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Elections européennes de 2019 - Quelles listes ? (en France)

Forum de discussion axé sur les élections européennes en France du 26 mai 2019. Discutez de la campagne, des candidats et des partis en présence.

Elections européennes de 2019 - Quelles listes ? (en France)

Messagede Eco92 » Mer 6 Déc 2017 23:06

Puisqu'il s'avère qu'il y aura une liste nationale pas besoin de sous-sujets par "régions" (on pourra cependant en faire sur les européennes par parti, sur les candidats à la présidences, ou dans les autres pays européens), mais on entend quand même déjà des choses.

A gauche je note que Manuel Bompard, coordonateur FI très proche de JLM, a indiqué clairement, après avoir été présent à la fondation de Génération.s, que des listes communes avec Benoit Hamon était possible s'il continuait à aller dans leur sens, ce qu'il semble faire : "Il a dit notamment qu'il fallait envisager de sortir du jeu si l'on n'était pas en mesure de modifier les rapports de force au niveau européen, c'est ce que nous l'on a appelé le plan A et le plan B. Donc moi, je dis bienvenue à Benoît Hamon".

Même si cela forme un changement de stratégie intéressant chez la FI (pas sur le fond mais de dire "pourquoi pas un accord avec un autre parti ?"), on verra ce que ça donne à l'usage. Il reste que je les vois dans cette prise de parole (confirmée par des propos récents de JLM, moins directement électoraux) prendre enfin le rôle de leader de la gauche avec ce que ça impose de responsabilité, et notamment de rassembler.

Je doute que Hamon s'y greffe directement, à voir s'il saura passer son intérêt, si c'est le cas les écologistes, en plein processus de refondation ouvert, dont certains lorgnent sur Hamon, d'autres sur la FI, d'autres veulent conserver un parti autonomes... auront du mal à trouver leur place.

Le pas de deux très étonnant sur le fond (pour le coup) de JLM vers les nationalistes Corses peut aussi entrer dans ce cadre, approchant les régionalistes - qui existent au niveau européen.

Le PCF, lui, semble sacrifié par JLM, pas forcément une bonne idée sur un scrutin proportionnel mais à voir, ça peut bouger, mais ça peut aussi être une façon de couper le cordon.

A voir aussi, enfin, ce que Diem25 fera dans ce contexte. Le mouvement de Varoufakis a voté pour présenter des candidats, mais possiblement (et sans doute) en alliance avec pour but qu'il soit candidat à la présidence. Lors des rassemblement Diem on retrouvait des FI comme le porte-parole d'EELV...

http://www.lcp.fr/la-politique-en-video/europeennes-la-france-insoumise-prete-des-listes-communes-avec-benoit-hamon

Cette grande alliance des gauches (j'en ai volontairement exclu le PS qui a priori ne sera pas dans le jeu de ces alliances à gauche et aura une liste autonome, sans doute sans le PRG cette fois, même si leur sortante s'oppose à la fusion avec les radivaux valoisiens, mais avec des satellites écolos - encore qu'ils ont participé aux réunions débats de l'union des radicaux) est d'autant plus nécessaire stratégiquement pour les leaders que Macron prépare ce scrutin avec envie et en objectif une large union du centre comprenant outre LREM, le Modem, Agir, l'Alliance centriste, les radicaux réunifiés, l'UDI (ce qu'il en restera, moins les Morinises sans doute), un potentiel soutien de Juppé et de la branche LR-modérées, ainsi que de nouvelles prises au PS voire chez EELV (mais il ne reste plus grand chose, mais Dany Cohn Bendit semble prêt à faire la campagne - pas comme candidat éligible mais en soutien avec Juppé).
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Re: Européennes de 2019

Messagede Pullo » Jeu 7 Déc 2017 12:44

La position de Diem25 est intéressante à suivre. Ils sont en lien avec Génération.s, La France Insoumise et plein d'autres. Sans le vouloir, ils peuvent contribuer à la recomposition de la gauche en France...
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Re: Européennes de 2019

Messagede cevenol30 » Sam 9 Déc 2017 19:31

Sur le retour à une circonscription nationale, ce n'est pas encore voté (note: le fil correspondant est passé dans "débats politiques" vu qu'il y a une volonté gouvernementale de présenter un projet de loi), même si seuls LR ou l'AC d'Arthuis auraient des velléités de voter contre.

