La vie politique au Canada

[Eco92]

Les élections provinciales sont déclenchées à l'ïle du Prince Edouard, plus petite province du Canada.

Elles auront lieu le 3 avril.

La dernière fois, en 2019, cela avait été une lutte annoncée entre les verts et les conservateurs, finalement les conservateurs avaient nettement gagné avec 12 sièges contre 8 au verts, et 6 aux libéraux. Cela donnait toutefois un un gouvernement minoritaire, les conservateurs ont ensuite gagné un 13e sièges (laissé vacant lors de la générale suite au décès d'un candidat pendant la campagne, ce qui avait imposé de reporter le vote), puis deux sièges lors de partielles, gagnés sur les libéraux. Il devient majoritaire en 2020.

Les libéraux, au pouvoir depuis douze ans en 2019, sont descendus bien loin. Ils lancent leur campagne avec une nouvelle cheffe, Sharon Cameron, en poste depuis novembre - cette haute fonctionnaire fait là le saut en politique.

A ce jour, le gouvernement est populaire, 7 habitants sur 10 en étant satisfait.

Un sondage donne ceci :

Conservateurs : 49 % (+13%)
Verts : 22 % (-8%)
Libéraux : 19 % (-10%)
Néodémocrates : 9 % (+6)

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/19 ... t-campagne
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/19 ... nservateur

[Eco92]

Même moi j'ai raté les élections !

En résumé : large victoire des conservateurs sortants, chute des autres mais les libéraux, qui perdent un siège et n'en ont plus trois (six en 2019, quatre à la dissolution), ont un air de victoire car ils redeviennent opposition officielle, quand les verts chutent de 6 sièges avec seulement deux députés. Maigre consolation pour le chef, que l'on voyait premier ministre il y a cinq ans : il a été réélu dans sa circonscription, dans une chaude lutte contre la cheffe libérale.

Les verts sont restés deuxième en voix, malgré une chute de 9 points, et leur score est conforme aux sondages mais les conservateurs sont encore plus haut qu'attendus, Les libéraux perdent encore plus en voix (12,2 points) mais sont plus efficaces. Le NPD augmente légèrement (+1,5, loin des +6 des sondages) mais est très loin de retrouver un siège. King, déjà bien assis sur sa majorité, est donc encore plus renforcé.

Dans les faits politiques, un élu acadien a gagné pour les conservateurs et il pourrait donc y avoir un francophone au gouvernement. L'IPE fait partie de l'Acadie mais la présence francophone y est très concentrée sur quelques villes, et très minoritaire dans l'île (3,3% de francophones en langue principale en 2016).

Les scores (par rapport à 2019) :
Conservateurs : 55,92 % (+13%, +9 sièges)
Verts : 21,57 % (-9%, -6 sièges)
Libéraux : 17,21 % (-12,2 %, -3 sièges)
Néodémocrates : 4,49 % (+1,5, =)


https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/19 ... electorale

[Eco92]

2023 sera l'occasion de trois élections provinciales :

Alberta
Les conservateurs sont plutôt dominant en Alaberta, mais à force de division entre deux factions, le NPD avait pris le pouvoir en 2015. Jason Kenney avait alors réuni les deux partis conservateur et pris le pouvoir en 2019 acec 54% des voix, Notey maintenant 32 % des appuis au NPD (contre 40% en 2015).
Depuis, la pandémie a fait exploser les conservateurs, et Kenney a été démis car jugé trop proche de Trudeau - en gros il dévendait des mesures sanitaires, dénoncés par la branche libertarienne. Danielle Smith, qui lui a succédé, a un discours assez trumpien et clivant, très mobilisateur pour sa base, peu en dehors. Ex du parti Wildrose (qui trouvait les conservateurs un peu mou), elle avait quitté la politique pour devenir animatrice de radios poubelles, et a l'appui des séparatistes albertains. L'Alberta reste très conservateur, mais Notey et le NPD remontent et une revanche est possible si les conservateurs se redivisent.
Les élections devraient avoir lieu en avril.

Les bureaux de vote ont fermé et le dépouillement est en cours !

