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Les législatives dans l'Essonne

Dimanche 17 juin
A partir de 20h00
Nouveau découpage électoral et composition de l'Assemblée nationale : exprimez-vous sur les enjeux des prochaines législatives de juin 2012.

Les législatives dans l'Essonne

Messagede Zimmer » Dim 19 Sep 2010 17:21

L’Essonne compte, depuis 1988, 10 députés, et comme dans les autres départements de la grande couronne d’Ile-de-France, le rapport entre la gauche et la droite, dans sa représentation à l’Assemblée nationale, a nettement évolué en faveur de cette dernière au cours de ces vingt dernières années.

Au cours des différentes élections législatives, celui-ci a été :
- en 1988 : de 7 élus de gauche pour 3 de droite,
- en 1993 : de 3 élus de gauche pour 7 de droite (le PS avait ensuite conquis un autre siège sur l’UDF à l’occasion d’une élection partielle survenue en décembre 1995),
- en 1997 : de 4 élus de gauche pour 6 de droite (fait unique dans toute la France à l’occasion de ce scrutin, la droite avait alors réussi à ravir une circonscription conservée par la gauche lors de la vague bleue de 1993*)
* Nicolas Dupont-Aignan, candidat, à l’époque, du RPR, avait battu, avec une avance de 89 voix au second tour, le député sortant socialiste Michel Berson, devenu président du conseil général l’année suivante.
- en 2002 et en 2007 : de 3 élus de gauche pour 7 de droite.

A la suite du redécoupage de 2009, huit des dix circonscriptions conservent exactement la même configuration qu’auparavant. Deux communes du canton d’Arpajon (Bruyères-le-Châtel et Ollainville) passent de la 3ème circonscription (députée actuelle : Geneviève Colot, UMP) à la 4ème circonscription (député actuel : Guy Malherbe, UMP, qui siège au Palais Bourbon en qualité de suppléant de Nathalie Kosciusko-Morizet). Ces deux circonscriptions ne font, par ailleurs, pas l’objet d’autres modifications.

A l’horizon 2012, les choses peuvent se présenter de la manière suivante.

1ère circ. :
Cantons de : Corbeil-Essonnes-Est, Corbeil-Essonnes-Ouest, Evry-Nord, Evry-Sud.

Conformément aux nouvelles règles de non cumul des mandats instaurées au sein du PS, le député sortant, Manuel Valls, aura un choix à faire entre sa mairie d’Evry et un troisième mandat à l’Assemblée nationale. Qu’il soit à nouveau candidat ou pas, le PS conservera très probablement cette circonscription qu’il détient, sans interruption, depuis 1988 et cela, même si la droite parvenait encore une fois à conserver la mairie de Corbeil-Essonnes à l’occasion d’une prochaine élection municipale partielle.

2ème circ. :
Cantons de : Etampes, La Ferté-Alais, Mennecy, Méréville, Milly-la-Forêt.

Le maire d’Etampes et député sortant, Franck Marlin (membre du Parti Radical et qui siège comme apparenté UMP à l’Assemblée nationale), est bien implanté dans cette circonscription à dominante rurale qui couvre tout le sud du département et qu’il représente sans interruption depuis décembre 1995. En 2007, il a été réélu dès le premier tour avec 54,99 % des suffrages exprimés.

En 2012, la circonscription devrait rester acquise à la droite, mais les choses pourraient être plus compliquées qu’en 2007 au sein de celle-ci, avec le retour sur la scène politique locale, après des déboires judiciaires très médiatisés qui lui ont valu d’être inéligible et même emprisonné, de l’ancien président du conseil général, ancien sénateur et ancien député (Franck Marlin lui avait succédé à l’Assemblée nationale après son élection au Sénat) Xavier Dugoin, qui a repris sa mairie de Mennecy en 2008 (il a aussi envisagé de se porter candidat à l’élection municipale partielle de Corbeil-Essonnes en 2009 avant d’y renoncer) et dont l’adhésion à l’UMP (alors qu’il avait été exclu du RPR) a été acceptée à la fin de l’année 2009. Xavier Dugoin et Franck Marlin sont en effet désormais en conflit ouvert. Comme cela été très bien indiqué dans ce topic, le premier vise en effet un retour au Sénat en septembre 2011, qui ne lui est cependant pas du tout assuré après un premier échec en 2004. S’il était à nouveau battu lors de ce scrutin, sa candidature (même dissidente) aux élections législatives de 2012 ne serait pas inenvisageable, ne serait-ce que pour mettre en difficulté le député-maire d’Etampes. A défaut d’être lui-même candidat, il pourrait encourager la candidature de son fils Jean-Philippe, qui est déjà l’un de ses adjoints à la mairie de Mennecy et dont on dit qu’il pourrait en faire son successeur à la tête de la commune. De son côté, Franck Marlin pourrait lui-même être candidat aux prochaines élections sénatoriales. S’il quittait le Palais Bourbon pour le Palais du Luxembourg, cette circonscription aurait alors, à coup sûr cette fois, un nouveau député en 2012.

