de cevenol30 » Dim 20 Mar 2016 19:56
Rapports de force semblables en tête mais Le Maire semble maintenant concentrer les "ni l'un ni l'autre" qui forment un socle de 36 points dont 16 pour lui, 9 pour Fillon, 11 pour tous les autres (je prends le moins favorable), ces autres tournant à 1-2% sauf NKM à 3. Soit dans ce "3e pôle" hétéroclite 44% qui vont à Le Maire (vu comme ça, c'est pas mal) et presque 70% d'entre eux vont à Juppé dans le second tour habituellement anticipé.
Le Maire approche de la qualification au second tour. Comme on dit aux primaires d'outre-Atlantique, il a le "momentum" pour lui. Il faudra tester des seconds tours avec Juppé.
Alors certes, il peut se passer bien des choses mais à un moment, on se dit qu'une bulle sondagière va éclater et... on peut attendre longtemps.
Justement, qu'est-ce qui peut se passer?
Un retrait de candidat important pour cause d'ennuis judiciaires (la dernière fois dans l'autre gros parti, c'était DSK...)
Un retrait pour cause de score prévu trop faible ("par exemple", si Le Maire passe systématiquement second dans les sondages, un candidat va peut-être se retirer par peur du ridicule)
Dans les deux cas, le jeu est rebattu: soit un autre candidat "remplace" le partant (cf. Hollande) en récupérant toutes ses voix, soit son électorat est dispersé entre plusieurs moyens candidats.
Des mouvements par camps (aile droite, aile gauche) or ici "l'aile gauche" a le vent en poupe et cela pourrait basculer:
Une perte de votants au centre par consignes de l'UDI et du Modem de ne pas alimenter en voix un candidat qui, en toute hypothèse, sera de toute façon un concurrent et une rampe de lancement pour les "mauvais" candidats au premier tour des législatives. On en prend le chemin. La consigne ne sera pas forcément très bien suivie (on a bien eu des électeurs EELV voire FdG votant à la primaire PS, se donnant le choix mais admettant par là que leur candidat-e ne serait pas celui de son camp au second tour) mais elle peut jouer sur les tendances, sauf bien sûr si elles sont assez écrasantes.
Un apport de voix très à droite (PCD, CNIP, MPF comme partis mais surtout FN comme provenance aux élections générales). Dans ce cadre, refuser la participation du CNIP serait certes un moyen de casser la grotesque ruse de Morano mais aussi de rogner l'aile droite de l'électorat, certes "le CNIP, combien de divisions" mais c'est aussi une question de dynamique. De plus, une partie de ces voix ira sur de petits candidats au premier tour (notamment les partisans de l'abrogation de la loi sur le mariage), ce qui n'avance pas à grand'chose pour la finale.