Relique a écrit:Mais je comprends bien que nous ayons des opinions différentes sur cette potentialité locale qui n'arrivera qu'en fonction d'un tête de liste inconnu de vous et de moi !!
Vous aurez noté que l'avis que j'exprimais ne valait pas pour le choix de la tête de liste mais uniquement pour le choix du parti, même si je parierais aussi sur un maintien de la tête de liste en me basant là sur la simple loi des probabilités...
ChristianC. a écrit:Au passage, un rappel: en 1995, je crois bien que le sortant communiste du Havre était de peu en tête du ballottage devant le RPR; le FN s'est maintenu en triangulaire, mais au 2d tour il a perdu pas loin de la moitié de ses voix qui sont allées au RPR et ont assuré sa victoire.
En fait, c'était Antoine Rufenacht qui a devancé de très peu le PCF (0,05 point), mais si on partait de l'hypothèse que le FN gelait ses voix, les réserves de voix étaient de son côté puisqu'il ne restait que les Verts et une DVG.
Dans le détail, ça donnait :
Antoine Rufenacht (RPR - UDF) : 26 136 (36,25%)
Daniel Colliard (PCF - PS) : 26 105 voix (36,20%)
Philippe Fouché-Saillenfest (FN) : 14 977 voix (20,77%)
Pierre Dieulafait (Les Verts) : 3 518 voix (4,88%)
Marie-Louise Baudouin (DVG) : 1 368 voix (1,90%)
Et au second tour, une très forte hausse de la participation (logique après le suspense laissé par le premier tour), qui n'a pas empêché le FN de perdre beaucoup de voix, mais peut-être que beaucoup des nouvelles voix RPR venaient d'abstentionnistes anti-communistes voyant qu'il y avait là , pour une fois, un coup à jouer. Car cette année, les reports FN vers droite avaient été particulièrement mauvais (à la présidentielle, déjà ), surtout à Paris où beaucoup d'arrondissements ont été conquis par la gauche grâce à cela. En 1995, au Havre, on avait donc au second tour :
Antoine Rufenacht (RPR - UDF) : 36 848 voix (45,23%)
Daniel Colliard (PCF - PS) : 33 721 voix (41,39%)
Philippe Fouché-Saillenfest (FN) : 10 894 voix (13,37%)
En tout cas, même dans ce genre de ville, la fonte du FN/RN en milieu urbain depuis les années 1990 est flagrante ! Après, je n'irais certainement pas jusqu'à transposer les logiques du scrutin de 1995 sur celui de 2020. Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts et le contexte est radicalement différent. Quant au vainqueur de cette année, je pense aussi qu'il n'y a pas grand suspense : Philippe est grand favori. Je ne dirais pas nécessairement dès le premier tour mais pas loin, plus que 45% en tout cas. Dans ce genre de scrutin, être chef du gouvernement confère en général plus une aura attractive que répulsive.
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