La vie politique au Canada

[Eco92]

En mai, le premier ministre du Yukon Ranj Pillai a annoncé son intention de quitter son poste de premier ministre. Il avait indiqué rester en poste jusqu'à l'élection d'un nouveau chef libéral, et son souhait de rester député et ministre responsable du Conseil exécutif, ministre responsable de la Société d’habitation du Yukon et ministre du Développement économique.

Un vote a eu lieu et Mike Pemberton, ancien président de la Chambre de commerce de Whitehorse et de la Société de développement du Yukon, l'a emporté de justesse (50,6%) face à Doris Bill , ancienne cheffe de la Première Nation Kwanlin Dün. Il s'agissait de la première élection depuis vingt ans dans le parti, les autres fois il n'y avait eu qu'un candidat.

Il devrait bientôt être nommé premoer ministre.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... leadership

[Eco92]

Partielle fédérale de Battle River-Crowfoot
Damien Kurek, député conservateur de la circonscription, une des plus sure pour le parti au pays (il y a obtenu 82,84 % en avril) a démissionné pour permettre à Pierre Poilievre, chef conservateur battu dans sa circonscription ontarienne, de pouvoir occupper son siège de leader de l'opposition. Kurek a bien indiqué qu'il serait candidat à la prochaine élection et que c'était temporaire. L'élection a lieu dans 15 jours, le 18 août.

Il n'y a pas vraiment de suspens sur la victoire, même constesté localement, Poilièvre sera élu. Radio-Canada s'étonne que la tradition courtoise voulant que dans une élection partielle le parti au pouvoir ne présente pas de candidat face au chef de l'opposition ne soit pas respectée, mais la logique est plutôt de permettre l'entrée en Chambre d'un nouveau chef, non député, et non de repécher un ancien chef défait. D'ordinaire les verts ont tendance à ne pas présenter de candidats face aux chefs mais le font cette fois, leur cheffe indique, lucide, que ça ne changera de toute façon pas grand chose (les verts sont en dessous des 1% en moyenne dans cette circo, qui ne se joue pas à 100 voix).

Poilièvreaffronte... 214 candidats. Le comité pour le bulletin de vote le plus long, qui manifeste son désaccord avec un mode de scrutin jugé peu démocratique, utilise régulièrement ce mode d'action. La dernière fois, déjà dans la circonscription de Poilièvre, les 91 candidats avaient créé un long délai de dépouillement sur un bulletin peu lisible. Le candidat conservateur a promis une loi pour limiter le nombre de candidats, pas ainsi dit car ce serait anticonstitutionnel, mais par exemple en empêchant de donner sa signature à deux candidats (il faut des signatures d'électeurs pour se présenter) ou en imposant un agent électoral par candidat, ici 201 candidats partagent un seul agent officiel auprès d’Élections Canada : Tomas Szuchewycz (membre du comité pour le bulletin de vote le plus long). En attendant Elections Canada a décidé de fournir un bulletin libre, les gens devront écrire les noms (quid des analphabètes ? Mal à l'aise avec l'écrit ? Non voyants ? Prévu j'imagine), une tolérance sur l'orthographe sera de mise (j'imagine qu'il n'y a pas d'homonymes) mais il faut indiquer les noms et pas les partis.

Cela laisse 12 candidatures plus traditionnelles. Le Parti libéral du Canada, le Nouveau Parti démocratique et le Parti vert du Canada, soit les autres partis représentés à la Chambre des communes à l'exception du Bloc Québécois, ce qui est assez logique puisqu'il ne se présente qu'au Québec. S'y ajoutent le Parti populaire du Canada (qui arrive devant les verts aux 3 dernières élections mais loins des 9% de 2021, sur la mode antivax), le Parti marijuana, le Parti libertarien du Canada, le Parti de l'héritage chrétien du Canada, le Parti uni du Canada et le Parti centriste du Canada. Pas de parti indépendantistes albertain a priori, mais il faudrait voir dans les trois indépendants.

