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La vie politique québécoise

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Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Mar 3 Oct 2017 09:05

Après une campagne mouvementée - en résumé dans ce fief libéral dont le député très populaire démissionnait après avoir été écarté par le PM (et n'a donc appuyé personne) les deux candidats favoris (CAS et PLQ) ont changé en cours de campagne car des accusations de harcèlement ont refait surface - l'élection a eu lieu dans Louis-Hébert. Dans ce comté conservateur où la participation est tjs une des plus haute au Québec cette partielle a réunit 52% des électeurs.

La CAQ remporte son pari et Geneviève Guilbault est élue députée. A 34, cette ex-porte parole du bureau du Coroner incarne le visage du renouveau que veut jouer Legault, elle a très largement battue la candidate libérale (qui a été choisie après de nombreux refus, publiés dans la presse, et pour avoir écouté un débat, qui ramait pas mal) en obtenant 51% des suffrages. Les libéraux et péquistes sont quasiment à égalité, une première pour le PQ mais uniquement grâce à la chute immense du PLQ qui obtient 18,5% (49% en 2014) contre 16,5% au PQ (18% en 2014, ce qui constituait leur pire score historique dans la circo). Dans cette zone conservatrice, QS ne bouge pas, autour de 5%. Les conservateurs provinciaux confirment leur place de 5ème parti avec 4%.

C'est un énorme signal de défiance envers le gouvernement, une indication aussi que la CAQ commence bien à convaincre comme les sondages l'indiquaient. Malgré toutes les partielles depuis le début de la mandature c'est la première fois qu'une circonscription change ainsi de bord contre le parti au pouvoir (la seule autre fois où le parti avait "changé" lors de la partielle cela avait été au profit des libéraux).

De manière anecdotique, ce doit être la première fois qu'une candidate enceinte de 7 mois est élue.

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201710/02/01-5138694-defaite-cinglante-des-liberaux-dans-louis-hebert.php
http://journalmetro.com/actualites/national/1206647/louis-hebert-les-jeux-sont-maintenant-faits/
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Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Jeu 5 Oct 2017 21:26

C'était un engagement de Gabriel Nadeau-Dubois quand il est devenu porte-parole de Québec Solidaire, c'est désormais acté : Québec Solidaire et Option Nationale fusionneront.

Ou plutôt, les deux comités de négociation ont trouvé un accord de fusion qui sera soumis aux membres après avoir été mis en débat durant deux mois.

Option nationale obtient de tout petits scores aux élections (souvent en dessous de 1%, le records depuis le départ de son fondateur étant Catherine Dorion avec un peu plus de 4%) mais c'est un parti qui pèse idéologiquement, par ailleurs les sondages étaient intéressant à ce sujet, donnant à une union des deux partis des scores supérieur à l'addition strictes de leurs estimations, l'image de rassemblement étant porteuse (et permettant d'imaginer qu'il puisse gagner).

Concrètement cela implique que Québec Solidaire, souvent accusé d'être assez peu indépendantiste par le PQ (ce qui est drôle quand on sait qu'ils ont abandonné toute idée de référendum à court terme depuis des décennies), martèle un discours plus offensif pour la question. Cela crédibilise aussi largement ce pan de leur positionnement, pour ce faire QS renonce à son projet de constituante pas forcément indépendantiste et indique bien qu'il s'agira de la constituante d'un Québec indépendant (qui sera ensuite soumise à référendum).

Logistiquement le parti gardera le nom, connu, de Québec Solidaire, mais l'identité visuelle sera revue après l'accueil d'ON. Les comptes des deux partis seront fusionnés, comme les membres (17000+2000). Option nationale devient un collectif au sein de QS, et obtient par ce biais deux sièges au comité de coordination nationale (16 membres à ce jour, les 2 seront-ils des 16 ou y en aura-t-il 18, je ne sais pas). Le collectif politique ON organisera annuellement une université sur l'indépendance et sera chargé de l'argumentaire et des outils de mobilisations et de com sur le sujet.

En terme électoral, trois circonscription « des plus favorables, non détenues par QS » (ce qui reste difficile à évaluer, il y a peu de circos à ce jour si favorables hormis celles détenues, et encore) seront réservées à des membres d'ON - dont Sol Zanetti, chef du parti actuel. Il y en aura bien sur d'autres candidature ON partout au Québec.

Le rapprochement évoqué avec le Parti Vert du Québec semble impossible, ces derniers ayant pour la première fois quitté leur non-positionnement sur la question nationale pour s'assumer parti fédéraliste.

