Républicain67 a écrit:Pensez-vous que le RN puisse gagner des villes hors de ses trois zones de force traditionnelles: Hauts-de-France, Midi méditerranéen et le Nord-Est? Le parti de Marine Le Pen aura fort à faire afin de conserver la mairie de Mantes-la-Ville, en Île-de-France.
manudu83 a écrit:Républicain67 a écrit:Pensez-vous que le RN puisse gagner des villes hors de ses trois zones de force traditionnelles: Hauts-de-France, Midi méditerranéen et le Nord-Est? Le parti de Marine Le Pen aura fort à faire afin de conserver la mairie de Mantes-la-Ville, en Île-de-France.
Hors de ses zones de forces, une victoire passera par des conditions locales difficilement prévisibles : quadrangulaire, division dans le camp dominant.
alamo a écrit:Quelques villes de la vallée du Rhône (Isère, Drôme, Ardèche), des Pyrénées Orientales ou du Languedoc, des villages en Gironde...
effectivement ça dépend des configurations et des divisions en face...
Républicain67 a écrit:Pensez-vous que le RN puisse gagner des villes hors de ses trois zones de force traditionnelles: Hauts-de-France, Midi méditerranéen et le Nord-Est? Le parti de Marine Le Pen aura fort à faire afin de conserver la mairie de Mantes-la-Ville, en Île-de-France.
Herimene a écrit:Républicain67 a écrit:Pensez-vous que le RN puisse gagner des villes hors de ses trois zones de force traditionnelles: Hauts-de-France, Midi méditerranéen et le Nord-Est? Le parti de Marine Le Pen aura fort à faire afin de conserver la mairie de Mantes-la-Ville, en Île-de-France.
En dehors de ce qui a déjà été dit des victoires sont possibles pour le RN dans la Vallée de la Garonne (Castelsarrasin comme point chaud, 48,51% pour Le Pen à la Présidentielle et selon La Dépêche du Midi le maire sortant contesté est confronté à beaucoup de listes, le candidat RN ayant par ailleurs déjà fait un bon score aux Législatives face à l'ex-Ministre Sylvia Pinel https://www.ladepeche.fr/2020/01/13/reg ... 657798.php).
arthas a écrit:Pour que le RN l'emporte dans une ville, en particulier dans une commune ouvrière type bassin minier/houiller/potassique, il semble y avoir un nombre de conditions nécessaires et pas si simples à réunir. Cette analyse se base sur les résultats en 2014, et bien entendu de nouvelles motivations profondes des électeurs peuvent la faire mentir en 2020.
La première condition est d'arriver à constituer une liste. Cela paraît banal, mais c'est un obstacle initial considérable pour une tête de liste RN. On parle souvent de communes cibles de 10 000 à 20 000 habitants, ce qui requière une bonne trentaine de personnes qui s'affichent et s'assument. Pas si évident, surtout si les premiers noms sur la liste n'ont pas la notoriété ou l'aura pour entraîner les autres potentiels intéressés. Trouver 55 encartés volontaires et compétents dans une commune de 150 000 habitants est autrement plus facile que d'en trouver 33 dans une commune de 15 000 habitants.
La seconde est le fait d'avoir un fort potentiel électoral. Sur ce point-là , la sociologie et le climat économique d'une ville sinistrée ou en difficulté permet souvent d'estimer à l'avance si ce critère est rempli. Néanmoins pas tout le temps non plus : à titre d'exemple en 2014 dans le Bassin Potassique alsacien, le RN avait présenté une seule candidature parmi les 12 communes potentielles, et avait par contre choisi de se lancer à Illzach (environ 15 000 habitants), commune limitrophe nettement moins favorable ...
La troisième est d'être bien implanté, et c'est là où l'écart se creuse souvent entre le potentiel électoral des échéances nationales et sa concrétisation à une élection locale. Si l'on prend les cas de figure d'Hénin-Beaumont, d'Hayange, de Villers-Cotterêts, de Mantes ... les Maires RN étaient déjà des personnages locaux au minimum présents géographiquement, au mieux très bien implantés. L'inverse, à savoir une grosse médiatisation pour combler le déficit d'enracinement local, peut s'avérer insuffisant malgré la notoriété du candidat (cf Florian Philippot à Forbach en 2014).
Enfin, une quatrième condition semble être la forte dispersion du ou des camps adverses. Dans l'idéal, il faut 4 ou 5 listes au deuxième tour (Hayange, Mantes), voire carrément des scandales durables et récurrents touchant plusieurs têtes de liste (Hénin). Et là , il s'agit d'un paramètre incontrôlable pour le candidat.
A ce stade de la campagne, je ne sens pas venir une grande vague bleue marine, du moins pas dans les communes ouvrières que je suis un peu et où le potentiel électoral existerait. Par contre, je ne vois pas non plus les Maires RN sortant dans la moitié Nord du pays se faire forcément éliminer.
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