La vie politique québécoise

[Eco92]

De retour de congé paternité, après un score très mauvais à la partielle pour son parti et une année de contestation de son leadership, notamment par les ex-déptutées Catherine Dorion ou Emilise Lessard-Therrien, qui l'accusaient de sacrifier les conviction à une volonté de prise du pouvoir par le compromis, Gabriel Nadeau-Dubois a annoncé quitter ses fonction de porte-parole du parti, puis de député à l'issue de son mandat.

Âgé de 34 ans (ce qui laisse ouvert un retour dans sa vie), député depuis 2017, cette figure du printemps étudiant de 2012 était pourtant vu comme un dangereux révolutionnaire à l'époque... De mon côté j'aime beaucouo les deux femmes qui l'ont attaqué, mais j'aime beaucoup GND aussi, je ne l'ai jamais trouvé faible sur les conviction - mais je ne parle pas du travail interne... je note en tous cas que sous son leadership le groupe a obtenu son plus haut score, devenant le 3e parti au Québec et obtenant pour la première fois assez de députés (12) pour être un parti reconnu à l'Assemblée.

Il a publié un texte sensible dans lequel il dit à la fois qu'il ne sait pas pas vraiment ce qu'il aurait pu mieux faire, mais qu'il a entendu les critiques et qu'il est désormais plus un problème qu'une solution, et que cela doit entrainer son départ car il croit à un pays de gauche. Il laissera ainsi un an à celui qui sera élu co-porte parole pour s'imposer.

Il libère aussi une circo qui, sauf bouleversement majeur, est assurée à son parti.

Il conclut avec une phrase de Jaurès « C’est en allant vers la mer que le fleuve reste fidèle à sa source »

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... -dubois-qs

[Stéphane]

De retour de congé paternité, après un score très mauvais à la partielle pour son parti et une année de contestation de son leadership, notamment par les ex-déptutées Catherine Dorion ou Emilise Lessard-Therrien, qui l'accusaient de sacrifier les conviction à une volonté de prise du pouvoir par le compromis, Gabriel Nadeau-Dubois a annoncé quitter ses fonction de porte-parole du parti, puis de député à l'issue de son mandat.

Âgé de 34 ans (ce qui laisse ouvert un retour dans sa vie), député depuis 2017, cette figure du printemps étudiant de 2012 était pourtant vu comme un dangereux révolutionnaire à l'époque... De mon côté j'aime beaucouo les deux femmes qui l'ont attaqué, mais j'aime beaucoup GND aussi, je ne l'ai jamais trouvé faible sur les conviction - mais je ne parle pas du travail interne... je note en tous cas que sous son leadership le groupe a obtenu son plus haut score, devenant le 3e parti au Québec et obtenant pour la première fois assez de députés (12) pour être un parti reconnu à l'Assemblée.

Il a publié un texte sensible dans lequel il dit à la fois qu'il ne sait pas pas vraiment ce qu'il aurait pu mieux faire, mais qu'il a entendu les critiques et qu'il est désormais plus un problème qu'une solution, et que cela doit entrainer son départ car il croit à un pays de gauche. Il laissera ainsi un an à celui qui sera élu co-porte parole pour s'imposer.

Il libère aussi une circo qui, sauf bouleversement majeur, est assurée à son parti.

Il conclut avec une phrase de Jaurès « C’est en allant vers la mer que le fleuve reste fidèle à sa source »

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... -dubois-qs

Pour les non initiés à la vie politique québécoise, le parti en question est Québec Solidaire :-)

[Eco92]

Oui pardon, parti de gauche indépendantiste. Guillaume Cliche-Rivard, justement le douzième député (élu lors d'une partielle) du parti, est nommé co-porte parole par intérim, ce qui assure qu'il ne sera pas candidat à la chefferie. Il sera en poste jusqu'en novembre, alors que le parti tente de surnager à des luttes internes comme au "vent de droite" internationnal.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... depart-gnd

[Eco92]

Municipales de 2025 au Québec !

A Montréal donc ce sera principalement une lutte entre Luc Rabouin, ex directeur à la Caisse d’économie solidaire Desjardins, maire du Plateau-Mont-Royal depuis 2019, pour la majorité sortant Projet Montréal. En face c'est donc Soraya Martinez, encore députée libérale fédérale pour quelque jour, ministre il y a encore quelques semaines.