Comme souvent Radio Canada aura une carte et un excellent site pour dépouiller en direct. https://ici.radio-canada.ca/elections-a ... /resultats

A priori les remontées de résultats permettent déjà d'affirmer que Danielle Smith a gagné son pari et emporte une assez large majorité, malgré une nette chute en siège. Le NPD a donc un résultat encore en demi-teinte : oui il augmente, en voix et en siège, avec plus de 11 points et 14 sièges (15 même car à la dissolution ils en avaient perdu un en court de mandat), mais il ne réussi pas à reprendre le direction du pays. Si Rachel Notley l'avait emporté à la surprise générale en 2015, c'est sa deuxième défaite (paradoxalement avec nettement plus de voix qu'en 2015), et son avenir à la tête du parti va peut-être se reposer : à court terme elle a indiqué qu'elle souhaitait rester cheffe de l'opposition officielle. Il faut dire que bon, le NPD ne perd aucun siège et obtient le meilleur score de son existence.

Smith, parfois contestée en interne et arrivée à ce poste suite à la démission du premier ministre, s'offre donc une véritable victoire, sur fond de mégafeux dans la province, qui ont pu à la fois la mettre en difficulté et resserrer derrière elle ses équipes. L'Alberta reste la plus grosse province pétrolière du pays.

L'élection confirme aussi la bipartisanisation de la province, en 2015 il y avait encore 5 partis à l'assemblée législative : deux partis conservateurs (un plus socialement conservateur, le Wildrose, et le Parti Progressiste conservateur) qui ont fusionné après la victoire du NPD en 2015 en se rendant compte qu'ils ne pouvaient conserver le luxe de se diviser bien qu'ultra majoritaires (cela a donné le Parti conservateur uni), le NPD et deux autres partis :
- les Libéraux, comme dans toutes les provinces, qui ont tenu le gouvernement de 1905 à 1921 et furent encore opposition officielle de 1993 à 2012, qui ont perdu leur dernier député en 2019 et sont arrivé 7e cette année, avec 0,2 % des suffrages. Ils ont déjà été absent de l'AN de 1971 à 1989, tournant autour de 1,5 %, mais c'est tout de même bien raide ;
- Le Parti de l'Alberta, parti économiquement libéral, un peu populiste, mais pas autant que l'actuel gouvernement, qui a réussi à avoir un député en 2015. Battu en 2019 il est de nouveau défait, en n'obtenant que 0,7 % et la quatrième place.

Les verts sont à la troisième place avec 0,8 % et les libéraux sont même devancés par le Parti indépendantiste albertain (0,3 %)

On est donc vraiment sur un axe politique structure par les deux partis :
Parti conservateur uni : 926 918 voix (52,6 %) et 48 élus
NPD : 776 188 voix (44 %) et 38 élus (+14 sièges par rapport à 2019)
Indépendant : une députée PCU sortante exclue du caucus pour avoir comparée des jeunes personnes trans à des excréments est réélue avec 67 %.

Si Smith peut savourer sa majorité absolue, sa réélection facile et d'être restée au dessus de 50%, ça reste une chute assez importante. Plusieurs ministres ont ainsi été défaits, dont Tyler Shandro, ministre de la Justice et ancien ministre de la Santé, battu de seulement sept voix, il lui a sans nul doute manqué des voix de conservateurs anti-confinements et masque, très remontés contre l'ex-premier ministre conservateur.

Pour le gag notons que la santé ne portait pas chance aux conservateurs : Nicholas Milliken, ministre de la Santé mentale et des Dépendances, a été battu, tout comme Jason Copping, ancien ministre de la Santé. En dehors de ce secteur Kaycee Madu, le ministre du Travail et de l'Immigration, a également été battu dans Edmonton-Sud Ouest.

Globalement le NPD a fait quasi tout ses gains dans Calgary et Edmonton, les deux plus grandes villes, mais a échoué à emporter leurs couronnes, largement ciblées.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/19 ... vateur-uni

[Anarkour]

Pour faire un score aussi élevé, le NPD d'Alberta est il sur la même ligne de gauche que le NPD national ?
Je suppose que sur les mesures anti-pétrole, leur position est plus sur le soutien aux travailleurs qu'a l'abandon des sables bitumineux non ?

[Eco92]

Le NPD d'Alberta était en effet favorable au pipeline auquel son voisin de Colombie-Britannique (dirigé par le NPD aussi, mais alors soutenu par les verts) s'opposait. Mais globalement ils restent bien à gauche, avec une implantation chez des employés de l'industrie - tout en restant un parti d'abord urbain.