Je n'ai pas étudiés leurs profils si ce n'est celui de Bonnie Critchley, une vétérinaire militaire qui a servi en Afghanistan et fait une très active campagne de terrain sur l'argument que le parachutage du chef conservateur est innaceptable. Je ne serai pas étonné qu'elle devance les verts, le people parti, le NPD, voire arrive deuxième mais c'est purement une impression à ce niveau.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... r-crowfoot
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... ttle-river
https://thetyee.ca/Analysis/2025/07/28/ ... re-Career/

[Eco92]

Partielles à l'Île du Prince Edouard
Deux partielles ont lieu sur l'île, dans des circonscriptions qui étaient conservatrices : celle Charlottetown–Hillsborough Park (l'ex députée a démissionnée pour tenter sa chance aux fédérales, sans succès) et celle de Brackley–Hunter River (l'ex député est le premier ministre démissionnaire Dennis King, devenu ambassadeur en Irlande).
Les libéraux peuvent espérer un siège, notamment Charlottetown–Hillsborough Park (formé d'ex circos libérales) sur fond de victoire fédérale libérale dans l'île. Pour l'autre circo c'est plus complexe car à son redécoupage elle a mixé 4 circos de couleurs différentes.
Les conservateurs ne sont pas menacés, ils ont 19 sièges contre trois aux libéraux et deux aux verts, mais tout gain des oppositions est bon à prendre, aussi au sein de leurs propres équilibres.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... ticipation

Sénat du Canada
Avec le changement de premier ministre, il est possible que ce qu'avait tenté d'impulser Trudeau fils soit stoppée. Justin Trudeau avait en effet tenté de rendre le Sénat plus indépendant, d'une part en supprimant du jour au lendemain le caucus libéral - à la surprise des concernés -, puis en encadrant le processus de nomination par des comités indépendants, mais tout ça est à la main des premiers ministres.
Carney semble moins convaincu de l'indépendance du Sénat puisque le groupe conservateur n'a jamais cessé d'exister, il envisage donc la recréation d'un caucus libéral, pour le mode de nomination je ne sais pas.
A ce jour il existe un grand groupe des sénateurs indépendants (45 membres) qui regroupe tous les ex-sénateurs libéraux et ceux nommés par Trudeau qui ne sont pas dans les autres groupes, mais deux autres groupes "non partisans" se sont créés : le Groupe des sénateurs canadiens (20 membres) composé majoritairement de nommés par les libéraux mais dirigé par un ex conservateur, l'opposition centrale est un vote pour un moratoire sur l'exploitation pétrolière, et le Groupe progressiste du Sénat (18 membres), qui se veut un groupe de centre gauche, n'interdisant pas d'affiliations partisanes externes et héritiers des libéraux les plus progressistes. Tous les membres ont été nommé par Trudeau, ils ne seront pas forcément sur la ligne Carney, d'ailleurs Michèle Audette indique que si un groupe libéral se créée elle compte rester indépendante.
Les conservateurs ne sont plus que 14, en 10 ans Trudeau a pu nommer énormément de sénateurs, parfois pour une longue durée (le poste n'a pas de durée limite mais un âge limite de 75 ans, et il faut être majeur, donc jusqu'à 57 ans de mandat). Carney va nommer les prochains, ce qui n'arrangera pas les conservateurs, il peut d'ailleurs commencer puisque deux postes sont vacants (un au Manitoba, un au Québec).

Enfin, il y a six non-affiliés, pour des raisons différentes. Quatre le sont pour des obligations officielles : la présidente du Sénat Raymonde Gagné, l'agente de liaison du gouvernement au Sénat (ex-WHIP, poste qui ne peut plus exister puisqu'il n'y a plus de caucus libéral) Patti LaBoucane-Benson, le représentant du gouvernement au Sénat Pierre Moreau (anciennement le leader du gouvernement) et la coordinatrice législative du gouvernement au Sénat (anciennement le leader adjoint) Iris G. Petten.

