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Les législatives dans l'Essonne

Dimanche 17 juin
A partir de 20h00
Nouveau découpage électoral et composition de l'Assemblée nationale : exprimez-vous sur les enjeux des prochaines législatives de juin 2012.

Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede Nico » Jeu 19 Jan 2012 11:54

Après le retrait de Julien Dray, le choix des militants PS se portera entre Malek Boutih et Fatima Ogbi. Le match sera intéressant et devrait être aussi serré que celui Dray-Boutih.

http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/1 ... scription/
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Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede Zimmer » Jeu 19 Jan 2012 23:33

Le 19/09/10, Zimmer a écrit:5ème circ. :
Cantons de : Bièvres, Gif-sur-Yvette, Orsay, Les Ulis.

En dehors d’une courte parenthèse, de décembre 1995 à avril 1997, où elle s’était donnée pour député le socialiste Jean-Marc Salinier (aujourd’hui décédé), cette circonscription a toujours envoyé un représentant de droite à l’Assemblée nationale depuis 1988. Depuis 1997, celui-ci est Pierre Lasbordes (UMP), qui était également conseiller régional jusqu’au mois de mars de cette année (il ne s’était alors pas représenté et n’a, depuis cette date, plus aucun autre mandat). Il n’avait été réélu qu’avec 200 voix d’avance (et 50,25 % des suffrages exprimés), face à la candidate du PS Maud Olivier, lors du second tour des élections législatives de 2007, tandis qu’au second tour de l’élection présidentielle qui avait précédé ce scrutin, Ségolène Royal avait obtenu 50,26 % des suffrages exprimés. Pierre Lasbordes sera âgé de 66 ans en 2012 et, qu’il sollicite ou pas un nouveau mandat, la droite risque d’avoir quelques difficultés à conserver ce siège.

Lors des élections municipales de mars 2008, le PS a pris la mairie d’Orsay à la droite et Maud Olivier, qui était déjà conseillère générale et sa première adjointe, a ravi la mairie des Ulis au chevènementiste Paul Loridant. Il n’est cependant pas certain que cette dernière soit à nouveau la candidate du PS, son élection éventuelle à l’Assemblée nationale l’obligeant alors, comme c’est désormais la règle dans ce parti, à abandonner son mandat de maire seulement quatre ans après sa première élection. Lors des élections législatives de 2002, le PS avait soutenu dès le premier tour le vert (il ne l’est plus aujourd’hui) Stéphane Pocrain et on aurait pu imaginer que, dans le cadre d’un accord national avec Europe Ecologie, il y soutienne cette fois le conseiller régional Jean-Vincent Placé (qui y était le candidat des Verts en 2007), mais celui-ci serait aujourd’hui davantage intéressé par un siège de sénateur, à l’occasion du renouvellement sénatorial de septembre 2011. Les choses paraissent donc assez ouvertes s’agissant des candidats ou du candidat qui représenteront ces deux formations dans cette circonscription.


Pierre Lasbordes ne se représentera pas et c'est le conseiller régional et maire de Bièvres, Hervé Hocquard, qui devrait être candidat à sa place pour l'UMP, la commission nationale d'investiture de ce parti ayant préféré sa candidature à celle du conseiller général et maire de Gif-sur-Yvette, Michel Bournat. (source)

Dans cette 5ème circonscription qui pourrait basculer à gauche, Maud Olivier sera à nouveau la candidate du PS tandis qu'EELV sera représentée par la première adjointe au maire d'Orsay, Marie-Pierre Digard, qui est également ancienne conseillère régionale d'Ile-de-France.
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Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede vudeloin » Jeu 19 Jan 2012 23:53

Une cinquième circonscription qui, comme tout le département, appelle un examen plus précis encore de la situation, que nous pouvons envisager dans les jours qui viennent...
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Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede vudeloin » Dim 22 Jan 2012 03:22

Quelques éléments complémentaires, évidemment, pour ce département francilien dont il est probable qu’il pourrait être sensible à une vague de gauche suivant une victoire à la présidentielle.

Première circonscription : elle comprend les communes de Corbeil Essonnes (UMP, confirmée après moult péripéties, tout en ayant deux conseillers généraux de gauche), Evry (PS, liste Valls élue avec 70,3 % lors des municipales contre 13,9 % à la liste UMP), Villabé (PS, liste élue avec 52,5 % au premier tour, devant l’UMP avec 23,2 % et le PCF 13,8 %), Bondoufle (UMP, élue avec 67,6 % lors des municipales), Courcouronnes (Nouveau centre, élu avec 70 %) et Lisses (DVD, élue avec 53,1 %).

Les conseillers généraux sont de gauche sur Corbeil (1 PCF, 1 PS), Evry (2 PS) et le siège compte au total 130 299 habitants.

Lors des législatives, les votes sont un peu plus favorables à la gauche.

Deuxième circonscription : elle comprend les cantons d’Etampes, la Ferté Alais, Milly La Forêt, Méréville et Mennecy.

Sur un plan géographique, entre les plaines à céréales du Sud Essonne et les massifs forestiers, elle couvre 45 % du territoire essonnien.

Le siège regroupe donc 69 communes et donne les données démographiques suivantes.

Etampes 32 461 habitants dont 22 182 sur Etampes (UMP, réélue avec 70,9 %) et 4 316 pour Morigny Champigny (DVG, élue face à deux listes de droite et confirmée après annulation).
Mes contacts locaux m’indiquent à droite ou UMP les communes de Boissy le Sec, Boutervilliers, Bouville, Brières les Scellés, Chalo Saint Mars, Ormoy la Rivière, Puiselet le Marais et Saint Hilaire.

Quant au maire de Valpuiseaux, il est proche du parti radical.

