Politiquemania

La base de données de la vie politique française

La vie politique québécoise

Ce forum permet de réagir sur tous les évènements politiques qui ne concernent ni la France ni l'Europe. Exprimez-vous sur les élections, décisions ou nominations dans le reste du monde.

Re: La vie politique québécoise

Messagede MiniM » Mer 26 Fév 2014 18:47

Une bonne partie de la population francophone de Lafontaine est haïtienne. Francophone, mais immigrante, donc libérale. Et il y a aussi une forte minorité italienne (aussi très libérale).

Saint-Henri-Sainte-Anne a 27% d'anglophones. C'est plus que suffisant pour être libéral, considérant que les francophones ne votent pas tous pour le PQ.
MiniM
Animateur du site
Animateur du site
 
Messages: 1472
Inscription: Ven 21 Jan 2011 23:16

Re: La vie politique québécoise

Messagede Républicain67 » Jeu 27 Fév 2014 12:16

Oui, mais les anglophones de Saint-Henri sont plutôt d'origine irlandaise que britannique. Ca voudrait donc dire que tous les anglophones, quelques que soit leur origine ethnique, voteraient en bloc pour le PLQ.


Voici les résultats par régions du référendum de 1995. Je me base sur l'ancien découpage régional (Région de Québec, Mauricie-Bois-Francs). Par ailleurs, le Nord-du-Québec est pris en compte avec l'Abitibi. Je n'est pas trouvé de résultats sur l'ensemble de l'Île de Montréal.(Radio-Canada: http://www.vigile.net/Resultats-par-regions).

Région de Québec: Oui: 54,4% Non: 45,6%

Chaudière-Appalaches: Oui: 50,33% Non: 49,67%

Bas-Saint-Laurent: Oui: 59,6% Non: 40,4%

Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine: Oui: 54,1% Non: 45,9%

Côte-Nord: Oui: 67,9% Non: 32,1%

Saguenay-Lac-Saint-Jean: Oui: 69,5% Non: 30,5%

Estrie: Oui: 49,2% Non: 50,8%

Mauricie-Bois-Francs: Oui: 56,5% Non: 43,5%

Montérégie: Oui: 53,7% Non: 46,3%

Lanaudière: Oui: 65,4% Non: 34,6%

Île de Montréal (partie Est): Oui: 47,5% Non: 52,5%

Île de Montréal (partie Ouest): Oui: 21,7% Non: 78,3%

Laval: Oui: 46,7% Non: 53,3%

Laurentides: Oui: 58,2% Non: 41,8%

Abitibi-Témiscamingue: Oui: 55,8% Non: 44,2%

Outaouais: Oui: 27,5% Non: 72,5%

Sur l'Île de Montréal, seules sept circonscriptions ont voté "Oui", soit sept des neuf déténues par le Parti Québécois: Rosemont, Gouin, Mercier, Hochelaga-Maisonneuve, Pointe-aux-Trembles, Bourget, Sainte-Marie-Saint-Jacques, soit l'essentiel des quartiers populaires francophones (Mercier a une population francophone inférieure à la moyenne québécoise, mais les francophones ont voté "Oui" en bloc à 80%, soit le meilleur score provincial chez les francophones, plus même qu'au Saguenay-Lac-Saint-Jean, ce qui explique le score de 62% pour le "Oui" à l'échelle du comté). (http://www.pum.umontreal.ca/apqc/95_96/drouilly/drouilly.htm). Sept autres circonscriptions montréalaises ont voté "Oui" entre 40 et 50%: Anjou, Crémazie, Lafontaine, Bourassa, Sauvé, Saint-Henri-Sainte-Anne, Verdun (les deux premières étant péquistes, les autres libérales). On peut donc en conclure que les francophones montréalais ont voté massivement pour le projet de souveraineté-partenariat à 63%, contrairement ce qui a été longtemps été dit.

A l'extérieur de Montréal, seules 21 circonscriptions placent le "NON" en tête: Argenteuil, Beauce-Nord, Beauce-Sud, Beauharnois-Huntingdon, Bellechasse, Bonaventure, Brome-Missisquoi, Chapleau, Châteauguay, Chomedey, Gatineau, Hull, Jean-Talon, La Pinière, Laporte, Montmagny-L'Islet, Mégantic-Compton, Orford, Pontiac, Ungava, Vaudreuil (Daniel Johnson). Détail amusant, alors que L'Assomption, la circo de Jacques Parizeau vote massivement "Oui", Jean Charest, un des trois leaders du "Non" est battu dans son fief de Sherbrooke (Oui à 53%). La circonscription au vote le plus serrée est celle de Vimont sur l'Île Jésus, avec 50,01% pour le "Oui". (http://www.electionsquebec.qc.ca/francais/tableaux/referendum-1995-8481.php).

