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La vie politique en Israël

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Re: La vie politique en Israël

Messagede Pullo » Dim 10 Déc 2017 20:58

La décision du Donald n'est pas seulement un gage donné à la droite évangélique. C'est aussi une opération de diversion qui permet de détourner l'attention des affaires de corruption que traîne Netanyahu.

Petite question : y a-t-il des contributeurs du forum qui croient encore à la solution à deux Etats ? Personnellement, ce n'est plus mon cas depuis un certain temps. L'interview que l'historien Ze'ev Sternhell a donné à Mediapart ne donne pas beaucoup d'espoirs. Entre autres parce que la solution à deux Etats est liée à celle de la colonisation de la Cisjordanie, qui est le principal, sinon unique, obstacle à un Etat palestinien. Voici ce que dit Sternhell sur Naftali Bennett et son parti, Le Foyer Juif, qui défendent les intérêts des colons :
Même Naftali Bennett, qui semble convoiter le poste de premier ministre, n’a pas intérêt à de nouvelles élections ?

Oui, même lui. Car il tient notamment le ministère de l’Éducation nationale et celui de la justice. Et dans ces deux départements, son parti, Le Foyer juif, fait des choses effarantes que personne n’avait jamais osé faire. Et il tient à continuer. Mais il n’a pas peur de nouvelles élections. Car il pense pouvoir attirer à lui l’aile extrémiste du Likoud et mettre sur pied un parti qui soit à la fois religieux, laïc et d’un nationalisme viscéral. Un parti qui annonce la couleur sans aucun problème en n’hésitant pas à dire : nous ne quitterons jamais la Cisjordanie et en affirmant même clairement sa volonté d’annexer la Cisjordanie.

Pour eux, il est hors de question de penser à l’égalité des droits avec les Palestiniens de Cisjordanie et de créer cet État binational dont le parti travailliste brandit le projet devant la population. Bennett ne veut pas de Palestiniens en Israël, il ne veut pas de Palestiniens jouissant de l’égalité de droits. Certains de ses députés comme Bezalel Smotrich, vice-président de la Knesset, s’adressent même aux Palestiniens en des termes qui ne sont pas très différents de ce que les nazis disaient des juifs. Ce parti-là ne craint pas les élections.

La politique de colonisation intensive de Netanyahou répond-elle à un choix politicien, destiné à lui conserver l’électorat des colons, que Bennett lui dispute, ou à une stratégie idéologique puisée au sein de sa famille et dans l’histoire de son parti ?

Les deux. Il y a la dimension idéologique, qui lui est propre parce qu’il est issu d’un milieu nationaliste**, qui considère la colonisation de la terre d’Israël comme un devoir. Il a été élevé dans cette idéologie. D’autres, comme Dan Meridor, par exemple, qui appartiennent à la même génération, sont nés dans les mêmes quartiers, ont fréquenté les mêmes écoles, ont évolué vers le centre. Netanyahou non. Il vient de ce milieu conservateur, nationaliste, et il s’est radicalisé. C’est là qu’interviennent les raisons politiques. Disons qu’il y a une infrastructure idéologique et des raisons politiques superposées. Et qu’il n’y a aucune contradiction entre les deux.

Et cette infrastructure idéologique repose essentiellement sur la légitimité de la colonisation ?

Je dirais qu’à droite, personne ne s’oppose à la colonisation pour quelque raison que ce soit, idéologique ou non. Tout le monde y est, par principe, favorable. Ceux qui s’y opposent appartiennent au centre ou au centre gauche, mais ils n’osent pas dire qu’il faudra, un jour, pour trouver une solution avec les Palestiniens, faire machine arrière. Ils pensent qu’il faudra arrêter la colonisation là où elle en est, mais pas évacuer les colonies. Évacuer les colons de là où ils sont, c’est aujourd’hui quasiment impensable. Le nouveau chef du Parti travailliste, Avi Gabbay, a déclaré qu’il était pour la solution à deux États, mais contre l’évacuation des colonies. Ce qu’il faut savoir pour mesurer le caractère explosif de la situation, c’est que les colons sont prêts à jouer de leur poids politique, désormais décisif, pour rester où ils sont, mais aussi et surtout qu’ils sont prêts à s’opposer par la force à une décision d’évacuation. Nous n’assisterons plus à des évacuations par la force, comme ce fut le cas du temps de Sharon, à Gaza. Dites-vous bien que ces opérations-là, c’est fini. Les colons estiment qu’ils ont fait à cette époque une erreur et se sont juré qu’ils ne la feront jamais plus. Pour évacuer une colonie, désormais, il faudra se battre. Et entre une guerre civile et la guerre aux Palestiniens, pour le gouvernement, le choix est fait.