Il est manifeste que, dès avant la présidentielle, Macron a cet objectif en ligne de mire: les européennes, si possible victorieuses pour la liste qu'il soutiendrait. Parce que c'est réellement important pour lui et parce que c'est la première élection intermédiaire, qu'il importe de réussir pour aborder sereinement les élections locales et la fin du quinquennat (voire la campagne pour le suivant...). De plus, sur un scrutin à un seul tour, il est jouable d'arriver premier et il n'y a pas de second tour pour éventuellement infirmer. Clairement, le but pour LREM et consorts actuels et futurs est d'arriver premiers devant notamment le FN.
Pour ce dernier, la victoire relative de 2014 a lancé de relativement bons crus, cantonaux, régionaux, une place au second tour à la présidentielle, des sièges législatifs au scrutin majoritaire (au nombre proportionnel au résultat des cantonales, ce qui reflète une certaine constance de la dynamique même s'ils auraient espéré davantage). Moralité: arriver premier aux européennes, c'est utile.
Au Parlement Européen lui-même par contre, sachant que la délégation française représente environ 1/10e des sièges, il faut tout de même, pour que les idées portent, que d'autres forces semblables aient eu du succès auprès des 90% d'électeurs européens restants: la délégation FN, un peu isolée même si elle a pu former un groupe, n'a pas eu un rôle très prépondérant, même pour bloquer des textes.

Plus généralement, la liste nationale "rend" une visibilité nationale directe aux partis, plus facilement qu'à la présidentielle puisqu'il n'y a pas l'obstacle des signatures et que la proportionnelle et l'absence d'enjeu national direct fort peuvent faciliter des scores significatifs pour certains partis pas trop petits. Se coaliser est d'ailleurs, dans ce contexte, un risque: celui de passer inaperçu, comme un des logos en bas de l'affiche. Mais laisser une concurrence entre listes aux idées trop semblables n'est pas très malin: mieux vaut parfois s'allier ponctuellement aux européennes, sans que cela préjuge forcément trop, sur le moment, d'alliances locales: ainsi des listes UDI-Modem de 2014... qui se sont toutefois beaucoup prolongées en listes uniques aux régionales avec l'UMP.

Au centre-gauche, il y aura probablement une liste PS avec des personnalités autres issues notamment de l'ex-PRG (justement, suite à la fusion des radicaux, un nouveau mouvement de radicaux de gauche a été refondé par notamment... l'eurodéputée PRG V. Rozière! qui doit avoir une idée d'alliance pour sa réélection en 2019...) et des écologistes de centre-gauche.

Il serait logique, d'un côté, pour le mouvement de Hamon de se présenter seul pour se faire un nom, d'autant plus facilement dans le contexte de ce scrutin. Mais se rassembler avec d'autres et notamment la FI qui est le gros partenaire potentiel de ce côté permettrait de se poser en membre d'une union de la (vraie) gauche reconstituée... donc de poursuivre sur l'exemple mitterrandien, l'objectif premier étant là de reprendre au PS "canal habituel" sa place de parti central à gauche. D'autant que là, partir sur des listes communes augurera fort bien de listes unies localement, sans que ce soit systématique. Inversement, cela évite de "se compter" et d'avoir une répartition proportionnelle aux scores: à ce jeu, la FI aurait trop de chances de se re-montrer plus forte, ce qui a déjà été le cas aux législatives après tout.

Pour les (beaucoup) plus petits mouvements, le passage à une liste nationale n'est pas forcément une bonne nouvelle: il faudrait alors trouver des dons couvrant l'impression de bulletins et professions de foi pour l'ensemble des électeurs... ou alors se proposer seulement en "bulletin téléchargeable", ce qui est certes sympathique et écologique mais empêche de passer le seuil des 5%.
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Re: Européennes de 2019

Messagede Azertyuiop » Dim 17 Déc 2017 23:46

cevenol30 a écrit:Pour ce dernier, la victoire relative de 2014 a lancé de relativement bons crus, cantonaux, régionaux, une place au second tour à la présidentielle, des sièges législatifs au scrutin majoritaire (au nombre proportionnel au résultat des cantonales, ce qui reflète une certaine constance de la dynamique même s'ils auraient espéré davantage). Moralité: arriver premier aux européennes, c'est utile.