Le canton de la Ferté Alais compte 24 293 habitants dont 3 997 dans le chef lieu (DVG), 6 509 pour Itteville (radical valoisien élu avec 51,6 % en 2008 face au sortant PS), 3 248 pour Cerny (DVD, la maire s’étant présentée aux sénatoriales sur la liste Béteille, après avoir été élue sur une liste aux scores compris entre 68 et 74 % en 2008) et 3 120 pour Boutigny sur Essonne (DVD, liste unique élue avec 83 à 95 % en 2008 mais un total abstentions, blancs et nuls supérieur à 50 %).
Les autres communes sont Baulne (DVD, proche de DLR), Boissy le Cutté (DVG), D’Huison Longueville (DVD), Guigneville sur Essonne (UMP), Mondeville (DVG), Orveau (DVD), Vayres sur Essonne (DVD) et Videlles (UMP)

Le canton de Mennecy, 39 154 habitants, est le canton d’élection de l’ancien Président du conseil général Xavier Dugoin.
Il comprend les communes de Mennecy (UMP dissident, 13 295 habitants, élu en triangulaire avec 48 % contre 40,4 % pour la liste de gauche), Ballancourt sur Essonne (DVD, réélu avec 65,6 %. Le maire est Charles de Bourbon Busset, qui fait suite à son grand père qui fut maire de 1919 à 1945 et à son père, Jacques, membre de l’Institut et physicien, de 1956 à 1965. Il habite par ailleurs le château du Saussay, bien de famille situé sur la commune), Le Coudray Montceaux (UMP, élu en 2008 avec un score juste supérieur à 50 % en moyenne. La commune connaît un rapide développement ces dernières années, étant passée d’un peu moins de 3 000 habitants à plus de 4 500 en cinq ans), Champcueil (DVG, liste unique élue avec 85 à 98 %), Vert le Grand (radical valoisien, liste élue avec 52 à 58 % des voix), Vert le Petit (UMP depuis une élection partielle en 2010).
Les autres communes sont Auvernaux (UMP), Chevannes (DVG), Echarcon (DVG), Fontenay le Vicomte (DVD), Nainville les Roches (radical valoisien, commune célèbre pour avoir abrité une entrevue, dans le château, aujourd’hui vendu et jadis Ecole des Officiers de Sapeurs Pompiers, entre Caldoches et Kanaks sur l’avenir de la Nouvelle Calédonie) et Ormoy (DVD).

Le canton de Méréville compte désormais 15 463 habitants et reste le plus étendu du département.
Il est en progression démographique assez affirmée puisqu’en 1982, il ne comptait que 11 549 habitants, soit une hausse de 34 % en 30 ans, signe d’une rurbanisation relative, notamment autour du chef lieu (DVD, mais avec un maire candidat sur la liste Berson aux sénatoriales et d’Angerville (DVD, où les électeurs ont élu à la fois des candidats de droite et des candidats de gauche).
Méréville a gagné plus de 500 habitants en 30 ans et Angerville plus de 950, par un lotissement situé en sortie d’autoroute notamment.
Les deux communes les plus importantes ensuite sont Pussay (PS – DVG élu en 2008, population en hausse de près de 500 habitants en trente ans) et Saclas (DVD, en hausse également de plus de 500 habitants en trente ans et qui fut la commune d’élection de Serge Lefranc, ancien Sénateur PCF de Seine et Oise, questeur du Conseil de la République de 1945 à 1947 et père de l’ancien maire d’Etampes Gérard Lefranc).

Les autres communes sont Abbéville la Rivière (DVD), Arrancourt (DVD), Blandy (UMP), Bois Herpin (DVD), Boissy La Rivière (DVD), Brouy (DVD), Chalou Moulineux (DVD), Champmotteux (DVD), Congerville Thionville (DVD, Estouches (DVD), Fontaine La Rivière (DVG), Guillerval (DVD), La Forêt Sainte Croix (UMP), Marolles en Beauce (DVD), Mespuits (UMP), Monnerville (DVD), Roinvilliers (DVD) et Saint Cyr la Rivière (DVD).

Le canton de Milly la Forêt, enfin, compte 14 481 habitants, notamment à Milly (UMP réélu avec plus de 61 % des voix), commune la plus importante (4 721 habitants), ou Maisse (DVD).

Les autres communes sont Boigneville (UMP), Buno Bonnevaux (DVD), Courances (DVD), Courdimanche sur Essonne (DVD), Dannemois (DVD, village où est enterré le chanteur Claude François), Gironville sur Essonne (DVG), Moigny sur Ecole (UMP), Oncy sur Ecole (UMP), Prunay sur Essonne (DVD) et Soisy sur Ecole (UMP).

Aucun de ces cinq cantons, dans ce département géré par la gauche, n’a de conseiller général de gauche.

Le siège compte au total 125 852 habitants.

Troisième circonscription : elle comprend les cantons d’Arpajon (PS, population dans la circonscription 36 678 habitants), Brétigny sur Orge (PS, 35 601 habitants), Dourdan (UMP, 16 368 habitants), Etréchy (PS, 20 321 h abitants) et Saint Chéron (UMP, 26 672 habitants).
Les trois derniers cantons sont issus de l’arrondissement d’Etampes, celui-ci étant surtout compris dans le territoire de la deuxième circonscription.

Le siège compte au total 135 640 habitants.