En sachant que les francophones ("Oui" à 60-61%) sont présent dans l'ensemble de la provinces, les allophones surtout à Montréal et Laval, les anglophones étant au 3/4 concentrés sur l'ïle de Montréal (West Island, Westmount, Hampstead), pour le quart restant sur dans l'Outaouais (14% de la population régionale) et un peu à Laval, en Estrie et en Montérégie et que les autochtones (Amérindiens, Inuits) sont dispersés dans l'ensemble du Québec (seulement majoritaire dans Ungava), on peurt dégager quatre Québecs:

-Montréal (forte présence d'anglophones et d'allophones) vote majoritairement "Non", surtout à l'Ouest, beaucoup moins à l'Est, beaucoup plus francophone, alors que les francophones montréalais ont massivement voté "Oui" (63%), même plus que l'ensemble des francophones du Québec. Il est vrai que Montréal est beaucoup plus nationaliste que Québec par exemple. On peut y rattacher l'Île Jésus (vote "Non" massif de la part des non-francophones), avec toutefois un vote souverainiste moins fort que dans les milieux populaires canadiens-français de Montréal.

- La région de Québec qui vote majoritairement pour le "Oui", mais a une faible marge (souvent autour de 51% suivant les comtés). A Québec-Ville (francophone à 95%), l'on remarque que la "Haute-Ville" (Jean-Talon) vote "Non" et la "Basse-Ville", plus populaire vote plutôt "Oui", mais beaucoup plus tièdement que l'ensemble de la province, et les milieux populaires francophones de Montréal (ça ne vaut pas dire que tout les non-francophones soit riches, loin de là, mais les anglophones et les allophones, on quelque soit la classe sociale, massivement voté pour le "Non"). L'on observe que le reste de l'actuelle Capitale-Nationale est beaucoup plus nationaliste que la ville centre (par exemple Charlevoix, fief de Pauline Marois).

- Un Québec des régions qui globalement à quelques exceptions (Beauce, Outaouais, sud la Montérégie, Estrie...) vote majoritairement pour le projet de souveraineté-partenariat, avec des pointes au Saguenay-Lac-Saint-Jean et sur la Côte-Nord (où contrairement ce qui été dit, il n'y a, et c'est un avis personnel, pas d"'effet Bouchard", ces deux régions ayant déjà voté "Oui" au référendum de René Lévesque) et dans les banlieues de Montréal (fort "effet Bouchard"), Lanaudière, Laurentides.

- Enfin, un Québec très massivement francophone, qui a voté "Non", principalement sur la rive sud du Saint-Laurent: exemple de la Beauce ou de l'Estrie. Il s'agit ici de régions très conservatrices, anciens bastions de l'Union nationale et du Ralliement créditiste, où le PQ n'a jamais vraiment percé depuis 1970. L'Outaouais est avec l'Ouest-de-l'Île, la partie du Québec qui a plus massivement voté "Non" au projet du gouvernement Parizeau. Il est vrai que les anglophones y sont plutôt nombreux, mais il s'agit surtout de la présence massive de fonctionnaires fédéraux (peur du chômage en cas d'indépendance du Québec, même si Jacques Parizeau avait, avec son projet de loi sur l'avenir du Québec, assuré aux fonctionnaires québécois de la fédération canadienne de faire d'eux des fonctionnaires du Québec souverain). Enfin, la circonscription autochtone (la seule de la province) d'Ungava vote "Non". On y observe la crainte des autochtones face à l'éventuelle indépendance nationale. Pourtant bizarrement, alors que les autochtones soit majoritaires à l'échelle du comté, la circo est péquiste, mais il est vrai que les autochtones sont très abstentionnistes.