Jean-François Lisée, chef du PQ, s'est dit "peu inquiet" de la nouvelle, vu le poids électoral d'ON, tout en expliquant qu'il s'agit d'un "marchepied" pour les libéraux puisque ces scores empêchent le PQ de prendre le pouvoir. Ce qui est un peu contradictoire.

http://beta.radio-canada.ca/nouvelle/1059784/fusion-partis-souverainete-quebec-solidaire-option-nationale
http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201710/05/01-5138984-fusion-qs-on-un-marchepied-pour-un-gouvernement-de-droite-dit-lisee.php
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Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Sam 7 Oct 2017 11:02

Alors qu'un remaniement provincial se prépare, les élections municipales sont aussi en toile de fond, et auront lieu le 5 novembre.

Pour être honnête je ne comprends pas tout aux enjeux municipaux, je rappelle qu'au Canada les partis sont liés à des "échelons" (municipal, provincial, fédéral), on a des équivalences entre fédéral & provincial, qui ne fonctionne pas toujours, mais au municipal alors là... Montréal est un bon exemple avec son maire, ex-député libéral fédéral, qui a dans se majorité d'ex-députés bloquistes et péquistes, et qui a réussi durant son mandat à "débaucher" un nombre impressionnants 'élus de l'opposition, dans les trois groupes, voyant même le leader de son opposition principale le rejoindre en cours de mandat ! Là il a fait fort avec un candidat annoncé du plus grand parti de son opposition qui a finalement changé de casquette quelques jours avant le dépôt de candidature.

Je reviendrai sur Montréal mais hier avait lieu le dépôt des candidatures.

Je précise une particularité du scrutin, le maire est élu directement par la population, et peut théoriquement se retrouver avec une majorité totalement opposée. Bon ce n'est pas souvent le cas mais c'est possible. Et si un maire démissionne cela demande une partielle de maire, qui n'est pas obligatoirement un élu municipal. Les conseillers municipaux sont aussi élus par "quartiers" (sans doute plus grand que ça) et dépendant des mêmes règles, cela voit plus d'indépendants être élus même dans de grandes villes, et la naissance de parti focalisés sur une partie de la ville, etc. Comme dans les autres échelons les élus le sont au scrutin uninominal à un tour (celui en tête, même largement en dessous de 50%, gagne).

Hier il y a déjà eu beaucoup d'élus puisque quand le directeur général des élections constate qu'il n'y a qu'un candidat à un poste (de maire ou de conseiller), il se retrouve automatiquement élu sans campagne (ce qui fait une économie et évite des scores de 100%). On parle d'élus par acclamation, ou sans opposition. Environ 110 maires l'ont été ! Et pas que de petites communes (il n'y a pas de communes de 10 habitants au Québec), ainsi Saint-Georges, 32 513 hab, en Beauce (région de Québec), voit le maire sortant et 5 conseillers élus directement. Un maire voisin (Luc Provençal, Beauceville, 6281 habs) est élu pour la 2ème fois ainsi, ce qui n'est pas analysé comme un problème de candidature mais comme une marque de confiance des citoyens. À Lévis, grande ville voisine (143 414 habs) le maire sortant a un adversaire, mais son équipe est déjà assurée d'avoir la majorité puisque sur les quinze élus formant le conseil, 10 de son parti (Lévis Force 10) sont élus sans opposition !

On note d'ailleurs que comme dans beaucoup de pays les conseils municipaux sont moins pléthoriques.

Il reste une commune, dans les Appalaches, sans candidat : Saint-Adrien-d’Irlande, qui fait partie des rares petites communes (399 habs). L'élection va être relancer par le responsable de la commission électorale et en cas de nouveau vide, quelqu'un (qui répond aux critères d'éligibilités originaux) sera nommé par le ministère des Affaires municipales.

Sur la taille des communes, il y a autour de 1250 communes. Un certain nombre autour de 6-8000 habs. Montréal avec son million huit cent mille fait figure d'exception (la 2ème plus grande ville pointe sous les 550 000 habs). Il existe 14 communes de moins de 1000 habs, dont deux de moins de 100 et une seule en dessous de dix, L'Île-Dorval, qui varie entre 0 et 5. La situation insulaire créé cette particularité (une loi l'avait fusionnée avec Montréal mais la commune a repris son statut lors des défusions de 2003).

