Républicain67 a écrit:France Inter a publié une intéressante carte des éventuelles listes RN. De nouveaux chef-lieux de départements pourraient se retrouver sans liste lepéniste. L'offre électorale est aussi particulièrement inadaptée aux électeurs. Dans de nombreux départements favorables, le RN ne présentera que très peu de liste, comme dans la Somme, la Haute-Marne, les Ardennes ou la Haute-Saône...
Il ne sera vraiment fortement présent que dans le Nord-Pas-de-Calais et le Midi méditerrannéen, et de manière plus étonnante en Gironde, dans le Rhône et en Île-de-France.
https://www.franceinter.fr/politique/municipales-dans-la-majorite-des-departements-marine-le-pen-a-du-mal-a-trouver-des-candidats
Chez moi dans l'Est, le RN devrait être surtout présent dans le Bas-Rhin, en Moselle et dans les Vosges. C'est d'autant plus étrange en Alsace, où le parti présentera plus de listes dans dans le 67 que dans le 68 (le 2ème ayant un plus fort vote RN, notamment en milieu urbain).

manudu83 a écrit:Je pense qu'ils veulent aussi éviter de former des listes à tout prix et voir les CM élus quitter le parti juste après l'élection comme dans le var en 2014-2015.
Herimene a écrit:Je pense qu'il y aura trois éléments principaux qui expliquent qu'autant de zones soit si peu couvertes par les candidatures RN :
-Effectivement, en premier lieu, le manque de cadres locaux et les grosses saignées des dernières années qui ont fini par avoir des conséquences.
-Deuxièmement, un peu manque de leadership global et un mauvais ciblage des candidatures locales, car je vois notamment des parachutés dans le Nord-Pas-de-Calais et en PACA mais très peu dans le Grand Est alors qu'il y avait beaucoup de villes potentiellement gagnables (et un manque de candidats locaux visiblement), donc tant qu'à faire il fallait mieux faire des parachutages là où ça pouvait apporter un vrai plus (dans le NPDC et en PACA le RN ne manque pas de militants ou sympathisants prêts à s'engager, comparé à la moyenne nationale).
-Et pour finir, très certainement en effet la volonté de ne pas présenter de candidats farfelus ou peu fiables et d'avoir beaucoup de gens abandonnant le parti voire étant absents à la plupart des conseils municipaux.
En Bourgogne-Franche-Comté en tout cas, et dans certains coins du Grand Est très favorables au RN (typiquement la Meuse), je constate un très faible quadrillage RN comparé à ce qu'on aurait pu attendre, et même comparé à 2014. Seule l'Yonne est un peu moins touchée par ce phénomène, peut-être que la relative ascension de Julien Odoul au sein du parti explique un peu cela.
Je pense qu'en effet pour les 2 régions susmentionnées, la conséquence de la perte d'élus philippotistes (et montellistes en Bourgogne-Franche-Comté) a été bien sous-estimée. Et surtout ce n'était pas la première saignée par endroit... Dans mon département, la Saône-et-Loire, en moins de 10 ans, il y a eu 3 moments où une partie importante des cadres est partie (scission jean-mariniste, scission philippotiste/montelliste et entre les deux des conflits entre cadres locaux). Globalement jusque là ça avait peu nuit au RN en surface, car il arrivait à remplacer les partants par des jeunes (typiquement aux Départementales et Régionales de 2015 beaucoup de jeunes de 20/25 ans à peine étaient candidats)... le problème est que ces mêmes jeunes ont souvent suivi Philippot et surtout Montel ensuite...
On arrive aussi au cas plutôt ubuesque où l'ancienne tête de liste FN aux Régionales dans le département, Lilian Noirot, devrait arriver à monter une liste à Montceau-les-Mines où il est élu sortant, sous l'étiquette DLF (proche de Montel, il est resté comme elle très peu longtemps dans les réseaux Philippot après son départ du FN), alors que le RN sera absent... C'est la grande ville et de loin la plus favorable au RN dans la région pourtant avec plus de 40% pour Marine Le Pen au second tour de la Présidentielle.
Autre cas ubuesque : entre la Présidentielle et les Législatives le FN avait débauché Maxime Thiébaut, ancien responsable de Debout les Jeunes et qui a joué un rôle important dans la campagne de Dupont-Aignan. Implanté en Saône-et-Loire où son père est maire d'une commune d'un peu plus de 1000 habitants, il avait réussi à dépasser les 5% sur la grande région aux Régionales, seul candidat de son parti avec Dupont-Aignan à le faire... Il avait par ailleurs réalisé sur un binôme opposé à l'Union de la droite une performance notable aux Départementales sur le canton de Chalon-Nord.
Après un score plus bas qu'attendu aux Législatives, il a quitté le parti et rejoint Philippot, avant de rapidement abandonner la politique...
Tout ça pour dire l'immense gâchis humain de la gestion RN, notamment auprès des jeunes qu'il a pu attirer ces dernières années et dans les régions Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est... Et qui apparaît aujourd'hui vraiment handicapant.
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