Nous trouvons sur cette circonscription les communes d’Arpajon (PS, élu avec 77,3 % en 2008), Saint Germain les Arpajon (PS, réélue avec 53,1 % en 2008 mais la gauche dépassait les 70 % au premier tour, la commune étant marquée par les luttes entre PS et PCF), Egly (DVD et UMP, réélu avec 57,35 % en 2008), La Norville (PS, élu avec 69,4 % en 2008), Leuville sur Orge (MRC, réélu avec 69,9 % en 2008), Avrainville (DVD), Cheptainville (DVG) et Guibeville (PS, sur liste unique avec 85 à 96 % malgré une abstention de 41 %) ; Brétigny sur Orge (PS, réélu en quadrangulaire avec 43,2 %, une autre liste de gauche faisant près de 20 %), Le Plessis Pâté (PS, élu en 2008 avec 50,7 % contre la droite sortante), Marolles en Hurepoix (DVD, élue avec 56,4 % au second tour, la gauche, après 27 % au premier tour, s’étant retirée), Leudeville (DVG) et Saint Vrain (DVD) ; Dourdan (DVD élue dans une triangulaire avec 39,9 % contre deux listes de gauche avec 30 % chacune environ), Authon la Plaine (DVG), Chatignonville (DVD), Corbreuse (DVG), La Forêt le Roi (DVD), Les Granges le Roi (DVD), Mérobert (UMP), Plessis Saint Benoist (DVD), Richarville (DVD, maire candidate aux sénatoriales 2011), Roinville (UMP) et Saint Escobille (DVD) ; Etréchy (UMP, élu avec 50,2 % en 2008), Lardy (DVG, élue avec 51,6 % en triangulaire), Bouray sur Juine (DVG – PS, commune de la Sénatrice PS Claire Lise Campion), Janville sur Juine (EELV), Auvers Saint Georges (UMP), Chamarande (DVD, maire candidate aux Sénatoriales 2011), Chauffour les Etréchy (UMP), Mauchamps (DVD), Souzy la Briche (DVD), Torfou (UMP), Villeconin (DVD et DVG), Villeneuve sur Auvers (DVG) ; Saint Chéron (PRV, élue avec 66,6 % en 2008), Breuillet (UMP, élue avec 53,6 % après un intermède DVG d’un mandat), Boissy sous Saint Yon (PS, réélu en 2008 avec 100 % des voix, mais 45,4 % des inscrits), Angervilliers ((DVD), Breux Jouy (DVG), Saint Cyr sous Dourdan (UMP), Saint Maurice Montcouronne (DVD), Saint Sulpice de Favières (DVD), Saint Yon (radical valoisien), Sermaise (UMP) et Le Val Saint Germain (UMP).
Nous avons donc, sur 47 communes, 17 équipes municipales de sensibilité de gauche et surtout, celles des deux communes dépassant 10 000 habitants.

Quatrième circonscription : elle comprend les cantons de Limours (DVD, 24 738 habitants), Longjumeau (UMP, 42 225 habitants), Montlhéry (PS, gagné en 2011, 39 768 habitants), Villebon sur Yvette (DVD, 23 064 habitants) et les deux communes de Bruyères le Châtel (DVG, 3 150 habitants, élue sur liste unique avec 94 à 98 % des voix en 2008 mais une forte abstention, supérieure à 50 %) et Ollainville (DVG proche PCF, 4 545 habitants, réélu avec 70,2 % des voix en 2008).

Précisons d’entrée que le maire de Bruyères, classé parfois DVD, est bel et bien de gauche puisqu’il fut candidat sur la liste d’Union de la gauche des sénatoriales 2011.

La population totale de la circonscription est donc de 137 490 habitants.

Côté communes, nous avons Limours en Hurepoix (centre, réélu avec 67,3 % en 2008. Le maire, Louis Hugonet, a quitté le Nouveau centre lors de l’adhésion de Christian Schoettl, ex maire de Janvry et conseiller général, à ce parti) , Briis sous Forges (PCF, commune de l’ex Sénateur PCF Bernard Vera), Forges Les Bains (DVD, élue avec 55,4 % en 2008), Fontenay les Briis (maire DVD mais équipe municipale largement composée d’élus PS et DVG), Les Molières (DVG), Gometz le Châtel (DVG), Gometz La Ville (DVD), Vaugrigneuse (DVD, mais a appelé à voter à gauche lors des sénatoriales 2011), Boullay les Troux (DVD), Janvry (DVD), Pecqueuse (DVD) et Courson Monteloup (DVD).

Dans le canton de Longjumeau, nous avons d'abord le chef lieu (UMP, avec la liste de Nathalie Kosciusko Morizet, élue en 2008 grâce au maintien, au second tour, de la liste de l'ancien maire PS Philippe Schmitt, avec une avance de 39 voix sur la liste de gauche), puis Epinay sur Orge (UMP, ville du député suppléant Guy Malherbe, élu avec 53,2 % au premier tour de 2008 face à deux listes de gauche), Villemoisson sur Orge (DVD, élu avec 65,3 % en 2008, la conseillère générale, Marianne Duranton, ancienne assistante parlementaire d'Alain Joyandet, étant adjointe au maire) et Villiers sur Orge (DVD, ville prise par la droite en 2008 au terme d'une triangulaire avec 41,3 % des voix).

Dans le canton de Montlhéry, gagné par le PS cette année, le chef lieu est resté favorable au DVD Claude Pons, élu en triangulaire avec 45,3 % des voix.
Les autres communes sont Linas (CAP 21, réélu avec 63,8 %. Il s'agit de la ville de François Pelletant, ancien conseiller général et candidat aux élections sénatoriales), Longpont sur Orge (PG, avec la victoire de la liste de gauche de Delphine Antonetti avec 41,4 % des voix face à la liste de l'UMP et du centre menée par Jean Pierre Philippe, ancien membre du PS et ...mari de Nathalie Kosciusko Morizet), Marcoussis (PS, élu avec 72,4 % des voix), Nozay (DVG, liste élue au premier tour avec 50,45 % des voix face à une liste de droite et une autre de gauche), La Ville du Bois (DVD, élu avec 50,8 % dans un contexte de triangulaire, là encore) et le village de Saint Jean de Beauregard (DVD – UMP).