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1060163/plus-de-100-maires-elus-sans-opposition

Dans les plus grosses villes voici le tableau en chiffres :

A Québec (513900 habs) le maire Régis Labeaume se présente, et aura 5 adversaires. 103 candidats sont déclarés dans toute la ville, pour 22 sièges (dont celui de maire), contre 63 candidats en 2013.

A Montréal (1 704 600 habs) les 65 sièges sont convoités par 298 candidats, contre 485 en 2013 ! Il y a aussi d'autres types de sièges à Montréal j'ai l'impression (maires d'arrondissements, etc. avec des conseils dédiés, sans doute à la manière de Paris/Lyon ou Marseille, ce qui explique qu'il y a en tous 103 sièges à pourvoir). Coderre a 7 adversaires pour le postes de maire (dont 5 indépendants).

Laval, troisième plus grande ville de la province (422 993habs), a 93 candidats pour 21 postes, 7 candidats à la mairie.

Pour la première grande ville sans course, il faut arriver à la 14ème, Saint Jérôme (68 456), qui voit son maire réélu.

Dans les trucs amusants (juste dans leur différence) que je constate, dans ces deux villes le maire siège avec les conseillers et un "président du conseil municipal" est chargé d'organiser les débats, il doit être désigné à l'unanimité (ou en tous cas l'idée est qu'il fasse consensus avec l'opposition) et rester neutre. A la manière des présidents des assemblées.
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Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Jeu 12 Oct 2017 13:44

Changement de gouvernement hier au Québec ! Il était annoncé depuis plusieurs jours, la défaite cuisante du PLQ dans Louis-Hébert en accentuant le besoin. Le maître mot était renouvellement, dans un cabinet à la moyenne d'âge frôlant les 60 ans.

Le site de Radio Canada a fait un super trombinoscope ici, je le reprend avec quelques commentaires
http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/special/2017/10/ministres-gouvernement-quebec-philippe-couillard-liberal/index.html

In fine le renouvellement a eu lieu avec l'entrée de plusieurs jeunes députés (jeune en nombre d'année de mandat, plusieurs ont été élu dans des partielles récentes, mais aussi en âge relativement) mais peu de départ, seule la ministre Rita de Santis (63 ans, députée depuis 2012) est éjectée. Elle était donnée partante, son bilan au ministère de l'Accès à l’information et de la Réforme des institutions démocratique étant très contesté.
L'ex-ministre des transports Robert Poëti (2014-janvier 2016, 62 ans), député depuis 2012, revient, comme cela était attendu, mais au poste de l'intégrité des marchés publics et ressources informationnelles ! Pas choquant pour un ex policier mais drôle d'intitulé. De manière générale la presse s'attendait à un nombre de ministres stables, là il augmente, passant de 25 à 30. La crainte de "démissions de déceptions" créant de nouvelles partielles a du jouer.
Le nombre de femmes passe à 13 sur 30, contre 11 sur 25, 3 femmes et trois hommes entrent, mais une femme part. Pour ce qui est des minorités visibles (c'est très mal vu en France mais comme c'est étudié au Québec il faut l'observer) une seule ministre y appartient. La représentation géographique, majeure ici (les ministres sont souvent responsables de régions) est respectée.

Entrent au gouvernement :
- Marie Montpetit, 38 ans, députée de Crémazie, prend la Culture, communication, protection et promotion de la langue française (à la place d'Hélène David) ;
- André Fortin, 35 ans, député de Pontiac (2014), prend la charge des transports, mobilité durable et électrification des transports (il le reprend à Laurent Lessard, qui avait récupéré le portefeuille de Daoust suite à un scandale et ne souhaitait pas continuer à cumuler avec son autre fonction - l'agriculture et pêche) ;
- Véronyque Tremblay, 43 ans, députée de Chauveau depuis une partielle en 2015, ministre déléguée aux Transports ;
- Stéphane Billette, 46 ans, député de Huntingdon depuis 2008 et whip en chef du gouvernement, devient ministre ne charge des PME, de l'Allègement réglementaire et du développement économique régional. Ces fonction, me semblent-ils, appartenaient à la vice première ministre Louise Thériault.
(comme quoi les titres étranges y a pas que la France)

