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La vie politique québécoise

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Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Dim 27 Oct 2024 18:32

C'est une surprise car elle avait envisagé à 3e mandat il y a quelques temps mais Valérie Plante, mairesse de Montréal élue en 2017, réélue en 2021, a annoncé qu'elle ne se représenterait pas en 2025. Elle le dit à temps pour permettre à la succession de s'installer.

C'est une figure très marquante, qui a gagné la mairie a la surprise générale avec un programme très écolo, social, etc. Considéré élue de manière "anormale" par beaucoup, elle avait largement été réélue en 2021.

Le député de Québec solidaire (QS) dans Rosemont, Vincent Marissal, ainsi que le maire de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, Luc Rabouin, n'ont pas fermé la porte, jeudi, à une éventuelle candidature à la mairie de Montréal. Jusqu'ici le débat n'avait pas lieu car elle faisait consensus.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... e-logement
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Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Dim 17 Nov 2024 10:54

Eco92 a écrit:Il a cependant fait du bruit puisqu'alors que le caucus de la CAQ se réunissait, le ministre de l'économie et de l'énergie Pierre Fitzgibbon a annoncé son départ.

S'il était clair que le "superministre", ex ministre de l'économie et très proche du premier ministre (qui l'a toujours maintenu malgré plusieurs rappels du commissaire à l'éthique, qui a mené six enquêtes à son propos), ne se représenterait pas et retournerait aux affaires, il n'était pas attendu qu'il démissionne si vite. En effet, son grand projet de réforme structurelle du secteur de l'énergie arrive à l'assemblée nationale la semaine prochaine ! Il semblerait qu'il voulait démissionner en décembre, mais le PM lui a demandé de partir dès maintenant afin "d'arracher le pansement", comme l'écrit Radio Canada.

Malgré l'embellie sondagière, la partielle dans Terrebonne s'annonce difficile pour la CAQ : avant que Fitzgibbon prenne le siège en 2018, la circonscription a été péquiste depuis 1976 (à l'exception de la parenthèse ADQ de 2007-2008).


J'écrivais ceci début septembre, depuis l'élection n'a pas été déclenchée. Comme le rappelle le site de l'Assemblée nationale du Québec "Lorsqu'un siège devient vacant, le décret est transmis au plus tard six mois à compter du premier jour de la vacance.", le premier ministre peut donc encore attendre jusqu'en mars.

Le PQ commence à insister dans la presse pour que l'élection se tienne, disant ne pas comprendre qu'on prive les électeurs de représentations, d'aucun diraient que le PM espère sans doute une baisse du PQ dans les sondages...

J'ai un peu de mal à y croire à court terme. Surtout, c'est étrange d'avoir poussé le superministre à la démission plus tôt que son intention pour ne pas déclencher d'élection rapidement.

Même quand la CAQ gagnait le siège, les deuxièmes étaient le PQ, avec 18% en 2022, ce qui était honorable face au score du parti au provincial (14,6 %), Québec solidaire était arrivé 3e avec 12,7%, une place et un score quasi équivalent à 2018.

Le PQ a annoncé sa candidate, il s'agit de la présidente du parti, Catherine Gentilcore. C'est une investiture contre la position de la section locale, qui recommandait de réinvestir la candidate de 2022. Si la presse parle d'atterissage périlleux j'en doute pour ma part, la force du logo sera là, il est un peu curieux de voir dans l'article le chef justifier l'investiture par le besoin de faire rentrer des femmes dans son caucus, la candidate de 2022 en étant une. PDG de Numana, une entreprise du secteur des technologies numériques, Mme Gentilcore est présidente depuis 2023, après avoir été deux ans vice-présidente du parti, c'est une investiture de sécurité en terme politique et de loyauté.
https://www.lapresse.ca/actualites/poli ... ebonne.php

QS a réinvesti Nadia Poirier, formatrice à la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), candidate qui assume l'idée que le PQ va gagner mais veut offrir "une autre voie souverainiste"
https://www.journaldemontreal.com/2024/ ... terrebonne

Le PLQ a investi Virginie Bouchard, présidente du Conseil régional de Lanaudière du parti, dès septembre, mais elle a encore moins de possibilité de victoire que QS
https://lactualite.com/actualites/virgi ... errebonne/
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Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Dim 19 Jan 2025 15:50

Comme je le disais, le gouvernement n'a toujours pas déclenché la partielle dans Terrebonne, il semble clairement vouloir laisser le siège vide au maximum. J'avoue ne toujours pas comprendre pourquoi le PM a pressé la démission de Fitzgibbon pour ça ?
https://monjoliette.com/pascal-berube-c ... errebonne/

Au Parti libéral du Québec la course est bien lancée, et le fait d'avoir plusieurs candidats est plutôt vu comme une bonne surprise après le sacre sans adversaire d'Anglade la dernière fois, qui a donné une défaite historique. Cinq candidats sont annoncés, 3 ont déjà déposés officiellement leurs candidatures, nécessitant un dépôt de 40000$ et des signatures de membres.