Le canton de Villebon comprend, pour sa part, les communes de Villebon (DVD, le conseiller général du canton, Dominique Fontenaille, étant élu avec 56,3 % au premier tour face à deux listes de gauche), Ballainvilliers (Nouveau centre, élue en 2008 avec des scores entre 50 et 54 % des voix), Saulx les Chartreux (PCF, réélu en 2008 avec 53 % des voix), Champlan (DVD, élu dans une élection avec plusieurs listes avec des scores entre 37,7 et 40,3 %) et Villejust (DVD, élue en 2008 avec des scores entre 56 et 58 % des voix)

Sur l'ensemble du siège, nous avons donc 9 municipalités de gauche, avec la particularité de pertes à gauche pour Longjumeau et Villiers sur Orge, mais aussi un gain surprise à Longpont sur Orge.

A noter qu'aux régionales de 2010, les communes de Ballainvilliers, Montlhéry, Pecqueuse, Gometz la Ville et Janvry sont les seules à avoir choisi de voter en majorité pour Valérie Pécresse.

Cinquième circonscription : elle comprend les cantons de Bièvres (DVD, 27 264 habitants), Gif sur Yvette (UMP, 20 776 habitants), Orsay (PS, 25 851 habitants) et Les Ulis (PS, 24 691 habitants).

On a donc une circonscription moins peuplée que les autres, avec 98 582 habitants et dix communes.

Dans le canton de Bièvres, on trouve donc Bièvres (DVD, réélu en 2008 avec 62,2 % des voix face à la gauche et à une liste UMP), Verrières le Buisson, commune la plus peuplée du canton (UMP, avec l'ancien Sénateur Bernard Mantienne, réélu avec 61,1 % en 2008), Saclay (DVG, avec une liste unique élue avec des scores entre 77 et 91 %), Vauhallan (DVD), Villiers le Bâcle (DVG) et Saint Aubin (DVD).
Ce canton a connu un développement démographique certain, passant de 22 237 habitants en 1982 à 27 264 aujourd'hui, avec une forte concentration de couches moyennes supérieures, avec nombre d'ingénieurs, de cadres de la recherche scientifique et technique.

Le canton de Gif se limite à la ville, et le maire est le conseiller général, élu maire en 2008 avec sa liste avec 55,4 %, face à une liste PS – gauche et une liste des Verts.

Le canton d'Orsay comprend les deux communes d'Orsay (PS, élu face à la droite sortante avec 50,6 % des voix) et de Bures sur Yvette (liste centriste élue avec 50,25 % et 22 voix d'avance sur la gauche) et celui des Ulis recoupe la commune, avec l'élection de la socialiste Maud Olivier en 2008 avec 48 % contre 42 % pour la liste de Paul Loridant, maire MRC depuis 1977.

Aux régionales 2010, la gauche a dépassé les 75 % aux Ulis, les 60 % à Orsay, Bures sur Yvette et Villiers le Bâcle, où les deux tiers des voix sont atteints, entre 55 et 60 % à Saclay, Saint Aubin, la majorité absolue à Gif et Vauhallan.

La droite est restée en tête à Bièvres (plus de 55 %) et Verrières le Buisson (51,5 %).

En clair, dans un contexte porteur pour la gauche, nous pourrions avoir un député de gauche.

Sixième circonscription : elle comprend les cantons de Chilly Mazarin (PS, 35 589 habitants), de Massy Est et Ouest (1 PS et 1 EELV, regroupant les 40 523 habitants de la ville. Le siège Est est celui de Jérôme Guedj, Président du conseil général de l'Essonne) et Palaiseau (PS, 40 457 habitants).

La circonscription compte donc au total 116 569 habitants répartis sur les six communes composant les quatre cantons concernés.

Ce sont tout d'abord Chilly Mazarin (PS, réélu en 2008 avec 59,6 % dès le premier tour, malgré une liste UMP et une liste centriste), Morangis (PS, gagnée en 2008 avec trois voix d'avance pour la liste de gauche sur la municipalité sortante de droite et confirmée à l'occasion d'une partielle en 2009 avec plus de 57,5 % des voix et un millier de suffrages d'avance) et Wissous (PS, gagnée en 2008 avec 51,6 % au premier tour, malgré la présence de deux listes de gauche, et plus de 360 voix d'avance sur le maire de droite sortant).

Les communes du canton ont connu plusieurs périodes de croissance : pour Chilly Mazarin, ce furent les années 60, puisque la ville comptait moins de 3 500 habitants en 1962, un peu moins de 10 000 en 1968 et déjà plus de 16 000 en 1975.
Morangis a connu une progression plus récente, puisque la commune comptait déjà plus de 5 200 habitants en 1962, mais moins de 8 500 en 1975, l'urbanisation de la ville se faisant à partir de la construction de lotissements pavillonnaires.
Enfin, Wissous, placé à proximité du marché de Rungis comme de l'aéroport d'Orly, n'a connu qu'une évolution modérée, passant d'un peu moins de 3 500 habitants en 1962 à plus de 5 200 aujourd'hui, avec une évolution récente au développement urbain.

Puis nous avons Massy, ancienne mairie PS, lorsque le maire en était Claude Germon, l'un des élus impliqués dans l'affaire Urba Gracco et un temps directeur du journal «  Combat socialiste » dont l'un des collaborateurs s'appelait … Jean Luc Mélenchon.

Massy est également une de ces villes de banlieue à forte croissance dans les années 50 et 60, passant de moins de 6 400 habitants en 1954 à plus de 19 000 en 1962, après la construction du grand ensemble et plus de 37 000 en 1968.
Ce qui fait alors de la ville la plus peuplée des communes de l'Essonne.

Pour le reste, sa position géographique fait de Massy une ville en situation de connaître encore un fort développement, notamment avec les projets liés au Grand Paris et la réalisation de l'Opération d'Intérêt National de Saclay, sachant que la commune accueille déjà le centre de formation d'Air France, ou encore l'école AgroParisTech, sans oublier le fait que Massy est un noeud ferroviaire régional (croisement de lignes de RER) et national (gare TGV).

