Nous en avons peu parlé depuis son élection. Pas du tout même (moi le premier, connaissant mal ce pays).
Mais un an et demi après son élection, Pedro Castillo a tenté de réaliser un coup d'Etat, ce qui a mené à sa destitution et à son arrestation.
Faisant face à des enquêtes pour corruption, le président a voulu dissoudre le Congrès et décréter un « gouvernement d’exception ». S'il a dans le même temps dit que des élections seraient convoquées pour avoir un nouveau congrès et élaborer une nouvelle Constitution sous neuf mois maximum, ça restait un coup de force, d'autant qu'il décrétait un couvre-feu entre 22 heures et 4 heures du matin.
Fortement dénoncée, la tentative a vu un les forces armées et la police nationale du Pérou indiquer que cette décision était contraire à l’ordre constitutionnel établi. Dina Boluarte, vice-présidente élue sur un ticket avec Castillo, a twitté « Il s’agit d’un coup d’État qui aggrave la crise politique et institutionnelle que la société péruvienne devra surmonter en respectant la loi ».
Le Congrès a alors lancé une procédure de destitution, la 3ème depuis son élection, mais cette fois sans le soutien de son parti. Avec 101 voix,
jet d’une procédure de destitution pour la troisième fois depuis son élection en juin 2021. Le Congrès a ainsi voté à 101 voix pour (sur 130 parlementaires, donc très large majorité) en faveur de la destitution du président pour « incapacité morale ». Il a été ensuite arrêté et Dina Boluarte est devenue présidente.
Venue d'un parti d'extrême gauche (Peru Libre), dont elle a été exclue en janvier d'ailleurs, Mme Boluarte est la première femme a présider le Pérou. Il s'agit de la sixième personne sur le poste de présidence de la République depuis 2016.
https://www.mediapart.fr/journal/intern ... e-sa-place