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Les cantonales en Corrèze

Chambre de discussion sur les élections cantonales qui seront organisées en mars 2011 et visant au renouvellement de la moitié des conseillers généraux.

Les cantonales en Corrèze

Messagede maxxx » Jeu 26 Aoû 2010 10:55

Dans l'ancien fief de Jacques Chirac, l'enjeu des élections cantonales de 2011 sera de voir si la gauche, menée par François Hollande, qui s'est emparé de la présidence du conseil général en 2008, parvient à amplifier sa victoire d'il y a deux ans. Ce département rural fut longtemps un bastion de gauche, avant que Jacques Chirac n'en fasse sa terre d'élection et que ses proches s'emparent des principales places-fortes du département.

Le renouvellement de 2008 a consacré le basculement de 3 cantons de droite à gauche (Vigeois, Tulle-Campagne et Sornac) et a ainsi permis l'élection de François Hollande à la tête de l'exécutif. Pour autant, ce dernier est bien conscient de la précarité de sa position : sur les 37 sièges que compte l'assemblée, la gauche ne détient que 19 cantons contre 18 à la droite. Une défaite sonnerait très certainement le glas des ambitions nationales de l'ancien premier secrétaire du PS, d'autant que ce dernier est loin d'être celui qui a les meilleures chances à gauche pour la présidentielle.

Sur les 19 cantons renouvelables, 10 sont détenus par le PS et 9 par l'UMP. Les risques paraissent donc, au premier abord, bien partagés. Plusieurs facteurs doivent être pris en compte :
- le retrait probable de deux grandes figures du département : à droite, Bernadette Chirac (UMP), 77 ans, qui joue au "je t'aime, moi non plus" avec François Hollande, ne se représentera pas sur son canton de Corrèze (elle avait d'ailleurs déjà hésité à se représenter en 2004). A gauche, le sénateur PS René Teulade, ancien grognard de la Mitterrandie et 1er Vice-président du conseil général, fêtera ses 80 ans en 2011 et devrait vraisemblablement raccrocher dans son canton d'Argentat. Les successions de ces deux poids lourds ne devraient pas s'avérer très difficile dans les deux camps, mais des surprises (ballotages ou duels serrés) ne sont pas à exclure.
- des facteurs politiques et sociologiques : la Corrèze est historiquement une terre de gauche et l'implantation de la droite était surtout la résultante de l'influence de Jacques Chirac et de la fidélité des électeurs à l'ancien député et président du conseil général de Corrèze (qui avait l'habitude des élections larges dès le premier tour). Le retrait de Jacques Chirac, ses rapports cordiaux avec Hollande, l'image de Nicolas Sarkozy auprès de l'électorat chiraquien, le contexte très défavorable pour la droite plaiderait pour un maintien de la gauche (et éventuellement des gains de sièges).
- cependant, pour contrebalancer cette analyse, il faut évoquer les rivalités entre les socialistes et les communistes, qui restent bien implantés dans le département et cette division se traduit généralement par de mauvais reports au second tour, les espoirs de la droite sur certains cantons (notamment celui d'Ayen, qui n'avait été acquis par le PS qu'en raison des divisions à droite et d'une triangulaire) et l'émergence d'une nouvelle génération à droite (notamment le maire-conseiller général d'Egletons, Michel Paillassou, 48 ans, qui a obtenu une des rares victoires pour la droite aux municipales de 2008, en écrasant (59.5%) la maire PS sortante Bernadette Bourzai, qui sut se consoler aux sénatoriales, et l'ancien député UMP, désormais chef de file de l'opposition à Brive, Frédéric Soulier, 45 ans, qui devrait être réélu sans difficultés sur Brive-centre). Le député UMP Jean-Pierre Dupont, 77 ans, ancien président du conseil général, devrait à cette occasion abandonner la présidence du groupe UMP au conseil général.

Un peu de suspense en perspective donc...
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Re: Les cantonales en Corrèze

Messagede Jean-Philippe » Jeu 26 Aoû 2010 13:34

La gauche devrait, je pense, garder la direction de l'exécutif départemental. D'une part, parce que Hollande laboure bien le terrain, d'autre part parce que deux cantons (Bugeat et la Roche-Canillac), perdus par les communistes de peu en 2004 (respectivement 43 voix et 99 voix).

