Ouverture d'un sujet pour ce département dont plusieurs contributeurs sont originaires et/ou habitants.
La Mayenne est un département à dominante rurale, c'est un euphémisme, ou le pouvoir en place, de centre-droit, n'est pas menacé, c'en est un autre.
Jean Arthuis, président et roi du département de 1992 à juin dernier, à démissionné et laissé place à Olivier Richefou, conseiller général et ex-maire de Changé. Jean Arthuis est resté conseiller général mais il serait étonnant qu'il se représente en mars.
Le conseil actuel comporte 32 cantons, il n'en aura plus que 17 en mars, mais passera donc à 34 conseillers départementaux.
La carte des nouveaux cantons, superposée au anciens, est consultable ici
http://www.calameo.com/read/0020054844480dfc96f49La carte en elle-même, passé l'absurde de la réforme, est assez peu contestable dans le Nord - ou elle reprend à peu près les intercos - et sur Laval. La ville, qui était découpée sur 5 cantons, n'en a désormais plus que 3, soit un représentant de plus. Pas mal d'élus ont hurlés au favoritisme et au découpage partial pour la gauche mais il faut bien voir que Laval était sous-représenté compte tenu de sa démographie, bien sur le redécoupage a détruit certains cantons ruraux. Il faut quand même voir que le plus gros canton du département comptait plus de 16000 habs (Laval NE, d'ailleurs possédé par l'UDI) quand plusieurs cantons ruraux en avaient à peine 3500...
Le Sud de la Mayenne est plus contestable, il y a des cantons énormes en superficies,n ne respectant pas les lignes des intercos, et semblant souvent assez absurdes. Pas sur que ça cherche vraiment à favoriser la gauche, de toute manière très faible sur ces territoires et je ne suis pas sur qu'un redécoupage y changerait quoique ce soit.
Aujourd'hui le rapport de force est très net, la majorité départementale (UDI, DVDn UMP et DLR) comprend 26 élus contre 6 de l'opposition (3 DVD, 2 PS, 1 EELV). Si la gauche conserve Mayenne - chose quasi assurée - et les 3 cantons de Laval - chose beaucoup moins assurée - son score pourrait monter, mais il faudrait qu'elle conserve aussi ses cantons ruraux, ce qui n'est pas du tout évident. Bref c'est une certaine inconnue.
Pour ce qui est des forces en présence, en 2011 trois blocs s'étaient clairement définis sur tout le territoire : La droite unie, la gauche unie (avec une alliance alors rare entre PS-EELV-PRG et DVG) et le Front de gauche.
Depuis, si UDI et UMP ont annoncé leur union au lendemain des sénatoriales, rien n'est moins sur à gauche.
En effet, si lors de la fête de le Rose JC Boyer, ex-maire de Laval, s'est présenté en rassembleur de la gauche départementale, rien n'indique qu'après son sévère échec il y arrive vraiment, ce d'autant que les relations entre les différentes franges de l'ex-majorité gouvernementales ont sacrément bougé (que ce soit les verts ou le PRG).
Le PCF n'a pas de raisons particulières de s'allier avec le PS mais tout est possible pour ce qui est du PCF : en 2010 ils avaient fait liste commune avec le PS au 1er tour contre le Front de Gauche, ont été allié au PG aux cantonales de 2011, puis allié au PS contre le PG aux municipales, puis unis au européennes etc.
Tout est possible pour la gauche dans un département où elle est très faible, et pourrait donc faire encore le pari de l'union. Mais de nombreux défis obstacles sont là : leader contesté, partis faibles (la moitié des élus sont hors-partis), aucune femme élue... Le fait que le conseiller DVG de Bonchamp, Michel Ferron, qui a été élu à chaque fois de justesse, sorte une sorte de livre bilan pourrait laisser penser qu'il ne se représentera pas. En ce cas conserver le canton semble très difficile...
Bon, vu le type de scrutin, il parait difficile que la gauche ai moins de 6 élus la prochaine fois mais on ne sait jamais. Elle pourrait monter jusqu'à dix/douze en cas de vents favorables très peu probables pour le moment.
A droite pas de soucis électoraux à prévoir hormis une féminisation nécessaire et difficile, en effet de nombreux élus vont devoir laisser leur place, souvent à contrecoeur. En exemple on peut voir le canton de Changé/St Berthevin ou Yannick Borde sera forcé de laisser place à Olivier Richefou, président du CG... Le cas est assez fréquent.
Les semaines qui viendront devront sans doute éclaircir les stratégies et candidatures.