Changent de poste :
- Sébastien Proulx, 42 ans, député de Jean-Talon depuis une partielle en 2015, ex-député de l'ADQ reste ministre de l’Éducation, des sports et des loisirs mais perd la Famille. Il devient cependant ministre responsable de la Capitale-Nationale.
- Dominique Anglade, 43 ans, députée de Saint-Henri–Sainte-Anne depuis une partielle en 2015, est promue Vice-première ministre. Elle conserve l'économie, la science et innovation et la stratégique numérique. Cette forte promotion est aussi une manière de répondre aux succès récents de la CAQ, dont-elle a été vice-présidente et candidate avant de faire le saut au PLQ ;
- Pierre Moreau, 59 ans, Député de Châteauguay depuis 2008 (élu en 2003-2007). Pilier du gouvernement qui a eu un long arrêt maladie, il quitte le Conseil du Trésor, l'Administration gouvernementale et la Révision permanente des programmes et devient ministre de l’Énergie, des Ressources naturelles et du Plan Nord ;
- David Heurtel, 44 ans, député de Viau depuis une partielle en 2013, passe de l'Environnement à L'immigration, Diversité et Inclusion. Il devra encadrer la consultation sur le racisme systémique qui a fait grand bruit ;
- Kathleen Weil, 63 ans, députée de Notre-Dame-de-Grâce depuis 2008, passe de ce poste à celui de Rita de Santis (Accès à l’information et de la Réforme des institutions démocratique), plus les relations avec les Québécois anglophones, qui n'auront donc pas de ministère propre comme cela a pu être évoqué.
- Pierre Arcand, 65 ans, député de Mont-Royal, passe de l'Énergie et les Ressources naturelles au Conseil du Trésor, l'Administration gouvernementale et la Révision permanente des programmes ;
- Lise Thériault, 51 ans, députée d'Anjou–Louis-Riel depuis 2002, perd le poste de vice-première ministre et les ministères de la Condition féminine et des PME pour devenir Ministre de la protection des consommateurs et de l'habitation. Difficile d'y voir une promotion.
- Hélène David, 63 ans, députée d'Outremont depuis 2014, ajoute à l'enseignement supérieur la Condition féminine.
- Luc Fortin, 35 ans, député de Sherbrooke depuis 2014 perd la Culture et les Communications ainsi que la Protection et la Promotion de la langue française pour le ministère de la Famille, je n'y vois pas non plus de promotion mais ce doit être parce que je veux la détruire comme m'ont dit les militants Manif pour tous.
- Dernier ministre à avoir un changement, annoncé plus haut déjà, 54 ans, député de Lotbinière-Frontenac depuis 2003, ne reste "que" ministre de l'Agriculture, des Pêrcheries et de l'alimentation, rendant le ministère des Transport, de l'électrification et des mobilités durable, qu'il avait récupéré pour quelques mois, à un ministre dédié (deux même !)

Les 14 autres ministres gardent leurs anciennes attributions, le bouillant Gaetan Barrette n'est pas sanctionné contrairement à ce qui avait put être évoqué. De fait s'il créé souvent le scandale et est plutôt impopulaire, le ministre de la santé est aussi un des ministres les plus connus et assez loyal. Il a fait certes des coups de force, mais les dossiers avancent.
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Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Lun 6 Nov 2017 17:36

Élections municipales hier.

Le gros gros truc était l'élection de Montréal, et le duel Denis Coderre, maire sortant et ex-député fédéral, contre Valérie Plante, jeune cheffe d'un parti élue il y a quelques mois et peu connue, quand différents leader de l'opposition rejoignait Coderre. Très forte en com, faisant campagne sur des idées sociales et écologistes, prônant le renouvellement face à al vieille politique, Plante a vu une progression constante dans les sondages. Beaucoup ne croyaient cependant pas à sa possibilité de victoire. Et pourtant elle l'a très largement emporté à Montréal, battant un maire sortant pour la première fois depuis Sarto Fournier en 1957.

La victoire est très nette puisqu'avec 51,4% des voix elle obtient une majorité absolue. Denis Coderre obtient 45,6% et les indépendants se partagent le reste.

Elle a par ailleurs également la majorité des sièges de conseillers (d'un siège : 34 pour elle, 25 pour Coderre, 6 pour les autres). Cela veut notamment dire que Projet Montréal emporte des mairies d'arrondissements compètement inenvisageable il y a quelques mois aussi. Une très large victoire donc.

C'est un coup de tonnerre qui était inenvisageable il y a dix mois encore. Montréal devient par ailleurs la plus grosse ville d'Amérique du Nord dirigée par une femme.

Retour après ce post sur d'autres villes.
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Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Lun 6 Nov 2017 17:58

Par ordre de populations.