A Québec le maire élu (plutôt avec surprise des médias) il y a quatre ans Bruno Marchand semble bien en piste pour un second mandat, axé sur les mobilités douces. En face, l'ex-ministre libéral de l'économie puis des transports Sam Hadad revient en politique, estimant répondre à l'appel des citoyens. Il explique en avoir assez des projets qui tournent en rond et annonce donc vouloir... renoncer au projet de tramway qui a tant peiné à sortir de terre. Sa campagne avec le nouveau parti Leadership Québec est strictement tournée vers cet objectif anti-tramway, Hadad explique par ailleurs que malgré le contrat qui le lie au gouvernement et impose de lourde pénalité en cas de retraits, Québec ne paierait rien, sans trop d'argument, j'avoue être surpris. Trois autres candidats briguent la mairie, le chef de l’opposition (centre-droit) Claude Villeneuve, la cheffe de Transition Québec (écolo et + à gauche) Jackie Smith, et Stéphane Lachance, à la tête de la nouvelle formation politique Respect Citoyens. Lachance est un ex candidat conservateur qui avait créé il y a cinq le mouvement « Tramway, non merci. », et défend le 3e lien autoroutier, il y aurait une logique à s'allier à Hadad.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... rie-quebec

A Gatineau, la mairesse Maude Marquis-Bissonnette, élue lors de la partielle de juin dernier, affrontera le conseiller municipal Mario Aubé.

[Eco92]

Municipales à Sherbrooke :
L'ex-député NPD Pierre-Luc Dusseault, connu pour avoir été élu à 19 ans (et 11 mois) en 2011, réélu en 2015 et ayant manqué d'être réélu de peu en 2019, depuis retiré de la politique, se lance dans la course des municipales.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... ke-citoyen

Partielle dans Arthabaska
La lutte sera serrée entre la CAQ, le PQ et le Parti conservateur, qui cherchera à obtenir son premier siège là où un des meilleurs scores avaient été enregistrés en 2022. Eric Duhaime a reçu l'innatendu soutien de Denis Coderre, ex-maire de Montréal, ex-ministre libéral fédéral, ex-candidat à la direction du PLQ il y a quelques mois (il a été invalidé pour problèmes fiscaux), ce alors que la course en question n'est pas terminée. Son argument est double : avec plus de 10% en 2022 le PCC devrait être représenté à l'assemblée, et le PLQ ne dépassera pas les 10% ici et perdra du temps et de l'argent. Il affirme qu'il aurait fait pareil pour d'autres chefs d'autres partis. Pourquoi pas, mais de là à faire conférence de presse commune puis à aller accompagner le candidat dans des serrages de mains dans la circo, il y a quand même un pas. On peut imaginer une petite vengeance contre le parti qui l'a rejeté.
https://www.lapresse.ca/actualites/poli ... uhaime.php

Course à la chefferie libérale
Sans tambour ni trompette, et sans scandale non plus, la course a lieu. De bons sondages commencent à sortir pour les libéraux, presqu'à leur propre suprise. Le bon intérim du chef Tanguay depuis plus d'un an, la victoire fédérale des libéraux (largement assise sur le Québec) et la figure du candidat Pablo Rodriguez y sont pour quelque chose. Rien permettant de gagner une élection à ce jour, mais de quoi renforcer les troupes et la place d'opposition officielle.
Dans son billet du jour Philippe J. Fournier rappelle les règles de vote parfois étonnantes de la course à la chefferie, avec une pondérationpar circonscription pour éviter un candidat ne représentant qu'une partie du Québec (typiquement un candidat des anglophones de Montréal même si ce n'est pas dis ainsi), mais cela fait que des circos rurales avec très peu d'adhérents peuvent valoir autant que des circos à centaines de militants, avec une surreprésentation des votes des jeunes de moins de 25 ans aussi, qui représentent un tiers du pourcentage final, afin d'avoir un candidat parlant à la jeunesse et à l'avenir, mais dans des endroits ou il n'y que quelques (voire un seul) adhérent de moins de 25, son vote peu valoir plus de 500 fois celui d'un autre militant, etc.
https://lactualite.com/politique/le-poi ... es-au-plq/

[Eco92]

Pablo Rodriguez a bien emporté la course à la chefferie, avec un score moins haut qu'attendu, mais score aussi lié à un mode de scrutin spécifique (on ignore ce qu'aurait donné le vote des militants "un pour un"), il a cependant été bien en tête au premier tour, et l'a emporté au second devant M. Milliard, ex pharmacien devenu représentant d'Uniprix, puis président de la chambre du commerce du Québec.

