cevenol30 a écrit:Une perte d'un tiers des votants de la générale n'a rien d'extraordinaire pour une partielle... ça peut même être bon.
Vous remarquerez tout de même qu'il n'était pas question de cela mais bien de juger ou non si perdre une proportion de un tiers garde un taux équivalent. Poser la question, c'est en quelque sorte y répondre... Après, c'est une baisse qui reste normale pour une partielle même si importante.
Et encore, nous dissertions là des résultats partiels mais maintenant que nous avons des résultats définitifs, on sait que la participation a en fait été divisée par 2. Exception faite de la partielle du Val-d'Oise, c'est un record sous cette législature...
cevenol30 a écrit:On retrouve la configuration de second tour de la générale, ce qui est très commun pour une partielle après annulation, qui intervient relativement peu de temps après. Le passage de LR devant le candidat FI aurait été en réalité une vraie surprise.
Il n'y a pas de règle à ce sujet. C'est juste que lorsque les deux candidats arrivés en tête à la générale le sont très nettement, il est mécaniquement difficile pour un outsider de renverser la vapeur. Ici, l'écart était de un demi-point à la générale ! Je ne vois pas où aurait été la surprise si la FI avait perdu un demi-point et la droite gagné autant...
D'autant plus qu'il y a malgré tout pas mal de contre-exemples à cette "règle", rien que sous la précédente législature : 1ère circonscription du Val-de-Marne où à un intervalle de seulement six mois, le candidat PS qualifié au second tour par 20 points d'avance à la générale s'en retrouve exclu à la partielle. Moins d'un an après, c'est le FN qui s'invitait dans les seconds tours où le PS affrontait l'UMP à la générale.
Le score de la FI est certes un peu moins haut qu'annoncé au départ mais n'en reste pas moins impressionnant tant la progression est fulgurante. Mais cela amène à un autre point à considérer, c'est qu'il semble s'établir une corrélation positive entre chute de la participation à une partielle et performance de la FI. La partielle où la participation s'est le plus effondrée est celle du Val-d'Oise et c'est justement la seule autre partielle où la FI a progressé, d'où une hypothèse assez contre-intuitive que la FI n'a pas de mal à mobiliser son électorat, bien au contraire. Quant on regarde l'activité de la FI sur les réseaux sociaux, c'est d'ailleurs tout de suite moins surprenant... Reste que ces chiffres me font très grandement relativiser ce que je pensais sur les difficultés de la FI en partielle, mais pourrait être préjudiciable à la FI si elle a moins de réserves de voix lors des scrutins intermédiaires. Après, je pense qu'il y a vraiment comme je l'écrivais plus haut deux électorats situés aux deux extrêmes du civisme à la FI, à savoir un électorat ultra-mobilisé d'un côté et un autre qui ne pourrait se rendre dans un isoloir à un scrutin intermédiaire que traîné de force enfermé dans un sac. En gros, la FI pourrait se diriger vers de sévères déconvenues aux scrutins intermédiaires lorsque la participation sera intermédiaire mais cela n'hypothéquerait en rien son potentiel se faire un score canon à la présidentielle très mobilisatrice qui suivra ; en somme, un reddit de se qu'il s'est passé sous le précédent quinquennat...