Québec
Élu depuis dix ans, Régis Labeaume à obtenu 55 % des voix, devançant Jean-François Gosselin (27 %) et Anne Guérette (14 %). C'est une baisse par rapport à la dernière fois (74 %) mais bon, ça reste tranquille. Il est également très majoritaire en siège.

Laval
Marc Demers, maire depuis 2013, a été largement réélu avec 51,8%, loin devant Jean-Claude Gobé (18,28 %), Michel Trottier (14,81 %), et Sonia Baudelot (13,74 %). Il a un temps été considéré menacé mais bon finalement non, et a la majorité en siège.

Gatineau
Maxime Pedneaud-Jobin, maiire sortant, a aussi été réélu, avec 45%. Face à lui deux opposants élus lors du précédent mandat Denis Tassé 30 % et Sylvie Goneau 17 %. Clément Bélanger, un haut fonctionnaire fédéral, n'a récolté que 5 %, et Rémi Bergeron, l’ex-directeur général de la municipalité de Bowman, n'a eu qu'un maigre 2 %.
Cependant, malgré cette réélection il va être très difficile pour lui de gouverner puisque son parti n'obtient que six des dix-huit sièges du conseil.

Longueuil
Pour succéder à Caroline Saint-Hilaire, c'est finalement une ex-élue membre de la majorité de l'ex-mairesse, Sylvie Parent, qui a été élu. Cela s'est joué de très peu puisqu'elle a obtenu 42,7 % des voix contre 42,5 % à Josée Latendresse, soit 118 voix d'écart ! Sadia Groguhé, ex-députée fédérale, rate son pari avec 14,6 % des vois seulement.

Sherbrooke
C'est une autre surprise de l'élection, Steve Lussier a largement battu (6000 voix de plus) Bernard Sévigny, maire depuis deux mandats. Il était par ailleurs président de l’Union des municipalités du Québec, poste qu'il perd de fait. Son équipe est décimée puisque seul deux ex-conseillers ont été réélus sur les dix qui se représentaient.
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Re: La vie politique québécoise

Messagede ligerien » Lun 6 Nov 2017 20:19

Tu pourrais citer les couleurs politiques des uns et des autres ?
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Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Lun 6 Nov 2017 20:26

Honnêtement pas vraiment, à part à Montréal ou Valérie Plante était clairement une offre de gauche écolo (très axée environnement, asso et particulièrement transport en commun) face à un député certes ex-libéral mais ayant dans son équipe des anciens députés du Bloc, des membre du PQ, etc.

Globalement Plante était cependant clairement une candidate de gauche (soutenue largement par mes amis de Québec solidaire et du NPD par ex). Mais ce n'est pas ainsi que c'est nécessairement lu.

A Québec le maire est assez conservateur, dans la lignée de la région mais au municipal les partis sont municipaux, la plupart ne se rattachent à aucun courant politique. Bien sur le "pas de politique" cache souvent des choses mais de fait on a souvent des plateformes assez proches, à Québec plus que sur les questions droite gauche c'étaient les sujets de l'éthique ou du renouvellement qui dominaient dans l'opposition par ex.

D'ailleurs on a vu à Montréal des leader des oppositions rejoindre la majorité de Coderre en court de mandat... Pour l'humour (ou la justice) d'ailleurs Richard Bergeron, leader de Projet Montréal qui avait quitté son parti et rejoint son adversaire en court de mandat (Valérie Planté lui a succédée comme cheffe de l'opposition) a été battu dans son arrondissement.
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Re: La vie politique québécoise

Messagede MiniM » Mar 7 Nov 2017 00:50

Les affinités du maire de Québec pour le PQ ne sont pas inconnues (il est pour l'indépendance), mais il est de centre-droit.
Gosselin étant un ex-député de ADQ et climatosceptique, il était clairement à droite.
Guénette est de la gauche.

Pour les villes qui ne sont pas Montréal ou Québec, c'est beaucoup difficile.
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Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Mar 7 Nov 2017 09:37

Oui, c'est possible de trier quand les gens ont un passé militant (idem Groguhé à Longeuil)... mais encore, l'équipe Coderre c'était un grand mélange de libéraux/péquistes/bloquistes (il n'y avait pas de conservateurs certes). Par ailleurs l('indépendance ne joue pas au municipales je pense non ?

Merci pour les précisions sur Québec en tous cas, comme il y avait peu d'enjeu j'avais peu regardé. Et commre tu le dis c'est en effet difficile de faire des classement hors des très grosses villes.
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