Eco92 a écrit:Mea culpa sur Outremont, vous avez bien sur raison.
Je suis assez mauvais sur les découpages linguistiques de la ville, et je vous sais très bon là dessus, ça permet d'éclairer beaucoup de chose mais cette circo montre justement bien qu'au-delà du clivage linguistique le clivage social différencie aussi PLQ/PQ, historiquement en tous cas car le PQ n'est pas franchement communiste.
Hors Montréal et Laval, la très grande majorité des circonscriptions comptent plus de 80% de francophones, voire souvent plus de 90%. Même la ville de Québec compte plus de 90% de francophones. Ils sont près de 80% à Gatineau. Je reprends les chiffres du recensement de Statistiques Canada de 2011 (78% de francophones dans l'ensemble du Québec).
Seule la circonscription de La Pinière sur la Rive-Sud de Montréal (ville de Brossard) comporte une forte proportion d'allophones (Brossard est une ville très multi-ethnique). Quelques circonscriptions comptent une forte minorité allophone (nulle part majoritaire): Pontiac (en Outaouais, près de 40% d'anglophones, la MRC de Pontiac étant la seule MRC majoritairement anglophone au Québec, mais la circo comptent une partie de la ville de Gatineau, très majoritairement francophone, ce qui rend les francophones majoritaires dans le comté), Châteauguay (Rive-Sud), Brome-Missiquoi, Hundigton (sud de la Montérégie), Vaudreuil-Soulanges (Montérégie), Argenteuil (Laurentides) Gaspé (Gaspésie)... L'immense circonscription d'Ungava (Nord-du-Québec) comporte un grand nombre de population autochtone (Cris, Inuits), même si les francophones y sont tout juste majoritaires (surtout travaillants dans les mines ou les installations hydro-électriques d'Hydro-Québec. Cette circonscription a longtemps été un bastion péquiste, mais c'est surtout lié au fait que les autochtones sont fortement abstentionnistes.
Les circonscriptions de la région de Québec, de Chaudière-Appalaches (hormis Lévis, ancien bastion péquiste du temps de Jean Garon) et de l'Outaouais jouent un rôle à part au Québec. Même si elles sont très majoritairement francophones, le vote souverainiste y est faible. Il s'agit soit de comtés très conservateurs (Beauce, région de Québec) ou dans le cas de l'Outaouais de populations travaillant massivement dans la fonction publique fédérale (proximité d'Ottawa) est donc rétives par nature à l'indépendance du Québec.