3ème circ. :
Cantons de : Arpajon (moins les communes de Bruyères-le-Châtel et Ollainville), Brétigny-sur-Orge, Dourdan, Etréchy, Saint-Chéron.

La perte des communes d’Ollainville (4 500 habitants) et Bruyères-le-Châtel (3 000 habitants), généralement plutôt favorables à la droite (même si c’est une municipalité de gauche qui est à la tête de la première) ne devrait pas beaucoup changé la donne dans cette circonscription qui avait élu un député socialiste (l’ancien maire de Dourdan, Yves Tavernier) en 1988 et en 1997 et dont la députée sortante (élue depuis 2002 après avoir siégé une première fois à l’Assemblée nationale de 1995 à 1997 en qualité de suppléante de Jean de Boishue, entré au gouvernement), également maire de Saint-Cyr-sous-Dourdan, Geneviève Colot (UMP) repartira a priori favorite. Sa principale adversaire de 2007, Brigitte Zins, qui était à l’époque première adjointe au maire de Dourdan, ne paraît plus être la meilleure candidate possible pour le PS, après sa sévère défaite aux élections municipales de 2008 dans cette même commune (dont elle est toujours conseillère municipale).

4ème circ. :
Cantons de : Limours, Longjumeau, Montlhéry, Villebon-sur-Yvette. Communes de : Bruyères-le-Châtel, Ollainville.

Cette circonscription est à droite, sans interruption, depuis 1988 et devrait, en principe, le rester. Depuis les dernières élections législatives, l’actuelle secrétaire d'Etat à la prospective et au développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) s’est installée dans le fauteuil de maire de Longjumeau en mars 2008 et, même si sa liste l’avait alors emporté à l’arraché (avec 39 voix d’avance) au second tour dans le cadre d’une triangulaire, ce nouveau mandat lui a permis de conforter son assise locale, ce qui ne devrait pas la desservir pour une réélection éventuelle en 2012.

Son suppléant, Guy Malherbe (UMP), qui la remplace à l’Assemblée nationale depuis juillet 2007, est également maire d’Epinay-sur-Orge.

Une autre personnalité qui compte, dans cette circonscription, est le conseiller général du canton de Montlhéry et maire de Linas, François Pelletant, qui est aussi secrétaire national de Cap 21. Il était déjà candidat en 2007 (à l’époque sous l’étiquette Modem) et avait obtenu 11,12 % des suffrages exprimés au premier tour.

5ème circ. :
Cantons de : Bièvres, Gif-sur-Yvette, Orsay, Les Ulis.

En dehors d’une courte parenthèse, de décembre 1995 à avril 1997, où elle s’était donnée pour député le socialiste Jean-Marc Salinier (aujourd’hui décédé), cette circonscription a toujours envoyé un représentant de droite à l’Assemblée nationale depuis 1988. Depuis 1997, celui-ci est Pierre Lasbordes (UMP), qui était également conseiller régional jusqu’au mois de mars de cette année (il ne s’était alors pas représenté et n’a, depuis cette date, plus aucun autre mandat). Il n’avait été réélu qu’avec 200 voix d’avance (et 50,25 % des suffrages exprimés), face à la candidate du PS Maud Olivier, lors du second tour des élections législatives de 2007, tandis qu’au second tour de l’élection présidentielle qui avait précédé ce scrutin, Ségolène Royal avait obtenu 50,26 % des suffrages exprimés. Pierre Lasbordes sera âgé de 66 ans en 2012 et, qu’il sollicite ou pas un nouveau mandat, la droite risque d’avoir quelques difficultés à conserver ce siège.