En 2008, c'est la liste centriste de Vincent Delahaye qui l'avait emporté au second tour avec 57 % des voix, le ballottage étant occasionné par la présente de trois listes de gauche au premier tour, l'une menée par Marie Pierre Oprandi, alors PS, qui est devenue élue PG jusqu'en 2011 au conseil général, une liste DVG et une liste des Verts.

L'avance de la liste Delahaye fut réelle (2 000 voix) mais l'élection de l'intéressé au Sénat cette année semble devoir contraindre la droite à trouver un autre candidat pour une circonscription tout de même délicate.

Dans le canton de Palaiseau, nous avons d'abord la commune d'Igny (PS depuis 2001, après un mandat à droite, un mandat DVG entre 1989 et 1995 et deux mandats PCF de 1977 à 1989 ; réélue au second tour avec 51,9 % en 2008) et Palaiseau ensuite (PS depuis 2001, réélu avec 51,8 % au second tour de 2008 face à la droite et une liste d'extrême gauche dépassant les 11 %).

Palaiseau, sous Préfecture du département, a connu plusieurs maires depuis la Libération mais, singulièrement une relative domination de la gauche et du PCF en particulier qui a géré la ville de 1945 à 1947, puis de 1953 à 1965, et, enfin, de 1971 à 1995, notamment avec les mandats de Robert Vizet, natif d'Igny, et maire de 1959 à 1965, puis de 1971 à 1979, tout en étant tour à tour député (de 67 à 68, puis de 73 à 81), conseiller général puis Sénateur de l'Essonne, dans ce dernier mandat de 1986 à 1995.

Palaiseau, ville qui a connu une forte croissance démographique dans les années 50 et 60 (un peu plus de 10 000 habitants en 1954, de 16 000 en 1962 et près de 24 000 en 1968), est aussi connue pour être un centre important de recherche scientifique, notamment avec la présence de l'Ecole Polytechnique sur le plateau de Lozère, mais aussi de l'ONERA ou de Sup'Optique, entre autres.

Dans cette circonscription, le fait est que le siège, actuellement de gauche, n'est pas particulièrement menacé, ne serait ce que parce que la gauche dispose des quatre cantons et qu'elle gère cinq communes sur six.

La septième circonscription comprend les cantons d'Athis Mons (PS, 37 813 habitants), Juvisy sur Orge (PS, 23 063 habitants), Savigny sur Orge (UMP, 28 376 habitants) et Viry Châtillon (PG, 31 630 habitants).

La circonscription compte au total 120 882 habitants.

Nous avons donc sur le siège les communes d'Athis Mons (PS, réélu au second tour de 2008 avec 54,1 % des voix), Paray Vieille Poste (DVD, réélu au premier tour avec 57,1 % devant l'UMP et la liste de gauche), Juvisy sur Orge (PS, réélu avec 61,7 % au premier tour), Savigny sur Orge (UMP, réélu avec 50,1 % des voix au premier tour de 2008, face à deux listes de gauche, l'une menée par le PS et l'autre par un MRC) et Viry Châtillon (PG, réélu avec 53,7 %).

Cette partie du département a connu un développement urbain significatif dans les années 50 et 60.

Savigny, la plus peuplée des cinq communes de la circonscription, comptait 17 600 habitants en 1954 et près de 34 500 en 1975, élisant d'ailleurs en 1967 un conseiller général PCF, Raymond Brosseau, qui sera maire en 1971 et Sénateur de l'Essonne quelque temps.

Athis Mons, passe de 14 100 habitants en 1954 et compte un peu plus de 30 000 habitants en 1975, conduisant, là encore, à l'élection d'une municipalité communiste en 1977, après un long mandat de dix huit ans d'un élu de droite, René L'Helguen.

Il convient de noter que la commune a connu, de 1921 à la guerre, puis à la Libération, une gestion PCF, liée notamment à la présence d'un électorat de cheminots ( on se situe à proximité de Villeneuve Saint Georges et de son triage), et de la réalisation de lotissements dans les années de l'entre deux guerres qui logeaient nombre de salariés de l'industrie dans les fameux « Sam'suffit », ces pavillons de banlieue réalisés, pour partie, avec des matériaux de récupération, notamment les mâchefers.

Juvisy est un noeud ferroviaire, bien connu et la ville, de taille réduite (c'est l'une des communes les plus denses de banlieue avec plus de 6 200 habitants au kilomètre carré), a connu un développement relatif, passant d'environ 9 300 habitants en 1954 à environ 13 700 en 1975.
Juvisy réunit des lotissements de pavillons ouvriers, comme ses voisines et plusieurs cités d'habitat social plus récentes.

La ville a un maire socialiste depuis 1977 (d'abord André Bussery et désormais Etienne Chaufour) après avoir connu, de 1947 à 1971, une gestion par le gaulliste, ancien Sénateur de Seine et Oise, Xavier Pidoux de la Maduère.

Paray Vieille Poste, commune située dans le périmètre de l'aéroport international d'Orly (elle fut, un temps, la commune où se situait le siège social d'Air France et, à ce titre, l'une des plus riches de banlieue au point de contribuer fortement à l'alimentation du Fonds départemental de péréquation de la taxe professionnelle) n'a pas connu le même développement que ses voisines, du point de vue démographique, passant de 6 200 habitants en 1954 à environ 7 200 aujourd'hui.

La ville, grâce à la libération de quelques terrains de la zone aéroportuaire, semble devoir connaître un nouvel avenir.

Enfin, Viry Châtillon a connu le même mouvement de croissance démographique que la plupart de ses voisines : 10 600 habitants en 1954, 23 600 en 1962, 32 400 en 1975, année où la population castelviroise fut la plus élevée.

Cette croissance s'est déroulée dans des conditions particulières, celle de la réalisation de grands ensembles (un morceau de la Grande Borne de Grigny est en fait sur Viry, et les deux communes font partie de la même Communauté d'Agglomération, celle des Lacs de l'Essonne) et la construction de l'autoroute du Sud, qui traverse la ville...