Pour conclure, l'on observe que les francophone sont majoritairement appuyé l'option souverainiste (60%), alors que les non-francophones ont voté en bloc à 95% contre le projet d'indépendance. L'on s'aperçoit rapidement, en analysant les résulats comtés par comtés que le "Oui" baisse plus la part de francophones baisse. Tous les comtés avec une population francophones inférieure à 75% ont voté "Non", a l'exception notable de Mercier. Le très controversé "De l'argent et des votes ethniques" de Jacques Parizeau s'est donc en grande partie averé exact, mais si ce n'est peut être pas très "politiquement correct". Toutes ces informations seront à prendre en compte si advenait un éventuel troisième référendum sur la souveraineté du Québec.
Républicain67
 
Messages: 4963
Inscription: Jeu 17 Jan 2013 10:57
Avertissements: 1

Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Jeu 27 Fév 2014 12:32

Républicain67 a écrit:Oui, mais les anglophones de Saint-Henri sont plutôt d'origine irlandaise que britannique. Ca voudrait donc dire que tous les anglophones, quelques que soit leur origine ethnique, voteraient en bloc pour le PLQ.


C'est un assez bon résumé oui. La majorité des anglophones ne votent pas PQ.

Mais comme disait MiniM, de manière générale les immigrants naturelisés, quelle que soit leurs langues, ont tendance à ne pas voter péquiste non plus. Le spectre politique reste dominé par la question fédéraliste/indépendantiste, même s'il existe des nuances autres ça reste la plus grosse fracture entre PLQ et PQ (ce qui explique que certains libéraux soient plus "à gauche" que certains péquistes d'ailleurs).
Eco92
Animateur du site
Animateur du site
 
Messages: 10267
Inscription: Dim 12 Juin 2011 18:43
Localisation: Mayenne

Re: La vie politique québécoise

Messagede MiniM » Jeu 27 Fév 2014 16:48

Le seul bloc immigrant qui vote vraiment fortement pour le PQ, ce sont certains irlandais qui ont immigré dans les années 1800.

Ils immigraient souvent dans des endroits où le choix était entre "école catholique francophone" ou "école protestante anglophone". La religion étant très importante, ils choisissaient l'école catholique et se sont vite retrouvé intégré en tant que francophones (ce qui explique les nombreux Johnson, Harrisson... francophones).
MiniM
Animateur du site
Animateur du site
 
Messages: 1472
Inscription: Ven 21 Jan 2011 23:16

Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Jeu 27 Fév 2014 16:51

Ha oui, moi je pensais à des immigrants de première ou deuxième (voire troisième) génération. Quand une famille est là depuis 200 ans j'ai du mal à les voir comme immigrants !

Mais l'anecdote est intéressante, j'ignorai ce fait, merci.
Eco92
Animateur du site
Animateur du site
 
Messages: 10267
Inscription: Dim 12 Juin 2011 18:43
Localisation: Mayenne

Re: La vie politique québécoise

Messagede Républicain67 » Jeu 27 Fév 2014 17:54

Républicain67 a écrit:Oui, mais les anglophones de Saint-Henri sont plutôt d'origine irlandaise que britannique. Ca voudrait donc dire que tous les anglophones, quelques que soit leur origine ethnique, voteraient en bloc pour le PLQ.


Voici les résultats par régions du référendum de 1995. Je me base sur l'ancien découpage régional (Région de Québec, Mauricie-Bois-Francs). Par ailleurs, le Nord-du-Québec est pris en compte avec l'Abitibi. Je n'est pas trouvé de résultats sur l'ensemble de l'Île de Montréal.(Radio-Canada: http://www.vigile.net/Resultats-par-regions).

