de Fabien » Ven 17 Juin 2011 21:00
Suspense total pour ces sénatoriales en Indre-et-Loire! Les villes sont largement dominées par la gauche, qui tient Tours, Joué, et 6 des 8 villes de plus 10 000 habitants. Les communes entre 3500 et 9000 habitants sont elles aussi, dans une moindre mesure, dominées par la gauche. Au total, l'ensemble des communes de plus de 3500 habitants désignera la moitié environ des électeurs sénatoriaux. Dans cette catégorie, le rapport de force devrait être aux 2/3 en faveur de la gauche. Les communes rurales, à l'inverse, sont largement dominées par la droite: le conseiller général Nouveau Centre Pierre Louault avait ainsi été élu à la tête de l'association des maires avec près des 2/3 des voix. Depuis 2001, la droite a conquis Veigné (15 électeurs sénatoriaux) et Veretz (idem). La gauche, elle, a repris Fondettes (33 voix) et conquis Ballan-Miré, Langeais, et Bourgueil (15 voix chacune). Cela fait globalement un gain d'une bonne trentaine de voix pour la gauche. En ajoutant les sièges gagnés à Tours, on devrait être très proche d'un rapport de force 50/50 en partant des résultats de 2001...
La personnalité des candidats jouera un grand rôle. Le sortant UMP Dominique Leclerc a joué finement en faisant équipe avec Nadège Arnault, conseiller général très bien implantée de l'ïle-Bouchard. Cette figure de la droite rurale pourrait lui permettre de compenser son étiquette a-priori peu porteuse...
Pierre Louault, lui aussi très bien implanté est sans doute le favori de son camp. On peut ajouter à la liste Jacques Mérel, maire UMP de La Membrolle, petite ville de la deuxième couronne tourangelle, et Yolande de la Cruz, longtemps reponsable d'office HLM.
En face, la communiste Marie-France Beaufils sera candidate à sa succession. Cette élue très populaire pourra-t-elle convaincre au centre-gauche? Le PS alligne deux de ses pointures, le maire de Tours Jean-Germain, et le maire de Montlouis Jean-Jacques Filleul. Deux élus de zone urbaine, certes. Mais deux modérés, plutôt en phase avec le vieux fonds rad-soc de la Touraine. La gauche aurait-elle dû prendre le risque de présenter des élus de zone rurale, mais à l'implantation plus récente? C'est à voir. En tout cas, on n'est pas à l'abri de grosses surprises. Même des départements très urbains comme les Bouches-du-Rhône ont pu déjouer les prévisions. Alors en Indre-et-Loire, où seuls la moitié des délégués représentent des communes où les conseillers municipaux sont élus sur des listes bloquées...