvanie 11 (27,28, R+14)
Texas 31 (20,11, R+10)
Virginie 7 (32,08, R+6)
Washington 5 (28,14, R+8)
Wisconsin 1 (20,76, R+5) le sortant républicain se retire (Ryan)
Wisconsin 6 (29,23, R+8)

Ceux où ce sera le plus serré (entre 40 et 60%) : 15 sièges
Californie 45 (58,04, R+3)
Colorado 3 (40,54, R+6)
Kentucky 6 (47,3, R+9)
Maine 2 (40,79, R+2)
Michigan 8 (42,62, R+4)
Minnesota 1 (45,34, R+5), le sortant démocrate se retire, ayant emporté la nomination démocrate pour le poste de gouverneur
Caroline du Nord 9 (50,35, R+8), le sortant républicain a perdu son investiture lors de la primaire
Nebraska 2 (58,2, R+4)
New-Jersey 3 (43,91, R+2)
New-York 19 (52,13, R+2)
Ohio 1 (58,23, R+5)
Ohio 12 (48,95, R+7), l'élection du 7 août n'est toujours pas tranchée, à cause de la faible avance du républicain
Texas 7 (49,32, R+7)
Virginie 5 (48,78, R+6), le sortant R se retire
Washington 8 (44,36, =), le sortant R se retire

Ceux où la victoire est hautement probable (entre 60 et 80%) : 16 sièges
Californie 25 (77,44, =)
Californie 48 (66,27, R+4)
Californie 49 (74,91, R+1), le sortant républicain se retire
Colorado 6 (64,57, D+2)
Iowa 1 (72,87, D+1)
Iowa 3 (66,97, R+1)
Michigan 11 (65,19, R+4), le sortant R se retire
Minnesota 3 (65,79, D+1)
New-Hampshire 1 (75,26, R+2), la sortante démocrate se retire
New-Jersey 7 (63,22, R+3)
New-Jersey 11 (72,34, R+3), le sortant R se retire
Nevada 3 (66,86, R+2), la sortante démocrate se retire pour se présenter au Sénat
Nevada 4 (78,55, D+3), le sortant démocrate se retire
New-York 22 (71,17, R+6)
Texas 23 (72,36, R+1)
Virginie 10 (74,71, D+1)

Pour tous autres, très nombreux, le pourcentage est souvent proche de 0 ou de 100%. Sur ces 63 sièges, il n'y a que 5 qui sont détenus par les démocrates.

Si l'on considère tous les sièges où le pourcentage dépasse 60% comme acquis aux démocrates, le solde est de +13. Si l'on ajoute les 14 où les démocrates dépassent les 40% et dont le sortant est républicain, on atteint 27 sièges gagnés (26 si l'on retire celui du 8e district du Minnesota qui semble le plus menacé, même si la primaire démocrate y a plus mobilisé (68 800 contre 49 835). Il est probable que les démocrates n'emportent pas l'ensemble des 14 sièges en question, mais ils pourraient créer la surprise dans quelques uns des 31 sièges républicains où leur chance de succès est entre 20 et 40%. Ce qui est suffisant pour la bascule.

Je pense que il pourrait y avoir d'autres possibilités de bascule car il y a des sièges dont les sondages donnent républicains et démocrates à moins de 7 points d'écart mais qui ne sont pas dans cette liste comme Utah 4 dont la sortante républicaine fait face au maire démocrate de Salt Lake City. Le pourcentage de chance de succès est de 19,01% pour les démocrates.
Autre cas encore plus extrême, le 3e siège de Virginie Occidentale (classé R+23 avec un score sans appel de 73/23 en faveur de Trump, suite à un long glissement à droite puisque Clinton y a obtenu 58/32 en 1996) : avec ces projections, les démocrates n'ont que 6,03% de chances de gagner. Or, leur primaire a davantage mobilisé que la républicaine (57 327 contre 37 585) alors que le sortant républicain, réélu à 67,88% en 2016, se présentait (en vain) à la nomination pour un poste au Sénat. De plus, lors de la primaire, le candidat démocrate a réuni 52% des voix contre 23,8 pour le républicain, ce qui accentue la différence en voix. Le siège était pourtant démocrate de 1982 à 2014.
Le démocrate est un ancien combattant médaillé qui a supporté Bernie Sanders lors des primaires, puis Trump lors de l'élection générale, mais le regrette aujourd'hui. Autre indication sur son positionnement : il est pro-life, mais souhaite le maintien du droit à l'avortement. Enfin, un sondage de juin dernier le place légèrement en tête, mais dans la marge d'erreur.