Lors des élections municipales de mars 2008, le PS a pris la mairie d’Orsay à la droite et Maud Olivier, qui était déjà conseillère générale et sa première adjointe, a ravi la mairie des Ulis au chevènementiste Paul Loridant. Il n’est cependant pas certain que cette dernière soit à nouveau la candidate du PS, son élection éventuelle à l’Assemblée nationale l’obligeant alors, comme c’est désormais la règle dans ce parti, à abandonner son mandat de maire seulement quatre ans après sa première élection. Lors des élections législatives de 2002, le PS avait soutenu dès le premier tour le vert (il ne l’est plus aujourd’hui) Stéphane Pocrain et on aurait pu imaginer que, dans le cadre d’un accord national avec Europe Ecologie, il y soutienne cette fois le conseiller régional Jean-Vincent Placé (qui y était le candidat des Verts en 2007), mais celui-ci serait aujourd’hui davantage intéressé par un siège de sénateur, à l’occasion du renouvellement sénatorial de septembre 2011. Les choses paraissent donc assez ouvertes s’agissant des candidats ou du candidat qui représenteront ces deux formations dans cette circonscription.

6ème circ. :
Cantons de : Chilly-Mazarin, Massy-Est, Massy-Ouest, Palaiseau.

Le maire de Palaiseau et député sortant (élu depuis 1997), François Lamy (PS), qui est également l’un des plus proches lieutenants de Martine Aubry, repartira favori s’il décide de continuer à siéger à l’Assemblée nationale plutôt que de rester maire de sa commune.

Dans cette circonscription, la conseillère générale du canton de Massy-Ouest et conseillère municipale de Massy, Marie-Pierre Oprandi, qui est une proche de Jean-Luc Mélenchon et qui a rallié le Parti de Gauche lors de sa création, pourrait être la candidate de cette seule formation ou du Front de Gauche.

7ème circ. :
Cantons de : Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge, Savigny-sur-Orge, Viry-Châtillon.

La droite, qui détient cette circonscription depuis 1993, paraît très menacée dans celle-ci, notamment depuis le décès, en septembre 2008, de son député UMP (qui était également maire de Savigny-sur-Orge) Jean Marsaudon. Depuis cette date, c’est la suppléante de ce dernier, Françoise Briand (apparentée UMP) qui est la représentante de cette circonscription à l’Assemblée nationale et qui ne dispose pas d’autre mandat depuis qu’elle a démissionné du conseil municipal de Viry-Châtillon au lendemain de la (nouvelle) défaite de la droite dans cette commune lors des élections municipales de mars 2008.

En 2007, Jean Marsaudon avait été réélu avec 52,04 % des suffrages exprimés, au second tour, face à la candidate du PS et maire de Viry-Châtillon, Simone Mathieu. Depuis, celle-ci a également rallié le Parti de Gauche. Les choses seront donc très ouvertes, dans cette circonscription, pour 2012, à la fois en ce qui concerne la désignation des candidats dans les différents camps et aussi le résultat du scrutin, notamment si la gauche était victorieuse sur le plan national.

8ème circ. :
Cantons de : Brunoy, Montgeron, Vigneux-sur-Seine, Yerres.

Le député sortant de cette circonscription, qui est également maire d’Yerres, est Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République. En 2007, il avait bénéficié du soutien de l’UMP et avait été réélu dès le premier tour avec 57,38 % des suffrages exprimés. Depuis cette date, il siège sur le banc des non inscrits, à l’Assemblée nationale, et fait baucoup plus souvent figure d’opposant que de soutien au pouvoir actuel. Il sera très probablement candidat à la prochaine élection présidentielle et, notamment si ce scrutin devait mal se passer pour Nicolas Sarkozy, il serait difficilement imaginable que l’UMP le soutienne à nouveau. On peut même penser que le parti présidentiel veuille alors lui faire payer très cher son positionnement, un peu de la même manière que le PS avait, au moins en sous-main, largement contribué à la défaite de Jean-Pierre Chevènement dans sa circonscription du Territoire-de-Belfort lors des élections législatives de 2002 qui avaient suivi un certain 21 avril. Les excellents résultats que la liste qu’il conduisait a obtenus dans sa circonscription, à l’occasion des dernières élections régionales(35,64 % des suffrages exprimés lors du premier tour), laissent toutefois penser que ses chances de réélection seront réelles, même sans le soutien de l’UMP.

9ème circ. :
Cantons de : Draveil, Epinay-sous-Sénart, Ris-Orangis, Saint-Germain-lès-Corbeil.