Pour Ayen en effet, le PS peut avoir du soucis à se faire, n'ayant obtenu que 39,12% en 2004. Cependant, aux législatives et aux présidentielles, le canton était partagé : 49,4% pour Sarkozy et 50,4% aux législatives ; aux régionales 2010, la droite n'avait que 37% dans ce canton (15,4 pour le FG-NPA et 47,6 pour PS-Verts). Source : géoclip (http://www.geoclip.fr/danseuse/carto.php?lang=fr)
Le sortant, élu comme apparenté PS, a eu le temps de faire son trou.

Ailleurs, les cantons gagné par l'UMP au second tour de 2004 l'ont souvent été avec une majorité assez faible (moins de 55%) sauf à Brive-la-Gaillarde-Centre (60% pour Soulier, qui n'est plus député depuis 2007) et à Ussel-Est où un ancien adjoint UMP est en place depuis 1998.

Je pense donc que Hollande peut renforcer d'un siège ou deux sa majorité.
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Re: Les cantonales en Corrèze

Messagede maxxx » Jeu 26 Aoû 2010 16:23

Même si je ne pense pas à un changement de majorité, je voudrais juste préciser mon analyse sur les cantons précédemment évoqués (La Roche-Canillac, Bugeat et Ayen).
Concernant le canton de la Roche-Canillac, il s'agissait certes en 2004 d'un gain par l'UMP au détriment du PC (dans un contexte de forte division à gauche au premier tour) mais le conseiller général UMP Jean-Louis Bachellerie a depuis conquis la mairie de Marcillac-la-Croisille, ville la plus peuplée du canton, tandis que le PC a encore perdu des mairies au profit du PS (accentuant les tensions et donc les mauvais reports au second tour). Le candidat peut encore renforcer sa position en partant en tandem avec la maire UMP de la Roche-Canillac.
Pour Bugeat, le score risque en effet d'être encore une fois serré. Mais l'avantage parait semble malgré tout dans les mains de Christophe Petit (UMP), maire de Lestards, qui est un des plus jeunes élus au conseil général et qui s'est bien implanté (tout en étant un des 3 vice-présidents de l'association des maires de Corrèze). Une nouvelle candidature de Christian Audouin, conseiller général battu en 2004, pourrait virer à l'acharnement : il a été conseiller de ce canton de 1979 à 2004 et a été de toute façon élu au conseil régional en 2010. En outre, le PC a perdu en 2008 son fief de Tarnac, village désormais tristement célèbre, au profit d'un candidat SE.
Sur Ayen, je nuancerais le vent favorable au sortant PS Gérard Bonnet dans la mesure où ce dernier a été largement battu aux municipales de 2008 sur la ville d'Objat, qui est la ville la plus peuplée et qui représente plus de 50% des voix du canton. En 2004, sa victoire était essentiellement due à l'usure du sortant RPR-UMP, Jacques Lagrave, maire d'Objat, élu depuis 1985, qui avait pati du maintien au second tour du maire DVD d'Ayen. Depuis 2007, Jacques Lagrave s'est retiré de la vie politique et son successeur UMP à la mairie d'Objat, Philippe Vidau, a très facilement été reconduit en 2008. Si ce dernier se présente et parvient à faire l'union avec le maire d'Ayen, il peut aisément reprendre ce canton.

Par contre, effectivement, d'autres cantons peuvent révéler des surprises, surtout à droite mais dans une moindre mesure, à gauche également : un canton comme celui de Malemort-sur-Corrèze peut ainsi tourner au scrutin serré, car la succession du conseiller général PS à sa mairie de Malemort n'a pas été aisée en 2008 et son poulain ne l'a emporté qu'avec 43% face à deux listes de droite (dont 41.5% pour la liste d'une figure montante de l'UMP dans le département, Frédérique Meunier, élue conseillère régionale en mars 2010).

Les résultats des élections régionales doivent, à mon avis, être pris en compte avec modération : le mode de scrutin joue beaucoup dans les choix des électeurs et la plupart des élus sont suffisamment implantés pour savoir déjouer les logiques partisanes (surtout dans les petits cantons, où les candidats sont connus et n'affichent pas en grand sur les panneaux leur étiquette UMP)...Et le taux de participation rentrera en ligne de compte (tout dépendra de la médiatisation de ces élections, qui seront, pour la première fois depuis 1994, totalement découplées des autres élections, et qui peuvent n'entrainer qu'une très faible publicisation - atténuant d'autant le vote sanction...).