Politiquement, Viry a voté en 1935 pour un maire communiste.
Pendant la Guerre, l'administration de Vichy a nommé maire Henri Longuet, qui fut remplacé par un élu communiste à la Libération.
Puis, Henri Longuet revient sur le devant de la scène et devient maire de Viry en 1953, avec le soutien d'autres forces face au PCF qui avait conservé jusque là la gestion des affaires locales.
Il restera maire pendant un temps que d'aucuns ont pu trouver longuet, jusqu'en 1989.
Il sera même député, en 1958, de la circonscription de Seine et Oise comprenant la ville.
Depuis 1995, la mairie est passée à gauche et y est restée.

Le décès de Jean Marsaudon, le maire UMP de Savigny, ouvre évidemment une forte probabilité d'élection d'un député de gauche dans cette circonscription dont trois communes sur cinq sont tout de même de gauche, ainsi que trois cantons sur quatre.

La huitième circonscription comprend les cantons de Brunoy (PS, 25 339 habitants), Montgeron (PS, 22 859 habitants), Vigneux sur Seine (EELV, 27 067 habitants) et Yerres (DLR, 38 006 habitants).

La circonscription compte donc 113 271 habitants et demeure représentée pour l'heure par Nicolas Dupont Aignan, le leader de Debout La République.

Elle comporte les villes de Brunoy (UMP, réélu en triangulaire avec 49 % en 2008, commune de Laurent Béteille, ancien Sénateur de l'Essonne, battu en septembre 2011), Montgeron (PS, liste élue au second tour avec 50,7 % reconduisant la municipalité arrivée aux affaires en 1995), Vigneux sur Seine (PRV, liste élue avec 58,4 % au second tour, dans une commune ayant eu un maire PCF au moins de 1959 à 2001), Crosne (PS, liste réélue en 2008 avec 52,7 % avec une liste Verts dissidente à 13,8 %) et Yerres (DLR, liste Dupont Aignan réélue avec 79,7 % au premier tour).

Brunoy, commune située en partie dans la forêt de Sénart et plutôt résidentielle, a connu aussi un développement démographique dans les années 50 et 60, passant de 10 900 habitants en 1954 à 16 000 en 1968 et plus de 22 700 en 1975, notamment avec la poursuite du lotissement des terrains disponibles et la réalisation d'un ensemble locatif, dit des Hautes Mardelles.

Vigneux sur Seine comptait environ 9 100 habitants en 1954 (la ville fut lotie en pavillons ouvriers), près de 22 600 dès 1968 et plus de 26 500 en 1975, et a connu notamment la construction de nombreuses cités d'habitat social.

Montgeron, connu des amateurs de sport cycliste pour avoir vu partir en 1903 depuis un café de la ville, le « Réveille Matin » le premier Tour de France, est une ville conjuguant espaces boisés (la forêt de Sénart), quartiers résidentiels plutôt bourgeois et cités d'habitat social, notamment la cité de l'Oly qu'elle partage avec Vigneux sur Seine;

Ce qui fit de la ville, comptant 12 300 habitants environ en 1954 à près de 24 000 en 1975.
Pour Crosne, dont la population est passée de 3 500 à 6 000 habitants entre 1954 et 1975, la croissance s'est définie entre la réalisation de nombreux lotissements et un certain nombre de logements sociaux, autour de 15 % des logements de la commune.

Politiquement, Crosne est à gauche depuis au moins 1977 avec l'élection de Michel Berson, aujourd'hui Sénateur de l'Essonne et ancien Président du Conseil général, après avoir eu un maire SFIO avant la Seconde Guerre Mondiale et des municipalités de gauche à la Libération.

Enfin, Yerres a connu un développement fondé à la fois sur la mise en lots des terrains constructibles et de logements sociaux.

Moins de 7 000 habitants en 1954, plus de 18 000 en 1968, plus de 23 000 en 1975.

Au plan politique, la commune a eu un maire de gauche, PS, élu en 1977, après plusieurs mandats à droite, qui fut battu en 1983 avant de revenir en 1989 et de laisser la place à Nicolas Dupont Aignan en 1995.

Ville plutôt résidentielle et de droite avant 1977, Yerres connut en 1983 l'élection d'un maire RPR assez surprenant, Michel Prats, qui se piquait de donner des cours de gestion communale et qui finira fort mal en point après avoir conçu un parc de loisirs aquatiques appelé Le Triton.
Michel Prats fut condamné pour faux et usage de faux en écritures publiques, abus de biens sociaux à trente mois de prison, cinq ans d'inéligibilité et 800 000 francs (120 000 euros environ) de dommages et intérêts pour la ville.

Mais cette gestion calamiteuse des affaires municipales provoqua l'explosion de la dette publique de la ville, la municipalité de gauche du mandat 1989 1995 ne pouvant même pas arriver au bout du désastre financier causé par l'initiative de Michel Prats.

C'est l'équipe de Nicolas Dupont Aignan qui a mis en oeuvre le redressement des comptes de la ville, moyennant des hausses spectaculaires des impôts locaux et des tarifs de services publics, et des coupes claires dans les effectifs communaux.

L'élection du député se jouera cependant entre NDA, un éventuel candidat UMP et le candidat qui sera sorti du côté gauche de l'électorat.

Je ne parle pas plus de la neuvième circonscription, déjà traitée par ailleurs et je termine donc par la dixième.

Cette circonscription comprend les cantons de Grigny (PCF, 26 860 habitants), Morsang sur Orge (PCF, 29 982 habitants), Sainte Geneviève des Bois (DVG, 34 054 habitants) et Saint Michel sur Orge (DVG, 20 075 habitants).

La circonscription compte donc au total 110 971 habitants.

