de ChristianC. » Mer 19 Fév 2020 09:43
Indiquer et dénombrer les villes plus ou moins importantes où le RN n'arrive même pas à constituer les listes annoncées permet aussi de mettre en évidence la faiblesse réelle, dans le pays profond, de ce parti que certains observateurs voient ou disent voir aux portes du pouvoir, et notamment son incapacité à s'ancrer dans ces zones rurales ou "périphériques" d'où est sorti le mouvement des Gilets jaunes et dont on disait qu'elles étaient le terreau du vote RN présent et à venir. Or ces municipales vont peut-être révéler qu'il y a dans ces parties du territoire un électorat qui certes aux élections nationales vote RN par colère, frustration, refus (en gros: "les élites qui me méprisent et me pourrissent la vie disent qu'il ne faut pas voter RN, alors pour les embêter je vote RN!"), mais qui ne souhaite ni s'engager aux côtés du RN en figurant sur ses listes, ni lui donner les clefs du pouvoir de proximité, la mairie, seul échelon de l'Etat et de la République avec lequel cet électorat est concrètement en contact.
Par ailleurs, la REM a essayé de reproduire la tactique qui l'avait si bien servie aux Présidentielles et aux Européennes: agiter l'épouvantail RN pour se dresser en bouclier contre cette menace. La REM n'avait-elle pas prétendu lister ou publier la liste de plus d'une centaine de villes supposées risquer de tomber aux mains du RN ? Et dans lesquelles elle espérait bien incarner le combat contre l'extrême-Droite. Peut-être faudra-t-il reprendre cette liste après le 27 février pour déjà en éliminer les villes où le RN ne sera même pas présent (je n'en sais rien , mais ce sera un travail à faire) et commencer peut-être à dégonfler l'épouvantail (pardon pour l'incohérence de la métaphore). Et peut-être constater que la REM va avoir bien du mal à reproduire la tactique de 2017 et 2019.