ploumploum a écrit:Résultats du vote final
Inscrits : 81
POUR la destitution : 61
Contre : 20
Dilma Rousseff est destituée de la Présidence de la République. Michel Temer assume désormais pleinement la fonction de chef d’État.
http://g1.globo.com/politica/processo-d ... -vivo.html
ploumploum a écrit:Séquence émotion dans le nouvel épisode de ce long feuilleton avec les larmes (de crocodile ?) d'Eduardo Cunha« Il est public et flagrant que la maison [la Chambre des députés] est acéphale, fruit d’un intérim étrange, qui ne cadre pas avec ce que le pays attend de la nouvelle ère ouverte par la suspension de la présidente de la République [Mme Rousseff], et seule ma démission pourra mettre fin à cette instabilité. »
Ne pouvant constater que ses manœuvres ont partiellement échoué (écarter une présidente de gauche élue par le peuple n'a pas freiné les poursuites judiciaires contre lui), Eduardo Cunha démissionne de la présidence de la Chambre des Députés. Rappelons quand même qu'il était suspendu de cette fonction et de son mandat parlementaire depuis la décision du STF le 5 mai dernier. La démission effective ouvre la voie à une nouvelle élection pour la Présidence de la Chambre.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article ... _3222.html
http://g1.globo.com/politica/noticia/20 ... amara.html
Mais en sortant de scène, Eduardo Cunha, décrit comme un manipulateur sans état d’âme, vindicatif et imprévisible, n’en est que plus angoissant pour le monde politique. A la manœuvre dans le financement plus ou moins suspect de diverses campagnes électorales, on dit de lui qu’il serait à même de faire tomber 160 députés et d’inquiéter jusqu’au président Michel Temer. Bluff ? Brasilia tremble. Pour sauver sa peau et celle de sa famille, l’homme pourrait se soumettre à l’exercice de la « delaçao premiada », collaborant avec la justice pour obtenir une réduction de peine et vendre des « alliés » qui l’ont abandonné.
La situation de Geddel Vieira Lima, considéré comme le bras droit de Michel Temer, était devenue intenable après les révélations d’un autre ministre démissionnaire, Marcelo Calero. A la tête du ministère de la culture, ce dernier avait claqué la porte du gouvernement une semaine plus tôt, le 18 novembre, dénonçant la pression insistante, voire « hargneuse », de Geddel Vieira Lima pour autoriser la construction d’une tour de près de 100 mètres de hauteur à proximité d’une zone historique dans l’Etat de ÂBahia.
Le projet, baptisé « La Vue », avait été bloqué par l’Institut brésilien de préservation du patrimoine historique, organe sous l’autorité du ministère de la culture. Geddel Vieira Lima était personnellement impliqué dans ce projet immobilier, ayant investi dans un appartement. « Et moi, je m’en sors comment ? », aurait-il notamment lancé au jeune ministre.
[...]
Des enregistrements audio, en possession de M. Calero, attesteraient de l’implication d’autorités du gouvernement fédéral.
L’homme de 65 ans a été mis en accusation la semaine dernière pour détournements de fonds publics par la haute juridiction.
Le parti Rede Sustentabilidade a notamment allégué que, en vertu d’une décision récente du STF encore non entrée définitivement en vigueur, une personnalité mise en accusation ne peut occuper une fonction dans la ligne de succession présidentielle.
Or, en tant que président du Sénat, M. Calheiros occupe le deuxième rang dans l’ordre de succession de l’actuel président Michel Temer, membre du même Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB, centre droit), après le président du Congrès des députés Rodrigo Maia (Les Démocrates, DEM, droite).
Les députés ont ainsi adopté mercredi à l’aube en première lecture un paquet de mesures de lutte contre la corruption vidées de leur substance par de nombreux amendements que M. Calheiros a tenté de faire entériner en urgence le soir même par les sénateurs.
Les élus de la Chambre basse ont provoqué la fureur des magistrats en introduisant en catimini un amendement prévoyant des peines de deux ans d’emprisonnement pour les juges et procureurs qui se rendraient coupables « d’abus d’autorité » dans l’exercice de leurs fonctions
Quelques jours plus tôt, les députés avaient déjà tenté de faire passer une amnistie déguisée des financements occultes des campagnes électorales.
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