Elle est pour l'heure représentée par Julien Dray, ancien syndicaliste étudiant (il fut membre de l'UNEF puis, étant adhérent de la LCR, créa le Mouvement d'Action Syndicale qui constitua l'une des tendances de l'Unef Indépendante et Démocratique en 1980, celle ci regroupant le MAS, l'UNEF Unité Syndicale, émanation de l'Organisation Communiste Internationaliste, futur MPPT et PT et les adhérents du MJS de tendance rocardienne.), diplômé de droit à l'Université Paris Nord (il y avait, à l'époque, parmi les enseignants, un certain Claude Goasguen) avant de devenir l'un des animateurs de SOS Racisme, avec Harlem Désir, lui aussi issu du mouvement syndicaliste étudiant.

Sur le plan des communes, nous avons dans la circonscription les communes de Grigny (PCF depuis la Libération au moins, réélu en 2008 avec 51 % des voix dans une quadrangulaire avec une liste DVG - PS, une liste UMP et une liste Modem), Morsang sur Orge (PCF, réélue avec 60,6 % en 2008), Fleury Mérogis (PS à l'occasion d'une partielle en 2009, après une élection à 100 % en liste unique en 2008), Sainte Geneviève des Bois (DVG, réélue avec 67,2 % en 2008) et Saint Michel sur Orge (UMP, élu avec une hallucinante triangulaire, où la liste de droite est passée avec 35 % au second tour, alors que la liste du maire sortant était arrivée en tête avec 34,4 % au premier.)

La gauche, dans les faits, domine dans les cinq communes, l'élection de Saint Michel étant tout de même à ranger dans la liste des anomalies temporaires...

Faut dire que le secteur n'est pas spécialement huppé, comme l'illustre par exemple la situation des habitants de Grigny.

Sur un plan démographique, Grigny était un village en 1954 d'un peu plus de 1 100 habitants en 1954, moins de 3 000 en 1968 mais, surtout, plus de 25 600 en 1975, due à la réalisation des deux grands ensembles de la Grande Borne (près de 4 000 logements dessinés par l'architecte Emile Aillaud, qui commit aussi les tours de Nanterre habillées de nuages bleus reconnaissables entre toutes depuis la Défense), et de Grigny 2, ensemble en copropriété aujourd'hui dégradée.

Ville monde de par la diversité de sa population, Grigny est donc une ville fidèle au PCF depuis la Libération, même s'ils n'ont pas vraiment eu leur mot à dire dans l'aménagement de la Grande Borne, sur des terrains appartenant alors à l'Etat, puisqu'une bonne partie des habitants de la cité viennent tout simplement des anciens bidonvilles de la Région – il faudra bien que nous nous penchions un jour sur la réalité de cet aménagement de l'Ile de France – et d'habitants du XIIIe arrondissement de Paris soigneusement éjectés de la capitale.

Morsang sur Orge a connu le même processus de développement démographique avec un peu plus de 5 200 habitants en 1954, plus de 15 200 en 1968 et plus de 20 000 dès 1975.

Cette évolution l'a porté à gauche, puisque depuis la Libération la commune est gérée par le PCF, avec une particularité, le fait que ce sont trois femmes (d'abord Marie Geoffroy puis Geneviève Rodriguez et aujourd'hui Marjolaine Rauze) qui ont assumé la fonction de Maire depuis 1953 !

Fleury Mérogis est évidemment connue pour son centre pénitentiaire, et a connu un développement récent, passant de moins de 1 200 habitants en 1968 à plus de 6 500 en 1975, avec notamment la réalisation des logements destinés à loger les gardiens du centre pénitentiaire et leurs familles.

La commune a eu un maire communiste de 1959 à 2009, jusqu'à la dissolution du conseil municipal par le Préfet, suite à la démission des dix élus PS de l'équipe élue en 2008.

Par une regrettable coïncidence, sans doute, le mandataire de la liste de droite de la municipale partielle est arrivé un quart d'heure trop tard pour pouvoir déposer sa liste.

Une situation qui a peut être occasionné un report de voix de droite sur la liste du PS, finalement victorieuse avec 131 voix d'avance.

Sainte Geneviève des Bois, pour sa part, a connu plusieurs phases de développement, avec une population de près de 8 000 dès avant la Seconde Guerre Mondiale, de plus de 11 000 habitants en 1954, de 17 600 en 1962, de près de 24 000 en 1968 et de près de 32 000 en 1975.

Sainte Geneviève a une particularité : elle fut habitée avant guerre par des Russes blancs, conduisant à la construction d'une Eglise orthodoxe dans la commune et de la réalisation d'un cimetière russe.

Un lieu qui accueille les tombes de personnages plus ou moins connus comme Ivan Bounine, Prix Nobel de Littérature, comme le Grand Duc Andréi Vladimirovitch ou la Grande Duchesse Irina Alexandrovna, ou encore l'acteur Ivan Mosjoukine, le danseur et chorégraphe Serge Lifar, la Princesse Obolensky (lien de parenté probable avec l'actuelle Présidente de la Fédération Bancaire Française), héroïne de la Résistance ou encore l'actrice Odile Versois, née Poliakoff, soeur de Marina Vlady.

La ville, mélangeant cités d'habitat social et quartiers résidentiels, n'échappe guère au schéma classique en Essonne.

Ce qui n'empêche que, sur un plan politique, la ville est marquée à gauche depuis longtemps, ayant eu notamment comme maire, de 1971 à 1990, le Sénateur PCF Jean Ooghe, qui fut aussi conseiller général dès 1967.

Enfin, Saint Michel sur Orge s'est construite, dans la vallée de l'Orge, à partir de la réalisation de lotissements et de cités d'habitat social ou assimilé, passant de 3 725 habitants en 1962 à plus de 15 000 en 1968 et plus de 20 700 dès 1975, sans que cela ne varie depuis beaucoup.

