gerard24 a écrit:Le fait que les opposants se déchainent ne devrait pas vous surprendre. C'est ce qui se passe quand on utilise la cause féministe à des fins politiques (comme la NUPES).
Bouhafs, Coquerel, Quatennens.
3 cas très différents, mais qui ont une chose en commun : Dans chacun des cas, Mélénchon (ainsi qu'une majorité des élus Insoumis) prennent le parti des agresseurs plutôt que celui des victimes.
citoyen electeur a écrit:Mathilde Panot a un caractère très affirmé, il suffit de la voir sur un plateau télé. Elle aura le soutien féminin de LFI, ce qui n'est pas rien. Adrien Quatennens aura toujours cette tache sur lui.
Ruffin est un solitaire, son micro parti "picardie debout" ne regroupe pas grand monde. Il n'est ni au PC ni à LFI. Il est bon pour soulever le débat, pour provoquer, mais pour être chef de parti, non. C'est un franc-tireur.
En 2022, Mathilde Panot sera la candidate si LFI existe encore.
Eco92 a écrit:Cela se structure un peu, toujours persuadé qu'une dissolution peut l'emmener premier ministre (j'ai bien du mal à voir comment mais j'ignore comment sera le contexte dans un an) Mélenchon n'entend pas passer la main.
Il impulse donc une nouvelle organisation, qui "restera horizontal et gazeux, mais il y a clairement la volonté de faire de La France Insoumise, une machine de guerre en vue de la conquête du pouvoir". J'avoue que pour moi LFI paraît plutôt vertical qu'horizontal et déjà une machine de guerre mais bon.
Particulièrement chargés de l'opération : les députés Mathilde Panot, Danièle Obono, Sarah Legrain, Clémence Guétté ou Manuel Bompard, la cheffe de file des eurodéputés LFI Manon Aubry. Quatre axes de travail ont été fixés : "Mener la bataille culturelle" de la gauche sociale et écologique ; "fédérer le peuple et ses combats" ; "se déployer sur tout le territoire" ; "s’organiser pour gagner".
L'idée est d'avoir un QG officiel LFI par département, avec des députés en charge de circonscription sans élus pour faire monter leurs candidats (à voir comment la NUPES s'y insère).
En terme de coordination le projet veut des intergroupe NUPES au niveau local et, s'il permet toujours l'adhésion libre, mettra en place une "contribution volontaire" payante et nécessaire pour être nommé en interne des coordinations. A priori François Ruffin, Aymeric Caron ou Clémentine Autain, membres d'autres partis, ne pourront donc participer à la coordination nationale des parlementaires.
https://www.radiofrance.fr/franceinter/ ... ne-3198433
Eco92 a écrit:Oui, mais rien de très surprenant.
Pour le coup je trouve plutôt bien qu'il y ai enfin un réflexe démocratique à LFI. Je ne parle pas de Corbière donnant une longue interview pour s'en plaindre, il s'en satisfaisait extrêmement bien jusqu'ici, mais des groupes d'actions notamment des jeunes et du "discord insoumis" qui se sont mis en pause à cause de Quatennens.
Nous avons deux choses différentes, d'une part une affaire sur une question d'ordre moral (ce qui n'est pas un gros mot pour moi) dans lequel en effet la violence du double discours fait que ça pète, et c'est intéressant de voir ici le grand chef être un peu "débordé par sa base" chose qui n'arrivait pas jusqu'ici. C'est ça aussi d'avoir un groupe passant d'une quinzaine à 80 députés.
La question démocratique est ancienne et n'est pas un soucis du point de vue de la direction depuis toujours, ils assument très bien de distinguer la gestion d'un parti efficace pour prendre le pouvoir et la gestion d'un pays. Personellement c'est un de mes problèmes fondamentaux avec LFI mais je trouve ça tout à fait entendable : on ne peut pas comparer en gestion pure un pays où l'on doit gérer tous les citoyens et un endroit où des gens viennent volontairement obéir à une ligne. La citation sur le vote est à ce titre cohérente, mais pas aussi caricaturale que sous entendue ici. En effet la question du vote comme seul acte démocratique est largement contestée dans les sciences sociales, voire parfois identifié à un aspect "contre" la démocratie.
Après ces modèles sont normalement liés à des espaces de débats localisés (municipalisme par ex) une vision libertaire de l'état, ce que n'est pas du tout LFI qui n'a pas ces espaces démocratiques locaux. Et avec les départs multiples suite au traitement du chef de Quatennens c'est un peu ce qu'on voit, cette reprise par la base.
Clairement, Mélenchon fait là une erreur majeure, après bon je pensais qu'il ne pourrait pas survivre à ses positions sur l'Ukraine en janvier et il a gagné 12%...
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 3 invités