Election municipale de Saint-Etienne 2026

[jordan]

Je reste supris qu'il n"ait pas été révoqué en conseil des ministres, on pourra dire que la justice n'est pas passée, certes, mais il y a des preuves claires et sans ambiguités. L'article du Code général des collectivités territoriales ne demande pas de preuve judiciaire, et c'est une décision du conseil des ministres, qui ne souffre pas de recours j'ai l'impression (à vérifier). En tous cas ça me semble toujours une possibilité d'ici un an, et en ce cas Perdriau sera inéligible un an.

Un peu surpris - et c'est une litote - de cette 'proposition' sur ces pages.

On parle donc ici, tranquillement et sereinement, de demande de déchéance d'un édile municipal, sans jugement ET sans recours, décidée en Conseil des Ministres ?

Et après, certains (ou les mêmes) critiquent déjà une tendance (fantasmée) de l'exécutif à l'absolutisme ?

Ce procédé (dont je serais curieux de connaître les éventuels précédents sous la IVe ou la Ve République) fleure bon les années Pétain. Pas sûr que quiconque ait beaucoup envie d'y revenir.

En revanche, la justice est lente, affreusement, indécrottablement lente, même (surtout ?) concernant des élus, même quand les éléments probatoires semblent avoir été rassemblés.
Elle est là, la vraie calamité.

[Eco92]

Il y a plusieurs précédents récents sous la cinquième, sept précisemment.

Au début on peut voir en effet du pur motif politique, mais récemment Gérard Dalongeville, maire d’Hénin Beaumont a été révoqué en 2009 face à la vingtaine d'accusations de corruptions et aux preuves effarantes, il n'a pourtant été mis en examen qu'un an après, et condamné plus tard. Personne n'a hurlé.

Le plus impressionnant est sans doute Jean-Paul Goudou, maire de Saint-Privat, révoqué deux fois.

Moi je me souviens évidemment de la révocation de août 2019, le jeune maire d'Hesdin Stéphane Sieczkowski-Samier, qui était accusé d' "acquisition d'armes de troisième catégorie, prise illégale d'intérêt, complicité de faux et usage de faux en écriture publique et détournement de fonds publics", là aussi ça avait été fait avant le procès, un mois et quelques plus tard. Il y a à vrai dire une certaine logique puisque si on se basait uniquement sur les procès et l'inéligibilité cette procédure n'existerait pas.

Alors je veux bien qu'on dise que je délire et entre en dérive fasciste, mais il faudrait quand même voir que c'est une procédure déjà utilisée, et sous ce président, qui sert quand l'exercice du pouvoir ne peut plus avoir lieu de manière sereine. Donc on peut en penser ce que l'on veut, je ne vois pas pourquoi avec l'avalanche de preuve et la désastreuse conséquence pour la commune on peut révoquer un Sieczkowski-Samier et pas un Perdriau.

https://www.tf1info.fr/politique/qui-so ... 30102.html

[stephed]

Le système dont parle eco 92 permet la suspension ou la révocation d'un élu, non pas lorsqu'il est condamné mais lorsque ses démêlés judiciaires empêchent le bon fonctionnement de la collectivité qu'il dirige.

Et c’est là qu'il y a débat: d'un point de vue légal, comme écrit plus haut il n'y a pas de problème

D'un point de vue politique ce sera autre chose et on peut considérer que la commune est à l’arrêt: un maire qui ne peut se déplacer sur le terrain sans se faire huer par des habitants, un conseil municipal qui se réunit à huis clos et dont les membres doivent être escortés par la police municipale,
Des services municipaux et des dossiers en stand-by car avec la valse des adjoints et des démissions successives, ils changent de référents tous les mois et ceux ci doivent ensuite se former....
Et on pourrait parler des chefs d'entreprises, investisseurs etc qui ne veulent pas venir dans ce climat là et attendent prudemment le changement de maire au plus tard en mars 2026

[Proximus]

Le climat est particulièrement malsain mais d'un point de vue technique, la Municipalité fonctionne.
Ce qui me choque plus c'est que les "frondeurs" de l'ex-majorité Perdriau n'aient pas voulu démissionner pour provoquer de nouvelles élections alors qu'ils étaient assez nombreux en y ajoutant l'opposition. Seuls deux d'entre se sont clairement placés dans l'opposition, les autres se contentant de créer leur propre groupe.
Perdriau se représentera, cela ne fait aucun doute: contrairement à ce qu'il prétend, il n'est pas du tout pressé de voir son procès se tenir (il sait très bien qu'il sera condamné et rendu inéligible) et son avocat, Me Ingrain (le même que Sarkosy...) multiplie depuis le début les artifices de procédures pour retarder toute décision. Par ailleurs il conserve un cercle de partisans restreint mais très actif avec lequel il organise des réunions publiques avec une clique acquise à sa cause conspuant tout opposant.

A gauche on prône l'union. Qui mènera la liste ? un sondage récent n'aurait pas permis de trancher entre Courbon et Juanico (tous les deux de l'aile gauche du PS). Les communistes et les verts devraient suivre et même un collectif "Sainté populaire" encourage une alliance pouvant aller jusqu'au NPA. Les relations entre la député LFI Taurinya et le reste de la gauche sont plutôt bonnes mais rien n'est acquis.

