de cevenol30 » Lun 9 Avr 2018 00:09
Une perte d'un tiers des votants de la générale n'a rien d'extraordinaire pour une partielle... ça peut même être bon. Effectivement, on part d'un électorat déjà "civique" et qui connaît bien le chemin du consulat.
Le souci est que souvent, ces électeurs (autour de ce noyau) ne votent qu'à la présidentielle et pas aux législatives.
On retrouve la configuration de second tour de la générale, ce qui est très commun pour une partielle après annulation, qui intervient relativement peu de temps après. Le passage de LR devant le candidat FI aurait été en réalité une vraie surprise.
La candidate LR de la générale a certes obtenu de hautes fonctions dans son parti. Cependant, le fait qu'elle ne soit pas revenue peut aussi être interprété comme voulant dire qu'elle n'y croyait pas... De plus, je ne suis pas sûr que la ligne Wauquiez, plus dirigée vers des populations de retraités ou de ruraux, soit très porteuse là . Non sans lien, l'absence de soutien centriste, l'UDI soutenant LREM et le Nouveau Centre ayant son propre candidat, n'aide pas non plus ce camp à retrouver son score présidentiel.
L'effet de vote utile enfin ne porte pas à soutenir le 3e de la générale: les électeurs hors noyau vont plutôt vers LREM (que cela n'empêche pas de descendre pour autant).
La baisse des crédits pour les établissements scolaires français de l'étranger a dû jouer: c'est le principal lien entre les Français de l'étranger et la France et à n'en pas douter, les parents d'élèves de ces établissements votent davantage que les autres, surtout si les locaux des établissements font fonction de bureaux de vote.
Au final, le candidat FI crée la surprise, non pas tant de sa qualification mais de son score, l'écart avec la candidate gouvernementale ayant beaucoup diminué entretemps.
Toutefois, un renversement du résultat de la générale est en général improbable, certes pas autant qu'un changement de configuration de second tour mais tout de même.
La faible participation pose en effet la question, non pas tant de l'existence mais du nombre de circonscriptions de l'étranger: faire voter les électeurs de l'étranger uniquement sur la partie proportionnelle d'un scrutin mixte poserait problème - ou alors il faudrait revenir sur leur représentation inscrite dans la constitution.
Une réduction arithmétique amènerait déjà à 6 au lieu de 11 mais vu la faible participation, il faudrait même descendre à 2 ou 3 circonscriptions.