ploumploum a écrit:Si la composition exacte n'a pas encore été dévoilée, il y a cependant eu des fuites dans la presse. D'après Der Standard, ça donnerait comme répartition :
OVP :
Chancellerie + Finances, Éducation, Culture, Famille, Agriculture, Environnement et Justice
le FPO obtiendrait de gros postes :
Vice-chancellerie + Intérieur, Défense, Affaires étrangères, Transports et SantéLe futur probable « premier flic » d’Autriche se nommerait Herbert Kickl. C’est l’ancienne plume du sulfureux tribun Jörg Haider et l’éminence grise du parti. Il était secrétaire général du FPÖ en 2010, quand ce dernier avait sorti l’un de ses slogans les plus polémiques : « Plus de courage pour notre sang viennois ! Trop d’étrangers n’est jamais bon. » Tout un programme, pour celui qui pourrait désormais incarner la nouvelle politique de l’Autriche concernant les questions de l’asile et de l’immigration.
Le choix du soldat Mario Kunasek pour prendre la tête des armées donne également quelques sueurs froides à l’opposition, qui l’accuse de cultiver des liens avec les milieux identitaires. Face à lui, la perspective de voir l’ancien candidat FPÖ à la présidentielle de 2016, Norbert Hofer, hériter des transports apparaît comme un non-sujet.
L’autre surprise de taille, c’est le passage du portefeuille des affaires étrangères entre les mains de l’extrême droite. Cette concession semble majeure, étant donné la vision du monde exposée par Heinz-Christian Strache. Ce dernier veut en effet emboîter le pas au président américain Donald Trump dans la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël. Et, à la mi-novembre, des élus du FPÖ étaient encore en Crimée sur invitation de la Russie, alors que l’annexion de cette péninsule ukrainienne par Moscou n’est pas reconnue par Bruxelles.
Ce qui fait paniquer certains qui demandent au Président de la République de s'opposer à l'octroi de tels ministères au parti d'extrême-droite.
http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... P0CSBBy.99
Les conséquences de l'attribution de plusieurs ministères régaliens au FPÖ (3 ministres sur 6, dans un gouvernement qui compte 14 membres) n'ont pas tardé à se faire sentir. Comme le craignaient ses détracteurs, Herbert Kickl a laissé faire certaines actions (entre autres, une perquisition au siège du BVT, les services de sécurité intérieure, au cours de laquelle des documents sensibles sur les mouvements néo-nazis auraient été saisis) qui ont donné du crédit à la thèse selon laquelle un ministre FPÖ à l'Intérieur allait forcément mettre de côté la lutte contre les terroristes d'extrême droite. L'opposition a demandé et obtenu la mise en place d'une commission d'enquête. De son côté, Herbert Kickl parle d'une non affaire :
https://derstandard.at/2000076213483/We ... re-spielte
https://www.meinbezirk.at/land-oberoest ... 40396.html
http://www.liberation.fr/planete/2018/0 ... ts_1637961