Autre sujet, le Nouveau-Mexique dont le combat pour le poste de sénateur est un tout petit peu plus ouvert depuis que l'ancien gouverneur Gary Johnson (1995-2003) a accepté de se présenter comme candidat libertarien à la place de Aubrey Dunn Jr., républicain jusqu'en janvier dernier, qui s'est désisté en sa faveur. Les derniers sondages place le sortant démocrate entre 39 et 47% contre 11 à 29% pour le républicain (30% d'indécis dans le cas où il est à 11%) et Johnson entre 21 et 24%.
Pour le poste de gouverneur (la sortante républicaine ne pouvait se représenter), l'écart s'est fortement réduit à 42/40 en faveur des démocrates contre 9 à 13 points en juin.


Enfin, aujourd'hui ont lieu des primaires dans deux Etats vastes, mais très peu peuplés avec donc un seul siège de représentant : l'Alaska et le Wyoming. Pour le siège à la Chambre, peu de suspense surtout au Wyoming où Liz Cheney est favorite pour remporter son 2e mandat. En Alaska, le doyen Don Young (en poste depuis mars 1973) est à nouveau favori, mais une certaine érosion pourrait être observée (un sondage de juin le place à 40/36 face à une candidate démocrate). Tous deux sont confrontés à des adversaires mineurs lors des primaires, mais les candidats démocrates, libertariens et indépendantistes (AKIP) concourent ensemble lors des primaires et ne se feront pas concurrence. La favorite semble être Alyse S. Galvin qui se présente sans étiquette, grâce à l'argent amassé (600 000 dollars, ce qui est beaucoup pour cet Etat).
Pour le poste de gouverneur, on aura une course à trois entre le sortant indépendant Bill Walker (élu avec le soutien des démocrates en 2014), le candidat démocrate Mark Begich (sénateur US de 2008 à 2014) et le vainqueur de la primaire républicaine qui devrait être l’ancien sénateur de l’Etat, Mike Dunleavy. Parmi les autres candidats, seul l’ancien lieutenant-gouverneur, Mead Treadwell, a une petite chance de l'emporter. Pour le poste de lieutenant gouverneur, 6 candidats républicains dont 3 élus ou ex élus contre un démocrate et le sortant indépendant ex démocrate (allié au gouverneur sortant). Si les sondages se maintiennent, les républicains pourraient reprendre ces deux postes exécutifs.

Au Wyoming, le gouverneur républicain doit se retirer après ses deux mandats. Pour lui succéder, 6 candidats se présentent. A l'origine, les deux favoris étaient le secrétaire d'État Ed Murray et le trésorier d'État Mark Gordon, mais le premier n'a pu se présenter à cause d'accusation d'abus sexuels et a dû démissionner en février. Du coup, deux millionnaires ont eu envie de jouer au Trump local, Foster Friess (soutenu notamment par Trump junior) et Sam Galeotos. Une avocate, plus à droite que Gordon, Harriet Hageman, est également dans la course. 4 démocrates tenteront d'attirer le maximum d'électeurs et une femme élue à la Chambre locale, Mary Throne, pourrait à nouveau emporter l'investiture.

Au Sénat, le sortant John Barrasso, soutenu par Trump (via un tweet) devrait l'emporter face à 4 candidats dont un millionnaire, Dave Dodson. Mais le sortant lui reproche d'avoir été un donateur démocrate et devrait facilement l'emporter. Côté démocrate, un seul candidat, battu à deux reprises pour la Chambre US (de 0,5 point en 2006 !).
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Re: Etats-Unis : Les Midterm elections de 2018

Messagede Jean-Philippe » Mer 22 Aoû 2018 21:07

Jean-Philippe a écrit:Enfin, aujourd'hui ont lieu des primaires dans deux Etats vastes, mais très peu peuplés avec donc un seul siège de représentant : l'Alaska et le Wyoming. Pour le siège à la Chambre, peu de suspense surtout au Wyoming où Liz Cheney est favorite pour remporter son 2e mandat.

