Les 20 et 27 mars, quelque 23200 Vitrollais seront appelés à élire leur représentant au Conseil général. À dix semaines du premier tour du scrutin, déjà cinq candidats se sont dévoilés et deux ont officiellement marqué leur entrée en campagne. La première à s'être lancée dans la course a été Christiane Aleman, qui porte les couleurs de l'UMP. Elle vient de choisir son suppléant, en la personne de Philippe Bizouard, professeur d'histoire à Gignac, et son directeur de campagne, Bernard Busnel, son colistier à la mairie. Le deuxième est Henri Agarrat, le candidat du Front de Gauche (lire aussi ci-dessous).
De nouvelles têtes et la fin des parachutages
Ce scrutin, qui s'inscrit dans le renouvellement de la moitié de l'assemblée départementale, intervient à un peu plus d'un an d'une élection partielle, provoquée par la disparition de GuyObino, élu pour la première fois conseiller général en mars 2004. Neuf candidats s'étaient présentés aux suffrages des électeurs. En l'espace d'un an, il y a beaucoup de nouvelles têtes: du côté de l'UMP Christiane Aleman succède à Christian Borelli et se présente pour la première fois sur son nom. Changement aussi du côté du Front national. Le parti d'extrêmedroite sera représenté par un jeune vitrollais de 25ans, Adrien Rondini. L'an passé, le FN avait aligné un Marseillais, Laurent Comas, qui depuis a pris du galon en devenant secrétaire départemental de son parti. Europe Ecologie joue également la carte du changement: c'est Philippe Gardiol qui défendra les couleurs de la formation écolo en lieu et place de Jean-Pierre Hopp, candidat lors de la précédente élection, domicilié à Aix. Ce scrutin marque donc la fin des parachutages qui sont souvent sanctionnés par les électeurs. Les prétendants au siège de conseiller général sont cette fois-ci tous des Vitrollais.
Quatre élus municipaux dont trois de la majorité
Parmi les cinq candidats déjà déclarés, quatre siègent au conseil municipal: Christiane Aleman, au sein du groupe d'opposition Rassemblement des droites vitrollaises (RDV); le maire Loïc Gachon, PhilippeGardiol et Henri Agarrat, au sein de la majorité. Trois issus du même camp, cela fait beaucoup... Il y aurait d'ailleurs pu en avoir un quatrième puisque Henri-Michel Porte avait envisagé de se lancer derrière la barrière du MoDem avant de se rétracter pour ne pas faire de l'ombre au maire.
Cette diversité est-elle synonyme de division ? La question est surtout de savoir si la candidature de Philippe Gardiol revêtira un caractère de "dissidence". "D'indépendance en tout cas", soutient l'élu qui se lancera officiellement dans la campagne la semaine prochaine; mais il promet d'ores et déjà d'être très critique et offensif sur la politique menée par le Conseil général en matière d'environnement. En clair, ce n'est pas l'adjoint au maire qui se présente en tant qu'allié du patron de la majorité... Le positionnement d'Henri Agarrat apparaît beaucoup moins "frondeur". Et sauf, coup de théâtre, il devrait appeler au rassemblement au second tour derrière Loïc Gachon pour faire gagner la gauche, comme il l'avait fait lors du précédent scrutin.
Y aura-t-il d'autres candidatures ?
Très certainement. Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot, bien que très affaibli au niveau national, est relativement bien implanté localement. Christophe Barnier apparaît comme le plus légitime pour porter les couleurs de ce parti. Il ne devrait pas être le seul à défendre les idées de la "gauche de la gauche" car, et c'est une particularité vitrollaise, les trotskistes non affiliés à Lutte ouvrière, ceux du Parti ouvrier indépendant (POI), sont des candidats très réguliers aux scrutins locaux.
Lors de l'élection partielle de décembre 2009, le camp écologiste était représenté par deux personnes: Jean-Pierre Hopp pour ce qui s'appelait encore Europe Ecologie-Les Verts et Rolande Guedj pour Génération Ecologie. La candidature de cette dernière qui, rappelons-le, a démissionné du conseil municipal il y a plus d'un an, semble plus qu'improbable.
En revanche, il n'est pas exclu que d'autres se déclarent à droite. Christian Borelli qui a longtemps fait régner le suspens, ne partira pas. Alain Césari en revanche, se "tâte" toujours. L'ex FN, exMNR... et ex MPF avait brigué le soutien du FN pensant que le parti lepéniste ne présenterait pas de candidat. S'il se lance dans la course, ce sera sans étiquette
vudeloin a écrit: Je profite de la discussion pour indiquer que je ne suis pas sûr que Pezet soit sûr à 100 % de sa réélection sur Saint Just.
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