Et ce que Sternhell dit de l'opinion publique israélienne n'est pas plus rassurant :
Netanyahou et son gouvernement expriment-ils, comme les résultats électoraux semblent le montrer, les souhaits de la majorité de l’opinion publique israélienne ?

Les Israéliens veulent vivre bien. Ils veulent vivre en paix. Aussi longtemps que ce sera possible, ils seront indifférents au sort des Palestiniens. Même les habitants de la périphérie, des villes de développement, qui vivent beaucoup plus difficilement, acceptent la politique de Netanyahou. Ils ont une telle horreur de la gauche qu’ils continueront à voter pour la droite, même si elle en grande partie responsable de leurs difficultés. Et cela, quoi qu’il arrive. La périphérie vote contre ses intérêts économiques. Elle vote au nom de la solidarité nationaliste. Netanyahou est donc tranquille de ce côté-là. Quant aux 30 % de la société israélienne qui voteront toujours contre lui, il les considère comme perdus et s’en désintéresse.
[...]

Comment expliquez vous que l’opinion publique israélienne, qui avait en majorité approuvé la signature des Accord d’Oslo, il y a près de 25 ans, soit aujourd’hui globalement hostile à la création d’un État palestinien ?

Oslo a donné l’impression de voir enfin la lumière au bout du tunnel, c’est vrai. Mais c’était un mauvais accord. D’abord parce qu’il a été signé sans qu’il soit décidé de toucher à une seule colonie. Il aurait fallu évacuer tout de suite Gaza et un certain nombre de colonies de Cisjordanie. Ensuite parce qu’on a remis à plus tard tout ce qui était important : les négociations sur les colonies, les frontières, les réfugiés, Jérusalem, les arrangements de sécurité. Mais le basculement réel de l’opinion publique a eu lieu en 2000, avec l’échec des négociations de Camp David – négociations dont Clinton et les Palestiniens ne voulaient pas, car ils les jugeaient prématurées et mal préparées. Jusque-là, malgré l’assassinat de Rabin, malgré les attentats islamistes meurtriers des années 1990, le sentiment persistait qu’il était encore possible d’avancer. Quand Barak a dit, alors que l’échec de Camp David devenait évident, qu’il avait découvert le vrai visage d’Arafat et qu’il n’y avait pas de partenaire palestinien, les Israéliens ont, globalement, cessé de croire que la paix était possible.

Était-ce la véritable raison ? Au même moment, les Palestiniens et certains experts américains qui avaient suivi les négociations ont dit que l’échec était imputable à Barak, qui avait manqué de courage politique…

Je crois que Barak comme Arafat ont eu le sentiment qu’il n’y avait pas grand-chose à tirer du camp d’en face. Arafat a vu que la colonisation se poursuivait, et elle se poursuivait de façon spectaculaire sous Barak. Et Barak, qui avait perdu sa majorité et qui avait peut-être compris qu’il allait perdre les élections, a vu qu’il n’obtiendrait pas d’Arafat ce qu’il attendait pour rester au pouvoir. Le résultat du mauvais accord d’Oslo, de l’assassinat de Rabin, du terrorisme islamiste et de l’échec de Camp David, c’est ce que nous avons sous les yeux aujourd’hui. À mon sens, la majorité de la société israélienne ne veut ni d’un État colonial, ni d’un État binational, ni d’un État d’apartheid. Elle accepte les deux États, mais elle n’est pas disposée à en payer le prix. Pour convaincre les Israéliens que le prix à payer n’est pas trop lourd au regard de l’enjeu pour nos petits-enfants, il faut un dirigeant qui ait de l’étoffe. Et aucun de nos responsables d’aujourd’hui n’a l’étoffe nécessaire.