[Eco92]

Réélu confortablement au Nouveau Brunswick en septembre 2020 (27 sièges sur 49, 39,4 %), les progressistes-conservateurs de Blaine Higgs avaient ensuite reçu le soutien de l'Alliance des gens ( 2 sièges, 8,95 %). Il y a eu un départ vers les indépendants de l'ex-ministre de l'éducation mais il a du gagner un autre siège car il a toujours une majorité de quatre siège, mais se retrouve récemment bousculé.

En effet, il a fortement appuyé le projet "Politique 713" qui interdit aux élèves de moins de 16 ans qui s’identifient comme trans ou non binaires de changer officiellement de prénom ou de pronoms dans leur école sans le consentement de leurs parents. Ce alors que c'était autorisé jusqu'alors, sans heurts. Il a également dit ne "pas savoir" si les enfants naissent gay ou l'apprennent et si les drag-queens rendent les enfants gays.

C'est un classique des gouvernements conservateurs, ici cependant il s'agit d'un "progressiste-conservateur" officiellement (drôle de terme mais courant au Canada) et cela ne passe pas bien dans la majorité puisque 8 députés, dont 6 ministres, ont publiquement contesté ce choix. Là où aux USA ce genre de propos fédère la droite, ici elle la divise (une différence qui amusera sans doute Corondar). Et cela représente le tiers du groupe.

Ces députés ont marqué leur protestation en ne venant pas à une session, mettant en minorité leurs gouvernements. Ils sont revenus jeudi après-midi pour faire échouer un projet de loi parrainé par le Parti vert qui aurait interdit l’exploitation du gaz de schiste au Nouveau-Brunswick.

Les élections sont prévues en 2024, mais M. Higgs a admis que le désaccord au sein de son parti «pourrait potentiellement forcer des élections». Ce d'autant qu'en février, alors qu'il laissait le flou sur son avenir à la tête du parti, il indiquait avant vouloir porter 3 priorités dont "réparer l'éducation".

Ce d'autant que mardi, deux deux huit députés ont joint leurs voix à l'opposition sur un amendement afin de prolonger l'étude d'un projet de loi qui réforme la gouvernance scolaire, cela n'a pas eu d'impact in fine mais Higgs a jugé cela "préoccupant". Ross Wetmore et Andrea Anderson-Mason sont tous deux d'anciens ministres de Higgs, mais ne siègent pas au gouvernement actuellement.

https://lactualite.com/actualites/le-n- ... n-binaires
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/19 ... n-decision
https://www.acadienouvelle.com/actualit ... s-de-higgs
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/19 ... nservateur

[Corondar]

En effet, il a fortement appuyé le projet "Politique 713" qui interdit aux élèves de moins de 16 ans qui s’identifient comme trans ou non binaires de changer officiellement de prénom ou de pronoms dans leur école sans le consentement de leurs parents. Ce alors que c'était autorisé jusqu'alors, sans heurts. Il a également dit ne "pas savoir" si les enfants naissent gay ou l'apprennent et si les drag-queens rendent les enfants gays.

C'est un classique des gouvernements conservateurs, ici cependant il s'agit d'un "progressiste-conservateur" officiellement (drôle de terme mais courant au Canada) et cela ne passe pas bien dans la majorité puisque 8 députés, dont 6 ministres, ont publiquement contesté ce choix. Là où aux USA ce genre de propos fédère la droite, ici elle la divise (une différence qui amusera sans doute Corondar). Et cela représente le tiers du groupe.

J'ai tout de même l'impression que ce mouvement anti transexuel et anti travestisme (rien que le fait qu'on puisse lier ces 2 statuts comme si ils étaient équivalents alors qu'ils n'ont rien à voir ne cessera jamais de m'étonner) agite beaucoup les droites américaines (au Brésil aussi en tout cas, la droite bolsonariste n'est pas tendre avec les transexuels et les travestis) mais assez peu les droites européennes ?
Ce qui est surtout très inquiétant c'est comment les droites conservatrices qui agitent cette haine et cette peur du transexuel ou du travesti nous ramènent quelques décennies en arrière sur l'idée que l'homosexualité serait "créée" (je ne sais pas trop quel terme employer ?) dans l'enfance par des expériences de vie. Comme si le fait de croiser un transexuel ou un travesti pouvait rendre gay. Je trouve ça effarant qu'on en revienne à cette idéologie totalement dépassée.

[Eco92]

Ha oui quand je disais amusant ce n'était pas sur ce discours, mais le fait qu'ici la droite conservatrice explose car jugé trop à droite par certains de ses membres voulant défendre les droits LGBTQI+.