Bref, tout cela explique en tout cas pourquoi François Hollande laboure autant le terrain et cherche à s'attirer les sympathies du couple Chirac et de ses électeurs...après les avoir tant combattus pendant près de 20 ans.
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Re: Les cantonales en Corrèze

Messagede Artisan-Politologue » Jeu 26 Aoû 2010 16:35

Hollande laboure le terrain parce qu'il n'est pas sûr du résultat, il l'a déjà dit à demi-mot, à plusieurs reprises.
En fait, la conquête de la Corrèze, si elle fut spectaculaire sur le long terme, n'a pas été si simple. Lors de la vague rose de 2004, François Hollande pensait emporter la majorité, il a du attendre encore quatre ans. D'où en partie, sans doute, sa prudence actuelle.
Comme l'a parfaitement démontré Jean-Philippe, ça va se jouer très localement. La gauche peut en effet mettre la main sur Corrèze après le départ de Bernadette Chirac, même si ce canton n'a jamais élu de conseiller de gauche sous la Ve République (en 1958 c'était un fief MRP). Il peut aussi se produire un chassé-croisé à Argentat pour la succession de Teulade. Dans les années 70-80, ce canton, détenu par la gauche depuis 1992, a pas mal zappé.

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Re: Les cantonales en Corrèze

Messagede Robespierre » Ven 8 Oct 2010 09:45

François Hollande candidat à la présidence... du conseil général de la Corrèze

Dans un entretien accordé aujourd'hui à www.lamontagne.fr, le président du Conseil général de la Corrèze a indiqué qu'il était candidat à sa propre succession à la tête du Département.

« Deux ans et demi, c'est court, mais je pense que l'impulsion que nous avons donnée, elle se voit ».

Les élections cantonales de mars 2011 seront le dernier rendez-vous électoral avant la Présidentielle de 2012. Pour François Hollande, probable candidat à la magistrature suprême, ce rendez-vous aura une connotation particulière :

« Mieux vaudrait ne pas être le prétendant qui n'ait pas la confiance de ses électeurs. Je ne veux pas faire de lien entre les deux élections, mais si les Corréziens me donnent leur confiance, cela m'aidera pour la suite… ».

Pour mémoire, la majorité départementale PS-PCF-Verts n'a qu’un siège d'avance sur l'opposition de droite UMP.

Soutien au mouvement contre la réforme des retraites

Interrogé sur sa position dans le cadre de la préparation des primaires socialistes, François Hollande a dressé, de lui, cet auto-portrait :

« Je suis un marcheur qui part de loin, qui va à son rythme et qui veut être prêt le moment venu. Je ne suis ni un sprinteur, ni un coureur qui ne trouve pas la ligne d'arrivée, ni un compétiteur qui veut trouver sa place… Je veux être en avance et celui qui parle de la France aux Français ».

A quelques jours d’une nouvelle manifestation sur la réforme des retraites et face au risque de grève reconductible, le député de la Corrèze a dit « soutenir » le mouvement : « Quand après trois grandes séries de manifestations, aucune porte ne s'ouvre, il y a un risque que la colère s’exprime ».

Il a ajouté que, selon lui, c’est « vers le compromis, la discussion qu’il faut aller ».


http://www.lamontagne.fr/editions_local ... NChU-.html
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Re: Les cantonales en Corrèze

Messagede Jean-Philippe » Dim 24 Oct 2010 14:44

Bernadette Chirac est élue de Corrèze et fréquente, à ce titre, François Hollande, président du conseil général du département. La femme de l'ancien président de la République liste, pour le JDD, les atouts du socialiste avant la bataille des primaires, organisées en vue de 2012.

"François Hollande est un homme très sympathique, très courtois, qui a le sens du service public, qui est à l’écoute. C’est une qualité essentielle chez un homme politique. Quand on n’est pas à l’écoute, on a perdu d’avance. Il faut savoir écouter les gens, montrer à la population qu’on a de la bonne volonté, qu’on a écouté, qu’on a compris, même si, après les contraintes étant tellement importantes, on ne peut pas tout faire.

Dès que François Hollande a été élu président du conseil général, il a tout de suite été très agréable à fréquenter, il m’a dit 'je ferai tout mon possible pour répondre aux besoins de votre canton'.

Il a beaucoup d’humour. Il sait faire avec la foule, dans un marché, dans une foire, dans une collectivité. Il a certainement pensé que la méthode de mon mari sur le terrain était valable. Quand on fait de la politique, si on n’a pas le contact humain, ça ne sert à rien. Chez mon mari, c’était inné et la Corrèze c’était chez lui. François Hollande écoute, il prend son temps, il embrasse les gens, il a beaucoup travaillé le département, il est bien implanté. C’est un gros travailleur comme mon mari.

