armi24 a écrit:cevenol30 a écrit:Il y a aussi des effets de fiefs locaux pour les textes 3 et 4 (bon, que le texte de la direction soit majoritaire dans certaines sections, ça n'a rien de si extraordinaire). Y a-t-il aussi des endroits où le texte 2 l'emporte (alors qu'il fait plus de voix que le 4 globablement)?
Les Deux-Sèvres et les Alpes Maritimes, plus quelques sections.
Je ne pense pas que la direction sortante pourra ignorer le scrutin des derniers jours, ce serait un suicide politique.
Ah voilà ! Ce n'est pas étonnant, ces fédérations ayant compté des alliances PCF/FI qui se sont correctement passées (les Deux-Sèvres avaient été citées par Mélenchon comme un département où il y avait accord départemental), en partie manifestement parce que cette démarche était bien assumée de la part des dirigeants et de la base PCF vu leur vote maintenant. Quant au 06, R.Injey est certainement influent dans sa fédération et sur le fond, le contexte local (très à droite et expérience de scores parfois fort différents selon que les candidatures ont été "pur PCF" ou en présentant un rassemblement plus large) pousse plus particulièrement au rassemblement.
Reste que globalement, c'est plutôt l'option "on aurait dû présenter Chassaigne" qui gagne fort relativement sur ce vote.
Le texte est effectivement une "base commune" mais pourra d'autant plus être sujet à velléités d'amendement qu'il est nationalement minoritaire. Ceci dit, même ceux qui ont voté pour le texte gagnant peuvent aussi être d'accord avec certaines modifications d'ampleur relativement limitée. Il ne serait néanmoins pas logique que les amendements bousculent et basculent le sens général de la base commune (cela nécessiterait un vote positif sur un nombre important d'amendements).
Si je comprends bien, le processus de désignation des délégués est à plusieurs étages. Cela tendrait logiquement à renforcer les majorités locales et départementales existantes. En tous cas, la nouvelle direction sera issue des nouveaux délégués, eux-même représentants d'une base qui aura majoritairement voté contre le texte de la direction sortante. Ce qui présage difficilement d'une reconduction en l'état; en particulier le secrétaire général, qui a décidément eu trop de peine à obtenir l'approbation sur ses orientations (choix du candidat soutenu à la présidentielle, vote de la base commune et ce n'est peut-être pas tout) devrait probablement laisser la place et plutôt de lui-même qu'en s'accrochant désespérément.
Extérieurement, se posent en effet deux questions:
quid du devenir des plus pro-FI (en particulier dans les deux départements où le texte spécifique correspondant l'a tout de même emporté: j'y verrais bien un maintien majoritaire, parce que la fidélité au Parti est quand même un dogme militant non négligeable, avec toujours des idées d'accords locaux)? Sachant qu'il était possible (au moins pour les candidats législatifs) d'avoir la double appartenance PCF/FI sans qu'elle soit obligatoire (c'est aussi le cas à Ensemble, où la proportion d' "Insoumis" est nettement plus élevée et probablement majoritaire) mais que cela va devenir plus complexe du côté PCF de l'équation.
quid des candidatures aux élections? regretter la présidentielle ne sert à rien (de toute façon, c'est fait) mais pour les scrutins suivants, européen et municipaux, beaucoup reste à faire. Brossat a tout de même été désigné par un vote mais la stratégie, les suivants de liste, les alliances restent à voir. On peut se douter que pour les européennes, la porte d'une alliance PCF/FI sera verrouillée des deux côtés. L'alliance avec les Verts, Génération-s voire le PS pour sauver des sièges ne correspondraient cependant guère à une certaine ré-orthodoxisation.