1er tour :
Pablo Rodriguez : 145 878 points (39 %)
Charles Milliard : 107 345 points (28,7 %)
Karl Blackburn : 103 265 points (27,6 %)
Marc Bélanger : 14 659 points (3,9 %)
Mario Roy : 2853 points (0,8 %)

Second tour
Pablo Rodriguez : 195 473 points (52,3 %)
Charles Milliard : 178 527 points (47,7 %)

Nous ne sommes pas sur un plébiscite à la Carney mais notez que Rodriguez dans les sondages fait un bel effet au PLQ.

Marc Tanguay termine son intérim de deux ans, sept mois et cinq jour, intérim qu'il continuera à l'assemblée tant que Rodriguez n'est pas élu. A noter : cet intérim a failli être aussi long que le mandat de la précédente cheffe officielle (deux ans, sept mois et 30 jours).

[Eco92]

Partielle dans Arthabaska
La lutte sera serrée entre la CAQ, le PQ et le Parti conservateur, qui cherchera à obtenir son premier siège là où un des meilleurs scores avaient été enregistrés en 2022. Eric Duhaime a reçu l'innatendu soutien de Denis Coderre, ex-maire de Montréal, ex-ministre libéral fédéral, ex-candidat à la direction du PLQ il y a quelques mois (il a été invalidé pour problèmes fiscaux), ce alors que la course en question n'est pas terminée. Son argument est double : avec plus de 10% en 2022 le PCC devrait être représenté à l'assemblée, et le PLQ ne dépassera pas les 10% ici et perdra du temps et de l'argent. Il affirme qu'il aurait fait pareil pour d'autres chefs d'autres partis. Pourquoi pas, mais de là à faire conférence de presse commune puis à aller accompagner le candidat dans des serrages de mains dans la circo, il y a quand même un pas. On peut imaginer une petite vengeance contre le parti qui l'a rejeté.
https://www.lapresse.ca/actualites/poli ... uhaime.php

L'élection a fini par être déclenchée, dans les délais légaux, mais a une date qui énerve un brin : le 11 août, un déclenchement en plein congés, là où il y aura peu de campagne, l'opposition dénonce un coup bas, de la petite politique. On verra si ça aide la CAQ, pas de raisons que ses électeurs soient moins en vacances que les autres... c'est donc un siège qui sera vide une large partie du temps, et dont le résultat sera moins médiatisé que d'ordinaire alors que le siège risque d'être perdu.
Le PLQ a fini par désigner une candidate, Chantale Marchand, qui est depuis 2018 directrice générale de la Fondation de l'Ermitage, et qui n'a aucune chance.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... arthabaska
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... ka-11-aout

[Eco92]

Suite du post précédent : le vote par anticipation a commencé. La circonscription d'Arthabaska avait en 2022 un taux de vote plus élevé que la moyenne (74,10 % contre 66,15 %). Les dernières partielles d'été étaient en 2006, 35% seulement des électeurs s'étaient déplacé.

Cela peut jouer fortement sur les résultats, mais on est a priori plutôt sur une course à deux à fort enjeu : soit le PQ gagne le siège et remporte ce qui n'a jamais été fief (sans être une forteresse imprenable, il l'a eu dans son escarcelle, mais le symbole serait fort), gagnant un sixième siège, soit le double de ce qu'il avait eu en 2022, soit Eric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec, se fait élire et gagne le premier siège (hors transfuge) de son parti depuis la dissolution de l'ex PCQ en 1935. Il obtiendrait alors du temps en chambre, mais surtout le droit d'accès à l'Assemblée pour des points presse, une légitimité électorale, des moyens...

D'autres parlent d'une course à 4 avec la CAQ, qui a obtenu plus de 50% ici en 2022, voire des libéraux reboosté par leur nouveau chef mais enfin, en 2022 ils faisaient moins de 4%. Ce sera plus, sans doute la 4e place, voire 3e, mais je ne les vois pas devant le PCQ ou PQ en l'état.