Région de Québec: Oui: 54,4% Non: 45,6%

Chaudière-Appalaches: Oui: 50,33% Non: 49,67%

Bas-Saint-Laurent: Oui: 59,6% Non: 40,4%

Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine: Oui: 54,1% Non: 45,9%

Côte-Nord: Oui: 67,9% Non: 32,1%

Saguenay-Lac-Saint-Jean: Oui: 69,5% Non: 30,5%

Estrie: Oui: 49,2% Non: 50,8%

Mauricie-Bois-Francs: Oui: 56,5% Non: 43,5%

Montérégie: Oui: 53,7% Non: 46,3%

Lanaudière: Oui: 65,4% Non: 34,6%

Île de Montréal (partie Est): Oui: 47,5% Non: 52,5%

Île de Montréal (partie Ouest): Oui: 21,7% Non: 78,3%

Laval: Oui: 46,7% Non: 53,3%

Laurentides: Oui: 58,2% Non: 41,8%

Abitibi-Témiscamingue: Oui: 55,8% Non: 44,2%

Outaouais: Oui: 27,5% Non: 72,5%

Sur l'Île de Montréal, seules sept circonscriptions ont voté "Oui", soit sept des neuf déténues par le Parti Québécois: Rosemont, Gouin, Mercier, Hochelaga-Maisonneuve, Pointe-aux-Trembles, Bourget, Sainte-Marie-Saint-Jacques, soit l'essentiel des quartiers populaires francophones (Mercier a une population francophone inférieure à la moyenne québécoise, mais les francophones ont voté "Oui" en bloc à 80%, soit le meilleur score provincial chez les francophones, plus même qu'au Saguenay-Lac-Saint-Jean, ce qui explique le score de 62% pour le "Oui" à l'échelle du comté). (http://www.pum.umontreal.ca/apqc/95_96/drouilly/drouilly.htm). Sept autres circonscriptions montréalaises ont voté "Oui" entre 40 et 50%: Anjou, Crémazie, Lafontaine, Bourassa, Sauvé, Saint-Henri-Sainte-Anne, Verdun (les deux premières étant péquistes, les autres libérales). On peut donc en conclure que les francophones montréalais ont voté massivement pour le projet de souveraineté-partenariat à 63%, contrairement ce qui a été longtemps été dit.

A l'extérieur de Montréal, seules 21 circonscriptions placent le "NON" en tête: Argenteuil, Beauce-Nord, Beauce-Sud, Beauharnois-Huntingdon, Bellechasse, Bonaventure, Brome-Missisquoi, Chapleau, Châteauguay, Chomedey, Gatineau, Hull, Jean-Talon, La Pinière, Laporte, Montmagny-L'Islet, Mégantic-Compton, Orford, Pontiac, Ungava, Vaudreuil (Daniel Johnson). Détail amusant, alors que L'Assomption, la circo de Jacques Parizeau vote massivement "Oui", Jean Charest, un des trois leaders du "Non" est battu dans son fief de Sherbrooke (Oui à 53%). La circonscription au vote le plus serrée est celle de Vimont sur l'Île Jésus, avec 50,01% pour le "Oui". (http://www.electionsquebec.qc.ca/francais/tableaux/referendum-1995-8481.php).

En sachant que les francophones ("Oui" à 60-61%) sont présent dans l'ensemble de la provinces, les allophones surtout à Montréal et Laval, les anglophones étant au 3/4 concentrés sur l'ïle de Montréal (West Island, Westmount, Hampstead), pour le quart restant sur dans l'Outaouais (14% de la population régionale) et un peu à Laval, en Estrie et en Montérégie et que les autochtones (Amérindiens, Inuits) sont dispersés dans l'ensemble du Québec (seulement majoritaire dans Ungava), on peurt dégager quatre Québecs:

-Montréal (forte présence d'anglophones et d'allophones) vote majoritairement "Non", surtout à l'Ouest, beaucoup moins à l'Est, beaucoup plus francophone, alors que les francophones montréalais ont massivement voté "Oui" (63%), même plus que l'ensemble des francophones du Québec. Il est vrai que Montréal est beaucoup plus nationaliste que Québec par exemple. On peut y rattacher l'Île Jésus (vote "Non" massif de la part des non-francophones), avec toutefois un vote souverainiste moins fort que dans les milieux populaires canadiens-français de Montréal.

- La région de Québec qui vote majoritairement pour le "Oui", mais a une faible marge (souvent autour de 51% suivant les comtés). A Québec-Ville (francophone à 95%), l'on remarque que la "Haute-Ville" (Jean-Talon) vote "Non" et la "Basse-Ville", plus populaire vote plutôt "Oui", mais beaucoup plus tièdement que l'ensemble de la province, et les milieux populaires francophones de Montréal (ça ne vaut pas dire que tout les non-francophones soit riches, loin de là, mais les anglophones et les allophones, on quelque soit la classe sociale, massivement voté pour le "Non"). L'on observe que le reste de l'actuelle Capitale-Nationale est beaucoup plus nationaliste que la ville centre (par exemple Charlevoix, fief de Pauline Marois).

- Un Québec des régions qui globalement à quelques exceptions (Beauce, Outaouais, sud la Montérégie, Estrie...) vote majoritairement pour le projet de souveraineté-partenariat, avec des pointes au Saguenay-Lac-Saint-Jean et sur la Côte-Nord (où contrairement ce qui été dit, il n'y a, et c'est un avis personnel, pas d"'effet Bouchard", ces deux régions ayant déjà voté "Oui" au référendum de René Lévesque) et dans les banlieues de Montréal (fort "effet Bouchard"), Lanaudière, Laurentides.