En d’autres termes, tant que durera ce faux statu quo sécuritaire dont l’armée israélienne punit les accrocs à coups d’obus, de missiles et de dynamitage de maisons palestiniennes, statu quo à l’abri duquel les Israéliens peuvent vivre à leur guise, la population israélienne sera satisfaite…

Comme le répète sans cesse Netanyahou, la population israélienne vit bien. Elle consomme, elle voyage. Elle n’a pas à affronter l’antisémitisme qui réapparait partout en Europe. Elle ne veut pas voir, elle ne veut pas savoir ce qui se passe dans la zone grise que constitue désormais, à sa porte, la Cisjordanie. C’est pourquoi elle est aussi violemment hostile à l’organisation de défense des droits humains B’Tselem, qui distribue des cameras aux Palestiniens pour témoigner sur les violences dont ils sont victimes, ou à l’ONG Briseurs de silences, qui réunit des soldats résolus à révéler les abus de l’armée dans les Territoires occupés palestiniens. Les Israéliens ne veulent pas qu’on les empêche de dormir. Et cela empêche de dormir de savoir ce qui se passe en Cisjordanie.

Source

**Ici, Ze'ev Sternhell fait référence au fait que le père de Netanyahu a été un secrétaire de Vladimir Ze'ev Jabotinsky, l'idéologue du sionisme de droite.
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Re: La vie politique en Israël

Messagede Eco92 » Lun 25 Déc 2017 12:34

Suite à la décision américaine et au vote à l'ONU, le Guatemala a annoncé qu'il lançait le transfert de son ambassade à Jerusalem.

http://www.20minutes.fr/monde/2193203-20171225-trump-guatemala-transfere-ambassade-israel-jerusalem
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Re: La vie politique en Israël

Messagede Nico » Jeu 1 Nov 2018 11:58

Le premier tour des élections municipales a eu lieu mardi, pour renouveler les conseils municipaux du pays.

À Jérusalem (901 302 hab.), il y aura un second tour entre Moshe Lion (Soutenu par Shas et Judaïsme unifié de la Torah) qui a obtenu 33% des voix et Ofer Berkovitch (Hitorerut, laïc) qui a obtenu 29% des suffrages. Ze'ev Elkin (Likoud), activement soutenu par Benyamin Netanyahou obtient 20% et l'ultra orthodoxe Yossi Deitch 17 %.
Le Likoud perd donc Jérusalem, dont le maire sortant était Nir Barkat (il a adhéré au Likoud en décembre 2015), aux commandes depuis 2008 qui avait annoncé ne pas se représenter.

À Tel-Aviv-Jaffa (443 939 hab.), le maire sortant Ron Huldai (Parti travailliste israélien), à la tête de la ville depuis 1998 a été facilement réélu pour la 5° fois avec 45% des suffrages, devant Asaf Zamir, son ancien adjoint, qui obtient 35% des voix.

À Haïfa (281 087 hab.), le maire sortant Yona Yahav (ex-Travailliste, ex-Kadima), en fonction depuis 2003, a été lourdement battu par Einat Kalisch Rotem (Parti travailliste israélien), qui a obtenu 57% des suffrages, contre 35% pour l'ancien maire.

À Netanya (214 101 hab.), Miriam Feirberg Ikar (Likoud) est reconduite pour son 5° mandat avec 50% des suffrages, loin devant l'ancien député Yoni Chetboun (Le Foyer juif, 28%). Cette victoire est cependant entachée d'accusation de pots-de-vin à son encontre.

https://fr.timesofisrael.com/jerusalem- ... erkovitch/
https://www.i24news.tv/fr/actu/internat ... ion-record
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Re: La vie politique en Israël

Messagede Eco92 » Jeu 27 Déc 2018 16:02

L'instabilité gouvernementale créée par la démission d'Avigdor Lieberman, ministre de la défense, en novembre a entrainé un vote de dissolution de la Knesset, et l'annonce d'élections anticipées le 9 avril. Ce vote s'est fait à 102 voix contre 2 et dépasse donc largement les clivages partisans, qui souhaitent quasiment tous un retour aux urnes.

D'ici avril, le gouvernement reste en place, mais il ne peut pas prendre des décisions nécessitant l’accord des députés, comme le vote de nouvelles lois.

Cela arrive après l'échec, à deux reprises, du vote d'une loi sur la conscription des ultraorthodoxes juifs dans l’armée, à laquelle les deux partis ultrareligieux de la coalition. Car oui, on l'oublie souvent mais si Nétanyahou ce n'est pas à cause des diverses affaires de corruptions (qui commencent à avancer, il pourrait être inculpé en début d'année) mais bien parce qu'il est jugé presque gauchiste et pro-palestinien par une partie de sa ex-majorité... de quoi laisser songeur.