Même si rien n’est assuré à l’avance pour lui, l’actuel secrétaire d’Etat à la fonction publique, Georges Tron (UMP), qui est également maire de Draveil, devrait repartir favori dans cette circonscription dont il est l’élu, sans discontinuer, depuis 1993. A chacune des élections législatives depuis cette date, sauf en 2002, son principal adversaire est le socialiste Thierry Mandon (lui-même député de 1988 à 1993), aujourd’hui conseiller général et maire de Ris-Orangis. Le PS en fera-t-il à nouveau son candidat en 2012 ?

A la suite de l’entrée de Georges Tron au gouvernement, c’est Françoise de Salvador (UMP), ancienne conseillère municipale de Boussy-Saint-Antoine, qui représente cette circonscription à l’Assemblée nationale depuis le mois d’avril de cette année.

10ème circ. :
Cantons de: Grigny, Morsang-sur-Orge, Sainte-Geneviève-des-Bois, Saint-Michel-sur-Orge.

Même s’il doit batailler à chaque fois, le vice-président du conseil régional d’Ile-de-France et député sortant (élu sans discontinuer depuis 1988), Julien Dray (PS) semble bien placer pour effectuer un sixième mandat s’il décide de se représenter.
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Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede Jean-Philippe » Dim 19 Sep 2010 18:21

Je suis tout à fait d'accord avec ce qui est présenté par Zimmer, notamment sur le parallèle nuancé entre la situation de Dupont-Aignan (NDA) en 2012 et celle de Chevènement en 2002. Je ne sais pas quelles sont les relations de NDA avec l'UMP locale, mais il est plus présent sur sa circonscription que Chevènement (éloigné par ses postes ministériels). De plus aux régionales, un électeur sur 2 (49,78%) avait voté pour sa liste au 1e tour (mais 54% pour la gauche au 2e tour). C'est dire sa popularité locale. Si l'UMP lui met un candidat dans les pattes, celui-ci sera éliminé dès le 1e tour (7,83% pour Pécresse en 2010).
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Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede Jean-Philippe » Mar 8 Nov 2011 14:45

Dans la 10e, Julien Dray, dont je suppose qu'il sera à nouveau candidat, aura un concurrent en la personne de David Derrouet, maire de Fleury-Mérogis depuis seulement deux ans après avoir battu la liste du maire PC sortant. Pour rappel, il avait provoqué une élection partielle en démissionnant avec les élus socialistes de la ville.
Il s'appuie sur son soutien à Hollande pour justifier sa candidature, appelant tous les élus de gauche, y compris Dray et le maire PC de Grigny Claude Vazquez à le soutenir dès le 1e tour.
http://www.24presse.com/cp.php?id=994141
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Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede vudeloin » Mer 9 Nov 2011 02:36

Il est évident que les premiers éléments fournis sur le fil de discussion méritent un peu plus de développements.

D'une part, parce que l'Essonne est un département particulièrement urbanisé et qu'il va nous falloir revenir sur les données sociologiques et démographiques propres à chaque secteur du département pour tenter de percevoir quelques uns des enjeux de ces élections législatives.

D'autre part, parce qu'à l'instar du Val d'Oise et d'une certaine mesure de la Seine et Marne, l'Essonne est l'un de ces départements qui peut, dans un contexte national donné, voter en fonction de la lame de fond présidant à ce contexte.

Des enjeux politiques spécifiques sont également ouverts : quel vote dans les zones urbaines sensibles du département ? quel comportement des habitants des villages devenus villes, ces néo ruraux de plus en plus importants dans un paysage politique marqué aussi par un vieillissement relatif dans certains secteurs ? quel renouvellement des élus, singulièrement après des sénatoriales dont le résultat contradictoire semble avoir marqué, ici comme ailleurs, une progression des forces de gauche dans ce qui fut l'un des premiers départements de gauche en France à l'époque du Programme commun ?
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Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede Jean-Philippe » Sam 26 Nov 2011 16:00

A priori, les 6 sortants UMP seront réinvestis en 2012. Seules incertitudes : les cas de Tron avec ses ennuis judiciaires et de Pierre Lasbordes qui pourrait se retirer à 66 ans en 2012.
Concernant le cas de la 8e circonscription (Yerres-Montgeron), le comité départemental est sur une ligne de non-agression face au député sortant, le maire (Debout la République) d’Yerres, Nicolas Dupont-Aignan, un ex-UMP.


Dans les 3 circonscriptions tenues par la gauche, voici les noms qui émergent :
Sur la 1re (Evry-Corbeil), l’UMP 91 miserait sur un ticket composé de Cristela de Oliveira (adjointe à Corbeil) et Stéphane Beaudet (maire de Courcouronnes). L’adjoint au maire de Massy Henry Quaghebeur est pressenti pour affronter François Lamy sur la 6e (Massy-Palaiseau).