Et la droite française semble vouloir importer cela.

En tous cas on verra ce qu'il en est ici, il est certain que la déclaration du premier ministre disant "ne pas savoir" m'a glacée.

[Eco92]

Autre chose, qui a une importance tout de même, le juge Russell Brown, membre de la Cour suprême du Canada, a démissionné suite à des accusations d'inconduites dans un bar aux États-Unis.

Le premier ministre Justin Trudeau va donc pouvoir nommer un nouveau membre, remplaçant ce juge, le dernier à avoir été nommé par Stephen Harper.

C'est donc l'occasion de reparler de la Cour suprême qui, je le rappelle car on l'avait évoqué ici et cela avait fait jaser, est présidée par le Juge en chef, le nommé Richard Wagner ! Nous avions parlé de lui en janvier 2021 quand, suite à la démission de Julie Payette, il s'était retrouvé Gouverneur général du Canada par intérim (soit le poste de chef d’État en tant que représentant du roi) jusqu'en juillet. Globalement j'avais, comme beaucoup de gens, découvert son existence à ce moment là. Je ne m'étais pas penché en détail sur la Cour, c'est assez intéressant petit brief !

La Cour suprême a techniquement un fort pouvoir mais c'est beaucoup moins structurant qu'aux états unis. La nomination y est cependant encore plus partisane puisqu'elle est du seul ressort du premier ministre (enfin, c'est le gouverneur général qui nomme, mais dans les faits il suit la demande du premier ministre si elle rentre dans les critères minimaux). Depuis 2004 une commission parlementaire composé de plusieurs partis peut analyser les candidatures, mais elle n'a pas de veto ni ne peut imposer ses candidats.

Voici quelques règles élémentaires de la Cour :
- Elle est composées de neuf membres, le Juge en chef et les huit juges puînés ;
- Comme aux USA (et pas comme en France), il s'agit nécessairement de magistrat d'une Cour supérieure, ou de membres du barreau ayant exercé pendant au moins dix ans (certes ceci pourrait correspondre à pas mal de politiques français) ;
- Trois des neufs membres viennent forcément du Québec (la province ayant une juridiction mixte utilisant le droit civil quand le reste du pays dépend uniquement de la Common law, c'est assez curieux, je constate que c'est aussi le cas dans quelques états étatsuniens comme la Louisiane) ;
- Les six autres postes sont ainsi réparti, mais par convention et non par obligation légale : trois pour l'Ontario, deux pour les provinces occidentales (Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Colombie-Britannique) et un pour les provinces atlantiques (Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador). Le Nunavut et les Territoire du Nord Ouest ne semblent donc pas couverts, il faut dire que ce sont des endroits très peu peuplés, rien n’empêche légalement qu'un juge en provienne ;
- Le bilinguisme des juges n'est pas une obligation, mais Trudeau en a fait une règle ;
- Les juges n'ont pas de limite de mandat en durée, mais sont à la retraite d'office à 75 ans ;
- Le démissionnaire avait été nommé par Harper et pouvait théoriquement siéger jusqu'en 2040 (ce qui en faisait de loin de plus durable juge possible), il reste donc désormais à la court seulement trois juges nommés par Harper, dont Wagner, nommé juge en chef par Trudeau.

Les premières nominations de Trudeau n'ont pas été particulièrement marquée par une volonté de nommer des jeunes pouvant rester 30 ans en poste, signe sans doute que c'est moins partisan qu'aux USA... Mais les deux derniers nommés peuvent rester théoriquement 21 et 17 quand les trois précédent devront partir à la retraite 12-15 ans après leurs nominations. Si Brown était allé au bout de son mandat il serait resté 25 ans, de son côté Rosalie Abella, nommée par le libéral Paul Martin, a tout de même siégé 17 ans.

Trudeau, a déjà nommé 5 juges, dont Mahmud Jamal, premier juge non blanc de l'histoire, et Michelle O'Bonsawin, première juge issue d'une première nation (tous genres confondus), dans sa volonté habituelle de représentation de la diversité. Avec une sixième nomination inattendue, Trudeau va avoir nommé les deux tiers de la Cours en huit ans (trois mandats, dont un écourté).

Depuis la nomination d'O'Bonsawin, franco-ontarienne, la Cour est entièrement bilingue.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/19 ... us-plainte

[Eco92]

Même moi j'ai raté les élections !

