Selon un sondage OpinionWay, le directeur du FMI fait figure de champion des électeurs de gauche pour 2012.
L'ordre du quarté ne change guère. À un an des primaires de désignation du candidat socialiste à la présidentielle, ils sont quatre à jouer la partie avec quelques chances d'y parvenir. «Le casting des impétrants est bien installé dans les esprits», estime-t-on au siège du Parti socialiste. Les présupposés de victoire aussi.
Les sympathisants de gauche, à lire notre baromètre OpinionWay, croient à une large majorité (65 %) que Dominique Strauss-Kahn « peut battre Nicolas Sarkozy ». Sont cités ensuite Martine Aubry (34 %), Ségolène Royal (23 %) et François Hollande (14 %).
Le classement est le même lorsqu'on demande aux personnes sondées qui des quatre a la stature d'un président : 63 % répondent DSK, 31 % Aubry, 24 % Royal et 15 % Hollande. Si le directeur du Fonds monétaire international décide d'être candidat, il sera sans doute accueilli à bras ouverts. S'il renonce, la première secrétaire du PS part avec un net avantage sur ses deux principaux concurrents : Royal et Hollande. Les autres candidats, comme Manuel Valls ou Pierre Moscovici, n'ont pas été testés.
La bataille est-elle déjà jouée ? Évidemment non, car, dans le détail, chaque candidat a ses forces et ses faiblesses. OpinionWay a cherché à comparer les compétences de chacun auprès de l'électorat de gauche. Au vu des résultats, les profils des candidats sont très différents.
Dominique Strauss-Kahn apparaît comme le candidat de la régulation. Il surclasse ses rivaux sur la capacité à restaurer le rôle de la France dans le monde avec 56 % de citations (sa fonction de directeur du FMI lui donne une aura internationale), et sur les compétences pour rétablir la croissance économique et le pouvoir d'achat (son passé d'ancien ministre de l'Économie lui donne un légitimité sur le sujet). En revanche, il apparaît éloigné des préoccupations quotidiennes des Français : seulement 26 % des personnes interrogées le jugent « proche » , derrière Martine Aubry (38 %) et Ségolène Royal (28 %). Martine Aubry incarne, elle, une candidature de protection. Elle est jugée plus efficace que les autres sur les questions de santé ou de retraites (44 % la citent en première) ou en matière de réparation des inégalités sociales, de formation ou d'emploi. Ancienne ministre des Affaires sociales, la numéro un du PS est en pointe du combat contre la réforme des retraites. Consciente de ses atouts, elle mène aussi campagne autour du concept de « société du soin mutuel », le « care ». À l'inverse, elle manque d'une stature internationale : c'est sur la restauration du rôle de la France dans le monde qu'elle obtient son plus mauvais résultat.
Troisième dans la course, Ségolène Royal joue sur le terrain de l'humanité. Éducation, réduction des inégalités sociales et environnement sont ses points forts. Mais c'est seulement sur ce dernier sujet qu'elle est jugée plus efficace que les autres présidentiables avec 27 % de citations. Ségolène Royal tire aussi parti de son passé ministériel et de sa campagne présidentielle marquée sous le signe de la croissance verte. Mais elle ne tire pas profit d'avoir pris position sur la sécurité plus tôt que les autres (avec 16 % contre 30 %, par exemple, pour DSK qui n'a pas pris position). Elle reste cependant la principale rivale des deux favoris. Elle leur a proposé de discuter « d'un dispositif gagnant », c'est-à -dire pourquoi ne pas s'entendre sur une candidature commune.
Si DSK, Aubry et Royal s'entendent, « alors je suis deuxième dans la course », s'amuse parfois François Hollande. Dernier dans toutes les catégories, l'ancien premier secrétaire incarne finalement une candidature équilibrée : sans réel point fort mais sans faiblesse relative. Sur l'ensemble des questions, il oscille entre 10 % de citations (pour le rôle de la France dans le monde) et 15 % (sur l'emploi).
Par rapport à la précédente enquête, réalisée en mai, chaque prétendant a plutôt progressé, signe que l'image globale du PS s'améliore. Ségolène Royal et François Hollande enregistrent les plus forts bonds, de quatre, cinq ou six points parfois (+ 6 pour Royal en matière de pouvoir d'achat ; + 5 sur l'emploi pour Hollande). Mais sur deux questions, il leur reste à tous à faire des efforts : en matière de sécurité et d'environnement, un tiers des personnes interrogées ne citent aucun des quatre candidats comme le plus performant.