68% pour Liz Cheney. Elle mobilise davantage qu'en 2016 où il n'y avait pas de suspense. C'est l'inverse chez les démocrates.

Jean-Philippe a écrit:En Alaska, le doyen Don Young (en poste depuis mars 1973) est à nouveau favori, mais une certaine érosion pourrait être observée (un sondage de juin le place à 40/36 face à une candidate démocrate). Tous deux sont confrontés à des adversaires mineurs lors des primaires, mais les candidats démocrates, libertariens et indépendantistes (AKIP) concourent ensemble lors des primaires et ne se feront pas concurrence. La favorite semble être Alyse S. Galvin qui se présente sans étiquette, grâce à l'argent amassé (600 000 dollars, ce qui est beaucoup pour cet Etat).

Young l'emporte avec 70,8% et 44 247 voix (mieux qu'en 2016). Alyse S. Galvin sera son opposante avec 54,2% (23,1% pour le 2e, démocrate lui) et 19 650 voix.

Jean-Philippe a écrit:Pour le poste de gouverneur, on aura une course à trois entre le sortant indépendant Bill Walker (élu avec le soutien des démocrates en 2014), le candidat démocrate Mark Begich (sénateur US de 2008 à 2014) et le vainqueur de la primaire républicaine qui devrait être l’ancien sénateur de l’Etat, Mike Dunleavy. Parmi les autres candidats, seul l’ancien lieutenant-gouverneur, Mead Treadwell, a une petite chance de l'emporter. Pour le poste de lieutenant gouverneur, 6 candidats républicains dont 3 élus ou ex élus contre un démocrate et le sortant indépendant ex démocrate (allié au gouverneur sortant). Si les sondages se maintiennent, les républicains pourraient reprendre ces deux postes exécutifs.

Les favoris l'ont facilement emporté avec près de 2 fois plus de participants à la primaire républicaine.

Jean-Philippe a écrit:Au Wyoming, le gouverneur républicain doit se retirer après ses deux mandats. Pour lui succéder, 6 candidats se présentent. A l'origine, les deux favoris étaient le secrétaire d'État Ed Murray et le trésorier d'État Mark Gordon, mais le premier n'a pu se présenter à cause d'accusation d'abus sexuels et a dû démissionner en février. Du coup, deux millionnaires ont eu envie de jouer au Trump local, Foster Friess (soutenu notamment par Trump junior) et Sam Galeotos. Une avocate, plus à droite que Gordon, Harriet Hageman, est également dans la course. 4 démocrates tenteront d'attirer le maximum d'électeurs et une femme élue à la Chambre locale, Mary Throne, pourrait à nouveau emporter l'investiture.


Mary Throne l'a facilement emporté (72,1%) et Mark Gordon plus difficilement (32,9 contre 26 à Friess).

Jean-Philippe a écrit:Au Sénat, le sortant John Barrasso, soutenu par Trump (via un tweet) devrait l'emporter face à 4 candidats dont un millionnaire, Dave Dodson. Mais le sortant lui reproche d'avoir été un donateur démocrate et devrait facilement l'emporter. Côté démocrate, un seul candidat, battu à deux reprises pour la Chambre US (de 0,5 point en 2006 !).
Source

Victoire du sortant par 65,1% contre 28,3 pour Dodson. Le différentiel de participation est toujours impressionnant pour les trois scrutins : plus de 110 000 contre moins de 18 000 pour les primaires démocrates.

Il ne reste plus que 6 Etats à voter pour la phase primaire (hors Louisiane) : l'Arizona et la Floride le 28 août, le Massachusetts le 4 septembre, le Delaware le 6, le New Hampshire le 11 et le Rhode Island le 12. Les scrutins les plus intéressants seront en Arizona, Floride et New Hampshire.
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