Budget du CanadaLe premier ministre tout juste élu a survécu à son premier vote de confiance. C'était étrange car il a fort peu négocié avec les opposition, expliquant préparer plutôt un budget acceptable par tous, mais en étant minoritaire - certes de peu.
Rappelons que la majorité est à 172 sièges (si tout le monde vote) et que les libéraux en ont 170 (depuis notamment un ralliement conservateur). Il manque donc deux sièges.
Les oppositions ont quasi intégralement rejeté le budget, tout en restant mystérieuses sur leur vote, qui change tout (contre ou abstention ?), dans un relatif jeu de dupe car personne ne veut vraiment retourner en élections. Avant le vote seuls un parti (avec les libéraux) avait donné une ligne claire : les 22 députés du Bloc québécois voteraient contre.
In fine, la seule députée du parti vert a annoncé son vote pour peu avant, contestant de nombreux points mais estimant avoir gagné des arbitrages, à l'échelle de son poids.
In fine 170 députés ont voté pour et 168 contre, quatre se sont abstenus (le dernier siège est celui du président, libéral, qui ne vote qu'en cas d'égalité, il y a donc eu 169 votes libéraux).
Les absentions viennent de Shannon Stubbs et Matt Jeneroux, du Parti conservateur du Canada, ainsi que Gord Johns et Lori Idlout, du Nouveau Parti démocratique (NPD). Dans un cas c'est un quart du caucus, dans l'autre nettement moins (il y a 143 conservateurs).
Matt Jeneroux a déjà annoncé sa démission prochaine, ne se retrouvant pas dans le leadership du chef conservateur, il avait indiqué ne pas rejoindre les libéraux mais son geste va dans le sens de l'alliance implicite. Shannon Stubbs, elle, a fait s'avoir qu'elle s'opposait au budget mais était en convalescence d'une opération et ne pouvait physiquement voter.
Les néodémocrates sont plutôt dans l'idée d'une reconstruction avant d'affronter des élections, d'autant qu'à ce jour 52% des canadiens restent satisfaits du gouvernement et qu'une plus large majorité ne souhaite pas de nouvelles élections. Lori Idlout, seule députée du Nunavut, mets en avant régulièrement de graves crises pour les inuits et a sans doute considéré qu'il était prioritaires d'avancer sur les dossier plutôt que de repartir en élections.
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