Pour rappel les candidats doivent recueillir la signature de 750 membres en règle provenant d’au moins 70 comtés et de 12 régions, dont au moins 350 doivent être des nouveaux membres.

Le vote n'est pas sous le format "un membre une voix" mais pondéré selon les circonscriptions (pour ne pas avoir un candidat uniquement porté par les fiefs) et l'âge. Plus précisemment :
- Chaque circonscription se voit accorder un nombre de 2000 points, lesquels sont alloués aux candidats selon le pourcentage de votes des membres âgés de 26 ans et plus reçu pour cette circonscription.
- Un total de 125 000 points est accordé aux votes des membres âgés de 25 ans et moins, peu importe leur circonscription, lesquels sont alloués aux candidats selon le pourcentage de votes reçu parmi ces membres.
https://plq.org/fr/communiques/le-parti ... chefferie/

Candidats confirmés
* Pablo Rodriguez, député libéral fédéral de l'est de Montréal, fait figure de favoris. Il a une certaine réputation, représente l'électorat libéral montréalais issu de l'immigration (sa famille est argentine et il est arrivé à 8 ans au Québec), et a été Ministre du patrimoine canadien, puis des transports, à l'échelle de tout le pays. Il a donc une expérience conséquente, cependant il n'a jamais été élu au provincial et, en période de chute des libéraux fédéraux, pourrait trop incarner le lien entre les deux partis alors qu'ils sont historiquement distincts (Jean Charest, avant dernier premier-ministre libéral du Québec, était d'ailleurs un conservateur au fédéral). Rodriguez a obtenu plusieurs appuis du caucus, dont celui de Frédéric Beauchemin, longtemps seul candidat dans la course, et celui de jeunes libéraux, qui pèsent fortement dans le vote
* Denis Coderre, ex-député fédéral, ex-maire de Montréal deux fois battu par Valérie Plante, son retour avait plutôt été accueilli par de la moquerie, puis par une odeur un peu souffreteuse puisque des soucis avec le fisc ont été révélé. Depuis il dit avoir réglé ses dettes, et a déposé l'argent et les signatures nécessaire. Sans aucun soutien du caucus, il vise le soutien de la majorité des membres.
* Charles Milliard, ex-PDG de la Fédération des chambres de commerce du Québec, qui se présente avec une vision pro-entreprise, dit qu'il faut quitter les sujets de l'identité en se concentrant sur la santé et l'emploi (il était pharmacien puis gérant dans une entreprise liée à la santé), et a le soutient de plusieurs députés. Il a déjà annoncé vouloir se présenter dans Orford, désigné chef ou non, un ex fief tombé à la CAQ en 2018.

Candidats encore dans la course :
* Marc Bélanger, avocat spécialisé en fiscalité internationale, plusieurs fois candidat défait pour les liébraux fédéraux, très peu connu à ce jour, on verra s'il réussi à se qualifier ;
* Mario Roy, agriculteur beauceron de 31 ans, qui a lancé sa campagne il y a quelques jours et n'a a priori aucune chance de qualification.

Une chose est certaine après avoir eu dans la même personne la première femme cheffe du PLQ et la première personne issue d'une minorité visible à ce poste, le successeur de Dominique Anglade sera un homme. Si c'est Rodriguez, ce sera le deuxième leader issu d'une immigration non-européenne.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... n-candidat
https://www.enbeauce.com/actualites/pol ... -la-course
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Re: La vie politique québécoise

Messagede tet2lar » Lun 20 Jan 2025 11:47

Merci pour ces explications très complètes.

Je suis étonné sur la condition de parrainage par de nouveaux membres rarement rencontrée dans ce type de sélection. En connaissez-vous l'origine ?

