Au dela de l'héritage fréchiste va se poser la question, à plus long terme, de la géopolitique globale de la région.
La balnéarisation, l'installation de retraités votant davantage à droite sur le littoral du Languedoc-Roussillon, ajoutés à d'autres phénomènes (déclin des bassins industriels, mutations et crise des régions viticoles entre autres...), provoquent un lent glissement à droite, par à -coups (cf mon site
www.atlaspol.com et les pages consacrées au redécoupage Marleix dans les départements languedociens sur artisans-politologues.blogspot.com).
Dans ce contexte, certes le département de Damien Alary, le Gard, n'est pas menacé à court terme (mars 2011) mais plus loin dans le temps, à mon avis, c'est une autre histoire (surtout si la réforme territoriale passe).
En effet, malgré la vague rose des régionales de 2010, le total des voix de gauche lors de ce scrutin est bien au delà du poids réél du PS et de ses alliés dans la région. Frêche rassemblait bien au dela de son camp (vous avez remarqué ce soir sur France 2: quasiment que des témoignages élogieux d'électeurs de droite).
A chaud, je dirais que sa disparition va remettre la droite locale à son véritable étiage, tout au moins à un niveau très proche. La gauche pourrait avoir du mal à recoller certains morceaux, tout au moins au début. Les semaines qui viennent seront déterminantes, notamment pour l'ordre de marche pour les cantonales de mars. Le FN va sans doute être boosté. Certains électeurs fréchistes de mars 2010 reviendront vers lui, sans passer par la case UMP au vu de la défiance contre le gouvernement.
Il faut donc s'attendre en mars 2011, dans le Gard et l'Hérault (je met toujours les Pyrénées-Orientales à part, ils ont leur propre géopolitique) à un certain nombre de triangulaires, mais aussi de duels droite-FN, PS-FN ou Fréchistes-FN si ces derniers ne sont pas rentrés dans le rang d'ici là .
Bref, une phase d'émiettement avant une recomposition.
Manu