Cette évolution démographique et sociologique est évidemment pour beaucoup dans le fait que la commune est devenue mairie PCF en 1971 et qu'elle n'a cessé de l'être jusqu'en 2008, même si le dernier maire de gauche de la ville (pour l'heure) avait quitté le Parti.

De manière générale, rien ne semble devoir priver la gauche de la victoire dans cette 10e circonscription, mais je ne suis pas certain que le choix éventuel de Malek Boutih constituât le meilleur choix pour le PS.
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Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede Michel A » Dim 22 Jan 2012 09:43

Précisons d’entrée que le maire de Bruyères, classé parfois DVD, est bel et bien de gauche puisqu’il fut candidat sur la liste d’Union de la gauche des sénatoriales 2011.

Vous êtes sur ?
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Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede vudeloin » Lun 23 Jan 2012 15:07

Une petite erreur m'a fait confondre les deux renouvellements sénatoriaux mais Thierry Rouyer fut candidat de la liste d'Union de la Gauche, menée par Jean Luc Mélenchon, en 2004, où il figurait d'ailleurs en septième position.
Mais cela ne change évidemment rien à ses choix politiques, confirmés en 2011 dans le soutien apporté à la liste d'Union de la gauche Verts / PS / PCF.
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Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede Jean-Philippe » Lun 30 Jan 2012 19:09

Le président de l'association Draveil Villages, Philippe Brun, s'est dit "scandalisé" par l'investiture de Georges Tron et a annoncé sa candidature dissidente aux législatives dans la 9e circonscription de l'Essonne.
[...]
Philippe Brun, qui affirme être membre de l'UMP "soutenu par des membres de l'UMP locale mais aussi par des élus de la majorité municipale", dit craindre que l'affaire Tron ne fasse perdre la circonscription Draveil-Ris-Orangis à l'UMP.

"Philippe Brun ne fait plus partie de notre mouvement", a précisé le secrétaire départemental de l'UMP, Jacques Lebigre.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/01/30/97001-20120130FILWWW00436-une-candidature-dissidente-contre-tron.php


Cette affaire ressemble aujourd'hui à un pétard mouillé, les accusatrices se retrouvant accusées de diffamation.
Quant à Philippe Brun, opposant de longue date à Georges Tron, il est étonnant de voir un débat sur son appartenance ou non à l'UMP.
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Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede vudeloin » Lun 30 Jan 2012 19:22

Je crois surtout que Philippe Brun est de plus en plus ... brun, et que tout cela n'est pas très honorable.
Il n'y a qu'un truc avec lequel je serai d'accord avec l'intéressé, c'est que le siège n'est pas assuré à droite !
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Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede Zimmer » Sam 11 Fév 2012 13:26

polnico62240 a écrit:Après le retrait de Julien Dray, le choix des militants PS se portera entre Malek Boutih et Fatima Ogbi. Le match sera intéressant et devrait être aussi serré que celui Dray-Boutih.

http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/1 ... scription/


Tandis que le nom du candidat du PS devrait être connu à la fin de la semaine prochaine, dans cette 10ème circonscription, la droite partira divisée puisque, alors que l'UMP a investi le maire de Saint-Michel-sur-Orge, Bernard Zunino, la conseillère générale du canton de Longjumeau et première adjointe au maire de Villemoisson-sur-Orge, Marianne Duranton, sera candidate pour le Parti Radical. (source) Elue conseillère générale en 2008 avec l'étiquette UMP, cette dernière était déjà candidate, en deuxième position, sur la liste dissidente de ce parti conduite par Xavier Dugoin lors des dernières élections sénatoriales. On peut rappeler que le canton de Longjumeau, dont la maire du chef-lieu n'est autre que Nathalie Kosciusko-Morizet, ne fait pas partie de cette circonscription.

La 10ème circonscription de l'Essonne sera assez disputée puisque le Front de Gauche y sera représenté par le directeur de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, François Delapierre. Celui-ci, qui est aussi conseiller régional et secrétaire national du PG, aura pour suppléante la maire (PCF) de Morsang-sur-Orge et deuxième vice-présidente du conseil général de l'Essonne, Marjolaine Rauze. Le candidat d'EELV sera le conseiller municipal de Saint-Michel-sur-Orge, Christian Soubra. Enfin et sauf erreur possible de ma part, le candidat du FN n'est pas connu à ce jour.
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Re: Les législatives dans l'Essonne

Messagede amateur » Lun 13 Fév 2012 23:21

Dans cette 10 ème de l'Essonne, suite au retrait forcé de Julien Dray au moins du poste de titulaire, on peut se demander qui pourrait tirer les marrons du feu?
Pour alimenter le débat et la contradiction, voici mon analyse.
Sa suppléante adjointe PS au maire PC de à Grigny a été distancée en 2011 dans ce canton par Claude Vasquez CG sortant PC, si elle est désignée peut-elle garder la circonscription au PS? Peut-être mais à condition de prendre soit Dray soit une grosse pointure comme suppléant.
Si c'est Malek Boutih qui est désigné, soit un dissident sort du bois, mais attention, la situation n'est pas celle de la Charente de 2007, soit le siège pourrait bien échapper au PS.
Dans cette hypothèse, à qui celà pourrait-il profiter?
Dans cette circonscription très à gauche, la droite classique me parait trop faible pour en bénéficier.
EELV? la typologie très populaire de cette circonscription, ne correspond pas à priori à ses points forts.

Vous allez me dire que ce n'est pas sérieux, mais, dans le contexte de division du PS, je ne serai pas étonné que François DELAPIERRE PG solidement épaulée par sa suppléante et les élus de Grigny créé la grosse surprise.
A moins que si Jean-Luc Mélenchon a vraiment envie de se présenter aux législatives, il ne se présente ici, dans son département plutôt que dans la 1ère de la Somme remodelée avec Abbeville?
D'autant plus qu'après les cantonales et surtout les sénatoriales, il y aurait tout de même quelques petits comptes à régler.
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