Pour l'heure tous les sondages le donnent en tête.

https://www.lemonde.fr/international/article/2018/12/26/israel-le-parlement-vote-pour-sa-dissolution-et-pour-des-elections-le-9-avril_5402428_3210.html
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Re: La vie politique en Israël

Messagede cevenol30 » Jeu 27 Déc 2018 19:06

Netanyahou avait pourtant une majorité mais d'une seule voix et ne pouvait donc que difficilement faire passer des lois déplaisant à certains membres de sa coalition. Le mandat de la Knesset en cours durait depuis plus de quatre ans donc s'arrêter maintenant reste correct, les mandats étant plus courts dans certaines démocraties parlementaires.
Sur la conscription des orthodoxes, en gros il faut savoir que le service militaire est de 3 ans pour les jeunes hommes (et deux pour les femmes, cas unique au monde) mais qu'une exception a été prévue pour de jeunes étudiants juifs orthodoxes qui étaient peu nombreux au moment de la décision (en gros, il s'agissait réellement de futurs rabbins orthodoxes) et l'ont "curieusement" été bien davantage par la suite.
Si la proportion devient trop importante, cela peut saper tout un pan de l'effort de défense, sans compter l'inégalité flagrante que cela crée dans la société. Mais les partis orthodoxes, qui sont entre autres là pour ça, font barrage...

Quant à la question palestinienne, effectivement on a l'impression qu'Israel se contente de laisser les Palestiniens et l'ONU (UNRWA) gérer le quotidien dans certaines zones, de taper s'il y a trop de contestation et de développer les colonies. En s'imaginant que cela peut durer comme cela.
Diplomatiquement, la reconnaissance massive de l'Etat palestinien y compris comme "Etat non membre" de l'ONU a eu peu d'effet, le déplacement de l'ambassade américaine à Jérusalem est un contre-feu (dire que Trump accusait H. Clinton d'être soutenue par des pro-israéliens...) et qui a quelque effet contagieux (Brésil, Australie dans une moindre mesure) mais dans les deux cas, cela reste assez symbolique.
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Re: La vie politique en Israël

Messagede ploumploum » Mer 2 Jan 2019 17:31

cevenol30 a écrit:Le mandat de la Knesset en cours durait depuis plus de quatre ans donc s'arrêter maintenant reste correct, les mandats étant plus courts dans certaines démocraties parlementaires.


Précision-correction : la législature de la Knesset qui vient d'être dissoute n'était pas en place "depuis plus de 4 ans" puisque les dernières élections ont eu lieu en mars 2015...
(Et bien que le mandat normal dure 4 ans et que le futur scrutin se déroule environ 4 ans après le précédent, le scrutin qui s'annonce est bien anticipé dans la mesure où la loi électorale prévoit également que le renouvellement se déroule normalement durant le mois du Heshvan (entre octobre et novembre) de la 4ème année suivant le dernier scrutin général)

Concernant le scrutin de 2019 en lui-même, signalons la dislocation de l'Union sioniste, principale force d'opposition qui résultait d'une coalition de centre-gauche mêlant Travaillistes et Hatnuah (le mouvement de l'ancienne ministre Tzipi Livni).
En 2015, l'Union avait obtenu 18,7 % et 24 sièges.
https://www.france24.com/fr/20190101-is ... netanyahou

Ce coup de théâtre n’est pas le premier de la campagne électorale.

Samedi, deux ministres du parti national religieux «Foyer juif», Naftali Bennett et Ayelet Shaked, ont annoncé la création d’un nouveau parti ouvert à l’électorat non religieux.

La semaine précédente, l’ancien chef d’état-major Benny Gantz, dont les opinions politiques n’ont pas encore été dévoilées, a annoncé la création de son propre parti.


https://www.liberation.fr/depeches/2019 ... il_1700564
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Re: La vie politique en Israël

Messagede Eco92 » Jeu 21 Fév 2019 18:00

Benny Gantz (parti Hosen l’Yisrael, « résilience d’Israël » en hébreu), ancien chef d’état-major de l’armée, avait déjà rallié à sa candidature Moshe Yaalon, autre ancien chef d’état-major et ministre de la défense. Son parti a annoncé l'alliance de Résilience d'Israël, à 10% du Likoud dans les sondages, avec le parti Yesh Atid (« il y a un avenir ») du centriste Yaïr Lapid (ministre des Finances de Netanyahou de mars 2013 à décembre 2014). Cela rabat les cartes et pour la première fois depuis longtemps le premier ministre peut se sentir menacé.

Un autre chef d'état major, Gabi Ashkenazi, a également décidé de rejoindre la coalition, selon le communiqué (il y a beaucoup d'ex chefs d'état major en politique en Israël dis donc !).