- Enfin, un Québec très massivement francophone, qui a voté "Non", principalement sur la rive sud du Saint-Laurent: exemple de la Beauce ou de l'Estrie. Il s'agit ici de régions très conservatrices, anciens bastions de l'Union nationale et du Ralliement créditiste, où le PQ n'a jamais vraiment percé depuis 1970. L'Outaouais est avec l'Ouest-de-l'Île, la partie du Québec qui a plus massivement voté "Non" au projet du gouvernement Parizeau. Il est vrai que les anglophones y sont plutôt nombreux, mais il s'agit surtout de la présence massive de fonctionnaires fédéraux (peur du chômage en cas d'indépendance du Québec, même si Jacques Parizeau avait, avec son projet de loi sur l'avenir du Québec, assuré aux fonctionnaires québécois de la fédération canadienne de faire d'eux des fonctionnaires du Québec souverain). Enfin, la circonscription autochtone (la seule de la province) d'Ungava vote "Non". On y observe la crainte des autochtones face à l'éventuelle indépendance nationale. Pourtant bizarrement, alors que les autochtones soit majoritaires à l'échelle du comté, la circo est péquiste, mais il est vrai que les autochtones sont très abstentionnistes.

Pour conclure, l'on observe que les francophone sont majoritairement appuyé l'option souverainiste (60%), alors que les non-francophones ont voté en bloc à 95% contre le projet d'indépendance. L'on s'aperçoit rapidement, en analysant les résulats comtés par comtés que le "Oui" baisse plus la part de francophones baisse. Tous les comtés avec une population francophones inférieure à 75% ont voté "Non", a l'exception notable de Mercier. Le très controversé "De l'argent et des votes ethniques" de Jacques Parizeau s'est donc en grande partie averé exact, mais si ce n'est peut être pas très "politiquement correct". Toutes ces informations seront à prendre en compte si advenait un éventuel troisième référendum sur la souveraineté du Québec.


J'oubliais la circonscription de Papineau, qui comme l'ensemble des cinq de l'Outaouais a massivement voté contre le projet de souveraineté.
Républicain67
 
Messages: 4963
Inscription: Jeu 17 Jan 2013 10:57
Avertissements: 1

Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Lun 3 Mar 2014 21:07

Les partis continuent leurs guerres de candidats, pas de nouvelles pour le PQ qui a fait une flopée d'annonces de "candidats stars" il y a quelques jours (cf. plus haut), on peut juste dire qu'Alexis Deschênes a été confirmé dans Trois-Rivière.

Du côté du Parti Libéral du Québec, deux jolis coups :
- La docteur Gaétan Barrette, un des "stars-fondatrices" de la CAQ, président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec. C'est un coup de théâtre, un gros coup à François Legault, et aussi un moyen de tenter de conserver La Pinière, une fief libéral mais où l'ex-libérale renvoyée à cause de son appui à la Charte des valeurs Fatima Houda-Pépin se représente en indépendante. Il n'y a pas eu d'indépendants réélu depuis les années 60 mais Mme Houda-Pépin est une figure assez populaire, après dans son fief l'appui à la Charte est pas forcément bien vu. En tous cas elle n'a pas un newbie en face d'elle...
- Hélène David est candidate dans la circonscription d'Outremont (actuellement au main de Philippe Couillard, chef du PLQ), un fief libéral où elle est sûre d'être élue. Ce sera amusant car sa sœur est une très populaire députée de Québec Solidaire, parti de la gauche indépendantiste québécoise ! A priori les deux seront élues donc ça va être très commenté. Au delà de son nom, qui amusera les médias, c'est loin d'être une débutante. Elle a en effet été vice-rectrice aux relations internationales, à la Francophonie et aux partenariats institutionnels à l'Université de Montréal et sous-ministre (un poste de fonctionnaire, pas de politique) adjointe responsable de l'enseignement supérieur au ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport sous un gouvernement de Jean Charest. (il y a eu un précédent rigolo avec les frères Johnson dont un était au PQ et l'autre au PLQ, qui ont tous les deux été Premiers ministres ! Comme leur père d'ailleurs, qui était Union Nationale.)

Québec Solidaire a présenté plusieurs candidats, de nombreux anciens mais aussi quelques nouveaux aux CV intéressants (même si ce ne sont pas des stars), qui tous viennent clairement du mouvement social & syndical. Ils affichent ainsi leur ancrage à gauche : Rosa Pires, co-fondatrices des Indépendantistes pour une laïcité inclusive (anti-Charte), Jean Trudelle ex-président de la FNEEQ-CSN, Annick Desjardins, avocate au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et Claude Généreux syndicaliste assez célèbre qui a notamment été candidat à la présidence de la Fédération des travailleurs du Québec.