Ça n'a été utile ni pour le bloc de droite en 1994 pour gagner les législatives de 1997, ni pour le PS en 1999 pour remporter la présidentielle en 2002 (et pour se qualifier au second tour accessoirement...), ni pour le PS en 2004 pour remporter la présidentielle de 2007, ni pour l'UMP en 2009 pour remporter la présidentielle de 2012, et last but not least, la victoire du FN en 2014 n'a pas empêché un naufrage total aux deux scrutins de 2017 (je ne parle même pas de gagner à ce niveau).

D'autre part, ce ne sont pas les européennes qui ont lancé la dynamique FN : elle en était plutôt la conséquence logique. J'en prends pour preuve les déjà bons résultats du FN aux municipales qui ont précédé les européennes.

Le fait que le FN ait gagner autant de circonscriptions que de cantons en proportion n'est pas dû à une stabilité de la dynamique mais au fait que le vote barrage au FN est et a toujours été, excepté en 2002, très faible aux législatives comparé aux scrutins à enjeux locaux.
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Re: Européennes de 2019 - Quelles listes ?

Messagede cevenol30 » Lun 8 Jan 2018 01:30

Les victoires tant de la droite en 1994 que du PS en 1999 étaient en réalité relativement étriquées, laissant une place à un important vote défouloir (de Villiers en 1994, Cohn-Bendit en 99) qui, pour le second, était déjà annonciateur de la dispersion à gauche au premier tour de 2002...
Depuis 1997, les européennes sont calées 2 ans après les législatives (les deux ayant lieu tous les 5 ans), ce qui correspond au début du moment où les électeurs commencent à en avoir assez de la majorité en place. Le scrutin à un seul tour peut néanmoins laisser paraître une majorité relative pour le parti au pouvoir, qui parfois (notamment en 2009) masquait en réalité qu'il était minoritaire (être à 30% sans alliés permet de sembler gagner un scrutin à un tour... à deux tours c'est plus compliqué).

De bons résultats aux élections intermédiaires peuvent être compliqués à convertir en succès présidentiel, c'est vrai.
A se demander alors,à l'inverse, si c'est intéressant de gagner les européennes voire de s'y présenter?
On a maintenant de nombreux éléments indiquant que, notamment pour les partis sans fort ancrage par ailleurs, les eurodéputés semblent avoir servi à se procurer du personnel pour faire fonctionner le parti, notamment au FN et au Modem. Cependant, la combine étant interdite et éventée, l'intérêt est maintenant limité.

L'élément-clé est davantage l'idée même d'exister. Ce sont surtout les partis qui auront des élus qui compteront pour la suite, inversement ceux qui perdraient tous les leurs seraient en fait dans une posture délicate. C'est même vrai de LO et surtout du NPA, partis à qui le fait d'avoir des élus importe moins: se retrouver nationalement dans un ensemble sous le seuil des 5% (en particulier en ayant été au-dessus avant), qui est aussi le seuil de fusion aux régionales et municipales, n'augure pas grand'chose de bon.
Si on regarde les 6 étiquettes ayant eu dépassé les 5% sur des circonscriptions en métropole en 2014, on voit que la quasi totalité des députés de 2017 y correspondent (si on compte que LREM est une remixture de PS, UDI-Modem et même UMP et EELV). Une exception, les nationalistes corses... dont la liste européenne avait fait tout de même de bons scores en Corse.
Certains partis ou coalitions habitués à avoir des élus sont pour le moment donnés en-dessous des 5% dans les sondages (cf. le fil correspondant) et cela devrait être un vrai signal d'alarme pour eux.
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Re: Européennes de 2019 - Quelles listes ?

Messagede pop03 » Lun 15 Jan 2018 23:23

Marine Le pen a confirmé qu'elle ne sera pas tête de liste FN aux européennes.
Elle n'a pas exclu qu'une personnalité extérieure au FN puisse conduire la liste des européennes.
http://www.europe1.fr/politique/marine- ... es-3546677
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Re: Européennes de 2019 - Quelles listes ?

Messagede Christouille » Mar 23 Jan 2018 06:47

Florian Philippot sera la tête de liste pour Les Patriotes aux européennes de 2019.

http://www.huffingtonpost.fr/2018/01/22 ... mg00000001
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Re: Européennes de 2019 - Quelles listes ?