Patrick Brazeau (ex-conservateur) et Marilou McPhedran (ex-indépendante) ont été exclu de leurs caucus suite à des problèmes judiciaires pour le premier*, pour avoir porté de fausses accusations sur un sénateur pour la deuxième. Indépendante, elle est devenue non-affiliée, le vocabulaire évolue aussi puisque les indépendants sont un groupe !

https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premi ... e-au-senat

* Ce dernier était célèbre pour son match de boxe contre Trudeau, qui a gagné à la surprise générale, un événement marquant dans sa légende, et sur sa capacité à renverser les récits déjà écrits. En 2013 Brazeau a quitté le caucus (et le Sénat) alors qu'il était accusé de violence conjugale, il a été blanchi et a été brièvement chroniqueur dans un journal satirique, puis gérant d'une boite de strip-tease. En 2015 il a plaidé coupable pour des voies de fait simple et possession de cocaïne, puis est revenu au Sénat en 2016 (il n'était qu'en retrait et n'avait pas démissionné). C'est le sénateur nommé le plus jeune de l'histoire, à 34 ans, il a encore 25 ans devant lui.

[Eco92]

Partielles à l'Île du Prince Edouard
Deux partielles ont lieu sur l'île, dans des circonscriptions qui étaient conservatrices : celle Charlottetown–Hillsborough Park (l'ex députée a démissionnée pour tenter sa chance aux fédérales, sans succès) et celle de Brackley–Hunter River (l'ex député est le premier ministre démissionnaire Dennis King, devenu ambassadeur en Irlande).
Les libéraux peuvent espérer un siège, notamment Charlottetown–Hillsborough Park (formé d'ex circos libérales) sur fond de victoire fédérale libérale dans l'île. Pour l'autre circo c'est plus complexe car à son redécoupage elle a mixé 4 circos de couleurs différentes.
Les conservateurs ne sont pas menacés, ils ont 19 sièges contre trois aux libéraux et deux aux verts, mais tout gain des oppositions est bon à prendre, aussi au sein de leurs propres équilibres.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... ticipation

Les conservateur ont facilement conservé Brackley–Hunter River, les verts terminant deuxième avec 24 % et le libéraux troisième à 23%, une quasi égalité de l'opposition.
Dans Charlottetown–Hillsborough Park, dont j'expliquais qu'elle pouvait être emporté par les libéraux, c'est ce qu'il s'est passé : l’éducatrice de la petite enfance à la retraite Carolyn Simpson l’a emporté avec 48 %, 10 point d'avance sur les conservateurs. Les verts obtiennent 11% et le NPD 3%, comme dans l'autre circo.
Les conservateurs tombent donc à 18 sièges, ils sont encore loin de la minorité mais ont mine de rien perdu deux sièges sur trois partielles. On pourra aussi dire qu'ils avaient balayé la carte et étaient particulièrement hauts. En tous cas cela clôt d'éventuels débats sur l'opposition officielle, avec un siège de plus que les verts, les libéraux l'incarnent sans conteste.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... n-brackley

[Eco92]

Partielle fédérale de Battle River-Crowfoot
Damien Kurek, député conservateur de la circonscription, une des plus sure pour le parti au pays (il y a obtenu 82,84 % en avril) a démissionné pour permettre à Pierre Poilievre, chef conservateur battu dans sa circonscription ontarienne, de pouvoir occupper son siège de leader de l'opposition. Kurek a bien indiqué qu'il serait candidat à la prochaine élection et que c'était temporaire. L'élection a lieu dans 15 jours, le 18 août.

Il n'y a pas vraiment de suspens sur la victoire, même constesté localement, Poilièvre sera élu. [...]
Je n'ai pas étudiés leurs profils si ce n'est celui de Bonnie Critchley, une vétérinaire militaire qui a servi en Afghanistan et fait une très active campagne de terrain sur l'argument que le parachutage du chef conservateur est innaceptable. Je ne serai pas étonné qu'elle devance les verts, le people parti, le NPD, voire arrive deuxième mais c'est purement une impression à ce niveau

Il n'y a pas eu de surprise, après avoir perdu dans sa circonscription, pourtant vue comme un château fort conservateur, Poilièvre a été largement élu dans ce qui est bien la plus conservatrice des circos au pays. Projeté autour de 79,7 % il n'a pas tellement baissé le score du député sortant, ce malgré les 10 % de l'indépendante Bonnie Critchley, qui a visiblement coalisé un potentiel "vote utile". Le libéral otient 4,6 % des le NPD 2,2 %, ce qui laisse 3,5% pour les 210 autres candidats
"A vaincre sans péril...", bon après Poilièvre n'a pas fait semblant, le voici donc bientôt de retour à la CHambre prêt à endosser le rôle de leader de l'opposition officielle.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... r-crowfoot