Quelle est l'ancienneté maximum pour être considéré comme "nouveau" ?
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Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Lun 20 Jan 2025 11:51

L'idée est je crois assez fréquente au Canada, plutôt à l'inverse de ce qu'on vit ici où il faut avoir une ancienneté souvent de six mois au moins, voir plus, pour voter, l'idée est de montrer qu'on est rassembleur et que sur son nom on peut faire venir des nouveaux membres. Par contre je n'ai pas lu en détail le règlement, qu'est-ce qu'un nouveau membre en effet ? Quelqu'un qui était adhérent en 2023, n'a pas repris en 2024, est-il nouveau membre en 25 ? (Chez EELV on considère généralement qu'il faut une année pleine sans réadhésion pour être radié)

Ici on parlerait d'entrisme, de vente de carte, là-bas c'est littérallement ce qui est demandé, de manière très assumée et transparente. (et honnêtement ça arrive en France dans tous les congrès et investitures, mais moins assumé)
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Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Ven 7 Fév 2025 18:02

Eco92 a écrit:C'est une surprise car elle avait envisagé à 3e mandat il y a quelques temps mais Valérie Plante, mairesse de Montréal élue en 2017, réélue en 2021, a annoncé qu'elle ne se représenterait pas en 2025. Elle le dit à temps pour permettre à la succession de s'installer.

C'est une figure très marquante, qui a gagné la mairie a la surprise générale avec un programme très écolo, social, etc. Considéré élue de manière "anormale" par beaucoup, elle avait largement été réélue en 2021.

Le député de Québec solidaire (QS) dans Rosemont, Vincent Marissal, ainsi que le maire de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, Luc Rabouin, n'ont pas fermé la porte, jeudi, à une éventuelle candidature à la mairie de Montréal. Jusqu'ici le débat n'avait pas lieu car elle faisait consensus.


Suite au départ annoncé de Valérie Plante, 5 candidats sont effectivement sur la ligne de départ de Projet Montréal, pour tenter de lui succéder comme maire. Aucun candidat extérieur au milieu municipal ne s'est finalement lancé.
- Laurence Lavigne Lalonde, mairresse de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension depuis 2021, élue conseillère municipale dans l'arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve en 2013, en charge de la transition écologique au comité exécutif à partir de 2017. Elle bénéficie du soutien du maire de l'arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais, et d’Éric Alan Caldwell, président de la STM. Elle parle évidemment transport et logement (avec une phrase que je trouve étonnament critique de la mandature actuelle sur le transport en disant qu'elle ne "sera pas la mairesse des grands projets de transport collectif "qui tardent à se concrétiser).
- Luc Rabouin, ex directeur à la Caisse d’économie solidaire Desjardins, maire du Plateau-Mont-Royal depuis 2019 et président du comité exécutif depuis l'an dernier. Il veut centrer son message sur le logement et notamment la création de 600 unités de logement modulaires. Il a le soutien de la mairesse de Verdun, Marie-Andrée Mauger, et de la conseillière esponsable du développement économique au comité exécutif de la Ville Alia Hassan-Cournol. Il a aussi celui de l'ex-candidate à la chefferie qui a stoppé sa candidature Maja Vodanovic, mairesse de Lachine.
- Gracia Kasoki Katahwa, mairesse de l'arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, fait campagne sur la lutte pour l'obtention de nouveaux pouvoirs pour Montréal, et faire de la métropole un vrai gouvernement de proximité. "Sous son leadership, la présidence du comité exécutif s’occuperait des affaires courantes de la Ville, tandis que la mairesse se consacrerait à négocier un partenariat renouvelé avec Québec." L'ex-infirmière propose aussi un guichet unique pour les personnes vulnérables, afin qu'elles puissent obtenir des services en logement comme en santé mentale en un seul endroit, une plus grande taxation des plus riches, un péage urbain... elle n'a aucun soutient de grands élus mais est soutenue par plusieurs conseillers municipaux.
- Ericka Alnéus, conseillère du district d'Étienne-Desmarteau, dans Rosemont–La Petite-Patrie, responsable de la culture et du patrimoine au comité exécutif de la Ville de Montréal, élue en 2021. Comme beaucoup de candidats, elle veut prioriser l'est de Montréal, en créant des corridors de mobilités, routiers comme fluviaux, pour lier avec le centre. Elle défend aussi des péages sur les ponts de la métropole pour financer les transports en commun et à soutenir les arrondissements. Cette candidature est soutenue notamment par la mairesse de Rivières-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois, et le maire de Rosemont–La Petite-Patrie, François Limoges.
- Guedwig Bernier est le seul non-élu candidat, peu connu du grand public il a cependant été président de Projet Montréal de 2020 à 2024, un des axes centraux de son mandat a été de faire émerger des candidatures de la diversité pour le parti, un pari réussi estime-t-il en notant que 3 des 5 candidats à la chefferie (dont lui-même) sont afrodescendants. Il priorise la bonification de programmes pour améliorer l’accessibilité universelle, notamment dans les commerces et défend aussi l'idée d'initiatives pour que les jeunes trouvent mieux leur place à Montréal.
Résultats le 15 mars !
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... rie-plante