Le comité national d'organisation des primaires, présidé par Martine Aubry et chargé de la mise en oeuvre de la compétition pour désigner un candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2012 tiendra sa première réunion mardi prochain, a-t-on appris aujourd'hui au PS. Le Comité national d'organisation des primaires socialistes (CNOP), présidé par la première secrétaire, compte vingt membres, représentant toutes les sensibilités au sein du PS, a indiqué François Lamy, conseiller politique de Martine Aubry, lors d'un briefing sur les sénatoriales. Il tiendra sa première réunion mardi prochain, a-t-il précisé. Ce comité doit organiser la mise en oeuvre des primaires socialistes, où tous les sympathisants de gauche seront appelés à voter pour désigner un candidat à l'automne 2011, selon le calendrier initialement prévu.
Toutefois, plusieurs voix se sont élevées au PS pour réclamer des clarifications, voire une accélération du calendrier, face à la droite qui commence à se mettre en ordre de bataille pour la présidentielle 2012. "Ce calendrier a été fabriqué en fonction de la date de l'élection présidentielle fin avril/mi mai", et la désignation d'un candidat socialiste "entre le 15 octobre et le 15 novembre est un bon tempo", a cependant jugé Lamy. "On veut faire une grande primaire populaire - c'est ça l'enjeu -, permettre au candidat de s'appuyer sur une dynamique populaire extrêmement puissante. Le dispositif se met en place, mais tout est à bâtir", a renchéri Christophe Borgel, secrétaire national chargé des élections.
Le député PS Arnaud Montebourg annoncera samedi à Frangy-en-Bresse, dans son département de Saône-et-Loire, sa candidature aux primaires à gauche pour la présidentielle de 2012, processus qu'il a inspiré dans le cadre de la rénovation du parti.
Dans l'invitation transmise aux journalistes pour assister à un "événement majeur qui marquera le début de la construction d'une nouvelle France", M. Montebourg annonce qu'il tiendra "son discours de candidature aux primaires de la gauche".
Le député socialiste, qui n'a jamais fait mystère de ses intentions de se présenter aux primaires, a été l'un des principaux artisans du processus qui devra désigner celui ou celle qui défendra les couleurs du PS en 2012.
L'officialisation de sa candidature coïncide avec la sortie, la semaine prochaine, d'un livre programme "Des idées et des rêves" qui présente 100 propositions sur l'emploi, la croissance, l'écologie, les services publics...
Jusqu'à présent, seul le député-maire d'Evry Manuel Valls s'est officiellement déclaré candidat aux primaires. L'ex-patron du PS, François Hollande, ne cache pas son intention de s'y présenter. Il dit régulièrement qu'il se prépare.
Enfin, les poids lourds socialistes, le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et la première secrétaire, Martine Aubry, jusqu'ici liés par un "pacte" de non concurrence, restent silencieux. Ségolène Royal a déclaré qu'elle s'était ralliée à leur pacte collectif, entretenant le suspense sur ses intentions.
Dominique Strauss-Kahn creuse l'écart au PS
Selon une enquête Ifop pour le JDD, 42% des sympathisants socialistes souhaitent que le directeur du FMI soit leur candidat en 2012, contre 25% en janvier dernier.
Sans prendre part à la politique intérieure française, Dominique Strauss-Kahn ne cesse de grimper dans les sondages. Dans une nouvelle enquête Ifop pour le JDD*, 32% des sondés souhaitent que le directeur du FMI soit le candidat socialiste en 2012 (contre 23% en janvier dernier), loin devant Martine Aubry (11%), Ségolène Royal (10%), François Hollande (3%), Arnaud Montebourg (1%) ou Manuel Valls (1%).
Surtout, Dominique Strauss-Kahn continue d'accroître son avance sur ses concurrents auprès des sympathisants socialistes, ceux-là même qui seront appelés à désigner leur candidat lors d'une primaire programmée à l'automne prochain. Selon cette enquête Ifop, ils sont en effet 41% à plébisciter aujourd'hui DSK, contre 25% en janvier, 30% en mai et 34% en août, soit une hausse de seize points en moins d'un an. A l'inverse, Martine Aubry chute de dix points à 17% au sein de l'électorat socialiste, contre 27% en janvier.