A droite on parle d'une candidature de rassemblement possible de l'ancien député de la 4ème circonscription et ancien maire de Firminy Dino Cinieri, lequel déteste Perdriau. Que feront les macronistes, le PRG et autres ex-PS ralliées au centre ? Une liste de cette tendance est probable mais elle pèsera très peu.

[Proximus]

Tout à fait d'accord pour dire que cette situations est proprement sidérante et et que ce maire bénéficie encore, hélas, de quelques soutiens..
Ce qui est encore plus sidérant est le degré de non organisation et de non mobilisation des oppositions.
Sans mener un inventaire complet des leaders on constate qu'aucun d'entre eux ne semble émerger ..

Je suis pas tout à fait d'accord avec cela. L'opposition municipale elle est au spectacle depuis 2 ans au conseil municipal qui vire au pugilat de la majorité de 2020.
Et puis moins son chef de file ou autre sera "bruyant" ou clivant plus elle attirera à elle ensuite une partie de l'électorat Perdriau de 2014 et 2020 qui est, comment dire, un peu en colère depuis quelques semaines
Des candidats il y en a, comme indiqué dans le sujet de la crise, l'ancien député régis Juanico (PS) toujours conseiller départemental ou le chef de file de l'opposition Municipale Pierrick Courbron (PS) qui a gagné une circonscription en 2024
D'ailleurs, les intéressés sont très actifs dans la défense des supporters de foot de l'As Saint-etienne, dont le ministre de l'intérieur veut dissoudre des groupes ultras, ce qui n'est sans doute pas étranger à la future municipale.
Et sans en rajouter sur le climat, il sont sans doute mieux accueillis au stade Geoffroy Guichard que le maire qui ne peut plus s'y rendre sans se faire conspuer par le public.

Le club de foot local, véritable institution, a été racheté il y a moins d'un an par un milliardaire canadien.
Romeyer, son ancien président avait soutenu la campagne du candidat Perdriau lors de sa première élection en 2014. Discrédité par les mauvais résultats du club, il fut plus discret en 2020...
L'opposition ne s'est en effet pas gênée pour manifester avec les supporters contre les projets de dissolution des groupes de supporters de Retailleau, pendant que Perdriau brillait par son absence.

[stephed]

Que Gael Perdriau souhaite être candidat, c'est très probable: lui qui a obtenu son premier mandat électoral à 22 ans et finalement vit de ses mandats d'élu depuis lors
Qu'il soit en capacité de l’être, c'est autre chose pour le moment même si ses avocats vont jouer la montre judiciaire pour empêcher que le procès (et la probable condamnation vu les réquisitions) ne se déroule d'ici 2026

Car il ya un monde entre une forme de réalité parallèle voire limite complotiste (quand on regarde les déclarations de l’intéressé en conseil municipal) dans laquelle se trouve le maire et son dernier carré de fidèles/redevables et la réalité Stéphanoise actuelle

https://www.saint-etienne.fr/seances-du ... -municipal

[stephed]

Saint-Etienne:

Le maire sortant Perdriau (ex-LR) déjà fragilisé par l'affaire de la sextape et l'éclatement de sa majorité voit débouler un nouveau concurrent en la personne d'Eric Le Jaouen, ancien Président du MEDEF Loire et candidat UDI aux dernières élections législatives dans la deuxième circonscription de Saint-Etienne sud (23,08 % au 1er tour et 22,73 % au second en triangulaire contre LFI et le RN).

Cette fois il part sous l'étiquette Horizon, en écho aux récentes déclarations du charismatique maire de Roche-la-Molière, Berlivet qui annonçait que son parti serait présent d'une façon ou d'une autre sur Saint-Etienne.

A voir maintenant comment vont se positionner ses éventuels partenaires ou concurrents du centre-droit en vue de 2026, notamment l'ancien député Renaissance Bataillon et l'ancien adjoint au maire UDI Lionel Boucher, proche d'Artigues et désormais farouche opposant du maire.

[ligerien]

Côté PS, ce sera Juanico https://www.leprogres.fr/politique/2025 ... a-baguette

[Proximus]

Cette semaine a été officialisée en grandes pompes une large union allant de la droite tendance Wauquiez jusqu'au PRG excluant bien évidemment le maire actuel. La député Mandon (Modem) de la circonscription de Saint-Chamond était présent tout comme les ancien députés Bataillon (LREM) et Cinieri (LR).
Un attelage pour le moins hétéroclite mêlant anti-Perdriau de la première heure et d'autres plus opportunistes.
Je vois mal le centre-gauche se fondre en totalité dans une telle alliance de circonstance.

A gauche la tendance est à la concurrence entre deux listes dont l'une sera très probablement portée par l'ancien député PS Juanico, un proche de Hamon plutôt discret mais efficace.
L'autre sera plus associative avec le soutien des insoumis avec un programme qui pourrait peut-être attirer les écologistes. La tête de liste n'est pas connue mais les scores de LFI sur la ville promettent un meilleur score qu'en 2020.

Côté RN silence radio sachant qu'en 2020 il n'a pas accédé au second tour.

[Emeric]

Côté RN silence radio sachant qu'en 2020 il n'a pas accédé au second tour.

Le silence a été rompu par Corentin Jousserand qui sera le candidat RN à l'élection municipale à Saint-Etienne.
Corentin Jousserand est actuellement collaborateur parlementaire du groupe RN au sein de la commission des finances de l'Assemblée Nationale.
Il avait été nommé récemment délégué départemental du RN dans la Loire.

https://x.com/CorentinJssd/status/1933813596003172472