Du côté de l'opposition municipale d'Ensemble Montréal, l'ex parti de Denis Coderre, maire battu par Plante, puis rebattu ensuite, la course est moins disputée. L'entrepreneur Younes El Moustir, très peu connu, s'était lancé sur la question de la fluidification des transports mais sa candidature a été rejetée par le comité électoral à cause d'une condamnation pour loyers impayés. Une "grosse joueuse" vient cependant d'annoncer ses intentions, la ministre fédérale Soraya Martinez Ferrada, députée d'Hochelaga, qui avait débuté sa carrière politique comme conseillère du district Saint-Michel de 2005 à 2009, a indiqué qu'elle ne se représenterait pas aux prochaines élections fédérales pour tenter de devenir mairesse de Montréal. Ce n'est peut être pas un renversement, et d'aucun diront qu'elle fuit une défaite aux fédérales, mais ça reste une figure expérimentée et connue. Certes, lors de la première victoire de Plante, c'est justement une relative inconnue qui a balayé Coderre, maire sortant et ex ministre insistant largement dessus.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... e-montreal

Et Coderre, justement, voit sa candidature rejetée pour la chefferie du parti libéral du Québec, il peut faire appel mais alors que c'était déjà une campagne compliquée ça ne simplifie rien, ce sont sans doute ses démélées avec les services fiscaux qui en sont la raison.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... -chefferie

C'est pas en France que quelques petits ennuis fiscaux empècheraient des candidatures, en tous cas à la droite de l'échiquier...
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Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Mer 12 Fév 2025 18:32

La partielle dans Terrebonne est enfin déclenchée, et en catimini puisque la majorité des gens l'ont appris en voyant les affiche du parti au pouvoir apparaître dans la circo : ce n'est légal qu'au déclenchement, les autres partis (dont les pancartes étaient prêtes) ont embrayés, avec une petite polémique au passage.

L'élection aura donc lieu le 17 mars.

Fief péquiste qui, jusqu'en 2018 avec l'élection de Fitzgibbon, n'avait échappé au PQ qu'une fois pour une très brève incartade adéquiste (2007-2008), la circonscription a toutes les chance de revenir au parti indépendantiste, qui gagnerait ainsi une cinquième député (et la première femme de son groupe) avec Catherine Gentilcore, présidente du parti.

La CAQ présente Alex Gagné, président et fondateur d’À deux pas de la réussite, un organisme qui lutte contre le décrochage scolaire. En 2022 le résultat avait été de presque 50% pour la CAQ, suivie de 18,9% au PQ, 12,7 % à Québec solidaire et 10 % aux libéraux. Dans cette région, le score du Parti conservateur du Québec, mené par l’ingénieur Ange-Claude Bigilimana, sera à scruter, le parti avait frolé les 8% en 2022, il n'a aucune chance de gagner, mais ce sera un indicateur.

Il y a fort à parier que le résultat de la CAQ dégringole, honnêtement si le PQ ne gagne pas ce sera vu comme un échec, il faudra voir l'écart, de fait c'est un électorat complètement interchangeable (ce qui explique d'ailleurs que l'écrasante victoire de la CAQ ait mené à la quasi disparition du PQ, qui va jouer la carte Phénix).