En résumé : large victoire des conservateurs sortants, chute des autres mais les libéraux, qui perdent un siège et n'en ont plus trois (six en 2019, quatre à la dissolution), ont un air de victoire car ils redeviennent opposition officielle, quand les verts chutent de 6 sièges avec seulement deux députés. Maigre consolation pour le chef, que l'on voyait premier ministre il y a cinq ans : il a été réélu dans sa circonscription, dans une chaude lutte contre la cheffe libérale.

Les verts sont restés deuxième en voix, malgré une chute de 9 points, et leur score est conforme aux sondages mais les conservateurs sont encore plus haut qu'attendus, Les libéraux perdent encore plus en voix (12,2 points) mais sont plus efficaces. Le NPD augmente légèrement (+1,5, loin des +6 des sondages) mais est très loin de retrouver un siège. King, déjà bien assis sur sa majorité, est donc encore plus renforcé.

Dans les faits politiques, un élu acadien a gagné pour les conservateurs et il pourrait donc y avoir un francophone au gouvernement. L'IPE fait partie de l'Acadie mais la présence francophone y est très concentrée sur quelques villes, et très minoritaire dans l'île (3,3% de francophones en langue principale en 2016).

Le leader des verts, qui a créé le parti ici et en est devenu le premier député en 2015 avant de les mener à l'opposition officielle en 2019, Peter Bevan-Baker, démissionne de son rôle de chef. Il reste député mais veut laisser le temps au parti d'élire un chef et qu'il s'installe avant les élections dans 3,5 ans. A ce jour, aucun parti vert canadien n'est allé aussi haut institutionnellement qu'ici.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/19 ... parti-vert

De son côté Gilles Arsenault, jusqu'ici directeur de la Commission scolaire de langue français et député de la circonscription acadienne d'Évangeline-Miscouche (berceau historique acadien ici), est bien devenu ministre. S'il est ministre responsable des Affaires acadiennes et francophones, son rôle principal est celui de Ministre du Développement économique, de l’Innovation et des Échanges. En effet en 2016 il y avait 90,77 % d'anglophones, 3,45 % de francophones et 1,54% de mandarinophone. A Évangéline-Miscouche (fruit d'une chaude lutte pour rester une circonscription acadienne https://lavoixacadienne.com/actualites/ ... nscription) les francophones sont majoritaires, mais je n'ai pas pu voir si c'était à 51% pou 90% (à mon avis un peu entre les deux et plus proche du 50/60)

Avec 12 ministres, c'est un "gros" cabinet, +2 qu'avant les élections. Il passe aussi de 2 femmes à 4 5, ce qui est une légère augmentation (20 à 25%). Quelques mouvements internes ont eu lieu mais la majorité des ministres restent en place et le Premier ministre est aussi président du Conseil exécutif, ministre responsable des Affaires gouvernementales et ministre responsable des Relations avec les Premières Nations.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/19 ... ce-edouard

Au Nouveau-Brunschwick, que nous évoquions juste au dessus, la crise continue. Dorothy Shephard, ministre du Développement social, qui a voté avec l'opposition sur une motion appelant le Défenseur des enfants et des jeunes de la province à revoir les changements apportés à la politique LGBTQ, a démissionné de son poste.
Blaine Higgs a réitéré l'importance de ces changements vendredi, en arguant qu'il défend les parents et qu'il était prêt à se soumettre à un vote de confiance s'il le fallait.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/19 ... -brunswick

Pour la politique fédérale. Erin O’Toole, député ontarien et ex-chef du Parti conservateur, annonce son départ de la politique après un peu plus de dix ans de mandat et un poste de Ministre des Anciens combattants en 2015. Lors des élections de 2021 il avait terminé devant Trudeau en voix, mais derrière en siège, échouant à faire tomber le gouvernement minoritaire. Il n'avait alors pas été chassé de la chefferie, mais a été éjecté par ses troupes lors de l'occupation d'Ottawa par les camionneurs en colère (une sorte de convoi à l'argument premier type gilet jaune mais beaucoup plus clairement porté par l'extrême droite), puisque jugé pas assez en soutien du mouvement. En quittant son siège, il met en garde face à la politique du clic et des réseaux, avertissant le nouveau chef que sa grande popularité en ligne ne suffira pas pour rejoindre les centres urbains.
Ancien militaire, fils d'un député provincial, il va devenir PDG d’ADIT Amérique du Nord, une firme internationale d’intelligence stratégique, de gestion des risques et de diplomatie d’affaires.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/19 ... nservateur