Messagede Eco92 » Mar 23 Jan 2018 12:38

Bon ce n'est pas hyper surprenant, voire carrément logique.

Sans alliance on peut aisément imaginer que Sophie Montel, sortante elle aussi, sera n°2.
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Re: Européennes de 2019 - Quelles listes ?

Messagede mercurus » Dim 28 Jan 2018 21:38

Je ne compte pas sur une alliance FI, Générations car celui-ci sera avalé par la FI s'il y a alliance et ce n'est pas son objectif_ (car sinon il n'existerait pas) et la FI ne veut sans doute pas reproduire ses déboires avec le Front de gauche. On peut imaginer une alliance Générations, PCF mais à mon avis l'étiquette sera trop lourde à porter pour Hamon. Ainsi je vois quatre listes à Gauche si on compte le PS. La liste Hamon dépassera peut-être les 5% mais seule celle de la FI dépassera les 10 voire les 15 %

Sinon ailleurs : les Patriotes et le FN risquent de se déchirer de façon médiatique, ce qui découragera peut-être quelques électeurs. LR risque aussi de faire un mauvais score tant son champ politique se réduit. LREM sera sans doute en tête et sera allié au MODEM et peut-être à l'UDI.

Au parlement européen (passage supprimé-> redondance), LREM bénéficiera sans doute d'une large majorité avec les autres pays comme l'Espagne avec Ciudadanos ou les Pays bas.
Quelle sera la composition de la gauche au parlement européen ? FI aura sans doute pour allié PODEMOS mais celui ci semble souffrir d'une guerre interne et me semble avoir brillé par son absence dans la crise catalane. Le PSE risque d'être marginalisé puisqu'il va disparaitre en France, que je ne suis pas sûr qu'il y ait des élections au Royaume-Uni et qu'il est mal en point en Allemagne. Les élections en Europe de l'Est risquent d'être aussi particulières avec l'extrême droite au pouvoir en Pologne et en Hongrie. Si la démocratie est respectée, cela risque de tourner à un référendum pour ou contre le PiS et le Fidesz.

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Re: Européennes de 2019 - Quelles listes ?

Messagede ploumploum » Dim 28 Jan 2018 23:59

mercurus a écrit:Je ne compte pas sur une alliance FI, Générations car celui-ci sera avalé par la FI s'il y a alliance et ce n'est pas son objectif_ (car sinon il n'existerait pas) et la FI ne veut sans doute pas reproduire ses déboires avec le Front de gauche. On peut imaginer une alliance Générations, PCF mais à mon avis l'étiquette sera trop lourde à porter pour Hamon. Ainsi je vois quatre listes à Gauche si on compte le PS. La liste Hamon dépassera peut-être les 5% mais seule celle de la FI dépassera les 10 voire les 15 %

Sinon ailleurs : les Patriotes et le FN risque de se déchirer de façon médiatique, ce qui découragera peut-être quelques électeurs. LR risque aussi de faire un mauvais score tant son champ politique se réduit. LREM sera sans doute en tête et sera allié au MODEM et peut-être à l'UDI.

Au parlement européen (passage supprimé-> redondance), LREM bénéficiera sans doute d'une large majorité avec les autres pays comme l'Espagne avec Ciudadanos ou les Pays bas.
Quelle sera la composition de la gauche au parlement européen ? FI aura sans doute pour allié PODEMOS mais celui ci semble souffrir d'une guerre interne et me semble avoir brillé par son absence dans la crise catalane. Le PSE risque d'être marginalisé puisqu'il va disparaitre en France, que je ne suis pas sûr qu'il y ait des élections au Royaume-Uni et qu'il est mal en point en Allemagne. Les élections en Europe de l'Est risquent d'être aussi particulières avec l'extrême droite au pouvoir en Pologne et en Hongrie. Si la démocratie est respectée, cela risque de tourner à un référendum pour ou contre le PiS et le Fidesz.

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Avant de poster, merci de se relire.

Deuxièmement, d'où ça sort que PiS et Fidesz sont d'extrême-droite ? (l'ultra conservatisme sociétal n'étant pas un marqueur essentiel ou exclusif de l"extrême-droite")

P-S : on rappellera qu'en Hongrie, le créneau d'extrême-droite est surtout occupé par le Jobbik
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