En tous il y a dix candidats :
Alex Boissonneault Parti québécois
Keven Brasseur Coalition avenir Québec
Louis Chandonnet Équipe autonomiste
Éric Duhaime Parti conservateur du Québec
Pascale Fortin Québec solidaire
Denis Gagné Indépendant
Chantale Marchand Parti libéral du Québec
Trystan Martel Climat Québec
Arpad Nagy Indépendant
Eric Simard Union nationale


https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... -candidats
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... -candidats

[Eco92]

Alex Boissenneault, du Parti québécois, a donc gagné assez largement la partielle avec 46,29 % et 4000 voix d'avance sur le chef conservateur Éric Duhaime. Ce dernier obtient 35,1 %, une augmentation de 10 point, dans un contexte certes de participation plus faible qu'en 2022 mais plus qu'honorable en partielle (60% quasiment).

Plusieurs facteurs ont joué : la vague indiscutable du PQ, la popularité et l'ancrage local du candidat (qui a beaucoup insisté sur le fait que, contrairement à Duhaime, il habitait ici), et un vote utile notable. Si Québec solidaire est dans une mauvaise passe, la candidate qui avait dépassé les 9% la dernière fois, 12 % à l'élection d'avant, est à 1,5 %, le plus bas score du parti ici : à la création du parti en 2007 il obtenait 3,1 %, 2,1 % aux élections suivantes, jamais en dessous de 2.

Une vraie victoire du PQ donc, pas que symbolique, dans un siège qui n'est pas un fief et avec une bonne participation. La course a clairement été à deux. Pour les autres candidats notons que les libéraux sont contents avec 9,3 %. Ils dépassaient les 40% en 2008 mais avaient obtenu 3,8 % à la dernière générale alors... C'est un message d'espoir pour Québec solidaire, quand on est tout en bas, on peut facilement remonter ! Le PLQ se paie le plaisir de devancer la CAQ, le parti gouvernemental est 4e avec seulement 7,2 % dans une circonscription où le député sortant avait dépassé les 50% en 2022. La stratégie de déclencher l'été pour qu'on oublie vite l'élection est une chose, mais la défaite est sans discussion.

Il y avait 5 autres candidats, ensemble tous ne dépassent pas 0,63 %.

En bref le PQ est à la fête, le PLQ peut sourire, le PCQ a un bon score mais la déception est grande, la CAQ et QS sont au fond du trou.

https://ici.radio-canada.ca/info/en-dir ... a-resultat

[Eco92]

Legault a promis un remaniement sous peu pour répondre aux déceptions des québécois à l'égard de la CAQ.

Par ailleurs Pierre Dufour, ministre de 2018 à 2022, qui a reproché récemment l'éloignement de la CAQ des régions, marquée notamment par l'absence de ministre issu de la région d'Abitibi-Témiscamingue (où il est élu, mais il y a aussi d'autres députés caquistes). Il avait présenté des excuses cet été sur des repproches publics fait à la CAQ, mais il a finalement été exclu du caucus, Legault (qui va prendre la responsabilité de la région) disant que tout le monde devait être mobilisé.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... dufour-caq

Enfin, une nouvelle partielle devrait avoir lieu puisque la ministre Andrée Laforêt a annoncé sa candidature à la mairie de Saguenay début novembre. Si la loi ne lui interdit pas de rester députée en brigant une mairie, elle a décidé, comme le veut la tradition pas toujours respectée, de démissionner pour se concentrer pleinement à la course et montrer à ses électeurs d'une part qu'elle ne délaisse pas son mandat pendant sa campagne, d'autre part qu'elle veut pleinement se lancer dans la municipalité sans garder une "sécurité" arrière. L'ex-ministre des affaires municipales attaque cette course alors que la mairesse actuelle comparaît pour manoeuvres électorales frauduleuses.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... e-ministre

Laforêt ne sera donc logiquement pas du prochain cabinet (Dufou non plus mais ça semblait clair !). André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation depuis 2018, a indiqué qu'il ne serait plus ministre même s'il l'aurait souhaité, puisqu'il a annoncé qu'il ne recandidaterait pas en 2026. Idem pour Suzanne Roy, ministre de la Famille depuis 2022. Le remaniement sera annoncé mercredi.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... es-legault