Quant à la 10e (Sainte-Geneviève - Grigny), c’est le maire de Saint-Michel, Bernard Zunino, qui devrait représenter l’UMP.

http://www.leparisien.fr/corbeil-essonnes-91100/l-ump-remet-en-selle-les-sortants-26-11-2011-1739491.php
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Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede Nico » Lun 5 Déc 2011 23:50

Nous connaissons les candidats du PS de l'Essonne, la 3° circonscription est réservée à EELV et la 10° circonscription est gelée dans l'attente de la décision de Julien Dray de se représenter ou non.

1° : Manuel Valls (PS).
2° : Béatrice Périé (PS).
3° : Michel Pouzol (PS).
4° : Olivier Thomas (PS).
5° : Maud Olivier (PS).
6° : François Lamy (PS).
7° : (EELV).
8° : Aude Bristot (PS).
9° : Thierry Mandon (PS).
10° : En attente.

http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/1 ... islatives/
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Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede SALVAT » Mar 6 Déc 2011 13:14

il est marrant ce DERROUET d'appeler toute la gauche, y compris le maire de Grigny PCF, à voter pour lui dès le 1er tour.
C'est lui qui a "soufflé" la mairie de Fleury au PCF et qui sollicite de ses représentants, encore en place, de le soutenir,...avant que l'un de ses amis qu'il piloterait, n'en fasse autant à Grigny !
J'aimerais connaître la réaction du dénommé Claude VAZQUEZ ? Il est vrai qu'au second tour ce dernier devra, peut-être, se désister soit pour un ex-trotskiste, toujours "anti-stal" et désormais amateur d'Ordre dans la cité (si Julien DRAY se représente), soit pour un PS new look qui sait réussir, au détriment de ses alliés qui l'ont introduit dans la place, le coup du père François !
Cornélien !
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Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede vudeloin » Mer 7 Déc 2011 12:22

La présentation d'un candidat EELV sur la septième circonscription ne me semble pas le meilleur choix pour un siège tout à fait gagnable à gauche.
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Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede vudeloin » Mer 7 Déc 2011 13:21

Le découpage électoral du département a toujours été particulier, et l’existence de dix circonscriptions montre encore les différences pouvant exister d’un territoire essonnien à l’autre.

Le département, pour mémoire, compte 42 cantons et 196 communes.

La première circonscription, comprenant quatre cantons, regroupe les villes de Corbeil Essonnes, Villabé, Evry, Courcouronnes, Bondoufle et Lisses, soit 6 villes.

La seconde, comprenant cinq cantons du Sud Essonne, regroupe au total 69 localités dont les plus importantes sont les cinq chefs lieux (Etampes, La Ferté Alais, Méréville, Milly la Forêt et Mennecy), mais aussi Morigny Champigny, voisine d’Etampes, Itteville, Cerny, Boutigny sur Essonne, Angerville, Maisse, mais surtout les petites villes du canton de Mennecy comme Ballancourt sur Essonne, Champcueil, Le Coudray Montceaux ou encore Vert le Petit.

La troisième circonscription, orientée sur l’Arpajonnais et les trois autres cantons de l’arrondissement d’Etampes, comprend au total 47 communes dont les plus importantes sont Arpajon (10 000 habitants), Saint Germain les Arpajon (un peu plus de 9 000), Egly (plus de 5 000), La Norville et Leuville sur Orge (entre 4 et 4 500), Brétigny sur Orge (22 500 habitants), Marolles en Hurepoix (un peu moins de 5 000 ), Le Plessis Pâté (un peu plus de 3 700), Dourdan (un peu plus de 9 000), Etréchy et Lardy (autour de 6 000), Breuillet (plus de 8 000) et Saint Chéron (un peu en dessous de 5 000).

La quatrième circonscription, sur le Hurepoix et les vallées de l’Orge et de l’Yvette, regroupe 30 communes dont la principale est Longjumeau, ville de NKM, même si nous avons, là encore, une série de villages devenus de petites villes, notamment dans les années 60 et 70.

Ce qui fait tout de même que sur trois sièges, nous avons groupées 146 des 196 communes essonniennes…

La cinquième circonscription, orientée sur la Silicon Valley à la française que constituera bientôt le Plateau de Saclay dans le cadre de l’OIN, regroupe les communes de Bièvres, Verrières le Buisson (surtout), Vauhallan, Saclay, Saint Aubin et Villiers le Bâcle dans le canton de Bièvres, Gif sur Yvette, Bures sur Yvette, Orsay, Les Ulis, soit un total de 10 communes.