«Effet sondages»
«Dominique Strauss-Kahn semble profiter du sentiment, dans les sondages, qu'il est le mieux placé à gauche pour battre Nicolas Sarkozy en 2012», analyse Bruno Jeanbart, directeur des études politiques d'Opinionway. Selon un sondage TNS Sofres publié cette semaine par Le Nouvel Observateur, DSK sortirait en effet largement vainqueur d'un duel au second tour face au président sortant (62% contre 38%). Pour Bruno Jeanbart, cet «effet sondages» se rapproche d'ailleurs de ce qu'a connu Ségolène Royal en 2006, les sondages ayant alors «conforté» voire «amplifié» sa candidature.
Autre explication de la bonne forme de Dominique Strauss-Kahn dans les sondages : le fait qu'il se tienne éloigné de la politique française, comme sa fonction de directeur du FMI l'y oblige. «Jacques Delors à gauche avant 1995, ou Simone Veil à droite, ont par exemple déjà connu ce phénomène, qui veut que ne pas s'exprimer est plutôt un atout qu'un handicap», observe Bruno Jeanbart. «Cependant, s'il reste trop longtemps éloigné de la politique française, Strauss-Kahn pourrait connaître une nouvelle phase en 2011, dans laquelle les sondés commenceraient à se poser des questions sur sa volonté d'être président», met en garde Bruno Jeanbart. «Autrement dit, la primaire socialiste est encore loin, et un renversement de situation reste tout à fait possible.»
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/11/27/01002-20101127ARTFIG00505-dominique-strauss-kahn-creuse-l-ecart-au-ps.php
L'eurodéputé PS Vincent Peillon a estimé aujourd'hui que Dominique Strauss-Kahn est "une chance pour les socialistes comme pour la France", et fustigé "l'irresponsabilité" de ceux qui le pressent de démissionner du Fonds monétaire international (FMI) pour s'engager.
Interrogé par Radio J sur une éventuelle candidature du directeur général du FMI aux primaires socialistes, l'ancien lieutenant de Ségolène Royal a affirmé : "Je pense qu'il est une chance pour les socialistes comme pour la France". "Nous avons quelqu'un de crédible, quelqu'un dont il semblerait que les uns et les autres, en tous cas une grande majorité aujourd'hui, espèrent qu'il revienne", a-t-il fait valoir, alors que les sondages portent DSK au pinacle.
"On est dans un monde schtroumpfs !"
Mais M. Peillon a aussi souhaité que soit laissé à M. Strauss-Kahn le temps d'accomplir son travail au FMI. "Je suis effrayé par l'irresponsabilité d'un certain nombre de gens qui ne mesurent pas, étant donné la gravité de la crise, la responsabilité qui est la sienne et qui tout occupés à leurs petites joutes germano-pratines entre la rue de Solférino et l'Assemblée nationale, voudraient qu'ils démissionnent pour annoncer une primaire qu'ils feraient avec Manuel Valls et Arnaud Montebourg !", a-t-il lancé.
"On est quand même dans un monde de schtroumpfs ! (...) Ca veut dire que ça n'est pas sérieux", a-t-il affirmé, saluant en DSK "quelqu'un qui se collette jour après jour (avec) une crise internationale profonde, qui essaie de transformer le FMI". Pour M. Peillon, si DSK "est capable" d'amener ce pays "à se rendre compte des réalités", "avec évidemment un engagement à gauche qui a toujours été le sien et à proposer des solutions", ce sera "bien accueilli en France et ce n'est pas aux socialistes de commencer à lui mettre des peaux de banane". Selon lui, il y a "des gens qui s'occupent des vrais problèmes" et d'autres "qui s'occupent essentiellement d'eux mêmes". Ces "bisbilles", "querelles d'ego" ou "de calendrier", "il faut que cela cesse", a-t-il intimé. C'est non "seulement stupide" mais "assez indécent dans la période actuelle". "Nous nous tirons une balle dans le pied".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/28/97001-20101128FILWWW00155-primaire-ps-peillon-soutient-dsk.php
Jean-Philippe a écrit:Royal candidate. C'est un peu comme un chien fou qui fonce dans le jeu de quille, mais sans réel espoir.
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