Si à Montrouge, la gauche est bien parti, ça risque d'être la seule conquête.
Juste au Sud de Montrouge, à Fontenay aux Roses, l'ancien maire PS (battu en 2014) et arrivé 3ème (17,8%) lâche l'affaire mais ses colistiers rejoignent la liste de gauche arrivé en un peu devant (23,7%). Un potentiel de 41,5%, proche des 42,8% du maire sortant UDI (élu en 2014 en s'alliant à des dissidents PS). L'arbitrage viendra de l'électorat des listes éliminées, deux associatives (7,5 et 4,4 %) et une DvG (3,8%). Jouable, mais pas facile pour la gauche.
Source : https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/fontenay-aux-roses-les-deux-listes-de-gauche-fusionnent-face-au-maire-sortant-02-06-2020-8328624.php
A Chatillon, commune voisine, la tête de liste PS N Azzaz avait longtemps courtisé LREM et espérait pouvoir fusionner pour le 2nd tour (info interne). Las ! Comme souvent, les macronistes ont préféré rejoindre un attelage de droite entre les listes LR (25,1%), Dvd (18,5%) et donc LREM (15,1%). Une position de force pour "faire barrage à la gauche" arrivé en tête mais avec seulement 42% (à peine) et sans réserves (les 4 listes du 1er tour avaient fait plus de 10%).
Source :
Chaville paraissait aussi un gain possible, mais la tête de liste EELV (19,6%) choisit curieusement de ne pas fusionner avec la liste de gauche (36,2%) mais avec le maire sortant Dvd ex-LR J-J Guillet (44,2%). Celui-ci s'affichait serein après le 1er tour, mais ne devait pas l'être tant que ça pour faire une telle alliance contre-nature. Il a du payer le prix fort (le saura-t-on jamais). En contrepartie, la tête de liste EELV s'attend à être logiquement suspendu de son parti. Il n'emmenera sans doute pas tout ses électeurs avec lui, mais ça devrait largement suffire à la réelection de Guillet.
Source : https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/municipales-a-chaville-les-ecologistes-fusionnent-avec-le-maire-sortant-de-droite-02-06-2020-8328471.php
En remontant encore un peu vers le Nord, la situation à Suresnes est indécise pour succéder à un baron LR.
Avec 39%, la loste officielle LR-UDI (39%) n'a pas pu faire d'alliance avec le candidat LR dissident (15,7%) qui se maintient. Du coup, le dauphin désigné reste menacé par le candidat LREM (et ex-PS) qui espère ajouter à ses 26,8% les voix de la liste PS-PCF éliminée (7,3%) et une partie des dissidents de droite. Pas facile mais jouable.
Source : https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/suresnes-les-listes-de-droite-ne-fusionneront-pas-02-06-2020-8328597.php
Enfin, nettement plus au Nord, la gauche conservai un maigre espoir à Colombes, en espérant tirer profit des divisions de la majorité de droite sortante. Mais la maire très droitière (ex-RPF revenu à LR, 34,2%) s'est finalement réconcilié avec son ex-adjoint UDI (21,6%, avec le soutien de LREM). Gros potentiel (55,8%) pour une alliance qui peut aussi récupérer les voix d'une liste Dvdv (8,9%, menée par l'ancienne candidate LR aux législatives). La liste de gauche (30,1%) avait besoin d'une triangulaire pour y croire encore ; c'est mort. Pour la première fois depuis 1995, Colombes devrait reconduire un maire sortant.
Source : https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/municipales-a-colombes-nicole-goueta-renoue-avec-son-ancien-adjoint-pour-le-second-tour-01-06-2020-8328009.php
Ce dernier exemple est emblématique du destin de d'En Marche devenu LREM. Sur Colombes, l'ancien maire PS et toute une partie de la section avait rejoint Macron durant la campagne présidentielle. Après la défaite aux législatives face à une candidate communiste, ils ont progressivement été marginalisé localement. Le national a imposé une liste avec une tête UDI qui finalement ne fait qu'un score moyen et fini par accepter de s'allier à la droite contre les consignes nationales. Sans doute essaie-t-il de sauver son siège de CD, lui qui a été élu en binome justement avec la maire sortante. Un peu comme dans le Vème arrdt, à Bordeaux...
Je laisse les commentaires sur Levallois à d'autres commentateurs plus au fait que moi.
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