Mariton réfléchit à faire appel, en même temps on ne voit pas bien pourquoi ça passerait.
Le fond politique à mon avis, c'est d'une part que le soutien de Sens Commun à Fillon a coûté cher à Mariton (que la mouvance soutenait plutôt pour l'élection du président de parti) car s'il s'était porté sur Mariton, celui-ci n'aurait pas eu de souci d'adhérents.
D'autre part, c'est une validation de la stratégie du PCD qui par son existence même et son relatif poids (lui permettant d'avoir le droit d'émettre candidature) s'est évité ce type d'avanie. De plus, il gonflera son poids d'une partie des voix de Mariton.
La Manif pour Tous (constituée en parti politique, sans candidats pour le moment en tant que telle) et sa mouvance voient en tous cas se réduire l'embarras du choix.
Pour la suite à plus long terme, cela peut encourager certains (notamment Mariton??) à quitter le parti principal pour créer leur mouvement associé.
Cette phase de validation des candidatures aura déjà permis un premier tri: fini pour Lefebvre, Myard, Morano et donc (sauf appel fructueux?) Mariton. Et Guaino et MAM, pour continuer "gaulliennement" dans la course, doivent jouer les extérieurs.
Restent donc 2 grands candidats, 2 moyens (Fillon et Le Maire) et 3 petits (NKM, Copé et Poisson). Ces derniers en particulier y auront gagné de l'exposition politique et médiatique.
Subtilité lagardienne: il invite les autres à aller voter à la primaire mais n'a pas dit qu'il irait lui-même, il ne s'est donc pas "vraiment" contredit.
En attendant, il n'y a pas vraiment de candidat centriste même si Juppé et NKM voire Fillon devraient fortement capter cet électorat.
Et le vrai enjeu pour l'UDI reste les législatives (les investitures sont déjà dégainées face à l'intransigeance de la direction actuelle) et la formation du gouvernement, le soutien UDI surtout dès le premier tour restant conditionné à un accord.
L'accord étant d'autant moins probable que le gagnant de la primaire sera moins centriste puisqu'alors les convergences de fond seront plus difficiles et l'UDI disposera d'espace pour se présenter ou soutenir quelqu'un d'autre (ne serait-ce que pour exister et affirmer qu'elle s'arroge le droit de le faire).
La majorité, "coalition large", souhaitée par Lagarde irait idéalement au-delà des deux partis jusqu'aux "déçus du hollandisme" (en même temps, l'ouverture à des personnalités issues de la gauche lors du précédent quinquennat n'a pas forcément convaincu...)
La phrase "nous assumerons nos divergences" avec l'ex-UMP "aux présidentielles et aux législatives" implique de se compter ou de soutenir des candidats différents même en cas d'accord global pour la suite. On notera un rappel des "points de convergence" avec Macron, comme un point d'appui pour prendre de la distance.