[Eco92]

Election à Terre-Neuve-et-Labrador
Les électeurs de la province ont tourné la page sur 10 ans de gouvernance libérale, mardi. Après trois premiers ministres libéraux – Dwight Ball (2015-2020), Andrew Furey (2020-2025) et John Hogan –, les progressistes conservateurs forment un gouvernement majoritaire. Une majorité légère (21 sièges sur 40), avec cependant une bonne avance sur les autres partis puisque les libéraux ont 15 sièges, le NPD deux (un gain), et deux indépendants sont élus - à voir où ils pencheront. Les deux sont des sortants avec un profil plutôt libéral : Paul Lane est un ex progressiste conservateur (2011-2014) devenu libéral en 2014, mais jusqu'en 2016, repuis il est réélu comme indépendant. Eddie Joyce, élu depuis 1989, a été leader de l'opposition officielle libérale mais est indépendant depuis 2018.

Tony Wakeham est maintenant le premier ministre désigné de Terre-Neuve-et-Labrador.

C'est aussi un "coup" pour le premier ministre Québécois, déjà impopulaire, qui avait négocié une grande entente sur l'hydroélectricité avec TNL, sujet traumatique dans cette province qui a vendu à perte des décennies de l'électricité au Québec, ce alors que la province était endettée. Ce nouvel accord, présenté comme une victoire par les libéraux, était fortement contesté par les conservateurs qui voulaient + encore faire payer Québec. Le PM désigné a promis un examen indépendant de cet accord avec le gouvernement de Québec, et de décider ensuite de l'avenir du projet, en le soumettant à référendum.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... n-tnl-2025

[benjam]

Les Conservateurs viennent de perdre deux députés :

- Chris d'Entremont, député acadien de Nouvelle-Écosse, quitte le parti pour rejoindre les Libéraux.
"Ces deux derniers mois, je ne me sentais pas en phase avec les idéaux dont parlait le chef de l'opposition."
https://ici.radio-canada.ca/rci/fr/nouvelle/2205629/depute-chris-dentremont-critique-style-leadership-pierre-poilievre

- Matt Jeneroux, député l'Alberta depuis 2015 et qui était soupçonné de vouloir lui aussi rejoindre la majorité, annonce sa démission.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2206027/matt-jeneroux-demission-parti-conservateur

On aura donc une première partielle dans cette législature.
Jeneroux avait été réélu dans Edmonton Riverbend avec une avance fortement réduite : un peu plus de 3.000 voix, soit 50% contre 45% à son adversaire Libéral.

Bilan : deux sièges en moins pour les Conservateurs et un en plus pour les Libéraux.
Dans une Chambre des Communes où il ne manquait que 3 sièges au premier ministre pour avoir la majorité, chaque siège compte.
D'autant plus que les députés vont bientôt voter sur le budget et que si tous les députés d'opposition votent contre, il ne passera pas.
On en est donc à 170 sièges pour le gouvernement et 172 pour les oppositions.

[Eco92]

En effet, avec à 3 sièges de majorité ça va vite. Dans les deux sens d'ailleurs, mais là c'est plutôt bien pour Carney.

D'autant qu'avec la démission c'est désormais deux sièges de majorité, à suivre...

[Eco92]

Elections au Yukon
Dans le seul des trois territoires à avoir une assemblée partisane (les partis n'existent pas au TNO et Nunavut) la carte électorale a radicalement changée, même si le parti victorieux a régulièrement ocuppé le pouvoir (et plusieurs ex-ministres sont d'ailleurs réélus).

Après la démission du premier ministre libéral Ranj Pillai en juin dernier, Mike Pemberton est devenu premier ministre. Non-élu, il était à la tête d'un gouvernement minoritaire tenu par une alliance avec le NPD (gauche), aucun membre de son cabinet ne se représentait.

Les équilibres étaient les suivants à l'assemblée : sur 19 députés, 8 étaient libéraux, 8 membres du Parti du Yukon (progressistes-conservateurs) et 3 au NPD. Le Yukon est peu peuplée, une des circonscriptions (Vuntut Gwitchin) a moins de 200 électeurs.