On ne peut pas savoir ce que deviendra François Hollande. Georges Pompidou disait souvent pour faire un président de la République, il faut des capacités intellectuelles exceptionnelles et des capacités physiques énormes, mais il faut aussi le facteur chance. Je suis bien placée pour le savoir, les candidatures vont fleurir. Etre président est une tâche très difficile, éreintante, mais beaucoup en ont envie.

Ce n’est pas mon camp mais je vois bien qu’à gauche, François Hollande n’est déjà pas tout seul mais il est vrai qu’il monte dans les sondages. Martine Aubry est à la tête du PS, c’est une femme qui a beaucoup progressé, et puis il y a Dominique Strauss-Kahn, dont on ne sait pas ce qu’il fera. Il y a du monde au balcon! Quand on a épousé Jacques Chirac, bien sûr qu’on suit la politique, et puis, je suis comme les Français, j’aime bien me tenir au courant des tendances de l’opinion surtout à l’approche de l’élection la plus importante pour la France."


http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Bernadette-Chirac-Au-PS-il-y-a-du-monde-au-balcon-228947/

Avec ce genre de déclaration, Hollande n'a même plus besoin de faire campagne. Bernadette Chirac ne va peut-être pas aller jusqu'à faire campagne pour le candidat PS dans son canton, ni voter Hollande aux primaires, voire aux présidentielles, mais dans les faits, elle fait tout pour pour rendre plus difficile la tâche de ses camarades de droite au conseil général. Elle a même voté avec la gauche une délibération sur une route, refusée par l'UMP locale. Les électeurs comprendront ce qu'ils voudront.
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Re: Les cantonales en Corrèze

Messagede maxxx » Dim 24 Oct 2010 16:50

Une telle révélation est croustillante, quand on met cela en perspective avec la campagne municipale de 2001 à Tulle : Bernadette Chirac, à l'époque première dame de France et très friande des déplacements de soutien aux candidats RPR-UDF des municipales (Marie-José Roig à Avignon, Philippe Douste-Blazy à Toulouse, Hubert Falco à Toulon...figuraient entre autres parmi les candidats qui ont bénéficié de sa présence sur le terrain), était loin d'être tendre avec François Hollande et c'est un euphémisme : elle avait mené une campagne active (en participant même à des portes-à-portes) en faveur du maire RPR sortant de Tulle, l'ancien député Raymond-Max Aubert et tenu des propos très acerbes à l'égard du premier secrétaire du PS.
Pour de telles anecdotes, je renvoie à l'excellent livre-résumé du septennat de Chirac écrit par Marie-Bénédicte Allaire et Philippe Goulliaud "l'Incroyable septennat" (Fayard, 2002).

Les hommes politiques sont parfois atteints du syndrome "après moi, le déluge", histoire de mieux ancrer leur trace dans l'histoire politique locale voire nationale : Jacques Chirac n'avait pas véritablement préparé sa succession à long terme pour la Corrèze, en propulsant Jean-Pierre Dupont comme leader de la droite en 1995, date à laquelle son successeur avait déjà 62 ans - soit à peine un an de moins que le nouveau Président de la République. Une fois Chirac parti, en l'absence de véritable relève, l'électorat tend à reprendre son positionnement classique : la Corrèze a toujours été davantage une terre de gauche qu'une terre centriste ou de droite.
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Re: Les cantonales en Corrèze

Messagede pierrep » Lun 25 Oct 2010 14:59

Et entretemps Sarkozy est devenu président , ce qui a changé bien des choses pour les Chirac ...!
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Re: Les cantonales en Corrèze

Messagede Zimmer » Mar 9 Nov 2010 21:31

maxxx a écrit:- le retrait probable de deux grandes figures du département : à droite, Bernadette Chirac (UMP), 77 ans, qui joue au "je t'aime, moi non plus" avec François Hollande, ne se représentera pas sur son canton de Corrèze (elle avait d'ailleurs déjà hésité à se représenter en 2004).


Elle est à nouveau candidate.

http://www.lepopulaire.fr/editions_locales/tulle/bernadette_chirac_a_nouveau_candidate_au_conseil_general_de_la_correze@CARGNjFdJSsBFx4GBxs-.html
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Re: Les cantonales en Corrèze

Messagede Jean-Philippe » Mar 9 Nov 2010 22:19

J'avoue être surpris. C'est Hollande qui va faire la gueule, lui qui espérait remporter ce canton orphelin.
Michel Poincheval, maire de Sarran, président de la communauté de communes des Monédières sera le suppléant de l'ex première dame.
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