de Niko1564 » Dim 5 Juil 2020 14:28
Par contre personne ne s'interroge sur les "barons rouges" qui s'auto-proclament candidats, quelque soit leurs qualités.
Pourquoi autant de difficultés à rajeunir et écouter ce que disent les putschistes : il faut une gestion plus participative, plus proches des préoccupations des habitants, plus moderne, par exemple sur l'urbanisme, la sécurité ou la propreté ?
Exactement ce que vient de dire Christian Favier pour expliquer la perte de Champigny, les habitants y voulaient un vrai centre-ville, pas des logements et du béton en plus. Pour mémoire, Jean-Claude Kennedy s'est proclamé candidat lors de vœux et a menacé de se présenter en divers gauche s'il n'avait pas le soutien de la section.
Pour rappel, il n'avait pas été élu en tête de liste en 2014 mais a succédé à feu Alain Audoubert, exactement comme Christian Fautré à Champigny, c'est Dominique Adenot qui avait été élu en 2014. Il y a de toute évidence un problème de génération et de gouvernance, à l'heure où le Printemps marseillais triomphe, vouloir mobiliser les électeurs, les impliquer en tenant compte des demandes, ne peut plus passer par des personnalités cooptées, toutes charismatiques qu'elles soient.
Accepter cette inversion du centralisme démocratique semble des plus délicat, regardez les pertes de Gardanne, Firminy, Choisy-le-Roi, Aubervilliers et Valenton victimes de cette pratique stalino-féodale de la politique, que le PCF n'est pas le seul à faire perdurer. Il s'agit d'échecs par la bêtise et les errements.
Co-construire, rajeunir, allier social et écologie sont pourtant les clés d'avenir, alors que les abstentionnistes ne s'y retrouvent pas dans les soupes de logos ou les auto-proclamations de sauveurs.
L'échec de la LFI, l'érosion du PCF, la fin du monopole de l'écologie à EELV ne peuvent s'envisager que par la démocratisation de pratiques que les appareils de partis verrouillent. Que la tête soit finalement PCF, EELV, PS ou non-encartée peut nous chaut du moment qu'elle émane de ces démarches de démocratie participative, comme une Michèle Rubirola.
Si la gauche dans son ensemble ne l'accepte pas, nous aurons alors une politique dominée par un face à face entre technos et populistes, comme depuis 5 ans.
Sur le cas de Vitry, l'élégance eût été de dialoguer, d'envisager un passage de relais à mi-mandat ou de s'en remettre à une consultation, mais si le dialogue est impossible ?
Le rôle du parti eût également été d'arbitrer, de faire dialoguer les deux camps, c'est d'ailleurs toujours possible.
Plus globalement, il serait bon de ne plus raisonner en marquisats et baronnies, de respecter les militants et les électeurs loin de cooptations ou à chercher à récompenser celui qui a attendu son tour durant des lustres.
A bons entendeurs, salutations.