Estagel66 a écrit:Le second vote a eu lieu.
Le nombre de "Si" est toujours de 124
Le nombre de "No" s'est réduit, il est passé de 170 à 155.
En effet, ERC (15 sièges) n'a pas voté "No" mais s'est abstenu lors de ce vote.
Junts per Catalunya a confirmé le "No" du 1er vote.
D'ici au 23 septembre, un accord doit être trouvé sinon des élections générales anticipées auront lieu le 10 novembre.
L'absence d'accord entre Podemos et Sanchez (premier ministre sortant PSOE) devrait affaiblir ce dernier.
Les éditorialistes considèrent que l'absence d'accord entre les 2 partis de gauche annule le coup de maître effectué l'an dernier par Sanchez, qui avait renversé le gouvernement de Rajoy, à la surprise générale puisqu'il avait convaincu le PNV de mettre fin à son soutien à ce gouvernement.
Les tractations se sont faites en direct, Ã travers la presse qui relatait les propositions et contre-propositions de chacun. Un feuilleton qui durait depuis le 26 avril mais qui, ces derniers jours, a tenu en haleine toute l'Espagne.
Des joies de la proportionnelle...
Ici, les torts sont partagés dans la mesure où :
- le PSOE a eu l'audace de croire qu'il pouvait négocier un accord en 72 heures avant le 1er vote, en repoussant au maximum les négociations pour faire plier Podemos avec des prétextes légers (ne pas "polluer" les campagnes électorales du 26 mai puis les installations des nouveaux exécutifs locaux)
- Podemos a réclamé de gros ministères avec une vice-présidence importante pour Iglesias tout en proposant une extension du Gvt avec pas moins de 4 vice-présidents, ce qui aurait été une première et aurait donné l'impression d'une armée mexicaine. P.Iglesias a ensuite revu ses prétentions à la baisse en acceptant que sa femme I.Montero (présidente du groupe parlementaire), soit la candidate de UP à la vice-présidence mais c'était trop tard pour le PSOE.
Depuis cette séance d'investiture ratée, il n'y a rien de nouveau alors qu'il reste moins d'un mois avant une nouvelle dissolution. Le Roi n'a pas tenu de nouvelles consultations et P.Sanchez montre de plus en plus qu'il veut de nouvelles élections en repoussant à début septembre de nouvelles discussions. Et Podemos maintient sa position concernant l'investiture de Sanchez : coalition ou sinon rien.
A noter dans les sondages que :
-après "l'euphorie" post-scrutins des 28 avril et 26 mai qui lui avaient permis de passer sondagièrement au dessus des 30 %, le PSOE a tendance à se tasser et à stagner autour des 29 %
- le PP a retrouvé un peu d'air vis-à -vis de C's avec 20-21 % grâce aux initiatives de Casado qui a réussi à garder la main sur le leadership à droite. C'est lui a qui dicté les négociations au niveau régional, notamment pour Madrid et Castille-et-Léon. C's a plié à chaque fois sur le soutien de Vox. A signaler également que l'intransigeance de Rivera a provoqué une crise interne avec le départ de modérés qui souhaitaient accorder un soutien à P.Sanchez. Et aujourd'hui,
El Pais note que le leader du parti orange est médiatiquement absent, contrairement aux 3 autres principaux leaders.
https://elpais.com/politica/2019/08/23/ ... 90120.html- pour le reste, le rapport de force Gauche-droite-"indépendantistes"/régionalistes n'a pas tellement bougé