lindet a écrit:Pour un événement, ce serait un événement ! Avec beaucoup de résistances à surmonter... au SPD, chez les Verts et même à Die Linke certainement ! Mais qui sait si ce n'est pas l'avenir ?
Cela dit, si Die Linke finit à 4,99 ce qui pourrait arriver, ce serait zéro député (cela avait failli arriver en 2002 mais deux mandats directs à Berlin avaient sauvé la mise au PDS, un des ancêtres de Die Linke). Rappelons sinon que Die Linke dirige une coalition avec le SPD et les Verts en Thuringe et participe à des coalitions à Berlin et Brême. En tout cas, le jeu semble très ouvert... à un mois des élections, rappelons-le, traditionnellement suivies en Allemagne de longues négociations avant la formation des coalitions majoritaires.
Die Linke peut très bien se retrouver sous la barre des 5%. Si cela arrive, les socialistes ne pourront s'en prendre qu'à eux même. Il faut être honnête, les récentes critiques de Sahra Wagenknecht concernant Die Linke sont tout à fait fondées: abandon des classes populaires au profit des "minorités", tournant bobo-écolo complètement contraire au mouvement ouvrier et aux aspirations des milieux populaires, discours pro-immigration et pro-européen... S'y ajoute la participation à des gouvernements sociaux-démocrates.
Cela ne sert à rien de courir après l'électorat branché des grandes villes. Die Linke et le PDS avant elle étaient fortes lorsqu'ils défendaient un discours avant tout social, critique des mesures néolibérales (Hartz IV) et se faisait le défenseur des Allemands de l'Est. Die Linke a bien une responsabilité dans la fuite de ses électeurs vers l'AfD à l'Est. Elle est aujourd'hui donnée à 13% des voix en ex-RDA, contre 22% en 1998, 25% en 2005 et 28% en 2009. Die Linke doit redevenir le parti des Allemands de l'Est si elle veut survivre. Attaquer les inégalités entre Ouest et Est: salaires et retraites inférieurs à l'Est, chômage et pauvreté plus élevés. Et regagner les milieux populaires dans les régions populaires de l'Ouest. Sans son rôle de défenseurs des Allemands de l'Est et des classes populaires de toute l'Allemagne, Die Linke aura perdu sa raison d'être.