de Anarkour » Jeu 14 Jan 2021 15:53
"Les élections départementales devaient avoir lieu en mars 2021, en même temps que les élections régionales. En raison de la pandémie de coronavirus, elles sont repoussées, a priori fin juin même si la date reste à fixer. En Vendée, 34 conseillers départementaux devront être élus par binômes (une femme, un homme) sur 17 cantons. Ils seront élus pour six ans.
Pierre Henriet, député La République en marche de Fontenay-le-Comte vient d’être nommé coordinateur de la campagne des départementales pour la Vendée.
Un nouveau référent départemental (Alexandre Huvet), des animateurs locaux, un coordinateur de campagne… C’est une reprise en mains du mouvement En Marche en Vendée ?
Une reprise en mains mais pas que… On a mûri dans l’approche politique et notamment après les élections municipales. Là où on a réussi, ce sont les communes où on a trouvé des partenaires, comme à La Roche-sur-Yon. Il faut qu’on puisse s’en inspirer. Notre ADN, c’est le dépassement des clivages politiques. Sinon, on devient un parti centriste comme les autres mais notre vocation, c’est d’être un parti central. C’est comme ça qu’on va fonctionner pour les élections départementales et régionales. Et puis c’est l’identité vendéenne [dépasser les clivages pour travailler ensemble, NDLR]. C’est ce qui a fait la réussite de la Vendée par le passé.
Ces élections se jouent certes en binôme mais ensuite, il faut une personnalité pour la présidence, avez-vous un ou une candidate ?
C’est vrai qu’on dit que les élections départementales se jouent en trois tours : les deux premiers pour les binômes et le troisième, pour la présidence. Très honnêtement, nous n’avons pas vocation aujourd’hui à briguer la présidence du conseil départemental. Notre but est de pouvoir travailler sur des partenariats avec les élus locaux, pas forcément encartés, mais qui partagent une même vision du territoire. On ne briguera pas la présidence du conseil départemental.
C’est étonnant…
C’est une approche en humilité. Notre espérance, c’est de pouvoir nous ancrer localement.
Quatre ans après avoir remporté et la présidentielle et les législatives en Vendée, n’est-ce pas un aveu d’échec ?
Non, il y a quatre ans, ce n’était pas le même contexte et ce ne sont pas les mêmes types d’élections non plus. Et en 2017, ce qui a pris le dessus, c’est l’envie de travailler au-delà des partis politiques. Ce n’est pas un aveu de faiblesse, si on veut réussir, on doit répondre aux attentes des citoyens. Il faut qu’on soit au-delà des clivages politiques, c’est ce que j’essaye de faire avec les élus de ma circonscription. On doit pouvoir suivre cette même logique aux départementales, qui sont des élections peu partisanes, où on peut se retrouver sur des sujets comme la santé, le bien vivre en Vendée, bien se loger…
Combien avez-vous d’élus en Vendée ?
Environ 150 qui sont adhérents à En Marche, après, on a des sympathisants. Il y a eu les sénatoriales, nous sommes la deuxième formation politique, mais loin derrière. On a encore un vrai travail à faire en termes d’ancrage local. Je souhaite qu’on puisse réussir, travailler sur des partenariats.
Serez-vous candidat ?
Pour l’instant, on m’a simplement confié la coordination de ces élections. Je sais qu’on reproche à certains parlementaires de ne pas avoir de mandats locaux, ce n’est pas mon cas puisque quand j’ai été élu, j’étais conseiller municipal à Saint-Pierre-le-Vieux [ce n’est plus le cas aujourd’hui, NDLR]. Il y a un travail de fourmi à faire pour identifier les personnes qui souhaitent s’engager et travailler avec nos partenaires que sont le MoDem et Agir.
Vous pensez présenter des candidats dans tous les cantons ?
Je ne pense pas, on n’est pas dans un schéma traditionnel où on présente des candidats dans tous les cantons juste pour récolter quelques voix qui serviront à financer le parti… Ce n’est pas notre vocation. Notre seul souhait, c’est d’avoir des élus locaux.
Céline BARDY"