Selon le communiqué les deux partis partageraient le pouvoir, M. Gantz serait chef de gouvernement pendant la première moitié du mandat, puis M. Lapid prendrait le relais.

De son côté Nethanyahou s'est assuré de l'union de deux partis d'extrême droite - "Foyer juif" et "Pouvoir juif" - afin de se donner plus de chance d'avoir une coalition. Il a promis à "Foyer juif" deux sièges de ministres si l'alliance avait lieu.

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/21/legislatives-en-israel-alliance-electorale-des-deux-principaux-adversaires-de-netanyahou_5426097_3210.html
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Re: La vie politique en Israël

Messagede Jean-Philippe » Sam 2 Mar 2019 11:33

L'horizon s'assombri pour Netanyahou après que le procureur général israélien Avichaï Mandelblit ait annoncé, jeudi 28, le déclenchement d’une triple procédure d’inculpation contre lui pour « corruption », « fraude » et « abus de confiance ». Ce qui est cocasse, c'est que c'est le premier ministre qui a nommé Avichaï Mandelblit à ce poste début 2016 (après qu'il l'avoir nommé secrétaire de son cabinet en 2013) en le qualifiant alors de « candidat de grande valeur ».
Plus de détails dans cet article du Monde.

Dans les derniers sondages, le Likoud (environ 30 sièges, stable par rapport à 2015) est devancé par l'alliance Bleue et blanche (environ 35 contre 11 actuellement). Les travaillistes seraient les principaux perdants (8 contre 18). Les autres partis de gauche (Meretz et les listes pro arabes) tournent autour de 15 sièges. Le parti centriste Kulanu, ancien allié du Likoud, est annoncé à 4 sièges (en fort recul). Les partis plus à droite que le Likoud sont globalement stables et totalisent environ 26 sièges (source).

Les alliances pour former un gouvernement majoritaire pourraient à nouveau être difficiles.
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Re: La vie politique en Israël

Messagede Pullo » Sam 2 Mar 2019 13:30

Jean-Philippe a écrit:L'horizon s'assombri pour Netanyahou après que le procureur général israélien Avichaï Mandelblit ait annoncé, jeudi 28, le déclenchement d’une triple procédure d’inculpation contre lui pour « corruption », « fraude » et « abus de confiance ». Ce qui est cocasse, c'est que c'est le premier ministre qui a nommé Avichaï Mandelblit à ce poste début 2016 (après qu'il l'avoir nommé secrétaire de son cabinet en 2013) en le qualifiant alors de « candidat de grande valeur ».
Plus de détails dans cet article du Monde.

C'est à la fois malgré et à cause du fait qu'il doit sa place à Netanyahu que le procureur général a annoncé l'inculpation. Vu l'épaisseur du dossier contre le Premier ministre, il était difficile de l'éviter. S'il avait été complaisant avec Netanyahu, cela aurait confirmé les analyses de ceux qui pensent que la démocratie recule en Israël...

Jean-Philippe a écrit:Dans les derniers sondages, le Likoud (environ 30 sièges, stable par rapport à 2015) est devancé par l'alliance Bleue et blanche (environ 35 contre 11 actuellement). Les travaillistes seraient les principaux perdants (8 contre 18). Les autres partis de gauche (Meretz et les listes pro arabes) tournent autour de 15 sièges. Le parti centriste Kulanu, ancien allié du Likoud, est annoncé à 4 sièges (en fort recul). Les partis plus à droite que le Likoud sont globalement stables et totalisent environ 26 sièges (source).

Les alliances pour former un gouvernement majoritaire pourraient à nouveau être difficiles.

Les sondages en Israël ne sont pas particulièrement fiables, même quand ils sont réalisés quelques jours avant le vote, malgré la simplicité du mode de scrutin. La faute aux sondés, ou aux sondeurs ?
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Re: La vie politique en Israël

Messagede Corondar » Mar 9 Avr 2019 14:44

Jour de vote en Israel, dont je connais peu le système politique.
https://www.lemonde.fr/international/li ... _3210.html
A priori, cette campagne confirme la droitisation du paysage politique, les jeux se jouant entre la droite et le centre droit, avec la gauche en spectatrice ? Nétanyahou continue à être au centre des débats (pour ses politiques et ses casseroles), et se positionne plus à droite que jamais. Les sondages (notoirement mauvais en Israël) semblent indiquer que la coalition Bleu Blanc serait devant, mais les alliances d'après scrutin seront déterminantes.
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