newritture a écrit:De source interne, la France Insoumise est prête à soutenir une autre force de gauche partout en France, si et seulement si le parti obtient la tête de liste dans une région gagnable. Évidemment ils demandent aussi des places dans les autres régions, et des ajustements programmatiques (comme n'importe quel parti dans n'importe quelle élection).
Si ils n'obtiennent pas cela d'un parti, ils iront seuls partout (ou peut être un accord national avec le PCF sur certaines régions, mais là c'est une supposition de ma part).
J'ai du mal à voir quel grand parti (EELV ou PS) accepterait cet accord, tout simplement parce que la FI devrait être derrière eux partout (sauf potentiellement dans des régions ingagnables, comme le Grand-Est).
Bien sûr que le "deal" envisagé par la FI n'est pas gagné mais il n'est pas si délirant que cela. On voit bien que dans certaines régions (Hauts-de-France, Grand Est, voire AURA et peut-être même PACA), la présence de la gauche, éclatée façon puzzle au premier tout, est totalement hypothétique au second. Le PS veut sauver ses sortants (Occitanie, Centre-Val-de-Loire, Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne et même Nouvelle-Aquitaine). L'idée qu'ils obtiennent le ralliement de la FI dans celles-là au moins au second tour en dealant un soutien au premier tour ici à un candidat FI, là à un écologiste, ça se défend. Ils pourraient "céder le leadership" à EELV en Ile-de-France, AURA ou Pays-de-la-Loire, à LFI en PACA ou en Hauts-de-France (voir le laisser au PC pour cette dernière région) et la garder dans le Grand-Est ou en Normandie. Une personnalité comme Bernalicis dans les Hauts-de-france ou plus consensuelle pour tous comme Sophie Camard en PACA pourrait le faire.
L'écueil pourrait être moins chez les socialistes que chez les écologistes qui semblent bien décidés à se compter pour s'assurer le leadership à gauche dans la perspective des présidentielles. Quitte à sacrifier d'éventuels gains (très hypothétiques mais uniquement envisageables sans atomisation au premier tour), voire amener la gauche à disparaitre de certains Conseils Régionaux (ou ne pas y réapparaitre)...