Au sujet de la politique québécoise nouvelle étude de sondage par Philippe Fournier de QC125 sur l'actualité
https://lactualite.com/politique/mise-a-jour-qc125-la-domination-de-la-caq-rend-elle-la-politique-quebecoise-ennuyeuseJe le partage car je le trouve intéressant en osant poser les choses : la domination absolue de la CAQ, avec le mode de scrutin cela assure une majorité plus qu'absolue, rend-t-elle la politique québécoise ennuyeuse ?
Et bien un peu.
Cependant dans l’article quelques infos pas inintéressantes qui montrent quelques éléments qui pourront être intéressant lors des futures élections générales, qui sont certes en 2022, donc dans longtemps, mais les appuis à la CAQ restent d'une assez incroyable stabilité. Et les sondages sont appuyés par les partielles, s'il n'y en a eu que deux depuis 2018 elles ont toutes les deux vues deux sièges libéraux être conquis par la CAQ.
Si cela continue vers cette direction on apprend quand même des choses avec ces sondages, et 2022 pourra être un moment très important de la politique québécoise avec divers enjeux :
- Disparition confirmée du PLQ hors de quelques zones très précises. A ce jour il dispose de 28 députés : 19 à Montréal, 4 à Laval (banlieue très proche de Montréal, menacées par la CAQ), 3 en Montérégie et 2 en Outaouais (deux régions frontalières de l'Ontario, menacées par la CAQ). Le parti dont le slogan est "le parti de tous les Québécois" risque bien de devenir de plus en plus le parti des montréalais anglophones et donc de moins en moins en capacité de parler à tout le Québec, la CAQ ayant parfaitement récupéré cet électorat de droite de province, mais un peu nationaliste. Son ancrage dans un électorat et la démographe montréalaise conserve une certitude incontournable pour les libéraux (sauf en cas d'émergence d'un parti anglophone comme dans les années 90) ;
- Affirmation de Québec solidaire comme troisième parti. Après avoir baissé durant la pandémie le parti de gauche indépendantiste se maintient autour de 14 %, quasi son score de 2018, et pourrait gagner son duel à mort avec le Parti québécois, grandement grâce à son ancrage territorial à Montréal. Un peu à la manière du PLQ, QS a des fiefs à Montréal et peut s'assurer une existence ici. Ses sièges de Québec sont cependant menacés, les deux sièges conquis à Sherbrooke et à Rouyn-Noranda–Témiscamingue sont quasi perdus d'avance (le dernier ayant été gagné de manière très serrée sur la CAQ en 2018) ;
- Le PQ a encore une base électorale, mais sa force qui était d'être représentée sur tout le territoire peut devenir une menace, rien ne sert dans le système canadien d'obtenir 10% partout, mieux vaut avoir quelques sièges assurés. Il existe bien des fiefs du parti québécois mais même eux sont menacés... Philippe J. Fournier avait justement parlé de deux sièges tests pour le PQ
https://lactualite.com/politique/deux-circonscriptions-qui-pourraient-determiner-le-sort-du-pq/ A ce jour il pourrait très bien y avoir en 2022 un seul siège au PQ, celui de Matane ou le député Pascal Bérubé semble indéboulonnable.
- Enfin, ça m'avait échappé mais c'est a priori une constante : le Parti conservateur du Québec augmente dans les sondages. A 7 % dans le dernier sur la province (ce qui est beaucoup, le PQ n'est qu'à 11%), il a sans doute de gros appuis autour de la ville de Québec, la possible adhésion de la députée Samson + ses sondages pourrait donner un accès au débat des chefs à son leader. Comme le dit bien Philippe J. Fournier "Or, dans notre mode de scrutin majoritaire uninominal à un tour, une concentration du vote est exactement ce qu’un « petit » parti doit souhaiter pour espérer remporter des sièges." mais la région de Québec est aussi la zone de force historique de la CAQ, si le PCQ y est deuxième, gagner sera difficile.