La candidate du Parti libéral du Québec est Virginie Bouchard, présidente régionale du parti dans Lanaudière. Nadia Poirier, déjà candidate en 2022, qui met en avant son ancienne expérience de mère monoparentale en difficulté pour comprendre les soucis quotidiens, représente QS, il n'y a pas de réel enjeux pour ces candidats, si ce n'est passer les 10% (QS est dans une assez mauvaise passe donc ce sera observé).


https://www.lapresse.ca/actualites/poli ... 7-mars.php
https://www.msn.com/fr-ca/actualites/qu ... r-AA1yOvvH
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Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Sam 1 Mar 2025 12:07

Eco92 a écrit:Du côté de l'opposition municipale d'Ensemble Montréal, l'ex parti de Denis Coderre, maire battu par Plante, puis rebattu ensuite, la course est moins disputée. L'entrepreneur Younes El Moustir, très peu connu, s'était lancé sur la question de la fluidification des transports mais sa candidature a été rejetée par le comité électoral à cause d'une condamnation pour loyers impayés. Une "grosse joueuse" vient cependant d'annoncer ses intentions, la ministre fédérale Soraya Martinez Ferrada, députée d'Hochelaga, qui avait débuté sa carrière politique comme conseillère du district Saint-Michel de 2005 à 2009, a indiqué qu'elle ne se représenterait pas aux prochaines élections fédérales pour tenter de devenir mairesse de Montréal. Ce n'est peut être pas un renversement, et d'aucun diront qu'elle fuit une défaite aux fédérales, mais ça reste une figure expérimentée et connue. Certes, lors de la première victoire de Plante, c'est justement une relative inconnue qui a balayé Coderre, maire sortant et ex ministre insistant largement dessus.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... e-montreal


N'ayant aucun autre candidat confirmé par le processus, Mme Martinez Ferrada est devenue présidente du parti d'opposition "par acclamation" comme on dit là-bas. Il y a toujours deux narratifs pour ces absences de courses : ceux qui disent que cela montre leur grande capacité de rassemblement, ceux qui soulignent que la candidature n'intéresse personne et que c'est aller au casse pipe. Dans les faits on note qu'au Canada les primaire (puisque c'est ça) ont plutôt tendance à faire monter l'intérêt et le vote sur les candidats et les partis.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... e-montreal
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Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Dim 16 Mar 2025 11:18

Elections à la chefferie de Projet-Montréal (voir 3 posts plus hauts), c'est le maire de l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal, Luc Rabouin, qui a été élu avec 59,2 % des votes au quatrième tour. Il a battu Gracia Kasoki Katahwa, mairesse de l'arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, qui a récolté 40,8 %.

Le taux de participation au scrutin s'élève à 82 % des 6058 membres, le plus haut de l'histoire du parti.

C'est un homme d'expérience, professionnelle comme municipale, qui est élu, représentant le centre le plus "bobo" de Montréal, le Plateau (souvent appelé "Petite France" face au nombre d'immigrants français qui font exploser le prix des loyers car Montréal paraissait peu cher face aux grandes villes françaises, entre autre grâce à la puissance de l'euro sur le $ canadien).

Des esprits taquins notera que le parti volontiers qualifié de woke ou que sais-je a désigné le seul homme blanc des cinq candidatures.
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Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Mar 18 Mar 2025 10:01

Eco92 a écrit:La partielle dans Terrebonne est enfin déclenchée, et en catimini puisque la majorité des gens l'ont appris en voyant les affiche du parti au pouvoir apparaître dans la circo : ce n'est légal qu'au déclenchement, les autres partis (dont les pancartes étaient prêtes) ont embrayés, avec une petite polémique au passage.

L'élection aura donc lieu le 17 mars.

Fief péquiste qui, jusqu'en 2018 avec l'élection de Fitzgibbon, n'avait échappé au PQ qu'une fois pour une très brève incartade adéquiste (2007-2008), la circonscription a toutes les chance de revenir au parti indépendantiste, qui gagnerait ainsi une cinquième député (et la première femme de son groupe) avec Catherine Gentilcore, présidente du parti.


Pas de surprise dans cette élection. Avec une participation de 37%, moitié moins qu'en 2022 mais assez normal pour une partielle, Catherine Gentilcore a donc largement remporté l'élection pour le Parti québécois, avec plus de 50 % des voix, soit plus de 30 point de plus que lors de l'élection précédente. La CAQ, qui avait préparé l'opinion à sa défaite, peut presque se vanter de ses 30% et de sa deuxième place, malgré une perte de vingt points, puisqu'aucun autre parti ne passe les 10 points : on parle d'un regain libéral mais la candidate obtient 8,15 % contre 10 % il y a trois ans. La chute est particulièrement notable pour la solidaire Nadia Poirier (4,55 % contre 12,7%), en cohérence avec une période difficile pour le parti. Le parti conservateur obtient 3,73 %.

Notons toutefois qu'on est dans un fief nationaliste, donc les libéraux étaient en terre de mission, ce qui dédramatise un peu.
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