La sixième circonscription, orientée sur Massy Palaiseau, comprend donc les communes de Chilly Mazarin, Massy, Palaiseau, Igny, Morangis et Wissous.
Massy est restée fidèle au centriste Vincent Delahaye, devenu depuis sénateur en septembre 2011 mais les cinq autres communes de la circonscription ont un ou une maire socialiste.
La réélection de François Lamy me semble assez probable.

La septième circonscription comprend les communes d’Athis Mons (PS), Paray Vieille Poste (DVD), Juvisy sur Orge (PS), Savigny sur Orge (UMP) et Viry Châtillon (PG).

Un des sièges que la gauche peut gagner, d’autant que le maire de Savigny, député élu en 2007, est décédé depuis.

La huitième circonscription comprend les communes de Brunoy (UMP), Montgeron (PS), Vigneux sur Seine (UMP mais à tendance radicale valoisienne), Yerres (DLR) et Crosne (PS).
Le match à trois entre NDA, très fort sur Yerres aux municipales, l’UMP et le PS me semble incertain.

La neuvième circonscription regroupe les communes de Draveil (UMP, avec Georges Tron), Boussy Saint Antoine (PS), Epinay sous Sénart (PS), Quincy sous Sénart (UMP), Varennes Jarcy, Ris Orangis (PS), Saint Germain les Corbeil (DVD), Saint Pierre du Perray (PS), Soisy sur Seine (DVG), Saintry sur Seine (passée DVG en 2008), Etiolles (UMP), Tigery (DVG) et Morsang sur Seine (UMP).
Un siège très intéressant à suivre…

Enfin la dixième circonscription regroupe les communes de Grigny (PCF), Morsang sur Orge (PCF), Fleury Mérogis (PS), Sainte Geneviève des Bois (DVG), Saint Michel sur Orge (UMP).
En d’autres temps, le siège aurait été promis au PCF, qui, en 1977 par exemple, dirigeait les cinq communes composant le siège.
Une division du PS entre Dray et Derrouet pourrait d’ailleurs réveiller l’eau qui dort, d’autant que la gauche a donné sur un plateau la mairie de Saint Michel à la droite en 2008 du fait de ses divisions.
Le maintien à gauche me semble plus que probable, ceci dit.
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Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede vudeloin » Mer 7 Déc 2011 18:31

Un détour par la neuvième circonscription de l’Essonne qui comprend les treize communes listées dans notre précédent message.

Retour sur les municipales 2008.

Draveil, ville de Georges Tron, a réélu son maire UMP avec 6 510 voix contre 2 138 PS, 1 516 PCF et 829 Modem.
Etiolles a voté pour son équipe de droite en lui accordant de 827 à 882 voix sur 1 368 exprimés au premier tour.
Quincy sous Sénart a vu la liste UMP l’emporter par 1 708 voix contre 1 173 pour celle de gauche.
Saint Germain les Corbeil a vu la liste DVD emporter 1 770 voix contre 1 481 voix pour l’UMP et Morsang sur Seine a accordé 247 à 271 voix à la liste unique du conseil municipal.

Ce qui donne aisément un plus de 5 000 suffrages à la droite.

Large victoire de la gauche à Boussy Saint Antoine : 1 711 voix contre 844 et net succès à Epinay sous Sénart avec 2 055 voix contre 1 419, avec une troisième liste DVG à 513 voix.

A Ris Orangis, les deux listes de gauche (un seul tour suffit) ont totalisé 5 473 voix et les deux de droite 2 766.

Succès au premier tour à Saint Pierre du Perray avec 1 806 voix pour les deux listes de gauche et 1 126 voix pour la droite.

A Saintry sur Seine, succès de la gauche grâce à la division de la droite avec 986 voix, contre 917 voix DVD et 556 votes UMP.

A Soisy sur Seine, 2 250 voix pour les listes de gauche au second tour et 1 316 voix pour la liste de droite.

Enfin, à Tigery, la liste des candidats DVG obtient de 706 à 743 voix (liste unique) mais on dénombre 665 abstentions.

Un écart global sur l’ensemble de ces villes supérieur à 5 500 votes.
Nous verrons ce que cela donnait aux cantonales mais la possibilité d’inquiéter la droite est réelle sur ce siège.
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