Le Parti du Yukon mené par Currie Dixon a emporté 52% (51,99 en fait) des suffrages et 14 des 21 sièges (deux se sont ajoutés avec un redécoupage) de l'assemblée. Une large majorité face à laquelle le NPD a obtenu 6 sièges, 5 étant situés dans la capitale de Whitehorse. Le chef libéral s'y présentait mais a été largement battu, arrivant troisième.

A ce jour, il reste donc un siège inconnu, celui de Vuntut Gwitchin justement, très serré, qui pourrait apporter le siège unique conservé par les libéraux, sans quoi il perdrait le statut de parti reconnu. A ce jour Debra-Leigh Reti a cependant une bonne avance, relativement à la population, avec 7 voix de plus que la sortante NPD. Avec 52 voix contre 45, elle devance aussi une indépendante obtenu 34 voix. Je précise que les autres circonscriptions ont généralement plus de 500 électeurs, mais celle ci couvre un grand territoire rural et nordique, et les scores y sont si régulièrement serré qu'un tirage au sort y avait été nécessaire pour départager les candidats en 1996 et en 2021.

Notons enfin deux faits historiques : 12e premier ministre du Yukon, Currie Dixon est le premier à être né dans la province, et le NPD a dans ses rangs le premier francophone élu à l’Assemblée législative, Justin Ziegler (Riverdale Sud), qui a été vice-président du conseil d’administration de l'Association franco-yukonnaise pendant plusieurs années. C'est un peu anecdotique et, en même temps, quand on regarde purement les statistiques, le Yukon est en pourcentage la 3e province ou territoire la plus francophone du Canada. Bon c'est évidemment une part d'illusion liée à la population mais en 2011 avec 1455 locuteurs et 4,3 % de la population, ils devançaient les 493 300 franco-ontariens (3,9 %), ce n'est donc pas si délirant. Né en France, ancien danseur, il travaillait désormais dans l'aviation.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/22 ... -resultats

[Eco92]

Un intéressant dossier de la revue IdeAs sur "Le Canada 51e état ?" se trouve ici : https://journals.openedition.org/ideas/21191 (section "éclairages"). Des articles plutôt clairs et assez court dans la norme universitaire.

Je trouve notammant particulièrement intéressant celui-ci, de Dave Guénette et Jeremy Zhu : https://journals.openedition.org/ideas/22793

Ise penche sur les nécessités canadiennes comme US pour que le Canada devienne un 51e état, en bref, c'est pas simple. Où l'on voit que Hawaï a été lentement intégré de peur d'ajouter un état républicain à la chambre, et que ça n'a eu lieu que lorsque l'Alaska, alors fief démocrate, a aussi rejoint le pays (bon après il y a longtemps le parti défendant l'égalité des citoyens quelle que soit leur race supposée, c'était le parti républicain).

Les auteurs rappellent ainsi que "Pour faire un parallèle avec le Canada, certains commentateurs ont déjà spéculé que celui-ci, s’il devait être admis comme un seul État, aurait une tendance nettement plus démocrate que républicaine (Kane P., 2025). Ainsi, alors que l’annexion du Canada comme un seul nouvel État est juridiquement possible, il s’agit d’un processus qui risquerait de susciter une résistance politique certaine, notamment en provenance du Parti républicain."

Pourtant c'est le projet de Trump, mais il n'est pas soutenu par la majorité des étatsuniens, et mêmes républicains ! Comme le disent les auteurs le plus probable serait dans ce cas non pas un mais 10 à 13 nouveaux états* (rappellons que le Canada actuel est plus étendu que l'ensemble des Etats US), ce qui est un sacré foin.

* Je dirais pour ma part qu'on pourrait descendre à 6 ou 7 états, en fusionnant les 4 provinces de l'Atlantique - déjà souvent pensées ensemble bien que très différentes - et ne faisant qu'un état des trois territoires. Attention, je ne promeut pas du tout cette idée, mais dans la réflexion globale il peut y avoir plusieurs états canadiens dans moins de provinces qu'actuellement (la réflexion peut avoir lieu pour les Prairies aussi, Manitoba/Saskatchewan, mais l'histoire politique serait sacrémet traumatisée).