Par ailleurs Alex Tyrell, chef du Parti Vert, a indiqué qu'il souhaitait tourner son programme vers un "éco-socialisme", ce qui n'a pas été sans entraîner de nombreuses démissions mais ne surprend pas venant d'un ex-NPD. Il a également dit que le jeune parti en sortie de crise présentera peu de candidats, et principalement dans Montréal.

Enfin, des centaines de militants d'Option Nationale et Québec Solidaire ont appelé à une "synergie" entre les deux partis, prônant des accords de non-agressions entre les deux partis à la manière de ce dont avaient profité Jean-Martin Aussant et Françoise David en 2012. Les médias ont parlé un peu rapidement de demande fusion, ce qui n'est pas vraiment la même chose, et les deux partis ont accueilli la nouvelle en expliquant que c'était très bien de vouloir fédérer mais que c'était clairement impossible d'engager le processus pour les élections à venir. A voir ce qu'il en adviendra, et s'il y aura quelques micro-accords comme en 2012.
Eco92
Animateur du site
Animateur du site
 
Messages: 10267
Inscription: Dim 12 Juin 2011 18:43
Localisation: Mayenne

Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Mar 4 Mar 2014 11:50

Le PLQ a dévoilé son (curieux) slogan "Ensemble, on s'occupe des vrais affaires". C'est assez bizarre je trouve, surtout qu'on pense tout de suite aux nombreuses affaires de corruption touchant le parti, une volonté de second degré ?

Le sens premier est cependant d'insister sur le sérieux, notamment économique du parti, qui se revendique d'une gestion en bons pères de familles. Une idée portée par de nouveaux candidats implantés dans le milieu de l'économie.

Parmi eux on dénombre deux nouvelles prises assez importantes, confirmant l'impression laissée par les annonces d'hier : si le PLQ va vers la défaite il semble encore capable d'attirer de nouveaux candidats. Il est cependant à noter que chacun de ces candidats à reçu un "château-fort" libéral, ce grâce au départ des élus sortants. Il y a fort à parier que si l'élection n'était pas quasi-assurée tous n'auraient pas franchi le Rubicond et, surtout, le nombre de ces circonscriptions commence à se tarir...
- Carlos Leitao, chef économiste de Valeurs mobilières Banque Laurentienne depuis 2004 après avoir été été vice-président aux opérations de Megawide Construction Corporation, qui a notamment été classé deuxième parmi les meilleurs économistes du monde par Bloomberg News, est une grosse grosse prise. Lui réserver une circo gagnée d'avance était donc assez logique et c'est Robert-Baldwin, député depuis 94, qui lui laisse la place ;
- Jacques Daoust, également ancien banquier de la Banque Laurentienne et ancien président d'Investissement Québec, sera candidat du PLQ candidat dans Verdun. Dans cette circo qui n'a jamais été autre chose que libérale, il succédera sans doute à Henri-François Gautrin, forcé à ne plus candidater par Philippe Couillard après sept mandats.
Eco92
Animateur du site
Animateur du site
 
Messages: 10267
Inscription: Dim 12 Juin 2011 18:43
Localisation: Mayenne

Re: La vie politique québécoise

Messagede MiniM » Mar 4 Mar 2014 19:05

Eco92 a écrit:- Jacques Daoust, également ancien banquier de la Banque Laurentienne et ancien président d'Investissement Québec, sera candidat du PLQ candidat dans Verdun. Dans cette circo qui n'a jamais été autre chose que libérale, il succédera sans doute à Henri-François Gautrin, forcé à ne plus candidater par Philippe Couillard après sept mandats.


Dans Verdun, la majorité du PLQ à la dernière élection n'était que de 547 voix et la circonscription est en train de se "boboïser" assez rapidement, donc, rien n'est sur.
MiniM
Animateur du site
Animateur du site
 
Messages: 1472
Inscription: Ven 21 Jan 2011 23:16

Re: La vie politique québécoise

Messagede Eco92 » Mar 4 Mar 2014 19:13

C'est vrai, j'ai lu ça depuis, peut-être était-ce aussi du à une usure du candidat mais oui, ce n'est plus une circonscription si sûre, merci de la correction.
Eco92
Animateur du site
Animateur du site
 
Messages: 10267
Inscription: Dim 12 Juin 2011 18:43
Localisation: Mayenne

PrécédenteSuivante

Retourner vers Politique dans le monde

Vidéos

Découvrez notre sélection de vidéos en lien avec l'actualité.

Voir toutes les vidéos

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 2 invités